Le Général Qassem Suleimani
Brig.-Gen. (ret.) Dr. Shimon Shapira, 2 Mai, 2013
Résumé :
- A la mi-avril, Hassan Nasrallah s’est rendu en visite secrete à Téhéran, où il a rencontré le gratin des responsables iraniens, à la tête desquels le Guide Suprême Ali Khamenei et le Général Qassem Suleimani, le Commandant des forces al Qods du Corps des Gardiens de la Révolution. Suleimani a préparé un plan qui porte son nom, fondé sur l’établissement d’une force de 150.000 hommes en Syrie, dont la majorité viendront d’Iran, d’Irak, et un plus petit nombre du Hezbollah et des Emirats du Golfe.
- L’engagement de Suleimani a toujours été significatif. Il est le fer de lance de l’activisme militaire iranien au Moyen-Orient. En janvier 2012, il a déclaré que la République Islamique contrôle « d’une manière ou d’une autre », l’Irak et le Sud-Liban. Même avant les récents évènements en Syrie, les observateurs du monde arabe ont alerté depuis des années du risque croissant « d’expansionisme iranien ».
- Mehdi Taaib, qui dirige le Think-Tank de Khamenei, a exprimé l’importance de la centralité de la Syrie, au coeur de la stratégie iranienne. Il a récemment déclaré que la « Syrie est la 35ème Province de l’Iran et qu’elle a une plus grande importance stratégique, pour l’Iran, que le Khuzestan [une Province peuplée d’Arabes à l’intérieur de l’Iran]. De façon significative, Taaib établissait une comparaison entre la Syrie et une province qui est, donc, sous la totale souveraineté iranienne.
- Téhéran a manifesté ses ambitions pour la Syrie, depuis des années, et a, effectivement, investi d’énormes ressources, en faisant ainsi de la Syrie, un état chi’ite. Le régime syrien laisse les missionnaires iraniens travailler librement à renforcer la foi chi’ite à Damas et dans les villes de la côte alaouite, autant que dans les plus petites villes et villages. Aussi bien dans les zones urbaines que rurales de Syrie, les Sunnites et d’autres, qui épousent la foi chi’ite, reçoivent des privilèges et un traitement préférentiel dans le versement d’aide financière iranienne.
- L’Iran recrute, aussi, des forces chi’ites en Irak, pour mener sa guerre en Syrie. Celles-ci sont organisées sur un modèle gémellaire à celui du Hezbollah libanais. Connues sous les noms de Ligue du Peuple Vertueux et Kataïeb Hezbollah, leur mission est de défendre les centres chi’ites à Damas. Il est plus que probable que Téhéran fera tous les efforts possibles et imaginables pour recruter des éléments chi’ites supplémentaires, en Irak, dans le Golfe Persique et même du Pakistan.
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