Le suspect Atris Hussein, membre du Hezbollah
Suite de l'enquête : Menace sur Bangkok : la connexion terroriste suédoise
La capture, par la police thaïlandaise d’un suspect libano-suédois du Hezbollah, inculpé, lundi 16 janvier, a permis de déjouer un attentat terroriste sur le Centre Bet Habad de Bangkok, impliquant une prise d’otages et l’explosion de l’immeuble. Il devait suivre les mêmes lignes de conduite que l’assaut d’Al Qaeda en 2008, sur le Centre Habad de Mumbaï (Bombay), où 8 Israéliens et Juifs ont trouvé la mort – en étant simplement plus ambitieux. Le Centre Habad de Bangkok est, en effet, bien plus vaste : son hôtel comprend des dizaines de chambres pour des locataires. Une seconde équipe devait frapper les restaurants de l’avenue très populaire Khao San Road, très fréquentée par les Israéliens et les Américains, dans des opérations coordonnées.
Les sources anti-terroristes de Debkafile remarquent que deux, voire potentiellement, trois cellules du Hezbollah devaient être impliquées dans une action coordonnée, à la même date ce mois-ci. Le seul suspect en détention dans les locaux de la police thaïlandaise, est Atris Hussein, 47 ans, qui a été arrêté dès son atterrissage à l’aéroport international de Bangkok, jeudi 12 janvier.
Il a d’abord nié toute association avec le Hezbollah, prétendant être en vacances. Dimanche, il a craqué au cours de son interrogatoire et a admis qu’il était en mission pour attaquer des sites juifs, israéliens et américains et que des matériaux explosifs avaient été préparés à l’avance par une autre équipe du Hezbollah, qui avait repéré les cibles et devait débriefer les auteurs des attentats.
Les autorités thaïlandaises pensent que chaque équipe comprenait deux à trois membres, tous dotés de passeports européens ou en provenance des Emirats du Golfe Persique.
Lundi 16 janvier, Hussein a conduit la police à une adresse qu’il a reçue par ses officiers-traitants du Hezbollah au Liban, dans la province de Samut Sakorn, dans les faubourgs de Bangkok. Là, ils ont découvert une cache de 4000 kilogrammes d’engrais uréique et de 38 litres de nitrate d’ammonium, un composé chimique utilisé pour les explosifs. Les matériaux n’étaient pas assemblés, indiquant que le complot n’était pas encore prêt à être mis en œuvre.
La police thaïlandaise attendait le suspect à l’aéroport, à la suite de la réception d’alertes envoyées par les agences antiterroristes américaines et israéliennes, qui disposaient d’informations anticipées au sujet de l’attaque à venir. Selon les sources du renseignement liées à Debkafile, le « tuyau » provenait de citoyens libanais vivant à Bangkok, qui avaient été approchés pour porter assistance aux tueurs. Ces informateurs, qui ne faisaient pas confiance aux autorités locales pour qu’elles agissent, sont allés tout droit trouver des contacts occidentaux et israéliens, qui ont alors diffusé des alertes antiterroristes vers les Etats-Unis et Israël.
Les alertes terroristes diffusées par l’ambassade des Etats-Unis et le Bureau Anti-Terroriste d’Israël sont encore en vigueur. Des sources bien informées sur les suites de l’enquête font mention d’une vaste chasse à l’homme qui progresse pour capturer les associés d’Hussein Atris, en Thaïllande, en Europe et au Moyen-Orient. Certaines de ces sources soupçonnent que les membres de l’équipe déjà présente sur place et qui a préparé les matériaux explosifs, ont réussi à s’échapper, soit par avion depuis Bangkok soit en franchissant la frontière vers le Laos, d’où ils auraient pu prendre un autre avion, quoi que d’autres pensent qu’ils sont encore cachés en Thaïlande, en attendant une autre occasion de frapper.
DEBKAfile Reportage exclusif
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