Les tensions militaires dans le Golfe Persique sont encore montées d’un cran, jeudi 26 janvier, à la suite de la déclaration du Commandant de la police de Dubaï, le Général Dhahi Khalfan, à la télévision Al Arabiya, annonçant qu’on ne pouvait pas écarter une guerre du Golfe imminente et que ses premiers signaux étaient déjà visibles. « Le monde ne laissera pas l’Iran bloquer Hormuz, mais Téhéran peut resserrer le Détroit à son maximum », a-t-il dit.
Il faisait écho aux prédictions de Debkafile, selon lesquelles l’Iran ne fermera pas le Détroit d’Hormuz complètement, mais réduira graduellement le trafic de cargos-pétroliers, qui transportent 17 millions de barils, soit un cinquième de la consommation quotidienne mondiale, à travers cette voie d’eau. Nos sources iraniennes rapportent que la règle d’or que Téhéran a conçu pour défier les sanctions consiste à répondre au renforcement d’un embargo pétrolier en envoyant les Gardiens de la Révolution réduire graduellement les files de tankers naviguant par le Détroit stratégique. Cela diminuera progressivement la quantité de pétrole entrant sur les marchés. Téhéran n’ira pas jusqu’au bout en fermant le réseau complètement par crainte de provoquer une épreuve de force militaire avec les Etats-Unis. Mais, à chaque fois que Washington réussira à empêcher l’Iran qu’un pays donné soit approvisionné, le CGRI fermeront une nouvelle portion du Détroit.
Le Général Martin Dempsey, Président de l’Etat-Major Interarmes américain, a admis le 8 janvier que l’Iran avait la capacité de bloquer temporairement le Détroit d’Hormuz, mais que les Etats-Unis feraient alors en sorte de le faire rouvrir sous peu de temps.
L’Arabie Saoudite et Dubaï sont sceptiques quant à la capacité de la Marine Américaine et des forces du Golfe, de maintenir ouvert le Détroit d’Hormuz, en tous temps, face aux attaques iraniennes continuelles. Le point de vue qui prévaut dans les Capitales du Golfe est que, durant les six mois allant de février jusqu’au 1er juillet, lorsque l’embargo européen sur le pétrole iranien et le Gel des avoirs de la Banque Centrale Iranienne seront impulsées, une guerre d’usure se déroulera, alors que l’Iran tentera des fermetures sporadiques du Détroit, soit en minant la voie d’eau ou mettant à feu des missiles depuis des vedettes rapides sans immatriculation.
Un responsable saoudien a affirmé, mercredi 25 janvier, que les menaces de Téhéran de punir Riyad pour avoir offert de couvrir le déficit encouru, à cause de l’embargo pétrolier contre l’Iran « pourrait être perçu comme un acte de guerre envers l’Arabie Saoudite ».
Les menaces iraniennes faisaient suite à la promesse faite cette semaine par le ministre du pétrole saoudien, Ali al-Naïmi, d’élever le niveau de la production quotidienne à 2, 7 millions de barils, afin d’approvisionner les pays pris de court par le manque de fourniture iranienne.
Cependant, le ministre saoudien n’a pas pu expliquer comment ce pétrole pourrait être acheminé si le Détroit d’Hormuz devait être fermé, partiellement ou complètement.
Les sources militaires de Debkafile dans le Golfe notent que les capitales du Golfe Persique parlent moins, ces derniers jours, d’un déclenchement des hostilités autour du programme nucléaire de l’Iran et bien plus de la guerre à venir concernant les routes de navigation du pétrole empêchées de déboucher sur les marchés.
Les remarques du Général à Dubaï, jeudi, au sujet d’un conflit imminent faisaient référence, non pas à l’afflux de renforts américains dans la région du Golfe, mais également aux nouveaux déploiements des armées des Etats du Conseil de Coopération du Golfe. Ils se mettent en position, dans l’attente d’une confrontation militaire avec l’Iran.
http://www.debka.com/article/21687/
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