Deux voitures piégées ont explosé ce samedi à Reyhanli, dans le sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie. Le bilan est lourd : au moins 46 morts et 100 blessés. Les autorités turques soupçonnent le régime de Damas.
Le bilan du double attentat à la voiture piégée de samedi à Reyhanli, une ville du sud de la Turquie proche de la frontière syrienne, est passé à 46 morts, a annoncé dimanche un responsable politique turc, cité par la chaîne d'information NTV.
Le ministre turc de l’Intérieur, Muammer Güler, a annoncé que deux véhicules remplis d’explosifs avaient explosé vers 10H55 GMT devant la mairie et la poste de Reyhanli (province de Hatay), une localité située à huit kilomètres d’un important poste-frontière avec la Syrie.
L’attaque est la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.
Les déflagrations étaient particulièrement puissantes et les secouristes recherchaient d’éventuelles victimes sous des décombres d’immeubles effondrés, selon Anatolie, qui mentionnait plusieurs véhicules totalement détruits par les explosions.
La mairie notamment a subi de très graves dégâts et les explosions ont provoqué une coupure d’électricité dans toute la région avoisinant Reyhanli.
Une quinzaine d’ambulances ont été dépêchées à Reyhanli, et deux avions ainsi que plusieurs hélicoptères médicalisés devaient également rallier la bourgade de 60.000 habitants, a indiqué le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu.
« Plan démoniaque »
Le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Bülent Arinç a estimé que le régime de Damas et le président syrien Bachar al-Assad faisaient figure de suspects.
«Avec leurs services de renseignement et leurs groupes armés, ils font certainement figure de suspects habituels pour la mise en oeuvre et davantage encore pour l’instigation d’un plan aussi démoniaque», a déclaré M. Arinç, soulignant toutefois que l’enquête n’en était qu’à son commencement.
Il a rappelé que les autorités turques avaient déjà imputé aux services de renseignement syrien un attentat à la voiture piégée qui avait fait 17 morts et 30 blessés le 11 février au poste-frontière de Cilvegözü, proche de Reyhanli.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a quant à lui souligné la «coïncidence» entre ces attaques et une «accélération» des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue de M. Erdogan à Washington le 16 mai.
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