La crise libyenne a aggravé "l'instabilité chronique" en particulier dans les pays du Sahel, ont averti lundi à New York les Nations Unies.
"Les conséquences sécuritaires et humanitaires de la crise libyenne constituent une source de grande préoccupation en ce qu'elle est venue aggraver l'instabilité chronique dans la sous-région, en particulier dans les pays du Sahel", a déclaré le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Said Djinnit, lors d'une séance du Conseil de sécurité consacrée à l'Afrique de l'Ouest.
M. Djinnit présentait devant l'organe exécutif un rapport du secrétaire général sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) pour la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2011.
Les "dirigeants que j'ai rencontrés durant une visite que j'ai effectuée dans la région du Sahel, en octobre 2011, notamment les présidents du Mali et du Niger, ont souligné que leurs pays, déjà confrontés à d'immenses défis notamment la sécheresse cyclique, l'insécurité alimentaire, le chô mage des jeunes et l'insécurité dans les régions septentrionales, se voient imposer un nouveau fardeau de problèmes engendrés par la crise libyenne", a affirmé M. Djinnit.
Le rapport du secrétaire général de l'ONU explique, en effet, l'aggravation de "l'insécurité dans la région du Sahel" par le fait que des éléments armés qui étaient partis combattre en Libye sont rentrés chez eux, notamment au Mali et au Niger.
Dans la partie de ce rapport intitulée "Tendances concernant la sécurité, le trafic de drogue et la criminalité organisée", l'ONU "s'inquiète" notamment que ces éléments "puissent exacerber les tensions politiques existantes et compromettre encore la sécurité dans leurs pays d'origine".
En outre, "vu les liens éventuels" existant entre les "groupes terroristes opérant en Afrique de l'Ouest et le flux d'armes de la Libye vers les pays voisins", le secrétaire général invite "les pays de la sous-région à adopter rapidement le projet de stratégie antiterroriste de la CEDEAO et son plan de mise en oeuvre et à les appliquer".
Le chef de l'ONU exhorte également les Etats membres et les organisations internationales et régionales à "répondre généreusement aux appels lancés par les pays du Sahel qui ont besoin d'un appui pour renforcer leurs capacités et de fonds pour lutter contre les menaces de déstabilisation".
Liens entre Boko Haram et Aqmi
M. Djinnit a précisé, à cet égard, que les dirigeants de la région ont exprimé le souhait, que l'ONU les "assistent davantage pour faire face à ces défis", ajoutant que c'est dans ce contexte qu'une mission d'évaluation a été dépêchée dans la région.
Cette mission onusienne envoyée en décembre dernier dans différents pays de la région, notamment en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Tchad, pour évaluer l'impact négatif de la crise libyenne sur la région du Sahel, avait pour objectif de discuter de plusieurs sujets, dont la migration et l'assistance humanitaire, la lutte contre le narcotrafic et le terrorisme.
Les conclusions de cette mission devraient être présentées à la fin du mois en cours, a-t-on appris de source diplomatique.
Pour M. Djinnit, l'ensemble des efforts visant à consolider la sécurité et la stabilité sous-régionale "risque de se révéler vain si le fléau du trafic de drogue et du crime organisé, minant des institutions étatiques et des sociétés déjà fragiles en Afrique de l'Ouest, n'est pas combattu avec détermination et constance".
Par ailleurs, le rapport du secrétaire général avertit contre la "possibilité de liens entre la secte Boko Haram au Nigéria et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui suscite des inquiétudes qui vont en augmentant".
Les "groupes terroristes n'ont pas cessé de faire peser une menace importante sur plusieurs pays de la région (du Sahel), lit-on dans le document réalisé à la demande du Conseil de sécurité de l'ONU.
Au cours de la période examinée, une "série d'attaques menées par la secte Boko Haram au Nigéria a coûté la vie à de nombreux civils, y compris parmi le personnel des Nations Unies, et fait beaucoup de blessés".
AQMI a, pour sa part, "été impliquée dans l'enlèvement de ressortissants étrangers", a rappelé le document.
"Les conséquences sécuritaires et humanitaires de la crise libyenne constituent une source de grande préoccupation en ce qu'elle est venue aggraver l'instabilité chronique dans la sous-région, en particulier dans les pays du Sahel", a déclaré le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Said Djinnit, lors d'une séance du Conseil de sécurité consacrée à l'Afrique de l'Ouest.
M. Djinnit présentait devant l'organe exécutif un rapport du secrétaire général sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) pour la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2011.
Les "dirigeants que j'ai rencontrés durant une visite que j'ai effectuée dans la région du Sahel, en octobre 2011, notamment les présidents du Mali et du Niger, ont souligné que leurs pays, déjà confrontés à d'immenses défis notamment la sécheresse cyclique, l'insécurité alimentaire, le chô mage des jeunes et l'insécurité dans les régions septentrionales, se voient imposer un nouveau fardeau de problèmes engendrés par la crise libyenne", a affirmé M. Djinnit.
Le rapport du secrétaire général de l'ONU explique, en effet, l'aggravation de "l'insécurité dans la région du Sahel" par le fait que des éléments armés qui étaient partis combattre en Libye sont rentrés chez eux, notamment au Mali et au Niger.
Dans la partie de ce rapport intitulée "Tendances concernant la sécurité, le trafic de drogue et la criminalité organisée", l'ONU "s'inquiète" notamment que ces éléments "puissent exacerber les tensions politiques existantes et compromettre encore la sécurité dans leurs pays d'origine".
En outre, "vu les liens éventuels" existant entre les "groupes terroristes opérant en Afrique de l'Ouest et le flux d'armes de la Libye vers les pays voisins", le secrétaire général invite "les pays de la sous-région à adopter rapidement le projet de stratégie antiterroriste de la CEDEAO et son plan de mise en oeuvre et à les appliquer".
Le chef de l'ONU exhorte également les Etats membres et les organisations internationales et régionales à "répondre généreusement aux appels lancés par les pays du Sahel qui ont besoin d'un appui pour renforcer leurs capacités et de fonds pour lutter contre les menaces de déstabilisation".
Liens entre Boko Haram et Aqmi
M. Djinnit a précisé, à cet égard, que les dirigeants de la région ont exprimé le souhait, que l'ONU les "assistent davantage pour faire face à ces défis", ajoutant que c'est dans ce contexte qu'une mission d'évaluation a été dépêchée dans la région.
Cette mission onusienne envoyée en décembre dernier dans différents pays de la région, notamment en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Tchad, pour évaluer l'impact négatif de la crise libyenne sur la région du Sahel, avait pour objectif de discuter de plusieurs sujets, dont la migration et l'assistance humanitaire, la lutte contre le narcotrafic et le terrorisme.
Les conclusions de cette mission devraient être présentées à la fin du mois en cours, a-t-on appris de source diplomatique.
Pour M. Djinnit, l'ensemble des efforts visant à consolider la sécurité et la stabilité sous-régionale "risque de se révéler vain si le fléau du trafic de drogue et du crime organisé, minant des institutions étatiques et des sociétés déjà fragiles en Afrique de l'Ouest, n'est pas combattu avec détermination et constance".
Par ailleurs, le rapport du secrétaire général avertit contre la "possibilité de liens entre la secte Boko Haram au Nigéria et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui suscite des inquiétudes qui vont en augmentant".
Les "groupes terroristes n'ont pas cessé de faire peser une menace importante sur plusieurs pays de la région (du Sahel), lit-on dans le document réalisé à la demande du Conseil de sécurité de l'ONU.
Au cours de la période examinée, une "série d'attaques menées par la secte Boko Haram au Nigéria a coûté la vie à de nombreux civils, y compris parmi le personnel des Nations Unies, et fait beaucoup de blessés".
AQMI a, pour sa part, "été impliquée dans l'enlèvement de ressortissants étrangers", a rappelé le document.
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