jeudi 31 mai 2012

« La campagne d’Obama s’annonce difficile » par Sébastien Castellion

Les sondages américains donnent encore l’avantage, pour l’élection du 6 novembre prochain, au Président Démocrate Barack Obama sur le Républicain Mitt Romney.
Si l’on prend la moyenne des sondages publiés au cours des trois dernières semaines, Obama l’emporterait par 46,6% des voix, contre 44,1% pour Romney (9,3% d’indécis).
Si l’on considère le collège électoral – la véritable manière dont sont décidées les élections américaines -, l’avantage de l’actuel dirigeant est encore plus important. En faisant la moyenne de ceux des sondages qui produisent des résultats par Etat, on trouve que 243 grands électeurs (sur 270 nécessaires pour gagner) porteraient leur choix sur Obama, et seulement 170 sur Romney. Ce dernier devrait donc, pour remporter le scrutin, gagner 80% des grands électeurs dans les Etats où les deux candidats sont coude à coude.
Et pourtant, malgré ces résultats encourageants pour le président sortant, plusieurs éléments rendent Obama bien plus faible qu’il ne semble. Ils ne suffisent naturellement pas pour prédire sa défaite, mais sont de nature à refroidir dès à présent l’enthousiasme de ses partisans.
En premier lieu, le nombre des Américains qui éprouvent des sentiments favorables pour la personne du président actuel est, dans tous les sondages depuis plus d’un an, constamment inférieur à 50%. Ce nombre reste, certes, supérieur dans la plupart des sondages à celui des gens qui éprouvent les mêmes sentiments pour Romney.
Mais dans les cinq mois et demi qui restent pour la campagne, le candidat Républicain – moins connu du public que ne l’est Barack Obama – dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour surprendre et améliorer son image. Un sondage Gallup, publié hier 17 mai, montre d’ailleurs, pour la première fois, une popularité personnelle de Romney supérieure à celle du président sortant.
En second lieu, la plus grande partie des sondages publiés se fonde sur un échantillon d’électeurs inscrits – tous les Américains qui jouissent du droit de vote. Un seul institut, Rasmussen, a pour méthode de limiter son échantillon aux « électeurs probables », c’est-à-dire ceux qui répondent « oui » à la question « Etes-vous déterminé à aller voter le 6 novembre ? ».
Or, Rasmussen donne un avantage de 5 points à Romney (48% contre 43%). Les électeurs Républicains semblent donc, à ce stade, bien plus décidés à se déplacer le jour du scrutin que leurs compatriotes Démocrates.
Enfin, les Etatsuniens restent profondément insatisfaits de la situation économique. De manière constante depuis début 2011, plus des deux tiers des Américains sondés expriment une inquiétude sur la situation économique, et moins du quart des citoyens croit que la situation va s’améliorer.
La morosité économique persistante est une condamnation directe d’Obama, le président qui a mené l’action de relance par la demande la plus intense de l’histoire américaine en temps de paix, et qui n’a aucun résultat à montrer pour ses efforts.
Malgré 5000 milliards d’emprunts en quatre ans et des taux d’intérêt proches de zéro, l’économie américaine est engagée dans la « reprise » la plus anémique de son histoire depuis la Grande Dépression, avec un taux de chômage supérieur à 8% pour la plus longue période continue (38 mois) depuis les années 1930.
Malgré l’échec manifeste de sa politique économique, le chef d’Etat paraît constitutionnellement incapable de proposer autre chose que toujours plus d’emprunts et toujours plus de dépense publique. Le résultat de ce blocage mental est que, depuis trois ans, le gouvernement fédéral américain fonctionne sans avoir voté un budget. Cette semaine, le budget proposé par le président a été rejeté par le Sénat – à majorité Démocrate, rappelons-le –, par 99 voix contre et une abstention.
Il avait déjà rencontré la même unanimité à la Chambre des Représentants, certes contrôlée par les Républicains, mais où pas un seul membre du parti présidentiel n’avait osé soutenir les fariboles budgétaires de la Maison Blanche.
Privés d’une politique budgétaire crédible, ou même lisible, les Américains sont désormais à peu près convaincus que tout cela ne pourra se terminer que par une brutale augmentation des impôts, une forte poussée d’inflation ou une banqueroute. Aucune de ces trois options n’est de nature à enthousiasmer les électeurs.
L’Amérique souffre aussi, au moins sur le court terme, d’une forte augmentation du prix de l’essence à la pompe. C’est là un sujet politique bien plus brûlant aux Etats-Unis qu’en Europe, vu les longues distances et la plus grande dépendance des citoyens envers leur voiture.
Or, il ne faut pas être grand clerc pour faire le lien entre l’augmentation du prix du brut et les multiples décisions et déclarations de M. Obama contre le développement de l’industrie pétrolière : gel de droits d’exploration dans le golfe du Mexique et le long des côtes Pacifique et Atlantique, annulation du projet de pipeline Keystone en provenance du Canada.
Ce qui devait être le grand succès du pensionnaire de la Maison Blanche – sa réforme de l’assurance-santé – est devenu, au contraire, un poids dans la campagne. Qu’elles appartiennent à des Démocrates ou non, des milliers d’entreprises ont demandé à être exemptées de l’application de la réforme ; et celles dont les dirigeants sont proches du pouvoir semblent avoir plus de succès pour obtenir ces exemptions. Quant aux sociétés qui restent soumises à la loi, celle-ci est si monstrueusement complexe que personne ne peut encore dire avec certitude ce que seront les coûts supplémentaires pour les employeurs. Cette incertitude gèle l’embauche et l’investissement, contribuant à la persistance du chômage.
Cependant, le principal risque qui pèse sur les chances du dirigeant américain actuel réside dans la nature de la campagne qui se prépare pour les prochains mois.
Comme il ne peut pas se présenter en défendant le bilan de sa politique économique, Obama a choisi de lancer la campagne la plus négative et la plus divisive de l’histoire américaine.
Ses stratèges ont scindé la population en groupes électoraux, auxquels la campagne Obama annonce successivement, en suscitant de toutes pièces des nouvelles artificielles, qu’ils sont menacés par les Républicains et doivent soutenir le président sortant pour obtenir protection.
Cette tactique a commencé par la mise en scène d’un risque de « guerre contre les femmes », à laquelle les Républicains se livreraient sournoisement.
Impossible cependant de croire, en l’absence du moindre début de commencement de mesure dans le programme de Romney pouvant conduire à une ombre de remise en cause de la situation actuelle en matière d’égalité salariale ou d’accès à la contraception ou à l’avortement, que ce thème pourrait être pris au sérieux.
Ce serait toutefois sous-estimer l’inventivité de la campagne Démocrate. Celle-ci a simplement organisé l’entretien télévisé d’une militante féministe, Mlle Sandra Fluke, dans les locaux du Congrès, sous une forme mimant celle d’une audition officielle. Mlle Fluke, une étudiante de trente ans, a exigé que son université (une université catholique, pour tout arranger) finance la totalité de ses contraceptifs. Comme prévu, les Républicains protestent … et c’est parti pour quelques jours de campagne sur « la guerre contre les femmes ».
Dans ce monde parallèle créé par la campagne Obama et la presse à ses bottes, la mort tragique d’un jeune Noir, Trayon Martin, tué en février dernier par un vigile aux traits manifestement mexicains (mais avec du sang blanc et noir), George Zimmerman, que Martin avait violemment agressé, a pu être utilisée durant de longues semaines comme la preuve de la persistance d’un racisme meurtrier des Blancs (sic) envers les Noirs… et donc de la nécessité pour les Noirs de soutenir le parti Démocrate.
Plus récemment, le Président Obama en a appelé au vote homosexuel, en annonçant avoir changé d’avis et soutenir désormais le mariage gay. Comme il sait que cette position est massivement impopulaire dans l’électorat, il n’est pas allé jusqu’à promettre de faire quoi que ce soit pour faire reconnaître cette union par l’Etat fédéral (il s’agit actuellement d’une décision laissée à la discrétion des cinquante Etats fédérés) ; à vrai dire, il a même explicitement exclu une telle action.
Mais certains Républicains ont, modestement et sans en faire un fromage, exprimé leur désaccord avec la position de M. Obama ; et c’est parti pour l’appel catégoriel au bulletin de vote, qui était l’objectif de toute cette manœuvre dès le départ.
En parallèle, faute de tout message positif à faire valoir, le pensionnaire de la Maison Blanche lance contre son adversaire les agressions les plus brutales qu’il peut trouver. Romney est très riche : cela est nécessairement mal en soi. Lorsqu’il s’occupait d’un fond d’investissement, Bain Capital, il a fait fermer une aciérie dans le Kansas, causant la mise au chômage des ouvriers. Lorsqu’il avait dix-sept ans, il a brutalisé un camarade en coupant ses cheveux longs. Lorsqu’il en avait trente, il a mis son chien dans une cage sur le toit de sa voiture pour voyager entre deux villes américaines…
Les Français qui estiment que le niveau du débat politique est tombé bien bas chez eux pourront trouver du réconfort en observant la tactique de la campagne Obama. Cela va durer comme cela encore tout l’été. Citoyens des Etats-Unis lisant la Ména : éloignez vos enfants de la télévision et vérifiez bien l’état de la plomberie, vous allez éprouver le besoin de vous laver plusieurs fois par jour.
Il n’est pas impossible que cette tactique de négativité réussisse en augmentant la mobilisation des électeurs de gauche. Cependant, il ne fait aucun doute qu’elle aura l’effet contraire sur les électeurs centristes (ou « indépendants » comme on les appelle en Amérique), qui seront vite dégoûtés par tant d’agressivité.
De plus, la stratégie de Barack Obama en 2012 est à l’exact opposé du positionnement qu’il avait choisi il y a quatre ans : celui d’un futur dirigeant rassembleur, qui allait surmonter les divisions et les haines qui morcellent la société américaine. Il est rare que l’électorat outre-Atlantique ne choisisse pas celui des deux candidats qui incarne le mieux l’espoir d’une réconciliation et d’un progrès moral : on se souvient, par exemple, de l’échec de la campagne Kerry en 2004, lorsque les Démocrates avaient axé toute leur campagne sur une haine hystérique du Président Bush.
De plus, Obama n’est pas aidé, dans la mise en œuvre de sa stratégie de division, par le fait que son équipe de campagne pour 2012 semble nettement moins professionnelle et efficace que celle qui avait triomphé en 2008. Jusqu’à présent, aucune des attaques mentionnées plus haut n’est parvenue à améliorer les chiffres du président candidat – pas nécessairement parce que la tactique était mauvaise en soi, mais parce que ces attaques ont été particulièrement mal orchestrées.
Au contraire, la campagne Romney – contrairement à celle de John McCain en 2008, qui considérait que ces bassesses étaient indignes de lui – a systématiquement et rapidement répliqué à toutes les tentatives maladroites d’agression de celle du chef de l’Etat.
« Guerre contre les femmes » ? La campagne Romney s’est précipitée sur une déclaration embarrassante d’une proche d’Obama, Hillary Rosen, qui s’en était prise à Mme Romney pour « n’avoir pas travaillé un seul jour de sa vie ». Ann Romney a élevé cinq enfants et souffre de sclérose en plaques : l’élégance de l’attaque n’a pas échappé aux électeurs américains et, le 15 mai, un premier sondage (CBS / New York Times) plaçait Romney en tête dans l’électorat féminin.
L’aciérie que le candidat Républicain aurait fermée en 2001 ? Il s’avère qu’à l’époque où Bain Capital a mené cette opération, Romney était en congé de l’entreprise pour s’occuper de la préparation des Jeux Olympiques d’hiver de Salt Lake City. En revanche, l’un des partenaires de la banque à l’époque, Jonathan Lavine, a récemment contribué d’un demi-million de dollars à la campagne Obama.
Un chien placé sur le toit d’une voiture serait un scandale ? Des extraits des « Mémoires du Président », dans lesquelles Obama raconte avoir mangé du chien en Indonésie, sont immédiatement diffusés. Quarante-huit heures plus tard, l’Internet est plein de plaisanteries et de photomontages sur le goût du président pour Fido. Ce n’est pas exactement le résultat que la campagne Démocrate avait espéré.
Le soutien du président au mariage homosexuel ? Le sondage CBS / New York Times, cité plus haut, montre que 67% des Américains jugent qu’il s’agit d’une position électoraliste, et seulement 13%, d’une position de principe (cela dit, même si c’était une position de principe, cela ne serait pas forcément un avantage politique. Lorsque l’ancien vice-président Dick Cheney s’était prononcé pour le mariage homosexuel, on ne se souvient pas que cela améliorât sa popularité).
Tout cela ne signifie pas, bien sûr, que Mitt Romney puisse déjà être donné gagnant.
Le Républicain doit encore utiliser les cinq prochains mois pour convaincre les électeurs sur deux points. Le premier est sa compétence, ce qui ne devrait pas être le plus difficile : au cours de sa longue carrière en affaires en en politique, personne n’a jamais regretté d’avoir recruté Mitt Romney. Le deuxième point – qui sera beaucoup plus délicat – est sa capacité à éprouver de l’empathie pour tous ses concitoyens et à les représenter dans le monde.
Cependant, si le candidat Républicain ne fait pas d’erreurs majeures, il bénéficiera d’une dynamique politique qui devrait aller en sa faveur, sous l’influence d’une économie flageolante et du dégoût probable des électeurs centristes face au déferlement d’agressivité qui émane de la Maison Blanche.(

Quand la finance internationale donne une leçon de démocratie à François Hollande

« Les pays qui sont en faveur des eurobonds devraient dévoiler (à leurs citoyens) comment ces instruments financiers vont entamer leur souveraineté fiscale », a déclaré aujourd’hui le président de la Bundesbank.
« La mise en commun des dettes est juste la face visible, tandis que le fédéralisme en est la face cachée. Les gouvernement qui sont en faveur (des eurobonds) « oublient » de le révéler », ajoutait Jens Weidmann.
« les Eurobonds ont pour conséquence de transférer encore plus de pouvoirs des Etats Européens vers un gouvernement national à Bruxelles » détaillait le Président de la Bundesbank et membre conseil de la Banque Centrale Européenne, qui déclare vertement être « de plus en plus irrité par les discussions sur les Eurobonds ».
« Même dans les pays dont les gouvernements demandent les eurobonds, la France par exemple, je ne vois pas de débat public ni de soutien public pour le transfert de la souveraineté nationale qui sera nécessaire après un tel choix. Et pourtant, c’est précisément le débat que nous devrions avoir » ajoute Weidmann.
Le Président Hollande veut forcer l’adoption de l’Eurobond, c’est à dire mettre en commun toutes les dettes de l’Europe, afin de pouvoir emprunter de nouveau, mais l’Allemagne est opposée à ce choix, car cela retire aux gouvernements la pression de faire les réformes qui s’imposent et de s’appliquer de l’auto-discipline.
Il est intéressant de constater que le nouveau Président Français, qui promet d’écraser la finance mondiale, se soit si vite tournée vers elle pour obtenir ses eurobonds, et que c’est précisément la finance mondiale qui lui rappelle que sa démarche piétine l a démocratie que son poste incarne.
Ce que le Gouverneur de la Banque Centrale Allemande ignore – mais comment pourrait-il le savoir – c’est que les socialistes (et ceux qui ont voté pour François Hollande), sont autant attaché au respect du processus démocratique, même pour un thème aussi fondamental que la souveraineté de la France, que moi de ma première chemise.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

Des forces spéciales US en Corée du Nord pour espionner le réseau des intallations militaires souterraines

De sources diplomatiques  nous apprenons que des forces spéciales américaines ont été parachutées en Corée du Nord pour espionner le vaste réseau des installations militaires souterraines de Pyongyang. Cette divulgation surprenante, faite par un officier supérieur américain commando, est un rappel de l’implication continue de l’Amérique dans la «guerre froide» dans la péninsule coréenne – et de vastes préparatifs au cas où le conflit avec la Corée du Nord s’échaufferait.
« Dans les décennies qui ont suivi la fin de la guerre de Corée, Pyongyang a construit des milliers de tunnels », a déclaré le Général de Brigade Neil Tolley, commandant des Forces d’opérations spéciales américaines en Corée du Sud, lors d’une conférence en Floride la semaine dernière. Tolley a précisé l’existence  de tunnels, dont 20 aérodromes partiellement souterrains, de milliers de positions souterraines d’artillerie et au moins quatre tunnels en dessous de la zone démilitarisée séparant les deux Corées. « Et nous ignorons tous les autres … » a déclaré Tolley.
«L’infrastructure des tunnels est entièrement invisible à nos satellites», a ajouté Tolley. « Alors nous avons envoyé des soldats de Corée du Sud et des soldats américains dans le Nord pour effectuer la reconnaissance spéciale » a déclaré Tolley  « des parachutistes commandos avec un minimum de fournitures afin de regarder les tunnels sans être eux-mêmes détectés ».
Tolley a décrit le nouvel équipement qui, a-t-il dit renforce les capacités des espions sans qu’ils soient détectables par les troupes nord-coréennes. Pour commencer, il a déclaré que ses hommes pouvaient utiliser un capteur léger capable  «d’écouter ce qui se passe dans un bâtiment à une distance de sécurité. » En outre, les commandos bénéficient d’une radio à haute fréquence dont le signal ne peut pas être suivi jusqu’à la source. Enfin – et c’est le plus spectaculaire – Tolley a déclaré qu’un système d’alimentation sans fil permet à ses troupes de passer en Corée du Nord sans les lourdes charges de batteries pour leurs radios et autres équipements.
Gilles Raphel  


http://www.israel-flash.com/2012/05/exclusif-des-forces-speciales-americaines-parachutees-en-coree-du-nord-pour-espionner-le-vaste-reseau-des-installations-militaires-souterraines/#ixzz1wRfL0VxV

Iran : Une intervention militaire en Syrie et Israël brûlera

Ton extrêmement belliqueux d’Ali Larijani hier au parlement iranien contre les Occidentaux et menace sur Israël
A.Larijani a fait allusion aux appels lancés par certains responsables américains et occidentaux de lancer une campagne militaire contre le régime de Bachar Al Assad à la suite du récent massacre de civils, dont de nombreux enfants, dans la ville de Houla. Selon le Tehran Times.
« Les responsables américains et occidentaux ont une mauvaise compréhension des questions régionales car la Syrie n’est pas la Libye, et les conséquences d’un autre Benghazi sur la Syrie se propageront jusqu’en Palestine et les flammes et ses étincelles bruleront le régime sioniste »
« Il semble que les USA et l’Occident cherchent à ouvrir une nouvelle crise » a t-il encore ajouté devant le parlement iranien (Majlis).
« Les responsables américains devraient être conscients de leur jeu dangereux, pourquoi ne permettent-ils pas au plan de réforme syrien d’avancer, certains pays dans la région sont fiers d’avoir fourni de l’argent et des armes pour détruire la Syrie et inciter à la guerre civile »
« Le parlement iranien soutient les réformes démocratiques (sic) en Syrie qui aideront à faire respecter les droits du peuple, condamner les actes terroristes, les ingérences opportunistes de certains pays en Syrie, les messages imprudents et belliqueux des Etats-Unis, car il semble facile dans un tel aventurisme mais il sera certainement difficile d’y mettre fin »
La Russie a déclaré mercredi que le Conseil de sécurité ne devrait pas envisager de nouvelles mesures pour tenter de résoudre la crise en Syrie, et a signalé qu’elle bloquerait tout effort visant à autoriser une intervention militaire selon l’agence Interfax
Ses avertissements sont venus après que le Président français F.Hollande ait déclaré qu’une intervention militaire n’était pas exclue  à condition qu’elle soit soutenue par le Conseil de sécurité, et les déclarations de l’Allemagne  de faire pression pour de nouveaux engagements du Conseil concernant la Syrie.
Ahmadinedjad a quant à lui déclaré qu’il est impossible de faire confiance dans les pays occidentaux et arabes qui se sont ingérés en Syrie en envoyant des armes pour faire tomber le gouvernement.

sur la version anglaise de Ynet
L’intervention militaire en Syrie et la volonté « d’engloutir » Israël
Le président du Parlement iranien Ali Larijani a dit «la crise provoquée par une campagne militaire contre Assad, passera des flammes aux cendres y compris pour le régime sioniste ».
Toute crise provoquée par l’intervention militaire en Syrie «enveloppera le régime sioniste », a déclaré mercredi le président du Parlement iranien, Ali Larijani.
Selon le Téhéran Times, M. Larijani a fait allusion aux appels lancés par certains responsables américains  « pour une campagne militaire contre le régime du président Bachar al-Assad à la suite du récent massacre de civils, dont de nombreux enfants, dans la ville de Houla ».
« Les responsables militaires américains ont probablement une mauvaise compréhension d’eux-mêmes et des questions régionales parce que la Syrie n’est en aucune façon similaire à la Libye, et (les effets de) la création d’une autre Benghazi en Syrie se propagera à la Palestine, et les flammes qui renaissent de leurs cendres envelopperont certainement le régime sioniste », a précisé M. Larijani lors d’un discours au Parlement,  cité par le Téhéran Times.
« Il semble que les États-Unis et l’Occident cherchent à ouvrir la voie à une nouvelle crise, » a-t-il ajouté.
M. Larijani a déclaré au parlement que les responsables américains « devraient être conscients de (la nature) leur jeu dangereux. Pourquoi ne prennent-ils pas de mesures en réponse à l’occupation militaire de Bahreïn (NDLT : présence de troupes saoudiennes)? La question est pourquoi ils poursuivent sur la voie syrienne ? »
Selon le président du Parlement, «Certains réactionnaires dans la région sont fiers du fait qu’ils ont utilisé l’argent et des armes pour détruire et inciter à une guerre civile en Syrie. » (NDLT : L’Arabie Saoudite, le Qatar et les EAU sont visés par cette phrase)
Dans son discours, M. Larijani a déclaré que le Majlis « (le parlement iranien) soutient les réformes démocratiques en Syrie qui aideront à faire respecter les droits du peuple, condamne les actes terroristes et d’interférence opportunistes par certains pays en Syrie ainsi que les messages belliqueux et imprudent de les États-Unis », et avertit « qu’il peut sembler facile de se lancer dans un tel acte de l’aventurisme, mais il sera certainement difficile d’y mettre fin. »
Selon l’agence Interfax nouvelles, la Russie a déclaré mercredi que le Conseil de sécurité ne devrait pas envisager de nouvelles mesures pour résoudre la crise en Syrie et signalé qu’elle pourrait bloquer tout effort visant à autoriser une intervention militaire.
Les avertissements sont venus après que le président français François Hollande a déclaré l’intervention militaire n’était pas exclue à condition qu’elle soit soutenue par le Conseil de sécurité, et l’Allemagne a dit qu’elle ferait pression pour «nouvel engagement» par le Conseil de sécurité sur la Syrie.
Précédemment, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que les pays occidentaux et arabes ont une action d’ingérence en Syrie et ont envoyé des armes pour aider à faire tomber le gouvernement.
« Nous ne pouvons pas faire confiance à ces gens parce que leur objectif est de faire tomber (le président syrien Bachar) Assad, » a-t-il dit.
Résumé et adapté par Aschkel et Gilles  de l’hébreu de l’anglais pour israel-flash d’après magisraelhayom - ynet.co.il - ynetnews.


Lire la suite: http://www.israel-flash.com/2012/05/iran-une-intervention-militaire-en-syrie-et-israel-brulera-ali-larijani/#ixzz1wRbJjMmd

Les Etats-Unis envisagent d'agir sans l'ONU

Sans un accord rapide des Etats membres du Conseil de sécurité, les Etats-Unis pourraient intervenir en Syrie sans passer par les Nations Unies.

Faute d’une initiative rapide du Conseil de sécurité pour faire pression sur la Syrie, les Etats membres devront envisager d’agir sans mandat de l’ONU, a averti mercredi Susan Rice, ambassadrice américaine auprès de l’organisation.
Pour la diplomate, qui s’adressait à l’issue d’une audition de Jean-Marie Guéhenno, adjoint de Kofi Annan, émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie, il n’y a que trois moyens de mettre fin au conflit.
Le premier serait que Damas respecte le plan en six points conclu par M. Annan, qui prévoit notamment le repli des forces impliquées dans la répression du soulèvement populaire et l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition en vue d’une «transition politique», a dit Susan Rice.
Le deuxième passerait par une initiative du Conseil de sécurité à même de contraindre le régime de Bachar al-Assad à se conformer à ce plan, a-t-elle poursuivi.
Avertissement lancé
Aucun de ces deux scénarios ne parait viable dans la mesure où les autorités syriennes ne semblent pas décidées à respecter leurs engagements et parce que la Russie reste hostile à la voie des sanctions internationales.
«En l’absence de ces deux scénarios, il semble qu’il n’y ait qu’une alternative et c’est le pire des cas», a dit Mme Rice.
«C’est celui de l’escalade de la violence, de l’extension et de l’intensification du conflit», a estimé l’ambassadrice américaine, évoquant l’issue «la plus probable». Ce conflit «implique(rait) d’autres Etats de la région, il prend(rait) une forme de plus en plus sectaire et nous (serions) face à une crise majeure, non seulement en Syrie, mais dans la région», a- t-elle ajouté.
Mesure sécuritaire
En pareil cas, le plan Annan deviendrait caduc et «les armes afflueraient de partout», a-t-elle poursuivi.
«Les membres du Conseil et de la communauté internationale n’auraient d’autre choix que d’envisager une action en dehors du cadre du plan Annan et de l’autorité du Conseil», a ajouté Susan Rice, sans préciser la nature de cette action.
Les Etats-Unis se sont passés de l’aval de l’ONU pour intervenir au Kosovo et en Irak, mais Washington et ses alliés occidentaux ont jusqu’ici exclu le recours à la force contre le régime syrien et se refusent à armer les rebelles.
Au Conseil de sécurité, les divisions ont resurgi mercredi, l’ambassadeur allemand Peter Wittig ayant dit souhaiter que le massacre de Houla «ouvre les yeux» d’alliés, comme Moscou et Pékin, du régime Assad. Le représentant russe Vitaly Tchourkine a fait valoir que l’opposition syrienne ne respectait pas non plus le plan Annan et refusait tout dialogue avec Damas.
Réunion évoquée
Quoi qu’il en soit, au lendemain de la visite de M. Annan en Syrie, Jean-Marie Guéhenno a estimé qu’»après 15 mois de violences, seuls des signaux forts auront un impact. (...) Le gouvernement de Syrie doit faire d’importants pas pour convaincre non seulement la communauté internationale, mais, ce qui est encore plus important, le peuple syrien, qu’il est prêt à prendre une nouvelle direction».
L’adjoint de M. Annan a également appelé l’opposition à renoncer à la violence. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU tiendra une session spéciale vendredi sur la situation en Syrie.
Discussion
Mercredi, lors d’une vidéoconférence entre le président Obama et ses homologues français, allemand et italien, «les dirigeants ont aussi discuté des récents événements en Syrie et du point de vue qu’ils partagent sur l’importance de mettre fin à la violence du gouvernement contre son propre peuple et sur l’urgence de parvenir à une transition politique», selon un communiqué de la Maison Blanche.
Un diplomate syrien, Hazem Chehabi, consul général honoraire en Californie, a annoncé sa démission. Il a justifié sa décision par le massacre de Houla. Et le Panama a annoncé la suspension «temporaire» de ses relations diplomatiques avec Damas.
 (ats/Newsnet) http://www.lematin.ch/monde/Les-EtatsUnis-envisagent-d-agir-sans-lONU/story/31820744

62 morts à Houla après un nouveau bombardement


L'armée syrienne a repris mercredi son pilonnage de la localité de Houla, théâtre d'un massacre dénoncé par la communauté internationale, la violence ne connaissant aucun répit en Syrie avec la mort de 62 personnes malgré les mises en garde internationales.

Un observateur de l'ONU prend des photos des corps des enfants tués à Houla. © Image Globe

La principale coalition de l'opposition, le Conseil national syrien (CNS), a accusé la Russie d'encourager le régime de Bachar al-Assad à commettre des "crimes sauvages" après les critiques de Moscou contre les sanctions diplomatiques prises en Occident.

A Genève, l'adjoint de l'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan, le Français Jean-Marie Guéhenno, a dit après s'être adressé par visioconférence au Conseil de sécurité de l'ONU, attendre des "gestes concrets" du régime sur l'arrêt des violences, la libération des détenus et l'accès humanitaire.

Alors que la communauté internationale ne parvient pas à se mettre d'accord sur la marche à suivre, la répression menée par le régime contre la révolte populaire lancée en mars 2011 et les combats entre soldats et rebelles continuent de plus belle en Syrie, faisant 62 morts, selon des militants.

L'armée bombardait à l'artillerie lourde en soirée Houla, où 108 personnes ont été massacrées vendredi et samedi, a indiqué le CNS en appelant les observateurs de l'ONU à se rendre dans cette localité du centre de la Syrie et à protéger les civils qui s'y trouvent encore".

Mardi, 98 personnes ont été tuées, dont 13 exécutées sommairement à Deir Ezzor, le chef des observateurs de l'ONU, le général Robert Mood, se disant "profondément perturbé" par cette découverte.



Levif.be, avec Belga





Syrie: les rebelles lancent un ultimatum, l'armée continue de pilonner la région de Houla

Les rebelles syriens ont donné jusqu'à vendredi midi au régime de Bachar al-Assad pour appliquer le plan Annan qui prévoit notamment l'arrêt des violences, alors que l'armée bombardait pour le second jour consécutif la région de Houla, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) dans le pays.
Les forces régulières tiraient des obus sur l'une des localités de Houla, Taldo, où la plupart des victimes du carnage du 25 mai ont été tuées, et des tirs nourris étaient entendus. Un garçon a été tué par un tireur embusqué dans cette localité, selon l'OSDH.
L'ASL a indiqué dans un communiqué que "si le régime syrien ne respecte pas le délai de vendredi midi (09H00 GMT), le commandement de l'Armée syrienne libre annonce qu'il ne serait plus tenu par aucun engagement lié au plan Annan (...) et notre devoir serait (...) de défendre les civils".
Les quelque 300 observateurs de l'ONU déployés en Syrie n'arrivent pas à faire respecter un cessez-le-feu préconisé par le plan Annan, entré théoriquement en vigueur le 12 avril mais systématiquement violé.
"Après le massacre barbare de femmes et d'enfants à Houla (...), nous annonçons que plus rien ne justifie le respect de la trêve de manière unilatérale car Assad a enterré le plan Annan au vu et au su du monde entier", poursuit l'ASL, en référence au président syrien Bachar al-Assad.
L'armée rebelle, composée essentiellement de déserteurs, faisait référence au massacre dans cette agglomération dans le centre de la Syrie le 25 mai.
Au total, 108 personnes, dont une cinquantaine d'enfants, ont été tuées à Houla et 300 autres blessées, selon les observateurs de l'ONU.
Ce carnage, dénoncé par la communauté internationale, a été attribué par l'opposition par les milices pro-régime, tandis que Damas a nié toute implication. Selon les premiers résultats d'une enquête de l'ONU, la majorité des victimes ont été exécutées.
Les rebelles ont affirmé qu'ils lançaient cet ultimatum au régime pour qu'il applique le plan en six points de l'émissaire Kofi Annan, notamment "un cessez-le-feu immédiat, l'arrêt de toutes les formes de violences, le retrait de toutes les troupes, les chars et les véhicules du régime des zones résidentielles, l'entrée de l'aide humanitaire dans toutes les régions sinistrées, la libération des prisonniers, l'accès des médias au pays, la liberté de manifestation pacifiques".
Ils réclament également "l'engagement à ne pas attaquer la mission des observateurs (de l'ONU) et l'ouverture de négociations sérieuses par l'intermédiaire des Nations unies pour remettre le pouvoir au peuple".
La communauté internationale est toujours divisée sur la crise en Syrie, où se poursuivent la répression menée par le régime contre la révolte populaire lancée en mars 2011 et les combats entre soldats et rebelles.
"Nous souhaitons que toutes les parties considèrent l'ASL comme le principal garant de (...) de l'unité nationale pour rétablir la stabilité et la sécurité en Syrie après la chute du régime", ont ajouté les rebelles.
Ils ont précise que l'ASL allait annoncer dans les prochains une "série de décisions déterminantes et courageuses pour la prochaine étape" de leur lutte.
En 14 mois de violences, plus de 13.000 Syriens ont trouvé la mort, en majorité des civils, selon l'Observatoire syrien ders droits de l'Homme (OSDH).

mercredi 30 mai 2012

Ceux que l'histoire et l'Occident indisposent Par Ivan Rioufol

La défaite de Nicolas Sarkozy, le 6 mai, a été comprise, par les liquidateurs de l’identité nationale, comme leur propre victoire. Pour eux, rien n’est plus insupportable à entendre que les références à l’histoire et à la civilisation occidentale. Mardi, dans L’Humanité, l’historien Nicolas Offensdadt invitait à "sortir d’urgence du "roman national "", en critiquant l’"héritage sarkozyste" qui reposerait "sur une histoire de "la gloire française" à vocation identitaire et bling-bling, conçue par des grands hommes, de grands événements" (1). Ce drôle d’historien, qui prône un "usage modéré de l’histoire avec des références républicaines valorisant la période postrévolutionnaire", espère bien que les socialistes abandonneront le projet de Maison de l’histoire de France, accusé d’avoir été "pensé comme une illustration historique de l’identité nationale". Aucune critique n’avait évidemment été portée quand il s’était agi d’ouvrir la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée, à Paris.  Et dans Le Monde daté de ce mercredi, un journaliste pose à Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, cette question : "La France doit-elle, selon vous, porter un message qui la démarque  de la notion de "famille occidentale?"". Fabius : "Nous n’entrerons certainement pas dans une logique de "conflit de civilisation". Ce gouvernement croit à des principes comme le respect des droits de l’homme, la démocratie, le développement durable, l’internationalisme, la recherche de la paix".

Si les mots ont un sens, Fabius reconnaît donc implicitement l’existence d’un possible conflit de civilisation entre l’Occident et le monde musulman, qui n’est ici pas désigné mais suggéré. Ce choc, que nient les autruches, est bien sûr une réalité comme le rappelle Hamid Zanaz, qui sait de quoi il parle pour en être le témoin (2): "Il serait instructif de traduire aux Occidentaux les médisances et les insultes dont ils sont l’objet dans la presse, dans les prêches et dans les déclarations politiques… ! Le discours dominant dans le monde arabo-musulman est hostile à l’Occident et à ses religions. Pourquoi ne parle-t-on jamais d’ "Occidentalophobie" ?".  La réponse évasive du numéro deux du gouvernement est à rapprocher du jugement de Jean-Luc Mélenchon, pour qui  "La France  n’est pas une nation occidentale mais une nation universaliste". Cette analyse laisse comprendre qu’au lieu de protéger la civilisation occidentale et ses valeurs laïques, égalitaires et humanistes (déclaration qui avait valu à Claude Guéant, ancien ministre de l’intérieur, d’être accusé de racisme et d’islamophobie), les socialistes sont prêts aux abandons nécessaires de l’encombrant héritage occidental. On sait où cette politique de l’apaisement a déjà mené la France avec Daladier. Ecouter Einstein : "La folie c’est de faire encore et toujours la même chose en s’attendant à des résultats différents".

(1) Mon confrère Pierre Darcourt rend un bel hommage aux héros militaires que se sont battus pour la France, dans un petit livre qui vient de paraître : L’honneur et le sang, Les guerriers sacrifiés, Edition  Nimrod
(2) Hamid Zanaz: L’islamisme vrai visage de l’islam, Les éditions de Paris

Coup de chapeau également à l’écrivain algérien Boualem Sansal, qui se bat pour les libertés dans son pays, a qui le magazine Stiletto a remis, mardi à Paris, le prix du Roman-news pour Rue Darwin (Gallimard).

Les Etats-Unis ont détourné des sites Internet d’al-Qaïda dans la péninsule arabique

Le Yémen est aux prises avec trois conflits majeurs : outre les tensions séparatistes, résultats d’une réunification mal gérée au cours des années 1990, le pays doit faire face à une rébellion d’essence chiite au nord et à l’activisme d’al-Qaïda dans la péninsule arabique, qui, pour étendre son emprise, a profité de l’instabilité du pouvoir à Sanaa tout en accompagnant les manifestations contre le désormais ancien président Ali Abdallah Saleh.
Ainsi, l’an passé, l’organisation a ainsi pu prendre le contrôle des villes de Zinjibar et Jaar, située dans la province méridoniale d’Abyane. Une situation inacceptable pour le nouveau président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi.
Epaulée par des moyens américains (conseillers, drones), l’armée yéménite a donc lancé une vaste offensive pour reprendre les positions perdues face à AQPA. Depuis deux semaines, de violents combats ont eu lieu, se soldant par la mort de 158 combattants jihadistes et de celle de 59 militaires.
Seulement, AQPA, même si elle a subi des coups durs, est toujours capables de commettre des actions d’envergure. Comme par exemple l’attentat qui a visé la tête de l’armée yéménite, à Sanaa, le 21 mai dernier, à l’occasion des préparatifs du défilé militaire célébrant le 22e anniversaire de la réunification du pays. Plus de 100 soldats y ont perdu la vie…
Parmi les franchises du réseau créé par Oussama Ben Laden, AQPA est sans doute la branche la plus dangereuse. Au cours de ces derniers mois, c’est cette organisation qui a tenté de commettre des attentats aux Etats-Unis. Et il y est même parvenue en novembre 2009, avec la tuerie de Fort Hood, étant donné que son auteur, le commandant Malik Nadal Hasan, a été radicalisé par l’imam al-Aulaqi, un haut dirigeant de ce mouvement, tué en septembre 2011 par un drone américain.
Si le combat contre AQPA a bien évidemment lieu sur « le terrain », il passe également par Internet. Depuis longtemps, cette organisation sait très bien se servir des réseaux numériques, notamment pour y diffuser sa propagande, dont sa revue « Inspire », dans laquelle sont donnés des conseils pour les candidats au jihad.
Justement, le 23 mai, lors d’une rencontre avec le Special Operations Command, basé à Tampa en Floride, Hillary Clinton, la responsable de la diplomatie américain, a révélé qu’une unité spéciale du département d’Etat, appelée « Center for Strategic Counterterrorism Communications », avait mis en échec une campagne de propagande à des fins de recrutement lancée sur Internet par AQPA.
« En l’espace de 48 heures, notre équipe a couvert les mêmes sites de versions modifiées de leurs messages en affichant le bilan des morts des attentats d’Al-Qaïda parmi le peuple yéménite » a-t-elle affirmé. « Nous constatons que nos efforts commencent à avoir un impact parce que des extrémistes font part de leur mécontentement et demandent à leurs sympathisants de ne pas croire tout ce qu’ils lisent sur l’internet » a-t-elle ajouté, non sans humour.
Le lendemain, le porte-parole du département d’Etat a donné plus de détails sur cette opération, en donnant comme exemple celui  » d’une photo mise en ligne » par les jihadistes, montrant des « des cercueils enveloppés du drapeau américain ». « Nous avons fait un ‘contre-post » dans lequel on peut voir des cercueils recouverts du drapeau yéménite pour bien souligner que ce sont des Yéménites qui sont tués par Al-Qaïda au Yémen » a-t-il expliqué.
Cette « contre-propagande » ferait partie d’une opération plus large, à laquelle prennent part des experts des réseaux parlant couramment l’arabe, le somalien ainsi que l’ourdou et issus de la communauté du renseignement, du Pentagone ou encore des forces spéciales. Ces derniers font un travail de veille sur Internet et les réseaux sociaux et interviennent pour dénoncer les actions d’al-Qaïda.

EXCELLENT JOB !!

Ban Ki-moon inquiet de l’expulsion de 10000 chrétiens de Homs

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon s’est dit mardi préoccupé des informations faisant état du déplacement forcé de 10000 chrétiens de la ville de Homs (fuyant les groupes armés de l’opposition) et de l’enlèvement de 11 libanais par l’opposition syrienne, c’est ce qu’a indiqué son porte-parole Martin Nesirky.
Interrogé sur l’indifférence du secrétaire général de l’Onu à l’égard des violences commises en Syrie par les forces de l’opposition, Nesirky a nié cela en déclarant que Ki-moon appelle souvent les deux parties les forces de l’opposition et le gouvernement à appliquer le plan d’Annan afin de parvenir à une solution politique à la crise syrienne.

http://www1.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=66329&frid=18&cid=18&fromval=1&seccatid=37

Syrie/pressions: la Russie et la Chine contre toute intervention militaire



En dépit des pressions occidentales à l’égard du régime en Syrie, la Russie et la Chine n’ont pas reculé d’un iota.


La Russie a jugé prématurée toute nouvelle action de l'ONU contre la Syrie, et ce, en réponse aux appels de certains pays occidentaux en faveur d’une intervention militaire dans ce pays.


Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a déclaré que son pays estime que « l'examen au Conseil de sécurité de l'ONU de toute nouvelle mesure pour influer sur la situation en Syrie est prématurée ».


Il en est de même pour la Chine, dont le ministère des Affaires Etrangères a annoncé le rejet de toute intervention militaire en Syrie.

François Hollande

Mardi, le nouveau président français François Hollande a déclaré qu'une intervention armée sous mandat de l'ONU n'était pas exclue en Syrie. "Une intervention armée n'est pas exclue, à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est à dire par une délibération du Conseil de sécurité" des Nations unies, a-t-il dit sur la télévision France 2.
"Il faut aussi trouver une solution qui ne serait pas forcément militaire. La pression doit se faire dès à présent pour chasser le régime de Bachar al-Assad", a nuancé le président français.


"Il y a des sanctions à prononcer, elles doivent être renforcées. J'en parlerai au président (Vladimir) Poutine puisqu'il vient à Paris vendredi. C'est lui, avec la Chine, qui est le plus en retrait sur ces questions de sanctions. Et bien nous devons le convaincre... ".

Fabius: pas d’intervention terrestre

Cependant, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a rejeté une intervention terrestre en Syrie. "L'armée syrienne est puissante, aucun pays n'est prêt à envisager une intervention terrestre à l'heure actuelle".

La Belgique prêt à participer
La Belgique a également évoqué le scénario d'une intervention militaire, indiquant que son pays pourrait éventuellement participer à une intervention militaire, à condition que celle-ci s'appuie sur un mandat de l'ONU et se déroule dans un cadre international.

Pour Washington, ce n’est pas le moment

Les Etats-Unis ont cependant estimé qu’une intervention militaire n’est pas la décision appropriée pour le moment. Pour la Maison Blanche, cela conduirait à davantage de chaos et de carnages.

Expulsion d’ambassadeurs

Les Occidentaux Européens et Américains ont également annoncé mardi l'expulsion des représentants diplomatiques syriens dans leur capitale en représailles au massacre de Houla perpétré par des groupes de l’opposition armée, selon les affirmations du régime.

Le CNS salue ces expulsions

Pour sa part, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a salué l'annonce de ces expulsions et a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution autorisant le recours à la force contre Damas.



Lettre ouverte de BHL à Hollande

L'activiste sioniste Bernard Henry LévyL'écrivain français Bernard-Henri Lévy a appelé le président français, François Hollande à la nécessité de "prendre l'initiative en Syrie", dans une lettre ouverte qui sera publiée dans plusieurs médias européens mercredi 30 mai.
"La France fera-t-elle, pour Houla et Homs, ce qu'elle a fait pour Benghazi et Misrata [en Libye] ?", s’interroge l’activiste sioniste.
"Userez-vous de votre crédit personnel considérable, et de celui de notre pays, pour revenir vers nos alliés d'hier et, avec eux, avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Ligue arabe, la Turquie, décider d'une stratégie allant au-delà d'un soutien sans faille à la mission Annan ?" demande BHL, qui a participé à convaincre Nicolas Sarkozy de s'engager, diplomatiquement puis militairement, dans le conflit libyen.
D’autres urgences
"Je sais, Monsieur le Président, que vous avez d'autres urgences (...). Mais qu'est-ce qui était le plus urgent : aller en Afghanistan préparer le retrait anticipé de nos troupes ou prendre l'initiative en Syrie ? écrit BHL dans cette lettre publiée dans plusieurs médias européens, dont Le Point, Il Corriere della Sera, El Pais, Die Welt, Espressen, ainsi que The Huffington Post.
"Sauver l'euro, ce sont des obligations impérieuses - mais sauver un peuple ? Et en quoi le drame grec empêche-t-il de décrocher le téléphone pour, comme le fit votre prédécesseur, convaincre vos homologues russe et chinois que leur soutien aveugle au terrorisme d'Etat syrien les déshonore et les affaiblit ?", prétend aussi cet activiste farouchement opposé au régime syrien, un des ennemis jurés d’ « Israël ».

http://www1.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=66349&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1

Les escadrons de la mort de l’OTAN ont-ils œuvré à Houla ?

http://www1.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=66339&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1

Guerre médiatique de l’OTAN: le gouvernement syrien blâmé pour des atrocités commises par les escadrons de la mort soutenus par les Etats-Unis. Les évènements de Houla prouvent que les vieux trucs sont toujours ceux qui fonctionnent le mieux

Alors que les informations fuitent depuis Houla en Syrie, ville voisine de Homs et de la frontière libano-syrienne, il devient de plus en plus clair que le gouvernement syrien n’est pas responsable des tirs d’artillerie ayant tué quelques 32 enfants et leurs parents, comme cela est périodiquement affirmé puis nié par les médias occidentaux et même les Nations-Unies elles-mêmes. Il apparaît que ce massacre serait l’œuvre d’escadrons de la mort ayant agi directement en contact avec les victimes, ces escadrons accusés par les “activistes” anti-gouvernement d’être des “sbires du régime” ou des “milices” et par le gouvernement syrien d’être des terroristes d’Al Qaïda connectés avec l’ingérence étrangère.
Alors que les assassinats se déroulaient, les représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, se préparaient déjà à accuser, à condamner et à punir le gouvernement syrien, appelant pour une réunion immédiate du conseil de sécurité de l’ONU ainsi que laisser libre-court pour les “Amis de la Syrie” à invoquer l’augmentation des livraisons d’armes et de l’aide aux militants. Ceci représentait une hâte politiquement motivée, une opportunité créée ou pas, pour que l’occident pousse son agenda de longue date à changer le régime syrien. Pendant la même période, l’OTAN a massacré une famille de 8 personnes en Afghanistan, incluant 6 enfants, donc sûrement si l’humanitaire et la justice étaient vraiment les préoccupations motivant ces intérêts occidentaux, alors le cas de l’Afghanistan aurait tout aussi été mis en question avec celui de Houla. Ce ne fut malheureusement pas le cas.
Ce fut aussi durant cette hâte à mettre les feux de la rampe sur l’évènement et à rendre une effet maximum à cette violence, que la BBC a publié une fausse image de l’endroit, qui en fait était la photo d’un massacre prise en Irak, vieille de plusieurs années, disant que cette “preuve”, comme toutes celles fournies, venait “d’activistes pro-démocratie”, ceci une fois de plus mettant en doute la véracité même des affirmations provenant de ces sources douteuses et constantes depuis plus d’un an.
Il est clair que même après un crime typique qui serait commis dans une nation occidentale, la police ne pourrait pas déduire de la scène du crime des conclusions si rapidement, à moins que la police ne soit biaisée et connaisse déjà tous les détails du crime parce qu’elle aurait été elle-même personnellement impliquée dans celui-ci.
Il est clair que quoi qu’il se soit passé à Houla est utilisé de manière désespérée comme point de levier pour faire avancer la prochaine étape de l’agenda insidieux occidental, décrit avec beaucoup de détails dans l’article de Seymour Hersh du New Yorker en 2007 et intitulé: “La redirection”, où il exposa un complot américano-israélo-saoudien qui consiste à armer des extrémistes sadiques et sectaires et de les lâcher contre la Syrie. En fait, dans l’article de Hersh, il interviewait plusieurs sources qui craignaient que ce type de violence ne soit inéluctable, c’est ce que nous voyons se dérouler à Houla.
Alors que certains trouvent difficile de croire que l’occident pourrait mettre en scène, promouvoir et / ou exploiter ce type de violence telle que celle vue à Houla, nous devons nous demander: “Y a-t-il des précédents historiques qui pourraient nous donner une idée ou des points de repère sur les ‘si’ et les ‘pourquoi’ “. En de fait, il y en a.
Nous devons nous rappeler de l’été 1939, lorsque les nazis voulant désespérément se faire passer pour de pauvres victimes et justifier des actes d’agression militaire, ont mis en scène un incident frontalier dont l’intention était de faussement impliquer la Pologne voisine. Le résultat fut que des troupes allemandes attaquèrent une station radiophonique allemande, et ceci mena à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie. De manière suffisamment ironique, c’est le musée américain de la commémoration de l’holocauste qui nous donne non seulement un compte-rendu de ces évènements, mais aussi une leçon sur “comment tromper le public”:
“Durant toute la seconde guerre mondiale, les propagandistes nazis ont déguisé l’agression militaire destinée à la conquête territoriale en acte d’auto-défense nécessaires et justes. Ils ont toujours dépeint l’Allemagne comme une victime ou victime potentielle d’agresseurs étrangers et étant une nation pacifique, celle-ci a dû prendre les armes pour défendre sa population ou défendre la civilisation européenne contre le communisme. Les buts de guerre professés à chaque étape des hostilités ont presque toujours déguisé les intentions réelles des nazis pour leur expansion territoriale et leur guerre raciste. Ceci fut une propagande de la tromperie, faite pour leurrer ou diriger dans une direction le peuple allemand, les pays occupés par l’Allemagne et les pays neutres.
Durant l’été 1939, alors qu’Hitler et ses aides finalisaient les plans de l’invasion de la Pologne, l’opinion publique allemande était tendue et craintive. Les Allemands étaient encouragés par le gain énorme de territoires et l’extension des frontières de l’Allemagne en Autriche et en Tchécoslovaquie sans avoir eu à tirer un seul coup de feu, mais elle ne participait pas aux manifestations de rues appelant à la guerre, comme la génération de 1914 l’avait fait.
Avant l’attaque de l’Allemagne sur la Pologne le 1er Septembre 1939, le régime nazi lança une campagne médiatique agressive pour construire un soutien populaire pour une guerre que bien peu d’Allemands désiraient. Pour présenter l’invasion comme un acte moralement justifié, une action de self-défense, la presse allemande relaya des informations sur les “atrocités polonaises”, se référant à des accusations réelles ou inventées sur la discrimination et la violence contre la minorité allemande en Pologne. Déplorant l’attitude “belliqueuse” et le “chauvinisme” polonais, la presse attaqua également la Grande-Bretagne qui encourageait à la guerre en promettant de défendre la Pologne en cas d’invasion par l’Allemagne.
Le régime nazi mit même en scène un incident frontalier créé pour faire croire que la Pologne avait de fait déclenché les hostilités. Le 31 Août 1939, des soldats de la SS se déguisèrent en soldats polonais et “attaquèrent” une station radiophonique allemande à Gleiwitz (Gliwice). Le lendemain, Hitler annonçait à la nation allemande et au monde, qu’il avait pris la décision d’envoyer des troupes allemandes en Pologne en réponse à ”l’incursion” polonaise dans le Reich. Le bureau de presse du parti nazi donna pour instruction à la presse allemande de ne pas utiliser le mot “guerre”. Il devait rendre compte simplement du fait que les troupes allemandes avaient repoussé les attaques polonaises, une tactique mise en place pour victimiser l’Allemagne dans le processus. La responsabilité de déclarer la guerre serait laissé aux Britanniques et aux Français.”
Pour l’Occident qui avait juré après les pertes catastrophiques de la seconde guerre mondiale que des actes d’agression étrangère à une nation ne serait plus jamais tolérés, nous avons autorisé les pouvoirs de Wall Street et de la City de Londres et ceux dans leur orbite, de continuer leurs conquêtes militaires pas à pas, de l’Afghanistan à l’Irak en passant par la Libye, la Somalie, le Yémen et maintenant la Syrie. Nous sommes au bord d’une guerre avec l’Iran et tout comme l’Allemagne nazie, ceux qui nous y mènent utilisent une gamme de menaces, de terreur, de promesses et d’excuses intenables pour une fois de plus franchir les frontières d’une autre nation souveraine, de faire la guerre à un peuple et de lui imposer nos systèmes et nos institutions que nous affirmons être “supérieurs”.
Depuis les années 1990, d’après le général américain Wesley Clark, l’occident à rechercher la conquête du Moyen-Orient par l’installation de régimes clients. Depuis 2002, l’occident cherche à renverser le gouvernement syrien. Clairement, depuis 2007, l’occident conspire contre la Syrie. Des années avant que le terme “printemps arabe” ne fut proféré par les médias occidentaux, la violence qui ravage maintenant la Syrie fut planifiée, avec des militant étant entrainés, financés, armés et mis en place. Le désir de l’occident d’intervenir en Syrie n’est certainement pas pour sauver le peuple syrien de la violence créée par l’occident lui-même, mais d’utiliser cette violence pour s’étendre, tout comme Hitler le fît, par le biais de la conquête militaire.
Si l’ONU permet de manière tragique aux forces du fascisme mondialiste, pauvrement déguisé en “défenseur de la civilisation”, de prévaloir en Syrie, ne vous leurrez pas pour croire, comme le fit le peuple allemand en son temps, qu’il y ait quoi que ce soit de justifiable dans cet état de fait. Houla, tout comme Gleiwitz, est une mauvaise excuse et non pas un impératif moral. L’Allemagne a fini par payer très cher ses transgressions continuelles contre l’humanité, cela a coûté des millions de morts, des décennies d’opportunités perdues, divisés et conquis après avoir été battus et porter la charge d’un lourd passé pour toujours. Quelle récompense osons-nous attendre aujourd’hui de notre ignorance et de notre apathie ?
Tony Cartalucci
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
 Url de l’article:
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=31081

Summary executions took place in Syria’s El Houleh region

Most of the 108 people killed in Syria’s El Houleh region on Friday were summarily executed, according to the UN High Commissioner for Human Rights.
Rupert Colville, a spokesperson for the High Commissioner, says initial investigations by the United Nations indicate that fewer than 20 of the victims were killed by artillery or tank fire.
He says majority of the victims were summarily executed in their homes.
"According to local witnesses and survivors who have been interviewed most of the rest of the victims in Taldaou which is one of the areas of El Houleh were summarily executed in two separate incidents which local people are ascribing to the Shabiha paramilitary. The high commissioner has called for a full inquiry into what happened in El Houleh. Ideally this would be by the commission of inquiry on Syria which was set up specifically to look into human right violations in country. Once again we urge the Syrian government to grant the commissioners immediate and unfettered access to Syria. What is very clear is this was absolutely abominable event that took place in El Houleh and at least a substantial part of it was summary executions."
Duration: 47″
The UN High Commissioner for Human rights Navi Pillay says the massacre may amount to crimes against humanity and is urging the Security Council to urgently consider referring the case of Syria to the International Criminal Court.

UN Radio

La majorité des victimes du massacre de Houla en Syrie ont été exécutées

La majorité des victimes du massacre de Houla en Syrie ont été exécutées selon les premiers résultats d'une enquête de l'ONU, a annoncé aujourd'hui un porte-parole du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Rupert Colville.

"On croit que moins de 20 des 108 assassinats peuvent être attribués à des tirs d'artillerie et de tanks", a déclaré Colville, lors d'un point presse. "La plupart des autres victimes (...) ont été sommairement exécutées lors de deux incidents différents" qui ont été perpétrés selon des habitants par des miliciens pro-régime "chabiha".

Cette version confirmerait la thèse d'une manipulation
Comment ces « shabihas » ont-ils fait pour pénétrer dans un « village rebelle » ou même l'armée n'est pas présente et massacrer plus de cent personnes sans se retrouver face aux glorieux combattants de la rébellion, qui étaient par contre bien présents pour filmer les cadavres et accueillir les observateurs onusiens ?

Un état Islamique de l’Azawad compromis par les dissensions inter-groupes


Quarante-huit heures après le séisme médiatique créé par l’annonce de la création d’un Etat islamique dans le Nord du Mali grâce à une fusion du groupe islamiste « Ansar Dine » et du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), les deux mouvements font état de désaccords qui bloqueraient la concrétisation du projet. Les rebelles touaregs du MNLA et les islamistes d’ « Ansar Dine » avaient en effet signé samedi un accord qui devait réunir leurs deux mouvements en une seule instance intitulée le « Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad ».
Avec cet Etat indépendant, les touaregs obtenaient gain de cause mais au prix de la laïcité de leur mouvement. Cependant, selon plusieurs informations fiables parvenues à « Sahel Intelligence », certains éléments qui auraient pu relever de l’ordre du détail ont apparemment bloqué toute la journée d’hier la ratification du communiqué final. Ainsi, selon Ibrahim Assaley, un député du Nord Mali et membre du MNLA, les islamistes d’Ansar Dine se seraient montrés intransigeants sur l’application rigoureuse de la Charia et sur l’application d’une interdiction stricte du Nord du Mali aux organisations humanitaires non musulmanes, des positions que ne partage pas le MNLA. Ces dissensions retardent le projet des groupes rebelles du nord Mali de créer un Etat indépendant et islamiste dans le Nord mais traduisent également le renforcement potentiel des positions des groupes armés dans la région. Ces derniers, pour la première fois de leur histoire, ont en effet pu avoir accès à des armes lourdes, suite aux prises faites à l’armée malienne. Habituées au maniement de armes légères, et depuis peu à l’utilisation de missiles sol-air rapportés de Libye (notamment des SAM) , les groupes actifs dans la région ont désormais accès à du matériel lourd, voire à des chars, ce qui leur permet d’effectuer non seulement un saut « qualitatif »militaire appréciable, mais également de faire monter en puissance leur logistique et leurs systèmes d’approvisionnement, éléments cruciaux dans le Sahel, car les distances sont importantes.
Ainsi, hormis le MNLA et Ansar Dine, AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) persévèrerait dans le renforcement des ses liens à Ansar Dine. Quant au MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), qui se présentait jusqu’alors comme une dissidence d’AQMI mais dont la genèse reste empreinte de mystère, il poursuit ses opérations sans le moindre différend avec les autres mouvements armés, mais conserve son autonomie malgré le fait qu’ils poursuivent les mêmes objectifs. Gage du renforcement de liens de ces différents groupes, une information relayée par l’AFP circule depuis hier faisant état d’une rencontre au sommet entre les différents chefs des trois mouvements ( ) à Tombouctou, incluant les chefs « mythiques » d’AQMI, les algériens Abou Zaid, Mokhtar Belmokhtar, et le coordinateur Nabil Makhloufi . Côté Ansa Dine, le chef charismatique, Iyad Ag Ghaly, ancien vice consul du Mali en Arabie Saoudite, aurait également participé à cette réunion. Le gouvernement malien pour l’heure ne semble pas en mesure de renverser la vapeur. Le pouvoir politique central est fortement affaibli par les désaccords qui ont longtemps opposé les pays de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest) et l’ex-junte au pouvoir sur la direction de la transition dans le pays.

Le monde libre s’inquiète pour la sécurité aérienne : le cauchemar de la bombe humaine se poursuit

Avec trois ans de retard sur nos analyses
Récupérée par l’axe syro-iranien, Al-Qaïda est de plus en plus dangereuse par ses innovations !
Très affaiblie en Afghanistan depuis l’élimination de Ben Laden, en mai 2011 au Pakistan, et la mise hors d’état de nuire de plusieurs chefs militaires, Al-Qaïda est de plus en plus captée par l’Iran. La nébuleuse sunnite sert ainsi les intérêts de la République islamique chiite notamment au Yémen pour déstabiliser l’Arabie saoudite et le Golfe arabique, en Syrie pour discréditer l’opposition, et en Afrique pour harceler l’Occident.
Pour déjouer les contrôles et faire sauter un avion en vol, les artificiers d’Al-Qaïda travaillent à une technique pour l’instant imparable, qui donne des cauchemars aux services de sécurité : implanter la bombe dans le corps même d’un kamikaze. Mais le manque de laboratoires de recherches dans leurs fiefs (Yémen, Mali, Afghanistan…) impose aux spécialistes de la lutte antiterroriste une question légitime sur « la contribution des scientifiques iraniens aux innovations des artificiers d’Al-Qaïda ». Car aujourd’hui, la nébuleuse sert surtout les intérêts de l’axe chiite et est combattue et traquée par l’ensemble des pays sunnites.
Depuis plusieurs années, la connexion entre Téhéran et Damas d’une part, et Al-Qaïda d’autre part, n’est plus à démontrer, et la lutte idéologique entre les organisations terroristes sunnites et chiites s’est transformée en coopération et alliance objective au service de l’Iran [Cliquez ici pour lire, à ce sujet, notre analyse du 25 mars 2008 : Entre le Hezbollah de Hassan Nasrallah et Al-Qaïda de Ben Laden et Al-Zawahiri : complémentarité ou concurrence ?]
Alors que la République islamique d’Iran est engagée dans un bras de fer avec l’Occident sur le nucléaire, et dans un conflit idéologique vieux de 14 siècles avec les Sunnites, l’usage du terrorisme d’une nouvelle génération risque de se généraliser. Ainsi, lit-on dans les agences de presse, que « la crainte d’un attentat aux produits indétectables a conduit à dérouter un avion transatlantique mardi dernier aux Etats-Unis ». Les mêmes sources nous apprennent, avec plusieurs années en retard, qu’au Yémen, le chef-artificier d’Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), le Saoudien Ibrahim Hassan al-Assiri a développé des engins explosifs chimiques, sans aucune pièce métallique, capables de passer les détecteurs installés dans les aéroports. Il a déjà équipé des volontaires de slips dans lesquels l’engin de mort était cousu, caché entre les jambes. L’étape suivante est donc d’implanter chirurgicalement ou de cacher dans une cavité du corps du kamikaze une bombe, commandée à distance. Al-Assiri avait même déjà tenté l’expérience : son jeune frère Abdullah s’est fait exploser en 2009 à proximité du prince saoudien Mohamed Ben Nayef, vice-ministre saoudien de l’Intérieur, qui n’avait été que légèrement blessé. Le corps du kamikaze a été déchiqueté au point qu’il était impossible de savoir si la bombe était cachée dans son slip ou dans son rectum. [Cliquez ici pour lire notre analyse du 12 octobre 2009 : Al-Qaïda innove dans la Péninsule arabique et inquiète le reste de la planète avec son « suppositoire explosif » ]
Malgré la sophistication croissante des contrôles dans les aéroports, notamment les scanners corporels, les experts et services de renseignements estiment qu’il faut se préparer à une nouvelle tentative de ce genre. Les agences de presse citent l’ancien chef du contre-terrorisme américain Richard Clarke, qui a déclaré sur ABC News, qu’Al-Qaïda travaille depuis plus d’un an sur l’idée d’implanter chirurgicalement des bombes dans des corps humains, et ils l’auraient peut-être même déjà fait. Le Français Christophe Naudin, criminologue spécialisé en sécurité aérienne et aéroportuaire, confirme que « les services de renseignements rapportent des informations comme quoi des organisations criminelles s’entraînent à ce genre de choses ». « L’explosif peut être dissimulé, sans être détectable, sous l’aspect de gel dans des prothèses mammaires de grande taille », ajoute-t-il. « Une Britannique d’origine indo-pakistanaise s’est suicidée ainsi en Irak en 2009 après une transplantation effectuée en Grande-Bretagne ». La bombe peut aussi « prendre la forme d’un suppositoire explosif ». [Et ici pour lire notre analyse du 26 janvier 2010 : Après le suppositoire explosif, les islamistes développent des bombes indétectables à base de bois]
Si l’insertion chirurgicale d’un engin explosif est possible, assurent des médecins, par exemple dans la cavité abdominale, il est évident que le terroriste pourrait difficilement ne pas en porter les traces ou avoir une attitude calme et décontractée. C’est là-dessus que les services de sécurité aéroportuaires ont, ces derniers mois, été alertés : ils recherchent désormais, au moins en Europe et aux Etats-Unis, les passagers dont les cicatrices, l’état de santé ou la nervosité pourraient les trahir. C’est par des déclarations effrayantes (« J’ai un objet implanté dans le corps ») que la passagère française Lucie Zeeko Marigot a alerté l’équipage de l’avion US Airways à bord duquel elle avait embarqué mardi à Paris à destination des Etats-Unis.
Mediarabe.info

Détérioration des relations Moscou/Washington sur fond de nucléaire iranien

MOSCOU - La Russie ne voit pas d’un bon œil les nouvelles sanctions envers l’Iran, approuvées récemment par le Sénat américain, et destinées à pousser Téhéran à suspendre son programme controversé d'enrichissement d'uranium. Ces mesures préoccupent Moscou, qui hausse le ton envers Washington.
Les relations entre la Russie et les États-Unis pourraient rapidement se détériorer, selon la diplomatie russe. « Si les sociétés russes opérant en Iran étaient touchées par les nouvelles sanctions américaines, les conséquences seraient lourdes pour les relations bilatérales », prévient Alexandre Loukachévitch, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.


« Nous partons du principe que nos entreprises qui ne violent pas les restrictions imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU ne seront pas touchées par des lois américaines anti-iraniennes », précise-t-il, tout en rappelant que les États-Unis avaient levé les précédentes restrictions frappant les sociétés russes opérant en Iran, en 2010.
Le texte, adopté récemment par le Sénat à Washington, autorise le président américain à sanctionner tout pays ou entreprise qui commercerait avec Téhéran pour développer les ressources en uranium ou en pétrole du pays, deux secteurs dans lesquels l’Iran et la Russie entretiennent d’étroites relations.
Moscou, qui prône le dialogue avec l'Iran, reste persuadée que les sanctions unilatérales n'auront pour seul effet que de compromettre les efforts collectifs et qu'elles n’ont rien à voir avec le désir de lutter contre la prolifération nucléaire. Et, comme pour enfoncer le clou, l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom se dit prête à aider l’Iran à construire un nouveau réacteur nucléaire à la centrale de Bouchehr, récemment mise en service.

mardi 29 mai 2012

Plusieurs pays européens expulsent les ambassadeurs syriens

La Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, l’Italie maintenant l’Espagne ont coordonné l’expulsion des ambassadeurs de Syrie en réponse au massacre de Houla. La Belgique se prononcerait cet après-midi.
Plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne ont décidé de coordonner l’expulsion des ambassadeurs de Syrie en poste dans leur capitale, ont indiqué mardi des sources diplomatiques européennes à l’AFP. L’Australie et le Canada ont également rappelé leurs ambassadeurs.
Le ministère des Affaires étrangères belge n’a pas souhaité se prononcer sur la question. Mais a fait savoir qu’une réunion était en cours sur le sujet et que l’ambassadeur de Syrie en Belgique avait été convoqué. La Belgique devrait se prononcer sur l’expulsion de l’ambassadeur vers 18 heures.
« L’idée (d’une action coordonnée) est sur la table », a indiqué un diplomate européen à l’AFP, alors que les ambassadeurs des 27 pays de l’UE devaient se réunir dans l’après-midi pour évoquer la situation en Syrie après le massacre de Houla qui a provoqué la mort de quelque 108 personnes, dont 49 enfants.

Une action européenne coordonnée

La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne sont d’accord sur le principe, et il est possible que la Belgique se joignent au mouvement.
L’Espagne est la dernière à se joindre au mouvement actuellement. Le pays dit expulse l’ambassadeur de Syrie en réponse à la « répression » du régime, raison invoquée par les autres pays européens.
Le ministère italien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur de Syrie à Rome pour le déclarer « persona non grata » et donc l’expulser en réaction aux « violences contre la population civile relevant de la responsabilité du gouvernement syrien ». Cette mesure, « coordonnée avec les autres partenaires européens », a été « étendue à plusieurs fonctionnaires de l’ambassade », a indiqué le ministère dans un communiqué. « Il y avait un plan concerté entre la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne », a confirmé un diplomate européen.
Le président français François Hollande a annoncé mardi que l’ambassadrice de Syrie à Paris, Lamia Chakkour, allait être expulsée mardi ou mercredi en réponse au massacre de Houla.
Le Royaume-Uni a de son côté annoncé l’expulsion du chargé d’affaires syrien à Londres. Et selon l’agence allemande dpa, Berlin va expulser l’ambassadeur de Syrie en Allemagne.

L’opposition salue l’expulsion des ambassadeurs

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, a salué mardi l’expulsion des diplomates syriens par des pays occidentaux pour protester contre la répression en Syrie et notamment le massacre de Houla. « Le CNS apporte son soutient total à de telles mesures » et « appelle la communiqué internationale à rompre tous les liens diplomatiques avec le régime syrien », a indiqué le Conseil dans un communiqué à la suite des expulsions annoncées par plusieurs pays européens ainsi que l’Australie et le Canada.
P.VA. avec AFP

La décadence de l’Occident américanisé et orientations philosophiques pour en sortir

Un article d’Yvan Blot, dont la lecture est ardue mais qui a le mérite de nous sortir des considérations quotidiennes.
Heidegger a eu le mérite de déceler la nature de la décadence qui frappe l’Occident et qui est bien plus grave et plus profonde qu’une simple crise politique. Nous vivons soumis à un système qu’il a appelé le « Gestell », l’arraisonnement utilitaire, et dont le centre, depuis la chute du IIIe Reich et de l’URSS, est désormais aux Etats-Unis d’Amérique.
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Description du « Gestell » totalitaire qui nous asservit La description du Gestell (système d’arraisonnement utilitaire) fait appel aux quatre dimensions de « Geviert », système au sein duquel tout homme vit nécessairement : l’homme vit sur la terre, sous le ciel, parmi les autres hommes et face à la Divinité. Ce système structuré par quatre pôles est inspiré par la métaphysique d’Aristote avec ses fameuses causes matérielle, formelle, motrice et finale.
La société actuelle, société du « Gestell » est construite autour de quatre idoles majeures, la technique, l’argent, la masse et l’ego.

La société européenne, sous direction désormais américaine, est le résultat d’une évolution qui a conduit à mettre en place ces quatre idoles.
L’utilitarisme, idéologie de la domination de la technique sur nous mêmes
La technique ou plus exactement l’essence de la technique détermine notre société en dehors de notre maîtrise. La technique est à la base, le socle (cause matérielle) du système car elle permet la maîtrise de la nature pour que l’homme puisse atteindre au progrès matériel. Naturellement, il ne s’agit pas du tout de renoncer à la technique en admettant même que ce soit possible. Mais la technique ne domine jamais autant l’homme que lorsqu’il ne s’en rend pas compte (c’est l’idéologie selon laquelle la technique serait « neutre »). Il s’agit de renoncer à la technique comme idole, comme état d’esprit utilitaire dominant toutes autres considérations. L’utilitarisme est l’idéologie de la domination de l’essence de la technique sur nous-mêmes.

L’argent comme idole
La décadence de l'Occident américanisé et orientations philosophiques pour en sortir.L’argent est la cause formelle du système, c’est-à-dire ce qui fixe la norme et motive les actes. Il ne s’agit pas de condamner l’usage de l’argent mais de condamner l’argent comme idole (image : l’adoration du veau d’or de Nicolas Poussin, cliquer sur l’image pour l’agrandir). L’argent ne domine jamais tant que lorsqu’on ignore sa domination : c’est le processus d’oubli de l’être longuement analysé par Heidegger. La domination de l’argent est assurée par l’idéologie de la non discrimination. Celle-ci se montre de façon flatteuse comme voulant assurer l’égalité des hommes mais en réalité, il s’agit de supprimer toute discrimination sauf celle par l’argent afin que l’argent devienne le seul critère sur lequel on juge les hommes. Une société où seule la discrimination par l’argent existe est en réalité monstrueuse, contraire à toutes nos traditions historiques chrétiennes ou nationales. C’est un moyen de détruire l’identité nationale au profit d’un monde matérialiste sans aucune frontière.

 
Les masses comme matières premières

Les masses sont la cause motrice du « Gestell » car les masses sont manipulables ce qui n’est pas le cas des hommes enracinés et cultivés. De plus, la masse est source de profit : c’est même la loi de l’industrialisation. Le Gestell a besoin d’hommes qui soient de simples matières premières pour le système technique et économique. La matière première utile doit être interchangeable, ainsi les hommes doivent devenir interchangeables, et il ne faut pas que des racines puissent gêner cette interchangeabilité. Si l’homme est attaché à sa lignée, à sa famille, à sa nation, à sa culture, à sa religion, cela est un obstacle à l’interchangeabilité et à l’asservissement. En effet, l’homme libre ne peut sauvegarder sa liberté qu’en ayant des racines. Il s’agit donc de détruire ces racines : il faut s’attaquer à la cellule familiale, pratiquer ce que l’on appelle l’antiracisme dont on a changé le sens : à l’origine, l’antiracisme est le fait de combattre la haine raciale. Ici, il s’agit de s’attaquer à toute forme d’homogénéité ethnique. Voir les déclarations du général américain Wesley Clark pendant la guerre du Kossovo pour justifier le bombardement de la Serbie : les Européens doivent abandonner tout idée d’homogénéité nationale et accepter de gré ou de force le métissage et la « diversité » car c’est le sens de l’histoire. En fait, c’est le but du Gestell qui est d’empêcher l’homme de rester fidèle à son essence pour le rendre manipulable et exploitable.

L’ego contre la transcendance

Eliminer tout besoin de transcendance et de sacré. Le Gestell utilise dans ce but les « idiots utiles » comme disait Lénine en assurant la promotion de la laïcité matérialiste. L’homme n’a pas d’autre sens à donner à sa vie que de satisfaire son ego, de rester prisonnier de son ego. Il n’y a rien de plus dangereux pour le Gestell que l’héroïsme motivé par l’amour. Le Gestell est un système qui nie toute aristocratie capable de se dévouer pour une cause extérieure. C’est pourquoi il faut enlever à la jeunesse toute éducation militaire et religieuse afin qu’elle se mette au service du matérialisme marchand et technique. L’idéologie qui justifie avec une apparente générosité cette élimination de la transcendance éthique est celle des « droits de l’homme ». Il est bien entendu évident que les libertés fondamentales sont indispensables à l’homme. Mais les libertés sans devoirs sont périlleuses comme l’a écrit le patriarche de Russie Cyrille Premier, car l’homme n’est pas un saint mais un animal carnivore où son cerveau reptilien peut le mener à commettre des crimes s’il n’est pas sous le contrôle d’une « sainte alliance » entre les cerveaux affectifs et rationnels.
Or, le Gestell n’a de cesse de vouloir détruire la force du cerveau affectif (cœur de la personnalité) pour manipuler l’homme. L’individu réduit à un robot calculateur (cerveau du néo cortex) aux services d’instincts de base reptiliens est en effet facile à contrôler par le pouvoir qui gère le Gestell. Ce pouvoir est lui-même soumis au Gestell car toute déviation est sanctionnée par l’exclusion. Ainsi, la boucle est bouclée et le Gestell montre son caractère totalitaire qui est d’autant plus fort qu’il reste inconscient.

L’asservissement de l’homme par le Gestell

Les quatre idoles du Gestell font de l’homme un esclave sans qu’il le sache.
La technique l’aliène car l’utilitarisme exacerbé rend l’homme étranger à son essence, incapable de méditation et d’authenticité dans les quatre dimensions de son monde existentiel. L’argent le corrompt et c’est la raison majeure de l’explosion du crime dans les pays qui se réclament des droits de l’homme.
Le record de détenus prisonniers est ainsi atteint de très loin par les Etats-Unis. La grande majorité des crimes est due à la recherche de l’argent à court terme et sans aucun scrupule. L’idéologie des droits de l’homme efface la conscience des devoirs, le sens de l’honneur et l’enracinement dans les communautés naturelles, notamment celles de la famille, de la patrie ou du travail.
Si la technique aliène l’homme et si l’argent le corrompt, l’égalitarisme et le conditionnement de masse abrutissent l’homme et lui fait perdre toute recherche de qualité en se dépassant lui-même. Les traditions éthiques du « kalos kagathos » (homme noble et excellent) grec et du christianisme sont progressivement éliminées et l’homme est de plus en plus inculte hors sa spécialité professionnelle utile au Gestell. C’est pourquoi le Gestell qui efface les traditions chrétiennes s’attaque aussi à l’humanisme antique qui a servi de base pour constituer l’homme libre de la civilisation européenne.
Enfin, la libération sans frein de l’ego et de ses besoins, comme l’avait fort bien vu Dostoïevski, perverti l’humain et le rend prisonnier de ses propres vices et besoins. Cette déshumanisation de l’homme, présentée comme une « libération » créé une société décadente qui tend à s’autodétruire.
Le manque d’amour au sens chrétien ou platonicien (Agapê en grec) conduit à l’éclatement des familles, à la dénatalité, à l’égoïsme généralisé, surtout au sein des élites, encore plus formatées par le Gestell que le reste de la population.
Voici le schéma qui exprime toute cette corruption :
La décadence de l'Occident américanisé et orientations philosophiques pour en sortir.

Les voies philosophiques de la sortie du Gestell

Face à la maladie du Gestell qui frappe le monde européen et qui le conduit à sa décadence humaine et à sa disparition à terme, on peut opposer termes à termes les valeurs qui doivent permettre de sortir de cet oubli de l’être où nous sommes confinés. Ce retour à l’être de notre humanité est le préalable à toute politique efficace. Sans ce préalable philosophique, la politique est à courte vue et ne peut remédier à une maladie dont elle ignore l’essence.

Le recours à la beauté

Face à l’essence de la technique le recours est à la beauté. Les philosophies existentielles en sont conscientes. Parmi les religions, la plus consciente de cette nécessité est sans doute l’Orthodoxie avec l’amour de la beauté de la Création tel que le prône Dostoïevski. L’utilitarisme technique conduit à la primauté de la laideur est conduit à détruire la terre, aplatir le ciel de l’idéal, massifier et médiocratiser les hommes et effacer tout sens du sacré et du divin, limitant ainsi l’homme à sa seule dimension animale.
La recherche de la beauté rend sa place à la méditation sur le monde qui n’est plus alors vu uniquement sous le prisme de l’exploitation utilitaire.

La démocratie : la liberté enracinée dans le cadre national

Face à la domination de l’argent, il faut opposer les valeurs de la démocratie, c’est-à-dire de la liberté enracinée dans le cadre national. La démocratie est la force politique la plus capable de faire obstacle à l’idolâtrie de l’argent, à condition bien sûr qu’elle ne soit pas confisquée par les oligarques du Gestell.
Il faut donc une démocratie directe le plus possible qui se combine avec les institutions gouvernementales et parlementaires (référendums).
L’affaiblissement des Etats nationaux, par contre, affaiblit la démocratie qui n’est pas le propre des institutions internationales, particulièrement oligarchiques, et renforce les puissances d’argent irresponsables, qui vont jusqu’à s’affranchir des contraintes imposées par le statut de la propriété. On remplace les propriétaires responsables par des gestionnaires sans racines qui cherchent le profit à court terme à la manière des délinquants. On voit les résultats avec les scandales financiers de Wall Street, les oligarques déchaînés sous Eltsine, par exemples.

L’éducation humaniste

La culture met un barrage devant la massification des hommes. C’est tout l’enjeu d’une éducation humaniste qu’il faut retrouver dans sa plénitude. Cette éducation ne peut être purement technique, elle doit avoir des dimensions éthiques, militaires et patriotiques comme c’est le cas de l’éducation nouvelle envisagée en Russie par le président Medvedev.
Cette éducation doit trouver sa base dans la culture générale issue des modèles gréco-romains, bien abandonnés aujourd’hui. Le but est le citoyen beau dans son âme et son corps (kalos) et adapté à une existence de dépassement de soi-même vers une perfection divine (agathos). On voit ici que la dimension religieuse ne peut être écartée car la dimension religieuse est ce qui distingue le plus l’homme de l’animal.
La religion met des limites à la tyrannie de l’ego, promue par la soit disant « modernité » actuelle. Le christianisme, qui est la religion qui a forgé la France, ne peut pas être mis au même rang que les autres religions, même si toutes ont droit à la liberté. Cette religion a la particularité d’avoir un Dieu qui s’est fait homme et qui appelle donc l’homme à imiter le Divin. De ce point de vue, il y a d’ailleurs une certaine continuité entre le meilleur de la philosophie grecque (Platon et Aristote) et le Christianisme, notamment dans sa version orthodoxe mais aussi catholique.
Le schéma du monde qui reflète ce que nous venons écrire selon les quatre pôles de l’existence authentique définie par le philosophe Heidegger est donc le suivant :
La décadence de l'Occident américanisé et orientations philosophiques pour en sortir.
Les quatre pôles ci-dessus ont pour but de relativiser les quatre idoles du monde dit moderne qui sont la technique, l’argent, la masse déracinée et l’ego gonflé par ses besoins arbitraires. Il s’agit ici rien de moins que de restituer à l’homme sa liberté authentique.
Ce que l’Occident matérialiste appelle la liberté n’en est pas une comme l’avait déjà fort bien vu Dostoïevski. L’homme est asservi à l’utilitarisme technique, à la cupidité déréglée, à la masse conformiste et décervelée, à son propre ego dominé par le cerveau reptilien. Cet appel à combattre pour la liberté est parfaitement symbolisé par saint Georges terrassant le dragon. Il s’agit maintenant de combattre le dragon du Gestell sans se laisser intoxiquer par sa propagande déshumanisante mais qui se fait de façon mensongère au nom de l’homme et de ses droits. Un homme avec des droits sans devoirs ne peut que perdre sa liberté. Ce sont les oligarques qui gèrent le Gestell qui seuls en profiteront. C’est pourquoi le pouvoir doit leur échapper : il doit revenir au peuple et à son bon sens servi par une authentique aristocratie du courage et de l’esprit !
Yvan Blot
Source : Polémia.