mardi 31 janvier 2012

Assad rassemble des troupes fidèles à Damas après avoir été averti d’un coup militaire

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Le Président Bashar Assad soutenu par son frère et son cousin
 
Selon des rapports exclusifs parvenus à Debkafile, le Président Bachar al Assad a lancé, dimanche 29 janvier, la Garde Républicaine syrienne et la 4ème Division blindée commandée par son frère Maher Assad, depuis les centres rebelles du nord pour les faire revenir jusqu’à Damas. Il leur a ordonné de tenir des positions de combat dans la capitale, pour la première fois au cours de cette insurrection qui dure depuis dix mois, après avoir reçu des renseignements selon lesquels des puissances occidentales avaient réussi à retourner un des commandants de division blindée posté dans la capitale et l’avaient persuadé de mettre sur pied un coup d’Etat visant à le renverser.
 
Le Général renégat, dont le nom demeure inconnu, était supposé avoir prévu de tirer avantage de l’absence des troupes dans lesquelles le régime a la plus grande confiance et qui sont envoyées sur les points chauds à travers tout le pays, pour lancer trois cent tanks à travers la capitale et prendre le pouvoir.
 
Les conspirateurs projetaient de faire mouvement durant la nuit du lundi 30 au petit matin du mardi 31 janvier, juste avant que le Conseil de Sécurité ne se réunisse à New-York, pour diffuser une demande de démission de sa part. Le putsch aurait présenté ses membres sur le fait accompli de l’éviction d’Assad par l’Armée.
 
L’information transmise à Assad, venant apparemment d’une source extérieure, ne donnait pas le nom du commandant de la division qui a accepté le rôle assigné par des mains occidentales. Si cela s’avère vrai, le schéma rappellerait fortement l’opération de l’OTAN, du Qatar et de la Jordanie, menée par les Etats-Unis, pour que les rebelles libyens prennent le pouvoir en Libye en menant un assaut surprise sur Tripoli, durant la troisième semaine d’août 2011.
 
 
Prévenu par avance, le dirigeant syrien fait tous les efforts possibles pour conjurer le coup d’Etat qui le menace. Les sources militaires de Debkafile révèlent qu’aux côtés de la Garde Républicaine et de la 4ème Division qu’Assad a rappelé vers la capitale, sont également présentes les 1ère, 3ème et 9ème divisions blindées. Le régime Assad perçoit les combats acharnés que les forces rebelles ont menés aux portes de Damas, lundi soir, comme faisant partie intégrante de la conspiration en vue de le renverser. Des sources militaires occidentales ont décrit le combat plutôt comme une traque, une série d'arrestations et des opérations d’assassinats, afin d’éradiquer les derniers vestiges de résistance autour de la capitale, plutôt que s'agissant de véritables batailles, à proprement parler.

Lundi soir, le Maison Blanche a diffusé un communiqué déclarant que le Conseil de Sécurité de l’ONU ne devait pas laisser le dictateur syrien poursuivre les violences.
 
 
La Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton a prévu de s’exprimer devant la réunion du Conseil, ce mardi. Elle a exhorté le forum d’agir avant que la violence en Syrie ne déborde et déstabilise ses voisins. Moscou a fait savoir clairement, durant les dernières semaines, qu’il ne laisserait, à aucun prix, le régime Assad suivre le chemin de celui de Khadafi. La Russie est inflexible, concernant le veto qu’lle imposera à la résolution du Conseil de Sécurité, alors que les puissances européennes et les Etats-Unis se réunissent mardi à New York, afin de soutenir le plan de transition de la Ligue Arabe, en vue d’un gouvernement d’Unité Nationale, devant apparaître à Damas dans les deux mois et qui impliquerait la remise du pouvoir par Assad en tre les mains du Vice-Président Farouk a-Shara. Une autre tentative russe visant à amener les opposants à la table des négociations, a échoué, à la suite de l’exigence, de la part du principal parti d’opposition, qu’Assad démissionne d’abord.
 
Au moins 95 personnes ont été tuées lundi dans la ville centrale de Homs – qui a, une fois encore, été copieusement bombardée -, dans la province d’Idlib, au nord et dans la province de Deraa, au sud, où la révolte contre Assad a été lancée, à la mi-mars. On a parlé d’au moins 66 morts dimanche. Le régime syrien fait monter la violence d’un cran durant les jours qui précèdent la session devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, de façon à réprimer la résistance et faire la démonstration de son emprise sur le pays. 
 
 

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