Seul racisme autorisé, l’antiaméricanisme est soigneusement entretenu par une certaine vulgate. L’objectif : créer un sentiment de rejet envers les valeurs et le système américains pour ne pas remettre en question le socialo-paternalisme qui règne en maître en Wallonie-Bruxelles.
Invité l’an passé de Franz-Olivier Giesbert (sur France 3), le sociologue de gauche anti-américain Emmanuel Todt eut cette maxime étonnante : « Les Américains sont des porcs ! » Remplacez « Américain » par « Algériens » par exemple, et le distingué intellectuel aurait été poursuivi pour incitation à la haine raciale.
En France comme en Belgique, il est de bon ton de se présenter comme « anti-américain ». Cela ne choque personne. C’est socialement accepté. Certains ajoutent même en privé, comme dessert : « Et je n’aime pas les Juifs ». Mais ça, c’est la cerise sur le gâteau.
Pourquoi tant de haine envers ce peuple et ce pays ? Pour le savoir, vous pouvez relire « L’Obsession anti-américaine » de Jean-François Revel ou « Le grand cadavre à la renverse » de Bernard-Henri Lévy. Pour résumer, l’antiaméricanisme est un mélange de jalousie et de bêtise envers un Etat créé par contrat par des reclus européens qui, dès 1914-1918, ont dépassé l’Europe et l’ont dominé sur les plans culturel, militaire, économique et technologique : une rupture narcissique insupportable pour nous, inventeurs de la démocratie, et inspirateurs des Américains. Bref: l’élève a dépassé le maître.
Au niveau wallon, l’anti-américanisme cherche à convaincre les « petits poyons » de ne pas remettre en question l’Etat PS. En effet, si l’Amérique, c’est l’enfer (tautologie), les Wallons peuvent être bien contents d’être protégés de ce monstrueux système ultra-capitaliste par les valeureux Paul Magnette et Laurette Onkelinx.
On a donc mis au point un Précis anti-américain (dont on vous résume les 10 points cruciaux) :
R.M.
Invité l’an passé de Franz-Olivier Giesbert (sur France 3), le sociologue de gauche anti-américain Emmanuel Todt eut cette maxime étonnante : « Les Américains sont des porcs ! » Remplacez « Américain » par « Algériens » par exemple, et le distingué intellectuel aurait été poursuivi pour incitation à la haine raciale.
En France comme en Belgique, il est de bon ton de se présenter comme « anti-américain ». Cela ne choque personne. C’est socialement accepté. Certains ajoutent même en privé, comme dessert : « Et je n’aime pas les Juifs ». Mais ça, c’est la cerise sur le gâteau.
Pourquoi tant de haine envers ce peuple et ce pays ? Pour le savoir, vous pouvez relire « L’Obsession anti-américaine » de Jean-François Revel ou « Le grand cadavre à la renverse » de Bernard-Henri Lévy. Pour résumer, l’antiaméricanisme est un mélange de jalousie et de bêtise envers un Etat créé par contrat par des reclus européens qui, dès 1914-1918, ont dépassé l’Europe et l’ont dominé sur les plans culturel, militaire, économique et technologique : une rupture narcissique insupportable pour nous, inventeurs de la démocratie, et inspirateurs des Américains. Bref: l’élève a dépassé le maître.
Au niveau wallon, l’anti-américanisme cherche à convaincre les « petits poyons » de ne pas remettre en question l’Etat PS. En effet, si l’Amérique, c’est l’enfer (tautologie), les Wallons peuvent être bien contents d’être protégés de ce monstrueux système ultra-capitaliste par les valeureux Paul Magnette et Laurette Onkelinx.
On a donc mis au point un Précis anti-américain (dont on vous résume les 10 points cruciaux) :
- Insistez toujours sur la « folie des armes » des Américains : ils n’en apparaîtront que plus violents, fous et puérils ; n’expliquez pas que le port d’arme est un droit constitutionnel, héritage d’une période très violente (notamment avant et après la Guerre de sécession), que le taux de criminalité à Chicago est inférieur à celui de Charleroi et que très peu de porteurs d’arme sont en prison. Ne précisez pas que la société américaine rejette la violence ; que peu de citoyens portent des armes en rue et qu’ils sont généralement affables ;
- Soulignez que les enfants des Américains sont « insupportables » et mal élevés, sans éducation. C’est complètement faux mais cela n’a aucune importance ;
- Insistez sur le fait que les Américains sont « les plus grands pollueurs » de la planète ; ne précisez jamais le nombre impressionnant de parcs naturels dans lesquels le respect de la nature est sacré ; que leurs villes et campagnes sont infiniment plus propres que les nôtres ; qu’en dépit de la surenchère sur les gaz de schistes, ils sont également à la pointe en matière de centrales solaires ;
- N’oubliez pas de rappeler qu’ils sont l’auteur du génocide nord-amérindien ; qu’ils n’ont donc aucune légitimité à vivre en Amérique du Nord ; pas la peine de dire que les Native Americans font l’objet d’un véritable culte aux Etats-Unis et qu’ils jouissent d’une grande autonomie dans les réserves (notamment la gestion de casinos très rémunérateurs) ; insistez plutôt sur l’infamie de les « parquer » justement dans des réserves où ils vivent dans un « extrême dénuement » ;
- Décrivez les conditions « horribles » dans les prisons américaines, l’inhumanité du système pénitentiaire, la peine de mort appliquée encore dans la majorité des Etats, les couloirs de la mort où l’on attend sa dernière heure parfois pendant des années ; le penthotal mal introduit dans la seringue, les pannes d’électricité des chaises électriques ; inutile d’informer le peuple wallon que les hôtes de ces « Dead Man Walkings » ont parfois violé et étranglé 200 femmes ;
- Détaillez la justice expéditive qui règne là-bas, ces juges et shérifs élus et donc sensibles au populisme ; ces arrangements au civil avant procès et les cautions que seuls les riches peuvent payer. Il n’est pas nécessaire de rappeler que, outre que ces cautions sont fixées en fonction du revenu, c’est aussi une justice qui admet ses fautes rapidement ; que l’élection des juges et procureurs permet au moins de se débarrasser des mauvais éléments (contrairement à nos inamovibles juges qui ont provoqué les scandales que l’on sait) ;
- Le soldat d’élite (Seal) qui a éliminé Ben Laden ? Mettez l’accent sur le fait que l’ingrate Amérique ne lui octroiera pas de pension et non sur son exploit ou le fait qu’on soit débarrassé du plus grand terroriste de tous les temps après une traque acharnée et talentueuse de plusieurs années par des services compétents (alors que la Belgique n’a, toutes proportions gardées, toujours pas retrouvé ni les Tueurs du Brabant wallon ni les commanditaires de l’assassinat d’André Cools) ;
- Précisez le montant des « extravagantes dépenses militaires » américaines (de fait : la moitié du total des dépenses mondiales d’armement) ; ne rappelez jamais que 40% de ces dépenses ont des retombées civiles notamment en médecine et qu’elles permettent aux USA de se maintenir au top de l’innovation ; que l’Europe a confié sa défense aux USA, ce qui permet à notre continent de financer une très généreuse sécurité sociale en investissant des clopinettes pour sa propre défense (la Belgique est championne au sein l’OTAN pour la modestie de ses efforts de défense) ;
- Insistez sur le coût impayable des études aux Etats-Unis. Ne rappelez jamais la TVA et l’impôt sur le revenu presque insignifiants, l’essence bon marché, les biens de consommation courante à moitié prix, que Harvard accepte chaque année 50% de boursiers via le système des Fondations ;
- Santé, idem : c’est une médecine pour les riches. Inutile d’informer les Belges qu’un tiers des 40 millions « d’exclus » des soins ont moins de 35 ans et sont universitaires (ils ont donc choisi de ne pas s’assurer) ; que l’entreprise vous offre une couverture santé dans le package salarial ; que la recherche médicale est à la pointe ; que 90% des Américains sont satisfaits de leur système ;
R.M.
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