Un nouveau sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest sur la crise au Mali doit se tenir aujourd'hui à Dakar, en marge de l'investiture du nouveau président sénégalais Macky Sall.
La Cédéao avait lancé un ultimatum aux putschistes. Sur le terrain, la junte a fait face ce week-end à une avancée éclair des rebelles qui se sont emparés de Kidal, Gao puis Tombouctou, trois villes en trois jours et en prenant ces trois villes en trois jours, les rebelles touaregs ont désormais la mainmise sur la quasi-totalité du nord du Mali, un territoire désertique plus vaste que la France.
Ces rebelles sont appuyés par des mercenaires maliens puissamment armés qui avaient servi l'ex-président libyen Mouammar Kadhafi. Ils sont aussi appuyés par des groupes armés islamistes.
Et puis, les rebelles touaregs ont profité de la confusion qui règne depuis deux semaines après le putsch des militaires qui a été condamné à l'étranger. La communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest a exigé le retour des militaires dans leurs casernes. L'ultimatum a expiré cette nuit pour éviter un embargo diplomatique et commercial. Les putschistes ont promis le retour au pouvoir civil mais sans donner de calendrier. On saura si cette promesse satisfait les autres Etats de l'Afrique de l'Ouest.
La principale composante de la rébellion touareg malienne, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), a annoncé dimanche avoir pris le contrôle de Tombouctou et de sa région entière, dernière ville du nord-est du Mali encore sous contrôle gouvernemental.
Le MNLA "vient de mettre fin à l'occupation malienne" à Tombouctou et dans toute sa région, dont il assure désormais "le contrôle et l'administration", affirme un communiqué publié sur le site internet du groupe rebelle. Selon des habitants, interrogés au téléphone à la mi-journée par l'AFP, des rebelles ont investi Tombouctou quasiment sans combattre, après avoir négocié avec une milice arabe loyaliste qui s'était positionnée le matin même dans la ville après la défection de la plupart des militaires de l'armée malienne.Des témoins ont fait état de scènes de pillages, en particulier des bâtiments publics, dans plusieurs quartiers. Selon des sources concordantes, plusieurs groupes rebelles ont pris part à l'attaque. Les hommes du MNLA étaient déployés à l'entrée est de Tombouctou, sous le commandement de Mohamed El Nadjim. Des islamistes, dont l'identité exacte n'est pas connue, ont pris position au nord. Dans son communiqué, le MNLA "réaffirme une fois de plus qu'il n'est lié à aucune organisation islamique (...) et que l'objectif reste l'Azawad, son peuple et sa liberté".
Belga
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