Le chef du Jamat Tawhid Wal Jihad Fi Garbi Afriqqiya (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest – MUJAO), le mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, alias Abou Qumqum, a explicitement menacé la France dans un enregistrement vidéo rendu public le 3 janvier.
« Nous déclarons encore une fois la guerre à la France qui est contre les intérêts de l’islam » a-t-il déclaré en arabe. « Le jihad sera exporté partout où cela sera nécessaire » a-t-il menacé, en soulignant que « pour Dieu, il faut être prêt à tout ».
Le MUJAO serait un groupe dissident de la branche maghrébine d’al-Qaïda. Si l’on ignore les raisons de cette éventuelle scission, l’on sait en revanche que ce mouvement est le responsable de l’enlèvement, en octobre dernier, près de Tindouf (Algérie), de 3 coopérants européens travaillant dans un camp de réfugiés sahraouis. Ces otages sont d’aiilleurs apparus sur la vidéo dans laquelle Abou Qumqum s’est exprimé.
Les intérêts de la France au Sahel sont déjà sous la menace de différentes katibas d’AQMI, dont celle d’Abou Zeid, qui détient 4 employés d’Areva et de Satom, ou encore celle d’Abdlekrim Taleb, qui a revendiqué l’enlèvement de deux prétendus géologues français, sans oublier celle de Belmokhtar.
Le MUJAO viendrait donc s’ajouter à cette liste. Si ce mouvement passe des mots aux actes, il faut donc s’attendre à ce qu’il cherche à imiter les autres « émirs » d’AQMI en enlevant des ressortissants français. Et comme il vient d’être créé, il est probable qu’il aura besoin de l’argent de rançons pour continuer ses activités.
Par ailleurs, Abou Qumqum fait actuellement l’objet de mandat d’arrêt international lancé le 28 décembre par Nouakchott. Trois autres ressortissants mauritaniens sont également visés, dont Moustapha Ould Limam Chafi, un homme influent en Afrique de l’Ouest, qui a servi d’intermédiaire pour la libération d’otages détenus par AQMI.
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