jeudi 28 février 2013

Lyon : Bruno Gollnisch s’en prend à la mémoire de Stéphane Hessel

Pas encore enterré et déjà attaqué. Bruno Gollnisch n’est pas tendre avec Stéphane Hessel, l’écrivain militant décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 95 ans. Le conseiller régional FN de Rhône-Alpes critique d’abord vivement les très nombreux hommages qui lui sont rendus.
Selon lui, ceux-ci sont disproportionnés. "Sa vie et son œuvre militent-elles pour un hommage républicain de cette dimension ?", s’interroge-t-il sur son blog ce jeudi.
Indignez-vous ! un "petit bréviaire"
Quant à l’éventualité d’une entrée au Panthéon de Stéphane Hessel, Bruno Gollnisch juge que cette idée "en dit long sur la décrépitude intellectuelle, la perte du sens commun qui accompagne inévitablement toutes les décadences" et parie que cette proposition ne sera "certainement pas suivie d’effet".
Enfin, l’œuvre phare du résistant, le célèbre pamphlet Indignez-vous ! en prend également pour son grade. L’ouvrage est qualifié de "petit bréviaire d’une grande pauvreté dialectique et d’analyse", et Bruno Gollnisch s’étonne qui ce livre se soit vendu à quatre millions d’exemplaires.

Guerre au Mali : les soldats tchadiens en première ligne



Les soldats tchadiens se sont particulièrement fait remarquer pour leur efficacité depuis le début de la guerre au Mali. Ils sont devenus en l’espace de quelques semaines, une force incontournable dans le conflit.

« Sans le Tchad où serait l’Afrique dans le conflit malien ? », questionne cet ex-colonel de l’armée française. Ce ne sont pas des paroles en l’air. Actuellement le Tchad est bien au secours du Mali. Le pays, qui est le seul Etat africain dont les soldats sont opérationnels sur le front, n’est pas membre de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Et pourtant… pourtant… c’est bien lui qui a envoyé le plus important bataillon, avec 2200 hommes.
Le Tchad, qui appui la France dans le conflit malien, a déjà payé un lourd tribut, avec la mort de 27 de ses soldats engagés dans le pays. Parmi les 66 blessés, figure le général Mahamat Idriss Deby, fils du président tchadien et numéro 2 du contingent au Mali, qui a été évacué vers la France. Une journée de deuil national a été décrétée dans le pays pour rendre hommage à ceux qui sont tombés sur le champ de bataille.
Colère d’Idriss Deby
Face à la situation, le président tchadien Idriss Deby, qui n’y est pas allé dans la dentelle, a exhorté les chefs d’Etat de la Cedeao à accélérer le déploiement de leurs troupes dans le nord du Mali. « L’heure n’est plus aux discours (...) mais plutôt à l’action, l’ennemi n’attend pas », a déclaré le dirigeant, appelant aussi les soldats maliens à se rendre au front.
Pour l’heure, les éléments que la Cedeao a envoyé ne sont pas opérationnels pour combattre dans le nord du Mali, hormis les militaires nigériens. L’organisation régionale, qui avait promis l’engagement de 8 000 hommes dans le pays, déplore toujours des manque de moyens, réclamant des financements pour mener à bien cette mission.
Un discours qui crée des crispations entre l’organisation ouest-africaine et N’Djamena qui s’impatiente, refusant que ses troupes soient les seules à régler les comptes des anciens maître du nord-Mali, retranchés dans les massifs de l’Ifoghas, après avoir été chassés du nord.
Des soldats opérationnels
Les forces tchadiennes qui ne font pas parti de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) étaient pourtant au départ seulement destinées à prêter main forte aux troupes françaises et maliennes. Mais elles sont en quelques semaines devenues incontournable dans le conflit malien.
Les militaires tchadiens, loués pour leur efficacité dans les combats au sol et leur maîtrise du terrain, sont formés pour ce type de mission, bénéficiant d’une solide formation dans la lutte contre les terroristes. Le régiment que le président Idris Deby a envoyé est essentiellement composé de la garde présidentielle et des soldats d’élites, selon la presse locale. En clair, ce sont les meilleurs éléments de l’armée qui ont été déployés dans le nord du Mali.
De la guerre à la guérilla
Le conflit malien se corse. Alors qu’au début, il avait pris le visage d’une guerre, désormais il s’est métamorphosé en guérilla. Et c’est exactement ce que recherchaient les groupes armés islamistes, qui savent qu’ils ne peuvent pas se confronter frontalement aux troupes engagées au Mali. La stratégie de ces dernières est de les traquer un à un.
Les extirper de la région où ils ont trouvé refuge ne sera pas une mince affaire. Si Paris craint un enlisement de la situation, N’Djamena redoute, pour sa part, d’être la seule force africaine à devoir leur faire la guerre, en attendant le renfort des troupes de la Cedeao. Pour le moment, le Tchad accepte ce compromis. Mais jusqu’à combien de temps encore ?
 
 
 



Pour la première fois depuis 1294, un Souverain Pontife a pu faire ses adieux aux fidèles.

 

Le soleil de Rome quitte la coupole de la basilique Saint-Pierre. Un oiseau blanc en forme d'hélicoptère s'élève. À son bord un Pape, pour trois heures encore. Il se laisse à présent conduire jusqu'en son lieu de retraite, la résidence de Castel Gandolfo. Là, Benoît XVI, «Pape émérite» depuis jeudi soir, 20 heures, va attendre que son successeur soit élu. Il reviendra, discrètement, dans deux mois, dans une petite maison des jardins du Vatican où il entend vivre comme un moine, en «clôture».
Sur la place Saint-Pierre, une femme de 40 ans s'effondre en larmes. Marita Iversen est norvégienne, non croyante. Elle tenait à être là pour «témoigner de mon respect pour ce Pape que j'aime parce qu'il rassemble tellement de gens différents». Non loin, Raphaël Reali, un jeune économiste de 31 ans, catholique, a interrompu son travail pour assister «à ce moment historique dans l'histoire de l'Église» mais aussi pour saluer «l'exemple de l'homme et du chrétien» qui a su «renoncer à un pouvoir humain».
Quelques minutes plus tard, l'hélicoptère se pose dans les somptueux jardins de la résidence d'été des papes. L'on revoit Benoît XVI, très ému, ses deux bras tendus vers la foule, sur le balcon qui domine l'étroite place du village noire de monde. Il improvise sa dernière allocution publique: «Vous savez que cette journée est différente des précédentes. Je ne suis plus… pontife suprême de l'Église catholique. Je le suis encore jusqu'à huit heures ce soir, mais après, je ne le suis plus. Je suis simplement un pèlerin qui commence la dernière étape de son pèlerinage sur cette terre. Je voudrais encore avec mon cœur, mon amour et ma prière, avec ma réflexion, avec toutes mes forces intérieures, travailler pour le bien commun de l'Église et de l'humanité. Et je me sens très soutenu par votre sympathie. Merci à vous.» La silhouette blanche se tourne et disparaît.
Quelques heures auparavant, jeudi matin, cet étonnant pèlerin était entré, voûté et fatigué, canne à la main, dans l'imposante et colorée salle Clémentine du Vatican. Là, 144 cardinaux l'attendaient pour un dernier adieu. Benoît XVI ne devait pas prendre la parole mais simplement les saluer un à un. Ce qu'il fit. Mais il saisit l'occasion pour donner ses dernières recommandations à l'endroit même où il leur avait annoncé, le 11 février, sa décision de renoncer au pontificat. Il leur a demandé de «croître encore dans l'unité profonde, de manière à ce que le collège des cardinaux soit comme un orchestre, où les diversités, expressions de l'Église universelle, concourent toujours plus à la concorde et à l'harmonie supérieures». Et ce message d'une rate intensité: «Je désire vous dire que je continuerai à vous être proches par la prière, spécialement lors des prochains jours, afin que vous soyez pleinement dociles à l'action du Saint-Esprit pour l'élection du nouveau pape. Que le Seigneur vous montre ce qu'Il veut, Lui. Parmi vous, parmi le collège cardinalice, il y a aussi le futur pape, auquel je promets déjà, aujourd'hui, mes inconditionnelles révérence et obéissance.»

Un grand Pape nous fait sa révérence! Salut Benoit!

MALI. Inquiétudes sur la sortie de crise politique

Le président intérimaire Dioncounda Traoré et le capitaine Sanogo, en février 2013 au palais présidentiel (STRINGER / AFP)Le président intérimaire Dioncounda Traoré et le capitaine Sanogo, en février 2013 au palais présidentiel (STRINGER / AFP)
Organiser au plus vite des élections libres et veiller au respect des droits de l'homme : telle est la demande pressante qu'une centaine de partis politiques et d'associations ont adressée, lundi 25 février à Bamako, au gouvernement de transition.
Qu'est-ce qui les inquiète donc tant ? Pendant qu'au nord, les projecteurs sont tournés vers les opérations militaires des armées française, malienne et de leurs alliés africains, qui se poursuivent contre les djihadistes, au sud, "il ne se passe pas grand-chose et c'est bien là le problème", juge un diplomate occidental à Bamako. Or l'avenir du Mali se joue tout autant au nord qu'au sud.

Des élections en juillet ?

Pourtant, en intervenant militairement dans le désert du Nord-Mali, la France a aussi changé la donne à Bamako. Elle a sauvé in extremis le président intérimaire et son gouvernement d'un nouveau coup d'Etat (voire peut-être empêché que Bamako ne tombe aux mains des djihadistes), renforcé leur autorité et obtenu enfin l'adoption, fin janvier, d'une feuille de route prévoyant des élections et un dialogue national. Bamako semblait sur la bonne voie. Mais depuis, le gouvernement semble être revenu à son état d'apesanteur.
Certes, il y a des annonces. Le président intérimaire Dioncounda Traoré a dit espérer pouvoir organiser les élections avant le 31 juillet. Un délai jugé toutefois "ambitieux" par les observateurs occidentaux. "Ça va être juste sur le plan sécuritaire au nord, sur le plan technique avec la mise en place d'un fichier électoral biométrique, et sur le plan de la préparation des esprits, extrêmement divisés dans un climat politique qui est loin d'être apaisé. Mais on ne veut pas décourager les bonnes volontés", commente le même diplomate.

Se réconcilier, mais avec qui ?

C'est avec le même état d'esprit que la communauté internationale semble accueillir la création d'une Commission de dialogue et de réconciliation. Bien qu'elle soit annoncée pour la fin du mois, on n'en connaît encore ni la composition ni les objectifs.
Mais on en sait déjà suffisamment pour en conclure que "le gouvernement n'est pas prêt à s'engager dans une dynamique de sortie de crise avec tous les acteurs", déplore le chercheur Gilles Yabi, directeur du bureau Afrique de l'Ouest de l'organisation International Crisis Group.
"Le Premier ministre Diango Cissoko répète à qui veut bien l'entendre que le gouvernement ne va discuter qu'avec les élus et les représentants des communautés du nord. Qu'il est hors de question de parler aux groupes armés", explique le diplomate joint par "Le Nouvel Observateur".
"Et chaque fois que l'on parle du MNLA [Mouvement national de libération de l'Azawad des touaregs indépendantistes, NDLR], ça l'énerve très fortement." Ce durcissement s'est traduit récemment dans les faits avec les mandats délivrés par la justice malienne contre des membres du MNLA et des groupes islamistes du nord.
Le MNLA ne se fait pas d'illusion sur les intentions de Bamako : "Les termes 'négociation' et 'médiation'" ont disparu du vocabulaire des autorités", remarque Moussa ag Assarid, représentant du mouvement indépendantiste touareg en Europe, qui accuse Bamako de "déni" de la question touarègue. "La position du MNLA n'est pas claire et celle des autorités maliennes frise parfois le racisme", résume le diplomate. Difficile d'entrevoir une possible réconciliation dans ce contexte... Au point que la France se retrouve à jouer un rôle de tampon entre les deux, en refusant à l'armée malienne l'accès à la ville de Kidal, au Nord, fief des rebelles touaregs.
Le dialogue nord-sud est d'autant plus complexe qu'"il y a aussi besoin d'un dialogue intercommunautaire qui soit d'abord nord-nord afin que toutes les communautés, touarègues, peules, songhaïs, etc, puissent revivre ensemble", souligne Gilles Yabi. "Et on en est encore loin : exactions, règlements de compte, réfugiés en dehors du pays qui ne sont pas encore prêts à un retour… Cette question pourrait être la priorité de la Commission", espère-t-il.

Sanogo toujours en selle

Reste également à mettre en place un dialogue politique pour aller aux élections avec l'adhésion de tous les principaux acteurs politiques, pro et anti putschistes. Or, là aussi, la sortie de crise est semée d'embûches. Les récentes échauffourées qui ont opposé deux factions de l'armée malienne, les bérets verts et les bérets rouges, et la série d'interpellations d'hommes politiques par la sécurité de l'Etat sont autant de signes inquiétants qui montrent combien le climat est encore électrique à Bamako.
L'une des principales menaces pesant sur la transition, le capitaine putschiste Sanogo, auteur du coup d'Etat du 22 mars 2012 qui a plongé le Mali dans la crise, conserve lui aussi un pouvoir de nuisance. Investi mi-février à la tête d'un comité chargé de la réforme de l'armée malienne, il a accepté de quitter la caserne de Kati pour s'installer au siège de l'état-major des armées dans la capitale. Objectif de l'opération : le cantonner dans ce rôle et le rendre du coup plus contrôlable.
Mais "si son influence politique a été réduite par l'intervention militaire française, il a encore un certain ascendant sur l'armée, il a des hommes au sein du gouvernement et va continuer à avoir un rôle dans les mois qui viennent", avertit Gilles Yabi. "Dans la feuille de route, son nom ne figure pas dans la liste des personnalités de la transition qui ne pourront pas se présenter aux élections... On l'a bien remarqué", souligne le diplomate.
Dans un tel contexte, conclut ce dernier, "ce qui compte c'est que l'on aille à ces élections. Les autorités de transition sont trop fragiles pour prendre des engagements sur le long terme aussi lourds qu'une refonte de l'Etat malien." Bref, le plus vite sera peut-être le mieux.

Mali: Abou Zeid, chef d'Aqmi aurait été tué

Abou Zeid, dirigeant d'al-Qaïda au Maghreb islamique, le 25 décembre 2012 (AFP)
Abou Zeid, dirigeant d'al-Qaïda au Maghreb islamique, le 25 décembre 2012 (AFP)
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Abou Zeid, dirigeant d'al-Qaïda au Maghreb islamique aurait été tué, dans le Nord du Mali, rapporte jeudi la chaîne algérienne Ennahar.

"Il aurait été trouvé mort le samedi 23 février après un raid aérien de l’armée française dans la zone d’In Sensa, près de Tigharghar, sur les versants de la chaîne montagneuse de l’Adrar des Ifoghas", assure également Paris Match, citant des cadres dirigeants du mouvement rebelle touareg MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, ainsi que des notables locaux.

L'information n’a cependant pas été confirmée par l’armée française. "Nous n’avons aucune information spécifique sur cette personne", a indiqué le colonel Thierry Burkhard, porte-parole des armées. Précisant néanmoins "qu’un raid aérien français dans la zone d’In Sensa" avait été mené.

Un chef sanguinaire responsable d'enlèvements

Abdelhamid Abou Zeid est un émir algérien d'une cinquantaine d'années réputé pour être un chef sanguinaire. Il dirige l’une des deux principales katibas (phalanges) d'al-Qaïda au Maghreb islamique.

Il serait à l'origine de l’enlèvement et de l’exécution du touriste Anglais Edwin Dyer, tué en juin 2009, ainsi que de l'humanitaire français Michel Germaneau, mort l’année suivante.

Ses hommes détiennent les quatre Français capturés au Niger le 16 septembre 2010 sur un site d'Areva.

Le 25 décembre 2012, dans une vidéo postée par le site mauritanien Sahara Media (photo ci-dessus), Abou Zeid reproche à la France de bloquer les négociations pour la libération des quatre otages français.

Il y aura aussi une Otan économique

Par Manlio Dinucci
Le président Obama a relancé le projet de zone de libre échange transatlantique. Les autorités italiennes, dont les principaux dirigeants sont tout dévoués à Washington, y ont répondu favorablement et devraient le promouvoir au sein de l’Union européenne.

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Barack Obama reçoit à la Maison-Blanche son homologue italien, Giorgio Napolitano, le 15 février 2013.
© Présidence de la République italienne
« Amour pour le peuple italien » : a déclaré le président Obama en recevant à la Maison-Blanche le président Napolitano « le lendemain de la Saint Valentin ». Pourquoi tant d’amour ? Le peuple italien « accueille et héberge nos troupes sur son propre sol ».
Accueil très apprécié par le Pentagone, qui possède en Italie (selon les données officielles 2012) 1 485 édifices, avec une superficie de 942 000 m2, auxquels s’en ajoutent 996 en location ou en concession. Ils sont distribués en 37 sites principaux (bases et autres structures militaires) et 22 mineurs. En l’espace d’une année, les militaires étasuniens basés en Italie ont augmenté de plus de 1 500, dépassant les 10 000. Employés civils compris, le personnel du Pentagone en Italie se monte à environ 14 000 personnes.
Aux structures militaires étasuniennes s’ajoutent celles de l’Otan, toujours sous commandement US : comme le Commandement interforces, avec son nouveau quartier général à Lago Patria (Naples). « En hébergeant » certaines des plus importantes structures militaires USA/Otan, l’Italie joue un rôle pivot dans la stratégie étasunienne qui, après la guerre contre la Libye, non seulement vise la Syrie et l’Iran mais va plus loin, en déplaçant son centre focal vers la région Asie/Pacifique pour affronter la Chine en ascension.
Pour impliquer les alliés européens dans cette stratégie, Washington doit renforcer l’alliance atlantique, économiquement aussi. D’où le projet d’un « accord de libre échange USA-Union européenne », reproposé par Obama dans la rencontre avec Napolitano. Accord qui obtient l’appui inconditionnel du président italien avant même qu’il ne soit écrit et qu’en soient évaluées les conséquences pour l’économie italienne (surtout pour les PME et les entreprises agricoles). Il s’agit, souligne Napolitano, d’ « un nouveau stade historique dans les rapports entre Europe et États-Unis, non seulement économiquement mais aussi d’un point de vue politique ».
S’annonce ainsi une « Otan économique », fonctionnelle au système politico-économique occidental dominé par les États-Unis. Et soutenue par les grands groupes multinationaux, comme la puissante banque étasunienne Goldman Sachs. Le nom est une garantie : après avoir participé à l’arnaque internationale des crédits subprimes et avoir ainsi contribué à provoquer la crise financière qui depuis les États-Unis a investi l’Europe, Goldman Sachs a spéculé sur la crise européenne, en instruisant ses principaux clients sur comment faire des sous avec la crise et, immédiatement après, en plaçant au gouvernement en Italie (grâce à Napolitano) son consultant international Mario Monti. Dont le gouvernement a immédiatement été garanti par le secrétaire du Parti Démocratique, Bersani, comme « digne de foi et à fort grammage technique ». Ce même Bersani, interviewé par America24, déclare maintenant que, « dans la tradition de gouvernement du centre-gauche de fidélité absolue et d’amitié avec les États-Unis, nous sommes absolument favorables à ce que se créent entre l’Europe et les États-Unis des mécanismes de libre échange ».
Quels que soient les résultats des élections, l’adhésion de l’Italie à l’Otan économique est assurée.
Manlio Dinucci
Géographe et géopolitologue. Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol., Zanichelli, 2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).
L’Europe vole sur le nEUROn
« L’art de la guerre »
La « sécurité » de l
La « sécurité » de l’empire
« L’art de la guerre »
La reconquête de l
La reconquête de l’Afrique
« L’art de la guerre »
La stratégie de la tension
La stratégie de la tension
« L’art de la guerre »


 

Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

Par Thierry Meyssan
Dans un article publié le 26 janvier dernier en Russie, Thierry Meyssan expose le nouveau plan de partage du Proche-Orient sur lequel travaillent la Maison-Blanche et le Kremlin. L’auteur y révèle les principales données de la négociation en cours sans préjuger d’un accord définitif, ni de sa mise en œuvre. L’intérêt de l’article est qu’il permet de comprendre les positions ambigües de Washington qui pousse ses alliés dans une impasse de manière à pouvoir leur imposer prochainement une nouvelle donne dont ils seront exclus.

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En 1916, le Royaume-Uni et la France se partageaient le Proche-Orient (accords Sykes-Picot). Presque un siècle plus tard, les Etats-Unis et la Russie discutent d’un nouveau plan de partage qui leur permettrait d’évincer à leur profit l’influence franco-britannique.
Le président Obama s’apprête à changer complètement de stratégie internationale, malgré l’opposition que son projet a suscité dans sa propre administration.
Le constat est simple. Les États-Unis sont en passe de devenir indépendants au plan énergétique grâce à l’exploitation rapide des gaz de schistes et du pétrole des sables bitumineux. Par conséquent la doctrine Carter (1980) selon laquelle la sécurisation de l’accès au pétrole du Golfe est un impératif de sécurité nationale est morte. De même d’ailleurs que l’Accord du Quincy (1945) selon lequel Washington s’engage à protéger la dynastie des Séoud si ceux-ci leur garantissent l’accès au pétrole de la péninsule arabique. Le temps est venu d’un retrait massif qui permettra de transférer les GI’s vers l’Extrême-Orient afin de contenir l’influence chinoise.
D’autre part, tout doit être fait pour empêcher une alliance militaire sino-russe. Il convient donc d’offrir des débouchés à la Russie qui la détournent de l’Extrême-Orient.
Enfin, Washington étouffe de sa relation trop étroite avec Israël. Celle-ci est extrêmement onéreuse, injustifiable au plan international, et dresse contre les États-Unis l’ensemble des populations musulmanes. En outre, il convient de sanctionner clairement Tel-Aviv qui s’est ingéré de manière ahurissante dans la campagne électorale présidentielle US, qui plus est en misant contre le candidat qui a gagné.
Ces trois éléments ont conduit Barack Obama et ses conseillers à proposer un pacte à Vladimir Poutine : Washington, qui reconnaît implicitement avoir échoué en Syrie, est prêt à laisser la Russie s’installer au Proche-Orient sans contrepartie, et à partager avec elle le contrôle de cette région.
C’est dans cet état d’esprit qu’a été rédigé par Kofi Annan le Communiqué de Genève du 30 juin 2012. À l’époque, il s’agissait juste de trouver une issue à la question syrienne. Mais cet accord a été immédiatement saboté par des éléments internes de l’administration Obama. Ils ont laissé fuiter à la presse européenne divers éléments sur la guerre secrète en Syrie, y compris l’existence d’un Presidential Executive Order enjoignant la CIA de déployer ses hommes et des mercenaires sur le terrain. Pris en tenaille, Kofi Annan avait démissionné de ses fonctions de médiateur. De son côté, la Maison-Blanche avait fait profil bas pour ne pas exposer ses divisions en pleine campagne pour la réélection de Barack Obama.
Dans l’ombre trois groupes s’opposaient au communiqué de Genève :
• Les agents impliqués dans la guerre secrète ;
• Les unités militaires chargées de contrer la Russie
• Les relais d’Israël.
Au lendemain de son élection, Barack Obama a débuté la grande purge. La première victime fut le général David Petraeus, concepteur de la guerre secrète en Syrie. Tombé dans un piège sexuel tendu par une agente du Renseignement militaire, le directeur de la CIA fut contraint à la démission. Puis, une douzaine de hauts gradés furent mis sous enquête pour corruption. Parmi eux, le suprême commandeur de l’OTAN (amiral James G. Stravidis) et son successeur désigné (le général John R. Allen), ainsi que le commandant de la Missile Défense Agency —c’est-à-dire du « Bouclier anti-missiles »— ¬(général Patrick J. O’Reilly). Enfin, Susan Rice et Hillary Clinton faisaient l’objet de vives attaques pour avoir caché au Congrès des éléments sur la mort de l’ambassadeur Chris Stevens, assassiné à Benghazi par un groupe islamiste probablement commandité par le Mossad.
Ses différentes oppositions internes étant pulvérisées ou paralysées, Barack Obama a annoncé un renouvellement en profondeur de son équipe. D’abord, John Kerry au département d’État. L’homme est partisan déclaré d’une collaboration avec Moscou sur les sujets d’intérêt commun. Il est aussi un ami personnel de Bachar el-Assad. Puis, Chuck Hagel au département de la Défense. C’est un des piliers de l’OTAN, mais un réaliste. Il a toujours dénoncé la mégalomanie des néo-conservateurs et leur rêve d’impérialisme global. C’est un nostalgique de la Guerre froide, ce temps béni où Washington et Moscou se partageaient le monde à moindres frais. Avec son ami Kerry, Hagel avait organisé en 2008 une tentative de négociation pour la restitution par Israël du plateau du Golan à la Syrie. Enfin John Brennan à la CIA. Ce tueur de sang-froid est convaincu que la première faiblesse des États-Unis, c’est d’avoir créé et développé le jihadisme international. Son obsession est d’éliminer le salafisme et l’Arabie saoudite, ce qui en définitive soulagerait la Russie au Nord-Caucasse.
Simultanément, la Maison-Blanche a poursuivi ses tractations avec le Kremlin. Ce qui devait être une simple solution pour la Syrie est devenu un projet bien plus vaste de réorganisation et de partage du Proche-Orient.
On se souvient qu’en 1916, à l’issue de 8 mois de négociations, le Royaume-Uni et la France se partagèrent en secret le Proche-Orient (Accords Sykes-Picot). Le contenu de ces accords avait été révélé au monde par les Bolcheviks dès leur arrivée au pouvoir. Il s’est poursuivi durant près d’un siècle. Ce que l’administration Obama envisage, c’est un remodelage du Proche-Orient pour le XXIe siècle, sous l’égide des USA et de la Russie.
Aux États-Unis, bien qu’Obama se succède à lui-même, il ne peut dans la période actuelle qu’expédier les affaires courantes. Il ne reprendra ses attributions complètes que lors de sa prestation de serment, le 21 janvier. Dans les jours qui suivront, le Sénat auditionnera Hillary Clinton sur le mystère de l’assassinat de l’ambassadeur en Libye (23 janvier), puis il auditionnera John Kerry pour confirmer sa nomination (24 janvier). Immédiatement après, les 5 membres permanents du Conseil de sécurité se réuniront à New York pour examiner les propositions Lavrov-Burns sur la Syrie.
Celles-ci prévoient la condamnation de toute ingérence extérieure, le déploiement d’observateurs et d’une force de paix des Nations Unies, un appel aux différents protagonistes pour qu’ils forment un gouvernement d’union nationale et planifient des élections. La France devrait s’y opposer sans pour autant menacer d’utiliser son veto contre son suzerain US.
L’originalité du plan, c’est que la force des Nations Unies serait principalement composée par des soldats de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). Le président Bachar el-Assad resterait au pouvoir. Il négocierait rapidement une Charte nationale avec des leaders de l’opposition non-armée sélectionnés avec l’approbation de Moscou et Washington, et ferait valider cette charte par référendum sous contrôle des observateurs.
Ce coup de théâtre a été préparé de longue date par les généraux Hassan Tourekmani (assassiné le 18 juillet 2012) et Nikolay Bordyuzha. Une position commune des ministres des Affaires étrangères de l’OTSC a été conclue le 28 septembre et un Protocole a été signé entre le département onusien de maintien de la paix et l’OTSC. Celle-ci dispose maintenant des mêmes prérogatives que l’OTAN. Des manœuvres communes ONU/OTSC de simulation ont été organisées au Kazakhstan sous le titre « Fraternité inviolable » (8 au 17 octobre). Enfin, un plan de déploiement de « chapkas bleues » a été discuté au sein du Comité militaire de l’ONU (8 décembre).
Une fois la Syrie stabilisée, une conférence internationale devrait se tenir à Moscou pour une paix globale entre Israël et ses voisins. Les États-Unis considèrent qu’il n’est pas possible de négocier une paix séparée entre Israël et la Syrie, car les Syriens exigent d’abord une solution pour la Palestine au nom de l’arabisme. Mais il n’est pas possible non plus de négocier une paix avec les Palestiniens, car ceux-ci sont extrêmement divisés, à moins que la Syrie ne soit chargée de les contraindre à respecter un accord majoritaire. Par conséquent, toute négociation doit être globale sur le modèle de la conférence de Madrid (1991). Dans cette hypothèse, Israël se retirerait autant que faire se peut sur ses frontières de 1967. Les Territoires palestiniens et la Jordanie fusionneraient pour former l’État palestinien définitif. Son gouvernement serait confié aux Frères musulmans ce qui rendrait la solution acceptable aux yeux des gouvernements arabes actuels. Puis, le plateau du Golan serait restitué aux Syriens en échange de l’abandon du lac de Tibériade, selon le schéma envisagé jadis aux négociations de Shepherdstown (1999). La Syrie deviendrait garante du respect des traités par la partie jordano-palestinienne.
Comme dans un jeu de domino, on en viendrait alors à la question kurde. L’Irak serait démantelé pour donner naissance à un Kurdistan indépendant et la Turquie serait appelée à devenir un État fédéral accordant une autonomie à sa région kurde.
Côté US, on souhaiterait prolonger le remodelage jusqu’à sacrifier l’Arabie saoudite devenue inutile. Le pays serait divisé en trois, tandis que certaines provinces seraient rattachées soit à la fédération jordano-palestinienne, soit à l’Irak chiite, conformément à un vieux plan du Pentagone ("Taking Saudi out of Arabia", 10 juillet 2002). Cette option permettrait à Washington de laisser un vaste champ d’influence à Moscou sans avoir à sacrifier une partie de sa propre influence. Le même comportement avait été observé au FMI lorsque Washington a accepté d’augmenter le droit de vote des BRICS. Les États-Unis n’ont rien cédé de leur pouvoir et ont contraint les Européens à renoncer à une partie de leurs votes pour faire de la place aux BRICS.
Cet accord politico-militaire se double d’un accord économico-énergétique, le véritable enjeu de la guerre contre la Syrie étant pour la plupart des protagonistes la conquête de ses réserves de gaz. De vastes gisements ont en effet été découverts au Sud de la Méditerranée et en Syrie. En positionnant ses troupes dans le pays, Moscou s’assurerait un plus large contrôle sur le marché du gaz dans les années à venir.
Le cadeau de la nouvelle administration Obama à Vladimir Poutine se double de plusieurs calculs. Non seulement détourner la Russie de l’Extrême-Orient, mais aussi l’utiliser pour neutraliser Israël. Si un million d’Israéliens ont la double nationalité états-unienne, un autre million est russophone. Installées en Syrie, les troupes russes dissuaderaient les Israéliens d’attaquer les Arabes et les Arabes d’attaquer Israël. Par conséquent, les États-Unis ne seraient plus obligés de dépenser des sommes phénoménales pour la sécurité de la colonie juive.
La nouvelle donne obligerait les États-Unis à reconnaître enfin le rôle régional de l’Iran. Cependant Washington souhaiterait obtenir des garanties que Téhéran se retire d’Amérique latine où il a tissé de nombreux liens, notamment avec le Venezuela. On ignore la réaction iranienne à cet aspect du dispositif, mais Mahmoud Ahmadinejad s’est d’ores et déjà empressé de faire savoir à Barack Obama qu’il ferait tout ce qui est en son possible pour l’aider à prendre ses distances avec Tel-Aviv.
Ce projet a des perdants. D’abord la France et le Royaume-Uni dont l’influence s’efface. Puis Israël, privé de son influence aux États-Unis et ramené à sa juste proportion de petit État. Enfin L’Irak, démantelé. Et peut-être l’Arabie saoudite qui se débat depuis quelques semaines pour se réconcilier avec les uns et les autres afin d’échapper au sort qui lui est promis. Il a aussi ses gagnants. D’abord Bachar el-Assad, hier traité de criminel contre l’humanité par les Occidentaux, et demain glorifié comme vainqueur des islamistes. Et surtout Vladimir Poutine qui, par sa ténacité tout au long du conflit, parvient à faire sortir la Russie de son « containment », à lui rouvrir la Méditerranée et le Proche-Orient et à faire reconnaître sa prééminence sur le marché du gaz.
Source
Odnako (Fédération de Russie)
Hebdomadaire d’information générale. Rédacteur en chef : Mikhail Léontieff.

 

Ne touchez pas à la Syrie !

Déclaration du Parti Communiste russe
La Syrie est en en état de guerre depuis plus de deux ans. Ce n’est pas une guerre civile, contrairement à ce dont les médias occidentaux —depuis longtemps devenus des armes d’intoxication de l’OTAN— essaient de nous convaincre. Il s’agit d’une véritable agression étrangère. Cependant ce ne sont pas les armées de l’OTAN qui la mènent, mais leurs auxiliaires.
Ce nouveau type de guerre coloniale est mené par des bandes de mercenaires, recrutés ici et là au Proche-Orient. Ceux-ci sont financés, entraînés et armés par les agences de renseignement occidentales et leurs alliées du Proche-Orient.
Les principales victimes de cette guerre sont des civils —femmes, enfants et personnes âgées—. Vaincu dans les combats contre l’Armée arabe syrienne restant fidèle à son serment, son peuple et aux dirigeants du pays, l’envahisseur a commencé à utiliser une stratégie d’intimidation de la population. Tous les jours, dans les villes de Syrie, ici et là retentissent des explosions, tous les jours des gens meurent.
Les gouvernements des pays occidentaux font preuve d’une hypocrisie sans limites. Ils déclarent publiquement la nécessité d’une lutte décisive contre le terrorisme international, tout en recourant à des groupes de terroristes les plus odieux pour anéantir la Syrie et sa population.
Le seul crime que les Occidentaux et leurs alliés du Proche-Orient reprochent à la Syrie est de poursuivre une politique étrangère indépendante qui soutient la juste cause de la libération de la Palestine et entretient des liens amicaux avec l’Iran. C’est pourquoi, sous prétexte de lutte pour la liberté et la démocratie, l’impérialisme international vise ouvertement à renverser le gouvernement légitime de ce pays.
Le XVème Congrès du Parti communiste de la Fédération de Russie rappelle que la Syrie avait depuis longtemps des relations amicales avec notre pays. C’est l’un des alliés les plus fiables de la Russie au Proche-Orient. Aujourd’hui, elle fait l’objet d’une agression extérieure, y compris parce qu’elle est fermement attachée à poursuivre ses liens historiques avec la Russie.
Les communistes russes expriment leur solidarité avec la lutte courageuse du peuple syrien contre le néo-colonialisme. Nous exigeons que le gouvernement de la Fédération de Russie fournisse à la Syrie un soutien politique et financier indispensables pour rejeter l’agression étrangère.
Le peuple syrien vaincra !

GB : une université de Londres ferme la salle de prière musulmane pour cause d'extrémisme

Il est temps que les universités partout en Occident réagissent face à la propagation d'une théologie barbare sur les campus, qui justifie ce genre d'atrocités :
Charia-amputation_________________________
Un groupe d’étudiants musulmans accuse la City University de Londres de discrimination pour avoir fermé la salle dédiée à la prière du vendredi.
Gb-wasif-sheikhUn groupe d'étudiants a formé Muslim Voices on Campus (voix musulmanes sur le campus) et demandé à l’Université de revenir sur sa décision. Le groupe se plaint d’avoir été «injustement ciblé». L’Université a pris sa décision après que les étudiants ont refusé de l''informer au préalable du contenu des sermons pour fin de vérification de leur caractère «approprié».
Le responsable du groupe, Wasif Cheikh [image], a déclaré : «Nous nous sentons injustement ciblés. Tous nos sermons sont ouverts, nous accueillons tous les étudiants et membres du personnel. Mais quand on commence à soumettre nos sermons pour vérification, il y a des chances qu’on se fasse dicter ce qui est permis ou interdit. Pour nous, en tant qu’étudiants, c’est inacceptable».
Il y a trois ans, la fondation Quilliam, qui lutte contre le radicalisme, a publié un rapport sur les sermons du vendredi à la City University de Londres. Selon le rapport, des vues radicales et une atmosphère de confrontation sont encouragées. Dans un sermon qui a été enregistré, le prédicateur a dit :«L’état islamique enseigne qu’il faut amputer la main des voleurs. Oui, il enseigne cela. Et il enseigne également qu’il faut lapider les adultères. En nous disant cela, l’état islamique nous dit et nous enseigne de tuer les apostats, oui il enseigne cela».
De nombreuses universités sont confrontées au défi de savoir comment gérer une menace potentielle sans brimer la liberté d’expression. Dans un communiqué, l’Université explique qu’elle voulait s’assurer que les sermons autorisés sur le campus étaient «appropriés», ajoutant que «l'Université ne pouvait pas continuer de cautionner une activité se déroulant dans ses locaux sans exercer une supervision raisonnable». L’Université a en outre suggéré aux étudiants un certain nombre d’endroits situés à proximité du campus où ils pourront prier.

USA : deux chrétiens coptes abattus puis décapités et amputés par un islamiste radical

Découverte horrible sur la côte Est des Etats-Unis début février : deux chrétiens coptes récemment immigrés d’Egypte ont été assassinés puis décapités et amputés des mains par un dénommé Yussuf Ibrahim :
Le Examiner rapportait le 21 février que Yussuf Ibrahim est un islamiste radical :
Selon un responsable de la police du New Jersey, [Yussuf Ibrahim,] un homme décrit comme un islamiste radical agissant en loup solitaire a été inculpé hier sous deux chefs de meurtre et deux chefs de profanation de restes humains.
Me Jeffrey Chiesa du ministère public a déclaré : «Il s’agit de deux meurtres macabres : le prévenu aurait tiré une balle à bout portant dans la poitrine de chacune des victimes. Nous soutenons que le prévenu a été impitoyable et calculateur dans sa manière de tuer les deux victimes et de tenter d’empêcher leur identification en coupant leurs têtes et leurs mains avant d'enterrer leurs corps. La police de l'État du New Jersey a mené une enquête approfondie, ce qui nous permettra d’obtenir justice pour les victimes ».
Me Chiesa soutient que Yussuf Ibrahim a décapité et amputé les corps des victimes dans le but d'empêcher leur identification. Il devrait envisager le scénario d'un acte terroriste par un djihadiste agissant en loup solitaire : «Je vais jeter l'effroi dans les coeurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts». (coran 8:12)

USA : une école publique fait porter la burqa aux filles et promeut l'islam

Endoctrinement sous couvert d'un cours de géographie. 
 
Un sénateur du Texas a lancé une enquête après qu'un enseignant d'une école secondaire aurait invité ses élèves à porter la burqa et appelé les terroristes musulmans des « combattants de la liberté ».
Le sénateur Dan Patrick du Texas [président du Comité du sénat sur l'Éducation] a dit à Fox News qu’il était très perturbé par une photo publiée sur Facebook par l’une des élèves du cours de géographie mondiale de l’école secondaire Lumberton montrant les élèves portant des vêtements musulmans. Il enquête également sur des rapports selon lesquels des élèves ont été forcés d’écrire un essai basé sur un article du Washington Post qui blâme la démocratie plutôt que les Frères musulmans pour les troubles en Égypte.
«Je crois que la limite a été franchie, a dit à Fox News la mère de la jeune fille qui a posté la photo sur Facebook. Les élèves chrétiens qui veulent prier doivent le faire en-dehors des heures de classe, mais l’islam est enseigné à nos enfants en classe». Elle a ajouté qu’elle ne comprend pas pourquoi on enseigne la religion dans un cours de géographie : «Le programme du cours est passé du Mexique à la Russie à l’islam. Or l’islam n’est pas un pays. L’islam n’est pas un continent».
Les parents ont communiqué avec le directeur, qui a défendu le programme exigé par CSCOPE, un système controversé de curriculum électronique offrant des plans de cours en ligne aux enseignants. Selon le directeur, «ce cours vise à exposer les étudiants aux cultures, aux religions, aux coutumes et aux croyances du monde. Le cours n’enseigne pas une religion spécifique, et les élèves ont consenti à porter les vêtements musulmans ».
Selon Janice VanCleave, fondatrice de Texas CSCOPE Review, qui surveille ce qu'on enseigne dans les écoles publiques, «c’est la réponse habituelle de toutes les écoles qui utilisent CSCOPE. Elles promeuvent certainement la religion islamique».

GB : harcelé par ses camarades musulmans, Aaron, 9 ans, se suicide

A noter que les médias britanniques utilisent "asiatiques" pour désigner les Indiens, les Pakistanais et les Bangladais.
Aaron a été victime de harcèlement raciste, et n'a pas eu le soutien des autorités.
Ce ne sera pas la première fois que le Royaume-Uni trahit ses enfants. Des dizaines de jeunes filles blanches ont été victimes de traite à des fins d'exploitation sexuelle par des gangs de Pakistanais, et les autorités n'ont rien fait pendant des années par crainte d'être accusées de racisme.
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Les parents tiennent des délinquants asiatiques pour responsables du suicide de leur fils.
Encore sous le choc, la famille de l’enfant de 9 ans rapporte qu’il s’est pendu après avoir subi le racisme de« racailles » d’origine asiatique.
Aaron Dugmore – aujourd’hui connu pour être l’un des plus jeunes britanniques à s’être donné la mort après avoir été martyrisé – a été retrouvé mort dans sa chambre après des mois de railleries subies à l’école. Les proches de Aaron racontent qu’un enfant d’origine immigrée l’avait menacé avec un COUTEAU en plastique ; il l’avait prévenu : « La prochaine fois ce sera un vrai (couteau) »
Bien qu’elle ait signalé les incidents à l’école, où 75% des élèves sont d’origine immigrée, la famille clame que rien n’a jamais été mis enœuvre afin de stopper les violences.
Kelly-Marie Dugmore, la mère au cœur brisé, est convaincue que les menaces et pressions ont mené leur fils à se donner la mort il y a deux semaines. Elle ne peut retenir ses larmes : « Nous ne sommes pas raciste, Aaron s’entendait bien avec ses camarades dans son ancienne école, et savoir qu’il a été martyrisé à cause de la couleur de sa peau me retourne l’estomac! »
Aaron avait rejoint L’école primaire Erdington Hall de Birmingham en septembre dernier, après que sa famille ait emménagé dans le coin. Mais Kelly-Marie, 30 ans, et Paul, le beau-père du défunt, avaient remarqué un changement d’attitude dès son premier jour de classe.
Paul raconte : «Il devenait agressif avec ses frères et sœurs, ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Enfin il nous avait dit que des camarades asiatiques le maltraitaient à l’école et qu’il devait se cacher, se tenir éloigné d’eux dans la cour de récréation à l’heure du midi. Il m’avait raconté qu’un jour un des gosses lui avait dit : Mon père dit que tous les blancs doivent mourir! »
Kelly-Marie répond : «Il a même été menacé avec un couteau en plastique par un élève. Quand Aaron lui a tenu tête, l’agresseur a répondu : la prochaine fois ce sera un vrai. J’ai rencontré la directrice plusieurs fois, mais elle m’avait répondu : Personne ne vous a obligé à inscrire votre enfant ici, vous avez fait ce choix.»
Un porte-parole de l’école Erdington Hall, classée ZEP par le corps d’inspection éducatif, avait pourtant rapporté que Aaron s’était vite intégré. La Police de West Midlands enquête sur les causes de la mort de Aaron.
Source : Aaron, 9, ‘bullied to death for being white’, The Sun, 24 février 2013

L'Union Internationale Humaniste et Éthique contre les lois sur le "dénigrement des religions"

L'International Humanist and Ethical Union (IHEU) (Union internationale humaniste et éthique) a déposé devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU un excellent rapport sur la discrimination contre les athées, les humanistes et les libres penseurs dans le monde. Le Rapporteur Spécial de l'ONU sur la liberté de religion et de croyance s'est félicité de ce rapport.
Les éléments saillants du rapport sont résumés sur le site de l'IHEU. Ci-dessous, la partie du résumé portant sur les efforts de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) pour faire interdire le blasphème en droit international, qui seront au centre des rencontres avec les pays occidentaux dans le cadre du Processus d'Istanbul. L'OCI fait valoir que le dénigrement des religions constitue un "abus" de la liberté d'expression, une forme d'intolérance qui porte atteinte à la liberté de religion.
Sur la couverture du rapport, la photo d'Alber Saber, un jeune égyptien d'origine copte devenu athée et qui a été condamné à trois ans de prison pour avoir exprimé ses vues sur Facebook:

IHEU-freedom-report-cover_0
La censure explicite n’est pas nécessaire pour menacer la liberté d’expression en ligne. La position de l’OCI sur le «dénigrement des religions» et les lois nationales contre le «blasphème»et «l’apostasie» ont un grave effet dissuasif sur l’utilisation des médias sociaux. Le nombre d’inculpations pour avoir simplement exprimé des opinions en ligne a augmenté dans plusieurs pays. -IHEU
 
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Faire obstacle aux nouvelles demandes de l’OCI

Le rapport de l’IHEU a été soumis au Conseil des droits de l’homme à l’ouverture de sa 22esession.
Il s’inscrit dans le contexte des nouveaux efforts des pays islamiques en vue de faire interdire, partout dans le monde, le «dénigrement des religions». Citant comme exemple d’islamophobie le vidéo YouTube L’innocence des musulmans, les représentants de l’OCI ont appelé l’ONU à restreindre la liberté de critiquer les religions au niveau international. L’IHEU a déjà tiré la sonnette d'alarme sur cette stratégie et sur des efforts similaires de l’OCI visant à qualifier de «racisme» l’expression de vues athées.
Plus tôt ce mois-ci un haut fonctionnaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) regroupant 57 pays a annoncé que l’OCI dirigereait ses efforts sur l’obtention d’un accord pour criminaliser le dénigrement des religions lors de rencontres à venir avec les pays occidentaux. En novembre 2012, le chef de la Ligue Arabe (21 états membres) a informé le Conseil de sécurité de l'ONU à New York que son organisation souhaitait un cadre international contraignant pour assurer le «respect des religions et de leurs symboles».
L'IHEU et d’autres groupements d’ONG font valoir que de nombreux gouvernements musulmans utilisent cette terminologie et le concept de «blasphème religieux» dans leurs propres pays pour intimider à la fois les athées et les adeptes d’autres religions.

Hypocrisie et menace pour les droits humains

Trois des pays dotés d'une législation prévoyant la peine de mort pour blasphème contre l'islam - une accusation pouvant être portée contre les athées qui révèlent publiquement leurs vues - sont membres du Conseil des droits de l’homme : le Pakistan, la Mauritanie et les Maldives. Des pays islamiques - dont le Bangladesh, le Bahreïn, l'Égypte, l'Indonésie, le Koweït, l'Arabie saoudite, la Tunisie et la Turquie -ont également intensifié les poursuites pour l’expression «blasphématoire»de la critique de la religion dans les médias sociaux tels que Facebook et Twitter. Certains de ces gouvernements «poursuivent ceux qui expriment des doutes ou des vues dissidentes sur la religion, sans égard au fait que ces dissidents s’identifient comme athées ou pas», affirme le rapport de l’IHEU soumis au Conseil des droits de l’homme.
Les pays membres de l'OCI occupent 15 sièges au Conseil des droits de l’homme ; tous ces pays sont situés en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient, et représentent un peu moins d'un tiers des membres du Conseil.

Absence de conflit entre la liberté de religion et la liberté d’expression

Le rapport conclut :
«Enfin, nous demandons instamment au Conseil des droits de l’homme de rejeter toute idée d’un conflit entre les articles 18 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, à savoir un conflit entre la liberté de religion et la liberté d’expression. Ce conflit n’existe pas : les religions n’ont pas de droits humains, seules les personnes sont titulaires de tels droits, y compris le droit à la liberté d’expression et celui de manifester ses croyances par la critique de la religion et la force de la persuasion. La reconnaissance d’une absence de conflit entre ces deux articles est une condition préalable à l’élimination de la discrimination sur la base des croyances».
Sonja Eggerickx, présidente de l'IHEU, a déclaré : «À l'ONU, les humanistes ouvrent la voie à une défense honnête et intelligente de la liberté de religion et de croyance. Ils agissent non seulement pour ceux qui ne pratiquent aucune religion, mais aussi pour les minorités religieuses et les non-conformistes partout dans le monde. L'expression des vues éthiques des humanistes, ou d'opinions critiques envers les croyances ou pratiques religieuses, peut certainement être considérée comme «offensante» par certains croyants, mais ce n'est pas une atteinte aux droits des individus à la liberté de religion. Par contre, supprimer ou bannir l’expression des vues humanistes ou athées constitue certainement une atteinte aux droits des personnes ne professant aucune religion.
Il n’y a pas de conflit juridique entre ces droits et libertés. Le conflit survient lorsque les lois nationales portent atteinte au droit à la liberté de pensée et d’expression que nous méritons tous ».
Source : IHEU.org,24 février 2013.

Tunisie : Des islamistes attaquent des étudiants organisant un Harlem Shake

La danse Harmel Shake est devenue un moyen de résistance à l'obscurantisme islamique en Tunisie mais aussi en Algérie et en Égypte. Les clips postés sur YouTube durent 30 secondes. Voici une compilation de clips tunisiens :


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Une dizaine de militants islamistes radicaux ont investi mercredi matin l'Institut des langues Bourguiba à la cité El Khadra de Tunis, provoquant une bagarre pour tenter d'empêcher la tenue d'une mise en scène du buzz planétaire en ligne «Harlem Shake» organisée par les étudiants.
A l'arrivée des islamistes, accompagnés de femmes voilées, les étudiants de l'Institut des langues ont commencé à scander «Dégage ! Dégage !», déclenchant des affrontements à coups de poings, a constaté une journaliste de l'AFP. «Nos frères sont tués en Palestine par les Israéliens, et vous, vous dansez!», a lancé l'un de ces militants, disant vouloir faire comprendre aux autres étudiants ce qui est «haram» (interdit) et «halal» (autorisé) en islam.
Un autre homme, portant la barbe et une tenue militaire, a participé aux échauffourées, tenant à la main un cocktail Molotov qu'il n'a cependant pas utilisé. Finalement, les militants islamistes se sont retirés et les étudiants ont pu filmer leur «Harlem Shake».
La chanson électro-dance Harlem Shake a déclenché un phénomène viral sur Internet, dont se sont emparés plusieurs dizaines de milliers d'internautes sur Youtube. Sur les vidéos de 30 secondes, on peut voir plusieurs personnes déguisées à outrance ou dénudées danser de façon frénétique.
La cité El Khadra de Tunis est un bastion de la mouvance radicale salafiste. De nombreuses pages proches de ce courant et d'autres groupes islamistes ont dénoncé le «Harlem Shake», le jugeant indécent et non-conforme à l'islam. Par ailleurs, à Sousse (120 km au sud de Tunis), la tentative de lycéens d'organiser cette même danse a dégénéré en affrontements avec la police après que le directeur du Lycée concerné à interdit la mise en scène.
Une version du Harlem Shake, réalisée samedi dans la cour d'un lycée de Tunis, avait déjà provoqué la colère du ministre de l'Education, Abdellatif Abid, qui a ordonné une enquête.En réaction, le site de son ministère a été piraté et un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour la tenue d'un«Harlem Shake» géant vendredi devant le ministère de l'Education.
Source : AFP via canoe.ca,

Russie; vers un nouveau modèle politico-économique?

Certains intellectuels libéraux ont ouvertement envisagé comme voie inévitable pour la Russie une forme «d’intégrationà l’Union Européenne» pendant que des intellectuels de la gauche russe comme le directeur de l’institut de la mondialisation Michael Deliaguine pensent au contraire que «L’Europe n’a pas besoin d’une intégration avec la Russie». Le gouvernement russe, via le premier ministre Dimitri Medvedev, a lui réaffirmé ses objectifs prioritaires d’intégration eurasiatique pour faire de cette nouvelle hyper-région du monde un pont entre l’atlantique et le pacifique, tout en relevant le défi de la modernisation du pays dans les domaines de la politique, de l’économie et du social.

Un grand chambardement géopolitique

Les participants au forum ont tous admis que le monde était au bord de changements majeurs, ce que le président russe annonçait en décembre dernier en affirmant que «l’ensemble du monde s’engage dans une époque de transformations radicales et peut-être même de grands chocs». L’un des signes de ces transformations radicales en cours semble être « l’éclatement de l’Occident » selon les mots d’Alexandre Melnik. Un éclatement qui se matérialiserait selon lui par la transformation de l’Amérique puissance transatlantique en une puissance transpacifique happée par l’Asie conquérante, par l’isolement de l’occidentale Australie au sein d’un Pacifique de plus en plus asiatique, mais aussi par l’incapacité de l’Europe à faire face à la globalisation, ce qui lui fait prendre le risque de sortir de l’histoire par une porte dérobée. A ce titre, les dernières nouvelles politiques d’Angleterre semblent indiquer que la première étape de ce phénomène (un monde sans Union Européenne) est peut être bien déjà entamée.
Cette évolution vers un monde désoccidentalisé et «asiatisé» laisse penser que les intentions de la Russie de se placer comme partenaire européen prioritaire de l’Asie et comme pont entre la région Asie-pacifique et la région euro-atlantique sont non seulement un choix stratégique majeur mais aussi un choix essentiel pour la survie économique et culturelle de la Russie.
Cette option de la Russie pourrait fournir des débouchés, mais aussi une porte de survie à l’Europe, vers l’Asie et le continent eurasiatique. Le président russe, lors de son discours annuel en décembre dernier, a affirmé (il faut s’en rappeler) que l’Asie constituerait la priorité de développement de la Russie pour les prochains 25 ans. Sur le plan des hydrocarbures, la Russie projette de réaliser en Asie-Pacifique 22% à 25% de ses exportations pétrolières et 20% de ses exportations de gaz d’ici à 2020.
Dimitri, premier ministre
Dimitri Medvedev, premier ministre

Fin du duumvirat

Le basculement du monde y compris la Russie vers une Asie en pleine expansion pourrait modifier le mode de gouvernance en Russie puisque selon l’ancien premier ministre Evgueny Primakov, la période dite du tandem (soit l’Alliance entre deux hommes: Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev) pourrait prendre fin. Non pas que les deux hommes soient en guerre comme cela a trop souvent été envisagé, mais parce que la situation politique interne et externe est devenue différente. Les impulsions libérales et modernisatrices de Dimitri Medvedev ont été insufflées à la gouvernance russe, mais celle-ci n’a plus besoin d’être vue comme un tandem qui assure l’alternance politique pour apparaître plus démocratique, selon les mots de l’ancien premier ministre.
Enfin un nouveau visage est apparu au premier plan durant la dernière campagne présidentielle de Vladimir Poutine: le très patriote Dimitri Rogozine, proche en son temps du général Lebed et ancien «Monsieur Russie» à l’OTAN. Il est devenu vice premier ministre chargé du complexe militaro-industriel et il est partisan d’une ligne politique de reconstruction nationale avec l’appui de l’état. Récemment, il a affirmé que le complexe militaro-industriel russe devait et allait devenir la locomotive de l’économie russe.

« La guerre de la planche à billets »

Ces déclarations ont fait écho à celles de Serguei Glaziev, ancien candidat à la présidentielle et désormais conseiller financier de Vladimir Poutine.Ce dernier a récemment alerté les autorités russes sur ce qu’il appelle la guerre financière totale» que mènent les pays industrialisés et occidentaux contre la Russie aujourd’hui. Selon lui, les principales puissances monétaires mondiales, notamment les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne et les pays de l’UE, accroissent actuellement leur émission monétaire en vue d’acquérir des actifs en Russie, ce qu’il dénonce comme étant «la guerre de la planche à billets». Il propose donc des mesures pour permettre à l’état russe de s’opposer au rachat massif d’actifs russes par des sociétés étrangères, via notamment une taxe sur les opérations avec les monnaies étrangères en vue de limiter les transactions spéculatives. Hasard? Ce conseiller financier est un ancien du parti «Rodina» (Patrie) et un ancien bras droit de Dimitri Rogozine.
Vladimir Maou, recteur de l’Académie de l’économie nationale et de la fonction publique de Russie, a lui conclu au forum Gaïdar que «les changements consécutifs à une crise importante conduisent à un changement des équilibres géopolitiques et géoéconomiques et à la formation de nouvelles doctrines économiques».
Est-ce qu’il faut s’attendre à un changement de tendance politique et économique majeur au sein de la gouvernance russe? On peut le penser alors que vient d’être d’annoncé la rédaction d’une nouvelle Doctrine de politique étrangère qui devrait renforcer la «souverainisatin de la politique nationale russe, et que le ministère russe du Développement économique vient aussi de publier très récemment trois scénarios de développement socio-économique de la Russie pour l’horizon 2030.
Alexandre Latsa
RIA Novosti

La réalisation politique de la Modernité en France

Des trois étapes essentielles installant la Modernité nous éluderons le XIIIe siècle et le XVIe siècle en relevant toutefois que ces deux époques sont des Ages d’or succédant à des périodes troublées. Ainsi, le XVIe siècle conclut une période dominée par les grandes pestes qui décimèrent la population européenne. La période que nous vivons depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est aussi un Age d’or. Aucune guerre, épidémie ou famine n’est venue dévaster l’Europe. Les hécatombes de la guerre de 1914-1945, les épidémies comme la grippe espagnole de 1919 ou la crise économique de 1929 relèvent de l’Histoire pour l’immense majorité d’entre nous qui n’a connu que la prospérité. Nous laisserons aux historiens le soin d’exposer pourquoi le XIIIe siècle et le XVIe siècle sont à ranger dans la catégorie des Ages d’or. Concentrons-nous sur la deuxième moitié du XXe siècle. Cette prospérité commence dans des conditions politiques où l’Europe est dominée par les deux porteurs de la Modernité : les USA capitalistes à l’ouest, l’URSS socialiste à l’est.
Le 14 juin 1940, le général allemand Rommel, à la tête de ses chars, faisait près de 260 km en une journée en Normandie. En face, il n’y avait plus rien. Le 10 juillet 1940, l’Assemblée nationale à l’origine du Front populaire de 1936 confiait les pleins pouvoirs au maréchal Pétain pour gérer la débâcle. La classe dirigeante française fut ébranlée par ce séisme, elle qui avait participé à la régence du monde après 1918.
Débarquement des troupes américaines le 6 juin 1944
Débarquement des troupes américaines le 6 juin 1944
Le 6 juin 1944, le débarquement américain en Normandie eut comme conséquence de décapiter définitivement ce qui en restait après la débâcle de 1940. L’Epuration et la diffusion de listes d’infamie créèrent des vides au sommet de la hiérarchie sociale. Ceux-ci furent comblés à l’issue d’un processus méritocratique encadré par des protagonistes ayant fait allégeance au vainqueur. Puis, ce furent les Trente Glorieuses au cours desquelles le territoire français connut un bouleversement sans précédent. Géographique, avec la fin d’une France millénaire structurée par la paysannerie. L’exode rural vida les campagnes ; de rurale, la France devint urbaine. Social, avec un baby-boom entre 1945 et 1955. Ce sont ces enfants qui rompirent avec la France traditionnelle pour l’engager dans le matérialisme bourgeois. Le modèle politique qui s’impose repose sur la reconstruction, puis le développement. C’est au nom de ce développement que fut organisée l’arrivée massive de populations allogènes en Europe de l’Ouest, particulièrement en France et au Royaume-Uni dont les réservoirs issus de leurs empires éclatés ne cessaient de croître. Jusqu’alors les migrations ne concernaient que des peuples européens. L’américanisation est depuis irrépressible. Seule l’Europe de l’Est, dominée par l’URSS, échappa à cette politique. Depuis sa disparition, l’américanisation de l’Europe s’étend vers l’Est. Portée par toutes les institutions créées depuis, cette américanisation a assuré la paix et la prospérité dans un espace européen chroniquement affecté par la guerre et la misère. Chacun y succombe et accepte volontiers cette tutelle car, pour l’immense majorité, « on vit bien ».
Pour savoir où tout cela nous conduit et comment cela s’organise, regardons l’Amérique. Le déploiement de son modèle politique à l’ensemble du monde s’appelle désormais « la Mondialisation ». Le stade ultime de la Modernité, telle qu’elle est envisagée aujourd’hui, est une ploutocratie mondialisée garante de l’optimisation du bonheur collectif. La Mondialisation est le terme nuancé pour décrire l’américanisation de l’écosphère.
Alors que la crise financière de l’automne 2008 commençait, le président de la Banque centrale européenne, interrogé sur son origine, reconnaissait, sûr de lui, que le monde que lui et ses semblables cherchaient à édifier souffrait encore de quelques imperfections. Cette crise allait contribuer à les révéler et à les résoudre. Quel monde est-il donc envisagé ? Qui le construit ? Cette opacité sur la finalité du processus engendre rumeurs et fantasmes incessants, pourtant le but apparaît de plus en plus évident pour une multitude. Nous assistons à un processus d’américanisation du Monde uni par un même modèle politique, relayé par les bourgeoisies locales que les Etats-Unis ont promues. Le développement est le but et le moyen d’accéder au stade ultime.
La mondialisation, la combattre est un crime;
La mondialisation, la combattre est un crime;
Plusieurs références sont indiscutables. Deux ont déjà été évoquées : le Paradis, les USA. Se pose alors la question de l’identité et des motivations des protagonistes les plus actifs et de leur vision du monde. Une certitude s’impose alors : l’ambition ultime de la Modernité est d’artificialiser les écosystèmes, c’est-à-dire sortir l’Homme, conçu comme Unité, des contingences imposées par l’état naturel. La production de biens, matériels ou immatériels, est donc le but absolu. Cela s’appelle le Développement ; hier, la Civilisation. L’artificialisation de l’écosphère permet alors le découplage de l’Homme et de la Nature. Capitalistes et socialistes s’accordent sur la dissociation Homme/Nature, mais il y a divergence sur le mode d’appropriation des moyens de subsistance. Au nom de l’efficacité, pour les capitalistes, tout doit être fait pour favoriser le triomphe des intérêts privés ; pour les socialistes, ces moyens d’existence doivent être collectivisés. Les premiers ont gagné. Le pôle socialiste a implosé en 1991, les plus radicaux des capitalistes envisageant une Fin de l’Histoire (Fukuyama) par la réalisation d’un Nouvel Ordre mondial (George H.W. Bush). Tout ce qui s’oppose à cette promesse de l’Eden est alors éliminé. La certitude de participer à l’augmentation du bonheur collectif est ancrée dans leurs esprits. Les capitalistes se conçoivent, sous la protection armée des Etats-Unis, comme la classe dirigeante de nos sociétés ploutocratiques. Le triomphe du marché comme espace d’arbitrage des conflits est le but et le moyen de réaliser ce Paradis où les antagonismes de classes, de races, de nations, etc., auront disparu au profit du bien-être matériel garanti par cette élite capitaliste dans un monde unifié par une gouvernance mondiale. L’espérance du profit, donc l’enrichissement, est la ruse de l’Histoire pour amener des individus à réaliser cette entreprise collective. La Mondialisation est alors le but de toute politique. La combattre est un crime assimilable à ceux commis par les plus réactionnaires des ennemis du peuple. Tout ceci est fait et pensé au nom de la Modernité envisagée comme le paradigme inaliénable de la noosphère. Aussi, ce n’est plus le bonheur ou la prospérité de tel ou tel peuple qui importe, mais l’augmentation générale de la quantité de biens et de services accessibles au plus grand nombre. C’est l’esprit guidant une mondialisation heureuse, sacrifiant parfois un peu de confort chez les uns pour l’augmenter sensiblement chez les autres. (…). L’augmentation du bonheur collectif en est la justification.
Bien évidemment, les critiques fusent pour contester cette suprématie politique autoproclamée vertueuse. Ecologistes, philosophes, nationalistes, religieux, etc., sont en embuscade pour sortir du bois le jour où la fatuité de ces promesses s’imposera à tous. Déjà les premières failles ne cessent de s’agrandir. Tradition et PostModernité s’associent alors pour construire un discours alternatif. L’Ecologie comme science politique s’impose à l’interface de ces deux courants.
Frédéric Malaval
22/02/2013
Ecoracialisme (5) - La réalisation politique de la Modernité en France

Rêve allemand, cauchemar européen

Ils sont beaux, jeunes et brillants. Ils sont les nouveaux immigrants en Allemagne. "Die neuen Gastarbeiter", titre en "une" le Spiegel. Ces "nouveaux travailleurs invités" ne sont plus les paysans turcs d'Anatolie des années 1960, venus faire tourner les usines automobiles de RFA. Ils sont italiens, espagnols, grecs ou d'Europe de l'Est. Diplômés des meilleures universités de leur pays, ils forment "la jeune élite de l'Europe pour l'économie allemande". Cette semaine, l'hebdomadaire allemand affiche une insolence digne de son confrère britannique The Economist. Il se moque du monde, comme l'Allemagne se fiche de l'Europe.

"Deutschland AG" refuse de délocaliser ses usines, même lorsqu'elle perd la bataille industrielle. Son néoprotectionnisme l'a conduite à bloquer la fusion entre Airbus et British Aerospace pour protéger ses usines bavaroises. Et la voilà qui pille les talents latins, lesquels affluent pour échapper à un chômage endémique. Le "rêve allemand" célébré sans pudeur par le Spiegel, c'est le cauchemar de l'Europe.
Dans ce contexte, pourquoi pousser des cris d'orfraie en découvrant le résultat des élections italiennes le 25 février ? Après les technos aux ordres d'Angela Merkel, les populistes ; après "il Professore" Mario Monti, les tristes amuseurs Silvio Berlusconi et Beppe Grillo. Le choix des Italiens est un non cinglant aux recettes européennes, un rejet de la potion de Merkel-Monti.
La couverture du Spiegel le confirme : cette affaire ressemble à un jeu de dupes. Ainsi s'accentue la crise de légitimité politique dans une Europe prisonnière de l'euro. Le Vieux Continent est incapable de remettre à zéro les compteurs de la compétitivité par une bonne dévaluation. Tout débat sur la parité de l'euro vis-à-vis du dollar ou du yuan est proscrit par l'Allemagne. L'ajustement se fait sur l'emploi et provoque un chômage de masse, en Europe du Sud mais aussi en France, où il a retrouvé ses niveaux de 1997. Inexorablement, les talents s'exilent.
C'est l'échec de l'Europe. L'échec de l'euro. Fallait-il signer ce traité de Maastricht (1992), qui tourne au désastre ? Après l'avoir tant défendu, on finirait par en douter. Curieusement, le sujet reste tabou. Dans les années 1990, on vendit la monnaie unique en assurant qu'elle permettrait de lutter contre les prétendues dévaluations compétitives des pays du Sud. Contresens total : la lecture inverse devrait prévaloir. Les dévaluations n'étaient que des bouffées d'oxygène pour compenser ex post le rouleau compresseur de l'industrie allemande. Sans doute aurait-il fallu écouter à l'époque les mises en garde précoces de Gerhard Schröder.
"Que se passera-t-il lorsque l'outil de la dévaluation ne sera plus disponible en Espagne et en Europe et que l'économie allemande s'imposera partout grâce à ses énormes gains de productivité avec la monnaie unique ?", s'était interrogé, dès 1997, le candidat social-démocrate à la chancellerie. Mais le "camarade des patrons" et membre du conseil de surveillance de Volkswagen passait alors pour un horrible néo-bismarckien face au grand européen Helmut Kohl, qui avait su faire l'Allemagne sans défaire l'Europe. Gerhard Schröder était inaudible. En réalité, son mépris pour l'Europe du Sud, incapable de résister selon lui à l'euro, aurait sans doute plus protégé les Latins que la volonté d'inclusion française, apparemment généreuse mais qui se révèle après coup si ravageuse.
L'euro était un projet politique, serinaient les Français. Politique, ce mot magique devait effacer toutes les contraintes. L'économie s'est vengée, et l'Europe du Sud menace de sombrer dans la crise politique et sociale.
Mauvais joueur, nous avions grogné contre les électeurs français et néerlandais qui n'avaient rien compris en votant non à la Constitution européenne de 2005. Aujourd'hui, la menace est plus grande encore. Mais fustiger les Italiens pour leur vote semble aussi dérisoire que le roi de Perse Xerxes qui fit fouetter la mer pour avoir rompu un pont de bateaux sur l'Hellespont. Ils sont le deuxième peuple à se rebiffer après les Grecs et ne seront pas les derniers. Bien malin qui peut prédire le résultat des prochains scrutins en France, entre une droite parlementaire en ruine et une gauche mélenchonisée.
L'alerte des Grecs fut sérieuse, eux qui faillirent se donner aux extrêmes au printemps 2012. Les élections de mai ont consacré l'irruption des néonazis d'Aube dorée, tandis que le Pasok (Parti socialiste grec) était laminé par la gauche populiste de Syriza. Seules de nouvelles élections, organisées un mois plus tard, sous la menace d'une expulsion de la zone euro, permirent de former une sorte de grande coalition préservée des extrêmes.
L'issue de la crise italienne n'est pas claire. Elle sonne en tout cas la fin de l'ère des gouvernements techniques, ouverte au G20 de Cannes, en novembre 2011. La crise de l'euro est alors à son paroxysme, les traders parient sur la fin de la monnaie unique. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy précipitent la chute du premier ministre grec Georges Papandreou, coupable d'avoir voulu organiser un référendum sur le plan de sauvetage-rigueur concocté à Bruxelles quelques jours plus tôt, ainsi que celle de Silvio Berlusconi.
Ils sont remplacés par Lukas Papadémos (novembre 2011-mai 2012), ancien vice-président de la Banque centale européenne, et Mario Monti, "le plus allemand des économistes italiens". Un rêve de Bruxellois ! Ces gouvernements technocratiques sont par définition éphémères, censés pallier la démission des politiques, incapables de prendre les décisions jugées nécessaires. "Les gouvernements technocratiques sont la forme libérale de la crise démocratique, au sens où les technos restent amis de la liberté", commente le spécialiste des populismes Dominique Reynié.
Ils chutent une fois leur mission accomplie - les premiers ministres technocratiques Lamberto Dini et Romano Prodi avaient pour feuille de route la qualification de l'Italie pour la monnaie unique. Mais Mario Monti n'a pas su tirer son pays du mauvais pas de l'euro ni gagner ses galons politiques en descendant dans l'arène. Les élections devaient marquer un retour à la normale. Elles ouvrent au contraire la voie vers l'inconnu. Il s'agit d'un nouvel échec, italien et européen.