vendredi 30 septembre 2011

Libye: doutes autour de la capture du porte-parole de Mouammar Kadhafi


Des chefs des troupes du CNT combattant près de Syrte ont affirmé avoir capturé Moussa Ibrahim, ancien porte-parole du colonel Mouammar Kadhafi, alors qu'il fuyait la ville assiégée, mais des doutes pèsent sur cette arrestation.
Deux commandants dépendant du Conseil national de transition (CNT) ont indiqué jeudi soir avoir reçu des informations émanant de combattants sur le terrain selon lesquelles Moussa Ibrahim aurait été capturé aux abords de Syrte, chef-lieu de la région d'origine de Mouammar Kadhafi, située à 360 km à l'est de Tripoli.
Mais vendredi matin, le site internet de la télévision Allibiya (chaîne pro-Kadhafi qui a cessé d'émettre le mois dernier) a démenti cette information la qualifiant de "rumeur mensongère destinée à détourner l'attention" de l'échec des combattants anti-Kadhafi à Syrte.
A Misrata, un porte-parole du Conseil militaire du CNT, Adel Ibrahim, a fait part de son scepticisme: "si les combattants de Misrata l'avaient capturé, ils nous l'auraient dit", a-t-il indiqué à l'AFP.
La veille, Moustapha ben Dardef, commandant d'une brigade du CNT, avait annoncé: "Les combattants de Misrata nous ont contactés pour nous annoncer que Moussa Ibrahim avait été capturé".
Un autre commandant, Mohammed al-Marimi, a confirmé: "Moussa Ibrahim a été capturé par les révolutionnaires de Misrata alors qu'il roulait à bord d'une voiture hors de Syrte".
Moussa Ibrahim est en fuite depuis la chute de Tripoli avec la prise par les pro-CNT du QG de Mouammar Kadhafi à Bab al-Aziziya.
Il s'est exprimé à plusieurs reprises sur la chaîne satellitaire Arraï, basée en Syrie, devenue également l'un des canaux de communication de Mouammar Kadhafi, en fuite.
La semaine dernière, cité par Arraï, il avait encore appelé à la "résistance" faisant état de "victoires qualitatives" notamment à Bani Walid, un des fiefs pro-Kadhafi avec Syrte que les pro-CNT peinent à faire tomber, et Sebha, un autre bastion désormais aux mains des anti-Kadhafi.
Parallèlement à sa lutte pour faire tomber Syrte et Bani Walid, le CNT déploie des efforts pour mettre la main sur les membres du cercle rapproché de l'ex-leader.
Mais jeudi, le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, a réaffirmé que son pays n'extraderait pas Saadi Kadhafi, un des fils de l'ex-dirigeant, quelques heures après l'émission par Interpol d'une "notice rouge" à la demande du CNT.
"Saadi Kadhafi est en sécurité à Niamey, dans les mains de l'Etat du Niger" depuis le 11 septembre et il n'est "pas question" de l'extrader "pour l'instant", a-t-il dit.
Interpol a indiqué avoir demandé à ses 188 pays membres d'arrêter Saadi Kadhafi accusé par le CNT de "s'être emparé de biens par la force et d'intimidation quand il dirigeait la fédération de football". Il est aussi accusé d'implication dans la répression de la révolte et est à ce titre "soumis à une interdiction de voyage et un gel de ses biens ordonnés par l'ONU".
Le Niger a confirmé que 32 proches de Mouammar Kadhafi se trouvaient sur son sol. L'Algérie a annoncé le 29 août avoir accueilli sur son sol trois de ses enfants, sa fille Aïcha qui a accouché d'une petite fille, ses fils Mohamed et Hannibal, et sa seconde épouse Safia.
Deux de ses fils, Seif al-Islam et Mouatassim, sont soupçonnés par des responsables du CNT d'être réfugiés respectivement à Bani Walid et à Syrte.
Sur le terrain, les combattants pro-CNT ont dû battre en retraite à Syrte de quelques km après de féroces combats mercredi soir.
Ils contrôlent le port et l'aéroport, mais selon un journaliste de l'AFP, d'intenses tirs d'artillerie de mitrailleurs lourdes étaient entendus jeudi autour du port dans le nord-est de la ville et de l'hôtel Mahari, dans le même secteur.
"Cela ne va pas être facile de prendre Syrte. On pensait qu'on le ferait vendredi, maintenant je n'y crois plus. Mouatassim (Kadhafi) est à l'intérieur et dirige ses hommes. Ils ont des armes lourdes et des tireurs embusqués, qui nous compliquent la tâche", a déclaré à l'AFP un commandant sur le terrain.
A Bani Walid, les pro-CNT, bloqués face à une résistance farouche, n'ont pas avancé depuis quelques jours et en attendant un éventuel ordre pour attaquer ils subissent désormais une formation au combat.
Stationnés depuis près de trois semaines aux abords de l'oasis au relief accidenté, ils se plaignaient du manque d'encadrement alors que, selon des sources médicales, 40 de leurs camarades ont été tués.
Les nouvelles autorités veulent attendre de contrôler Syrte où les combats font rage, avant d'attaquer Bani Walid.
A Tripoli Mahmoud Jibril, numéro deux du CNT, a annoncé jeudi qu'il ne ferait pas partie du prochain gouvernement, lors d'une conférence de presse.

AFP

Anwar Aulaqi, ennemi public de Washington, tué au Yémen


"Le dirigeant terroriste d'Al-Qaïda Anwar al-Aulaqi a été tué avec des membres de cette organisation qui se trouvaient avec lui", a annoncé, sans autre précision, un porte-parole du ministère de la Défense yéménite, cité par la télévision d'Etat.
Deux responsables américains ont confirmé la mort sans plus de détails. "Je peux confirmer (...) qu'il est mort. Je ne peux rien confirmer de plus", a déclaré l'un de ces responsables à l'AFP.
Considéré par les Etats-Unis comme une menace aussi grande que l'était Ben Laden, Aulaqi était soupçonné par Washington de liens avec le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, auteur de l'attentat manqué du 25 décembre 2009 sur un avion de ligne américain.
Il était aussi connu pour avoir entretenu une correspondance avec le commandant américain Nidal Hassan, l'auteur présumé de la fusillade qui a fait 13 morts sur la base de Fort Hood (Texas) en novembre 2009.
Des sources tribales yéménites ont déclaré à l'AFP qu'il avait péri dans un raid aérien lancé tôt vendredi contre deux véhicules circulant entre Maarib (à l'est de Sanaa) et Jouf (nord), province désertique limitrophe de l'Arabie saoudite.
"L'attaque a été menée par des avions américains", a affirmé une source tribale, précisant qu'Aulaqi et deux autres personnes avaient péri lorsque leur véhicule, un pick-up Toyota, avait été pulvérisé par un missile.
Le ministère de la Défense a affirmé qu'un Américain d'origine pakistanaise, Samir Khan, expert en informatique d'Al-Qaïda, figurait parmi les tués.
Un homme qui les accompagnait à bord d'une Toyota Land Cruiser suivant à quelques mètres n'a été que blessé et c'est lui qui a confirmé la mort des trois personnes, selon la même source tribale.
Une autre source tribale a fait état d'informations selon lesquelles l'imam radical aurait quitté récemment la province de Chabwa (sud-est) pour celle de Maarib, à l'est de la capitale. Cette source a relevé un renforcement de la présence des forces de sécurité ces trois dernières semaines à Maarib, à une centaine de kilomètres de Sanaa.
Elle a affirmé que l'imam radical, se sentant sans doute traqué, n'a cessé de se déplacer ces derniers temps entre l'ouest et le nord-ouest du Yémen.
Anwar Al-Aulaqi avait échappé à un raid américain au Yémen début mai, quelques jours après l'élimination au Pakistan du chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden, avaient annoncé à l'époque un responsable yéménite et un membre de sa tribu.
Placé par Washington sur sa liste des cibles à éliminer, l'imam avait aussi été visé, selon les autorités yéménites, par un raid de l'aviation yéménite le 24 décembre 2009 dans la province de Chabwa, qui avait fait 34 morts. Mais il ne s'y trouvait pas au moment du raid, selon les services de sécurité.
Sa mort constitue "un coup pour Al-Qaïda dans la péninsule arabique", a estimé le centre américain de surveillance des radicaux islamistes IntelCenter, soulignant que cela aurait un impact sur la capacité de recrutement et de financement de l'organisation au Yémen.
Son décès peut aussi servir le régime, qui cherche depuis des mois à faire prévaloir de son statut de partenaire de Washington dans la lutte contre Al-Qaïda alors que le président Ali Abdallah Saleh, fortement contesté dans la rue depuis fin janvier, ne semble pas prêt à renoncer au pouvoir.

AFP

Al-Awlaki


New Details: Mission That Killed Al-Awlaki Was Joint CIA/Military Operation, Same Configuration That Took Out Bin Laden



Sources tell Fox News Pentagon correspondent Jennifer Griffin that the mission was a joint CIA/Military operation – the same configuration that took out Al-Qaeda leader Usama bin Laden in early May.
New insight reveals that there were two predator drones in air above al-Awlaki’s convoy at the time of the attack, which was a standard, traditional approach; there were no troops on the ground.
Griffin reports that while the military has confirmed the cleric’s death, they do not have a body in possession.

Incident aérien au dessus de Chypre occupée

Un incident aérien coupable d’être un “cassus belli” de plus aux yeux de la force occupante turque ? L’équipage à bord d’un navire d’exploration turque qui recherche illégalement des poches de Gaz près de l’ile de Chypre a affirmé que deux avions et un hélicoptère israélien ont survolé la zone jeudi soir.
Selon un article publié vendredi dans le journal turc Vatan Quotidien, deux F-15 ont survolé Chypre, tant son espace aérien grec que celui occupé illégalement par la Turquie, tout en ignorant volontairement les avertissements des contrôleurs aériens turcs.
Le rapport, qui a fait la une du journal, ajoute que les israéliens on reculé que quand des F-16 sont venus les menacer.
Au bureau de Tsahal avec qui JSSNews est en contact, on ne sait rien à propos de l’affaire.
La semaine dernière, Erdogan a lancé un forage exploratoire dans la Méditerranée orientale, manière de cracher au visage de Chypre, de la Grèce et d’Israël.
L’État de Chypre du Nord n’est reconnu que par la Turquie. L’ONU considèrent la partie nord de l’île comme occupée par la Turquie où les forces armées turques maintiennent une présence militaire de près de 30 000 hommes.
Avi Retschild – JSSNews

La folle équipée libyenne et les armes qui voyagent - Guy Millière

Bernard-Henri Levy continue à voir un souffle de liberté dans la Libye d’après Kadhafi. Il m’arrive de penser qu’il a perdu tout contact avec la réalité. Il n’est pas le seul. Nicolas Sarkozy lui-même s’est rendu à Tripoli, accompagné de David Cameron, et il a voulu y parler avec des accents gaulliens. On peut se demander si l’un et l’autre sont aussi sûrs de ce qu’ils disent, dès lors que le séjour à Tripoli de Sarkozy et Cameron, accompagnés de Lévy, a été très bref, quelques dizaines de minutes, assorti de mesures de sécurité drastiques, et tenu secret jusqu’à la dernière minute.
 
Nulle question ne sera posée en France, semble-t-il, sur le bien fondé d’une équipée que je persiste à trouver désastreuse. 
 
Et j’ai eu beau chercher dans la presse française, j’ai trouvé fort peu d’éléments décrivant ce qui se passe vraiment dans le pays. Non seulement la guerre n’est pas achevée, et piétine autour des principaux bastions du régime Kadhafi, dont la ville de Syrte, mais Kadhafi et les siens ont disparu dans les sables du désert, et organisent à présent une guerre de guérilla qui pourrait durer très longtemps. Non seulement, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, des armes diverses, dont des missiles antichar et des missiles sol air SA 24, sortent des arsenaux pillés de l’armée libyenne et font leur chemin vers le Sinaï et Gaza, mais on apprend que les Gardes révolutionnaires iraniens viennent eux aussi se servir. Vingt mille SA 24 ont en tout cas disparu. Dès lors qu’il n’y a pas de troupes françaises ou américaines au sol, tout est possible.
 
Il semble que al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) se soit largement servi. Il semble aussi que les touaregs libyens, qui avaient le soutien de Kadhafi, qui sont appréciés des islamistes, qui ont le pouvoir des armes à Tripoli et Benghazi, et les Africains noirs, se soient repliés vers le Sud et au delà des frontières de la Libye, emportant avec eux leurs propres cargaisons d’armes, et les revendant à qui en veut, dans les pays d’Afrique subsaharienne limitrophes de la Libye, le Niger et le Tchad, où des groupes islamistes sont demandeurs de ce genre de marchandise. Le Soudan, qui a une frontière commune avec la Libye, sert lui-même de plaque tournante dans les trafics divers. Des armes passées par le Soudan sont allées jusqu’en Somalie et jusque dans les bases d’al Qaida au Yemen.
 
Dans la presse anglaise, qui est moins muselée et moins béate que la presse française, on voit écrire des journalistes qui ont des contacts avec le renseignement militaire, et qui se font l’écho de choses très inquiétantes. Un haut gradé britannique dit, par exemple, que toute l’Afrique du Nord va sans doute devenir une zone très dangereuse pour le transport aérien. Un autre fait part de risques de déstabilisation s’étendant à l’Algérie, qui a soutenu Kadhafi jusqu’au bout, et qu’AQMI ne détesterait pas voir changer de régime, dans une direction plus islamique, bien sûr.
 
Je garde le meilleur pour la fin : Kadhafi disposait toujours d’armes chimiques, et s’il avait renoncé à ses programmes atomiques, n’en avait pas moins toujours des réserves importantes de yellowcake, concentré d’uranium servant à fabriquer du combustible nucléaire. 
 
Des « rebelles » ont trouvé, en plein désert, des entrepôts contenant des fûts emplis de yellocake. Ils ont pris des photos. Les entrepôts ne sont pas gardés. Tout le joli monde évoqué plus haut peut venir se servir. On ne peut pas faire une arme atomique avec du yellocake, mais c’est une substance hautement radioactive qui permet de faire des bombes sales. Il serait étonnant que des bombes sales ne soient pas fabriquées. Serviront-elles ?
 
Outre l’installation au pouvoir d’islamistes, l’équipée libyenne de Sarkozy, Cameron et Levy aura donc permis de renforcer les moyens militaires dont disposent al Qaida, al Qaida au Maghreb islamique, le Hamas, et d’autres groupes islamiques subsahariens. Elle aura fait courir le risque de déstabilisation au Niger, au Tchad et, si l’on en croit l’armée britannique, en Algérie. Elle aura renforcé la déstabilisation du Yemen, fait courir des risques accrus à Israël et rendu dangereux le survol de l’Afrique du Nord. Elle aura permis la dissémination de matériaux radioactifs et sans doute d’armes chimiques.
 
Et tout cela a été fait au nom de la « protection des civils », vous dira-t-on. On parle d’au moins vingt mille morts. Des civils qui n’ont pas réussi à se protéger à temps. Quel souffle de liberté, en effet.
 
J’ai entendu des gens vanter les mérites de l’équipée libyenne qui aurait été paraît-il bien menée, dans le cadre du droit international et qui aurait vraiment apporté la démocratie. J’ai lu dans un magazine français que la guerre en Irak était l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire, et que l’équipée libyenne était l’exemple de ce qu’il fallait faire. Au vu des résultats, quel exemple en effet. Encore quelques exemples comme celui-là et nous aurons fait de grands pas vers une guerre mondiale. Oser parler de l’ONU comme de l’instance disant le droit international est ubuesque : l’ONU est devenu une gigantesque imposture où les démocraties sont les otages des dictatures et des tyrannies. Oser parler de démocratie est aussi grotesque et inepte que d’oser parler de liberté.
 
En Irak, l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire, paraît-il, on n’a pas trouvé d’armes de destruction massive parce qu’elles ont été déménagées pendant les trois mois au cours desquels Chirac et Villepin se sont fait les chefs de file du monde islamique, mais on a trouvé du yellowcake, et parce qu’il y avait des troupes au sol, celui-ci a été emmené en lieu sûr. Parce qu’il y avait des troupes au sol, les arsenaux de l’armée irakienne n’ont pas été pillés. Parce qu’il y avait des troupes au sol, des élections libres ont effectivement été organisées.
 
Des terroristes islamistes se sont acharnés sur l’armée américaine et sur la population irakienne : cela ne risque effectivement pas de se produire en Libye, car là, ce sont des gens qui ont les mêmes idées que les terroristes anti-américains en Irak qui sont au pouvoir.
 
Quand je lis la presse française, j’hésite entre l’envie de rire et l’envie de pleurer. 
 
Au bout de cinq minutes, j’arrête. J’ai besoin d’oxygène. Je retourne vers la presse israélienne ou celle du monde qui parle anglais. Je respire enfin. Mais vraiment, oui, vraiment, je plains les gens qui lisent la presse française et qui pensent être informés.
 
Reproduction vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Guy Millière pour www.Drzz.fr

jeudi 29 septembre 2011

Libye : les forces du CNT toujours bloquées devant Syrte et Bani Walid

Les villes de Syrte et de Bani Walid, derniers bastions des forces loyales au colonel Kadhafi, semblent toujours résister aux assauts des forces des autorités libyennes. Mardi, les combattants du nouveau régime libyen avaient annoncé avoir pris le port de Syrte, ville dont la chute pourrait être imminente.
Pour le quatrième jour consécutif, les troupes pro-CNT [Conseil national de transition] sont restées postées à l’extérieur de Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi.
Elles font du sur place depuis dimanche en attendant la prochaine offensive et une mise au point stratégique. Il s’agit d’éviter la répétition du scénario de ce samedi 24 septembre. Ce jour-là, l’attaque coordonnée entre le front est et ouest avait permis aux forces du CNT d’avancer jusqu’au cœur de la ville, mais elles avaient dû se replier à la tombée de la nuit.
Obstacle majeur, selon les combattants : ils ne disposent pas de jumelles de vision nocturne et connaissent mal la ville, la plupart étant originaires de Misrata. Ils disent aussi ne pas vouloir utiliser leur artillerie lourde de peur de faire des victimes civiles.
En attendant, la situation humanitaire continue de se dégrader dans Syrte. Les familles fuyant la ville racontent qu’il y manque de tout : eau potable, médicaments, nourriture.
Pourtant quitter Syrte reste périlleux. Il leur faut passer entre les tirs de mortier que les deux camps s’envoient à distance. Des tireurs isolés kadhafistes prendraient aussi pour cible les voitures de civils dans les artères principales de la ville, obligeant les réfugiés à prendre des chemins de traverse.

Source : RFI

Un attentat déjoué aux Etats-Unis

Un Américain qui préparait des attentats contre le Pentagone et le Congrès avec de petits avions téléguidés bourrés d'explosifs a été arrêté près de Boston, ont annoncé les autorités judiciaires de l'Etat.

 
©AFP
Rezwan Ferdaus, 26 ans, diplômé de physique, avait également modifié des téléphones portables pour en faire des détonateurs destinés à être utilisés par Al-Qaïda contre des soldats américains à l'étranger, a précisé le procureur de l'Etat Carmen Ortiz.
Dans des conversations enregistrées par le FBI, le jeune homme a expliqué qu'il voulait attaquer le Pentagone avec des petits avions téléguidés "semblables à un petit drone", bourrés d'explosifs. En avril 2011, il avait élargi son projet au Congrès. En avril et mai, il avait livré à un agent du FBI se faisant passer pour un agent d'Al-Qaïda deux clés USB détaillant son projet. Il était allé repérer les lieux et photographier ses cibles en mai, pour ce projet qui prévoyait d'utiliser trois petits avions et six personnes armées d'armes automatiques, dont lui, selon l'acte d'accusation. Son but, précise l'acte d'accusation, était de tuer des Américains, dont des femmes et des enfants, qu'il considérait comme des "ennemis d'Allah". Il aurait confié à propos de son désir d'attaquer les Etats-Unis : "Je ne peux pas m'arrêter. Je n'ai pas d'autre choix".
Belga
Il est temps de ne plus faire l'autruche et de citer le mobile de ces attentats! Oui c'est l'islam qui est responsable des actes de ces gens!

Cinq soldats de la force internationale de l’Otan tué en Afghanistan

Cinq soldats de la force internationale de l’Otan, dont la nationalité n’a pas été révélée, ont été tués mercredi dans des attaques distinctes en Afghanistan, a annoncé l’Alliance atlantique.Trois d’entre eux ont péri dans l’explosion d’une mine artisanale, l’arme de prédilection des talibans, quelque part dans l’est, a indiqué la Force internationale de l’Otan (Isaf) dans un communiqué rendu public mercredi soir, qui ne révèle jamais les identités ou les nationalités des victimes dans ses rangs, en laissant le soin aux pays d’origine des militaires. Par ailleurs, un soldat étranger a été tué mercredi également dans une attaque des insurgés islamistes dans la province du Wardak, dans l’est, et un autre quelque part dans le sud mais « des suites de blessures qui ne sont pas liées à des combats », a indiqué l’Isaf. Ces décès portent à 459 le nombre de militaires étrangers tués cette année en Afghanistan, selon le site internet spécialisé icasualties.org.

mercredi 28 septembre 2011

KAZAKHSTAN/TERRORISM: ASTANA RECOGNIZES REALITY OF DOMESTIC THREAT

Kazakh authorities stated on Friday September 2 they had killed a Jihadi terrorist and arrested 18 others a few days earlier in the western oil producing province of Atyrau. Security forces found shotguns, ammunitions, components for improvised explosive devices (IEDs) and other special equipments in the group’s hideouts. According to a statement issued by the provincial prosecutor’s office, the suspects were linked to terrorist networks operating in Pakistan and Afghanistan. Later, investigation indeed confirmed that they benefitted from money transfers from Pakistan and maintained Internet contacts with the Afghan Taleban.
  1. Growing awareness of domestic terrorism threat
Kazakhstan has been targeted by a series of terrorist attacks over the past months. On July 14, 10 suspected Islamist terrorists were shot dead in Aktobe, whereas a suicide bomber provoked several casualties in the same city on May 14. Consequently, Kazakh President Nursultan Nazarbayev called for increased state control over religious groups, saying some of them could harbour extremists and terrorists. A week earlier, speaking during a governmental meeting, Finance Minister Bolat Zhamishev had already announced that Kazakhstan would increase spending on counter-terrorism operations by 23, 5% up to 13.5 billion KZT (US $91.6m) in 2012.
For the first time for more than ten years, authorities acknowledged that the terrorists caught in Aktirau were Kazakh nationals. Earlier, only foreign nationals were considered as “terrorists”, while incidents involving Kazakhs were labelled “criminal cases”. Practically, Kazakhstan was pretending that any “terrorist” arrested on its soil was a foreigner, and therefore extradited him towards his alleged home country without any further investigation (such as Rustam Chaigulov, who was transferred towards Russia in December 2005, and several members of the Hizb ut-Tahrir extradited towards Uzbekistan in April 2006). This policy was criticized by western countries, which feared that it would undermine struggle against global terrorism.
One should indeed mention that an increasing number of Kazakh nationals have been involved in terrorist attacks carried out over the past years in Russia, Uzbekistan and KyrgyzstanIn the spring and in the summer of 2004, members of a Hizb-ut-Tahrir cell allegedly trained in Kazakhstan launched a series of bomb attacks in Uzbekistan, killing more than 50 people. At the time, Kazakh authorities denied reports about the existence of terrorist camps on their territory. However, another suspected Kazakh national was arrested in the Kyrgyz capital of Bishkek, over suspicion of being involved in a series of terrorist attacks in Kyrgyzstan. Media also regularly report over a growing number terrorist incidents involving Kazakh nationals abroad. The fact that Kazakhstan has now admitted that terrorist networks were operating on its territory however shows that it is ready to recognise the reality of the problem. 
  1. Main factors of risk
Whereas Kazakhstan has always been considered as a stable country, many signs are highlighting an increasing terrorist activity in the country. Over the last decade, police indeed dismantled several terrorist cells; most of them linked to the Hizb-ut-Tahrir and to the Islamic Movement of Uzbekistan. A series of factors are favouring conditions for the growth of terrorism threat in the republic: 
  • The political turmoil in Kyrgyzstan prompted thousands of refugees to flee political and ethnic violence in Bishkek and in the South, many of them towards Kazakhstan. Observers issued concerns that Jihadi terrorists could take advantage of this influx to infiltrate the country and get into contact with local Islamist organisations. Moreover, several security reports highlighted that Tajik and Uzbek terrorist-candidates are still regularly attempting to join training camps in Kazakhstan. As we mentioned above, Astana is still denying the presence of such facilities on its soil.
  • Large parts of the population remain below the poverty line although the country benefit from high oil revenues. Many Kazakh therefore migrate illegally to Russia, where some of them become easy targets for radical Islamists clerics, mainly in the Southern and North Caucasus federal districts. In 2010-2011, Russian media indeed reported that an increasing number of Kazakh nationals were detained and charged for terrorist-related offences, especially in the three restive republics of Chechnya, Dagestan and Kabardino-Balkaria. 
  • Drug trafficking remains one of the major security challenges for Kazakhstan, whose territory is lying on the main export route of Afghan heroin. Given the fact that drug trafficking in Central Asia is a major source of funding for terrorist organisations, this situation might allow local cells to get equipment and to recruit members in order to carry out operations in the country.
  1. Perspectives for the future
Kazakhstan remains one of the most stable and safe countries in Central Asia, but the trends that we intended to highlight in this paper represent a real source of worries for the future. So far, most of the Kazakh nationals involved in terrorists operations were arrested abroad. However, the rising number of attacks reported in the country and the recent dismantling of a cell operating in a strategic oil-producing region are indications that groups linked to international networks don’t consider anymore the country as rear-base, but also as a target.
Recent declarations delivered by the most senior members of the Kazakh government proved they are aware of the problem. The situation could therefore prompt the country to play a more active role in the struggle against terrorism on the regional stage. The government should now take concrete steps and implement new policies to tackle the terrorism risk efficiently. Otherwise, and given the deterioration of the security situation elsewhere in central Asia and in Southern Russia, Kazakhstan might soon become a new battlefield for international Jihad.
http://www.esisc.net/en/p.asp?TYP=TEWN&LV=187&see=y&t=68&PG=TEWN/EN/detail_os&l=16&AI=2783

Washington responsable d’une nouvelle guerre civile ?

Publiée par Wikileaks, une note de l’ambassade des États-Unis au Kosovo* éclaire les violences qui ont secoué la région cet été, ainsi que l’accord tout juste signé entre la Serbie et l’Union européenne. A terme, cela pourrait déboucher sur l’éradication des derniers chrétiens serbes du Kosovo.
Une note rédigée par l’ambassadeur américain au Kosovo vient de révéler le dessous des cartes de la politique de Washington dans la région. D’après ce document publié sur Wikileaks, les Américains seraient notamment responsables des violences qui, cet été, ont mis le berceau de la nation serbe à feu et à sang !
Souvenez-vous : le 25 juillet dernier, le premier ministre kosovar, Hashim Thaçi, décidait d’envoyer des troupes au nord du Kosovo, zone majoritairement serbe, pour prendre le contrôle des postes douaniers et faire respecter un embargo imposé à la Serbie voisine.

Dans les faits, il s’agissait, pour les Albanais musulmans, de soumettre la principale poche de résistance serbe orthodoxe du Kosovo. En réaction, ces derniers ont rapidement érigé des barricades pour protéger leurs villages.

Les Albanais ont alors – et pour la première fois –, projeté leurs troupes d’élite (les « ROSA », équipées et formées par les Américains) dans cette zone, provoquant des affrontements très violents entre forces armées kosovares et villageois serbes. D’après la revue « Blic », « les soldats albanais tiraient sur tout ce qui bougeait ». Les soldats de la KFOR (forces de l’OTAN) se sont finalement interposés entre les deux camps pour éviter un embrasement général. La Serbie a ensuite saisi le conseil de sécurité de l’ONU afin d’organiser une réunion d’urgence sur le Kosovo.

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le rôle joué par la KFOR dans cette éruption de violence. Au regard de la résolution 1244 de l’ONU, concernant le maintien de la paix au Kosovo, jamais les soldats de l’OTAN n’auraient dû laisser les soldats albanais attaquer des villages de civils. Ils devaient également interdire tout mouvement de troupe en armes. La presse serbe a vite fait ses gros titres autour du scandale : « Les États-Unis et l’OTAN sont impliqués dans cette opération » ; « Rumeurs et mensonges », répondaient les mis en cause…

Un plan depuis longtemps défini

Mais la polémique vient d’être tranchée par la divulgation, sur Wikileaks*, du câble 10PRISTINA48. Il s’agit d’une note rédigée par l’ambassadeur des États-Unis au Kosovo, Christopher Dell, à destination de son assistant, Phil Gordon, préparant une rencontre destinée à convaincre un haut diplomate européen, Robert Cooper, de suivre les recommandations américaines en matière géopolitique. Le texte de l’ambassadeur américain est sans ambiguïté : « Le temps est venu de mettre fin à des années de dérive au nord et de modifier la dynamique de partition entre le nord et le reste du Kosovo ».

Cette note, écrite en janvier 2010, soit un an et demi avant les évènements, prouve la mise en œuvre d’un plan depuis longtemps défini par Washington. L’extrait suivant, exposant les objectifs et les moyens d’intervention, témoigne d’une action clairement préméditée : « Pendant 10 ans, nous avons dit aux Kosovars de nous faire confiance – “Laissez-nous gérer la situation et nous vous protègerons” – et maintenant, le gouvernement du Kosovo indépendant nous presse de dire quand nous allons donner suite à cet engagement. L’effectif de la KFOR diminue (dans six mois l’OTAN pourrait prendre une décision de diminuer ses forces de moitié). Nous avons besoin de prendre l’avantage […] et d’agir tant que nous avons encore la présence d’une KFOR capable de gérer toute éventualité ».

Voilà une manière pour le moins « diplomatique » de dire que la KFOR aurait à gérer le soulèvement des Serbes du Kosovo placés sous la botte de Pristina !

Au même titre que les troupes d’élite kosovares – non mentionnées dans le câble, mais clairement choisies pour effectuer le « sale boulot » –, les forces de l’OTAN semblent donc avoir été l’un des éléments du plan américain pour faire tomber le nord du Kosovo.

L’UE doit faire sa part du sale boulot au service de Washington

Dell ne se contentait d’ailleurs pas d’associer l’OTAN à ses plans. Il souhaitait également que l’Union européenne prenne part au conflit prévu en faisant pression sur la Serbie : « Cette opération, après tout, ne peut marcher que si Bruxelles exprime clairement à Belgrade que son futur dépend d’une coopération réelle avec le Kosovo ».

Dès lors, ce câble éclaire d’un jour nouveau les récentes négociations entre la Serbie et l’Union européenne. Et l’on ne s’étonne plus de la déclaration d’Angela Merkel en visite à Belgrade le 23 août dernier : « Si la Serbie veut obtenir le statut de candidat à l’UE, elle doit reprendre le dialogue avec Pristina et engranger des résultats (…), ainsi que démanteler les structures parallèles » (autrement dit, lâcher les Serbes du Kosovo).

Point d’orgue de cette fiche confidentielle, l’ambassadeur des États-Unis au Kosovo agite le risque encouru dans la région si son plan n’était pas appliqué dans les plus brefs délais : « Je souhaite souligner l’importance de ce moment. A défaut d’agir rapidement, on perdra le nord du Kosovo et on rouvrira la boîte de Pandore des conflits ethniques caractéristiques des années 1990 ».

Étonnante constatation, puisque c’est justement le gouvernement américain qui, à cette époque, raviva les tensions ethniques et religieuses en soutenant l’indépendance du Kosovo, province serbe orthodoxe devenue ethniquement albanaise et musulmane.

En tout cas, le plan américain semble avoir fonctionné. Le nouveau cycle de violence qui a failli s’ouvrir à la suite de la manipulation de Washington a débouché sur un accord signé le 3 septembre entre la Serbie et le Kosovo, sous l’égide de l’U.E. L’installation des douanes kosovares au nord est désormais permise.

Belgrade est également contrainte de lâcher du lest dans son soutien aux Serbes du Kosovo. « Pour ces populations chrétiennes, c’est une véritable trahison qui signe, à terme, leur éradication, nous dit Marion Chevtzov, présidente de l’ONG Solidarité Kosovo. En outre, la situation, actuellement calme, pourrait vite redevenir explosive, les Serbes du nord n’étant pas disposés à disparaître sans se défendre ».

Lionel Humbert

*Disponible ici : http://wikileaks.org/cable/2010/01/10PRISTINA48.html

Source ici en français http://fr.novopress.info/96488/exclusif-comment-les-americains-preparent-l%E2%80%99epuration-des-chretiens-du-kosovo/

Libye : mort d'un commandant du CNT à Bani Walid

Un commandant anti-Kadhafi a été tué par une roquette à Bani Walid, ville fidèle à l'ancien "Guide" à 170 kilomètres au sud de Tripoli, a annoncé mercredi à l'AFP un responsable local des autorités de transition, alors que la ligne de front n'a pas bougé depuis mardi. Il "a été tué à l'intérieur de Bani Walid alors qu'il se dirigeait vers la zone des combats", a déclaré M. Kenchil, précisant que M. Jadak était l'un des principaux commandants engagés dans la bataille de Bani Walid. Originaire de Bani Walid, Daou al-Salihine Jadak y avait mené en 1993 des actions hostiles au régime du colonel Khadafi, qui lui avaient valu d'être incarcéré pendant 18 ans. Il n'avait été libéré qu'en février, à la faveur de la révolte populaire qui a renversé le dirigeant libyen désormais en fuite. Cette perte porte un coup dur aux combattants pro-CNT qui font face à une résistance opiniâtre des forces loyalistes et qui ne progressent pas. Mardi, les intenses échanges de tirs d'artillerie ont fait 11 morts parmi les combattants du nouveau pouvoir, selon le capitaine Walid Khaimej.

L’Iran face à la Turquie- la bataille pour l’hégémonie régionale


*Le concept « Printemps arabe » ne figure pas dans le lexique iranien. Les ayatollahs préfèrent adopter le terme « Réveil islamique » reflétant ainsi la politique iranienne, ses activités, et ses aspirations.

*Des hauts responsables iraniens affirment clairement que les premières lignes de défense de leur pays sont situées à partir du Liban et la Palestine. Selon leur doctrine, les menaces dirigées contre Israël, au nord comme au sud ont pour but de retarder une attaque éventuelle des "sionistes" contre l’Iran.

*La lutte contre Israël constitue un instrument pour pouvoir recruter et alimenter la rue arabe contre " l’arrogance occidentale qui a implanté profondément l’entité sioniste dans le cœur du monde musulman" et ainsi  pouvoir exporter la révolution islamique et rétablir un nouvel ordre mondial.

* L'Iran rencontre de grandes difficultés pour achever ses aspirations politiques car elle représente le « démon chiite » dans un environnement à majorité sunnites. Téhéran devrait également payer un lourd tribut pour le soutien inconditionnel au régime de Bechar al Assad.

*La Turquie et l’Iran sont en compétition pour diriger les changements intervenus dans le monde musulman. Initialement, l’Iran a réagi avec retenue, mais elle accuse la Turquie de parrainer « l’islam libéral » et de coopérer avec l’occident. Dans tous les cas, ces deux pays ne cachent pas leur hostilité à l'égard d'Israël. 

Les bouleversements dans les capitales arabes présentent pour l'Iran  une opportunité pour modifier le paysage de la région. Néanmoins, certaines révoltes et principalement en Syrie posent un risque stratégique et ont provoqué des tensions dans les relations avec la Turquie.

Depuis la prise du pouvoir en 1979, les Iraniens commémorent "la journée "El Qouds" pour saluer le soutien inébranlable et l’engagement à la cause palestinienne dont le but est de « libérer Jérusalem » et chasser les sionistes de la Palestine. La chute des dirigeants arabes modérés et « occidentalisés » en particulier le départ de Moubarak ont écarté  l'obstacle majeur en vue de chasser les « puissances arrogantes ». Les Iraniens définissent ce changement par « l'intervention divine ».

Depuis l'avènement de Khomeiny, les Iraniens soulignent la vertu de la foi dans la doctrine du chef spirituel. Ils expliquent en effet que la majorité des ennemis de l’Iran disparaissent: l’Union soviétique s’est effondrée, Saddam Hussein a été vaincu, la menace irakienne a disparu, Al -Qaïda est affaiblie, le régime des talibans en Afghanistan s’écroule. Au Liban, le Hezbollah est souverain; en 2006, il a réussi à faire face à Israël 33 jours durant comme le Hamas qui a réussi à tenir tête aux sionistes durant la guerre de Gaza en 2009. Tous les programmes iraniens dont le projet nucléaire progressent malgré les pressions de la communauté  internationale.  

Après l'assaut contre l’ambassade d’Israël au Caire, les dirigeants iraniens et leurs médias ont annoncé "la fin de la présence israélienne en Egypte".

Dans ce contexte, Téhéran souhaite inspirer les masses arabes en leur offrant sous son patronage  une alternance islamique au grand dam de « l’hégémonie occidentale ».

Selon Ahmadinejad : "l’Occident et le régime sioniste n’ont pas de place dans le nouveau paysage du Moyen-Orient."

Ahmadinejad affirme  que le régime sioniste est fondé sur le mensonge dont celui de l’holocauste. Pour lui, les sionistes n’agissent pas seulement contre les Palestiniens et les pays de la région, mais aussi servent comme instrument occidental pour pouvoir exercer le contrôle de toute la planète, en Afrique, en Amérique latine, et en Asie.

Le Président iranien a également averti que la reconnaissance officielle par l'ONU de l’Etat palestinien n’est pas un objectif final et n'est qu’un premier pas vers la libération de toute la Palestine…

C'est clair, le testament de Khomeiny continue donc à guider la seconde génération de la révolution islamique.

En dépit de la préoccupation des nouveaux dirigeants arabes à leurs propres problèmes internes, l’Iran poursuit ses activités tous azimuts et possède actuellement une large plateforme idéologique pour réaliser la vision de Khomeiny. Elle propage ses messages dans les médias et à travers ses chaines de télévision qui diffusent des émissions dans plusieurs langues.

Cependant, l’Iran se heurte à la Turquie son ancien rival. Les Turcs sont entrés dans l’arène du Moyen-Orient dans un esprit néo-ottoman et en comblant le vide que l’Iran cherche à remplir. La Turquie a eu un bon nombre de succès dans cette compétition. L'affaire de la flottille à Gaza et ses répercussions internationales, l’expulsion de l’ambassadeur israélien,  la visite d'Erdogan en Egypte ainsi que ses menaces quotidiennes contre Israël ont certes marqué des points. Toutefois, l’Iran a accusé la Turquie de parrainer « l’Islam libéral » et de coopérer avec l’Occident mais leur seul point commun demeure l'hostilité à l'égard d'Israël.

Désormais, le Moyen-Orient s'est transformé en une arène d'affrontements entre l’Occident, l’Islam iranien révolutionnaire, et le modèle islamique turc.