lundi 9 septembre 2013

Guerre au Kivu : Un conflit causé par le lobby juif

Avant de condamner les USA il faut en savoir le mode opératoire aussi bien pour leur peuple que pour le monde entier. Les USA sont controlés par les cartels puissants des riches et non necessairement par le Gouvernement. Les preuves sont multiples en soutient à notre constat. Le conflit congolais avec le Rwanda et l'Ouganda est plus causé par le lobby juif avec des amis américains et autres internationaux dont certains se retrouvent dans l'Administration politique Américaine, Britanique, Canadienne, Allemande, Belge, Sud Africaine etc. Et le Président des USA à lui seul et quelques uns de ses collaborateurs ne peuvent pas évincer ces cartels puissants. C'est pourquoi tous ceux et celles qui défilent auprès de l'administration Américaine pour espérer prendre le pouvoir en RDC perdent leur temps et leur énergie. Par contre si le people congolais se décide et se soulève contre les forces négatives au pays, et vu le niveau actuel de la diplomatie de la Diaspora congolaise, il y a beaucoup d'espoir pour réussir. Courage !
[Daniel Mamba Tshiamba]
LU POUR VOUS "Crimes,organisés en Afrique centrale" & Guerres et massacres au Congo : faut-il « surveiller » les Américains ?

Guerres et massacres au Congo : faut-il « surveiller » les Américains ?

A priori deux pays et deux peuples n’ayant rien à voir l’un avec l’autre. La République Démocratique du Congo et la Syrie. Sauf d’être les cibles concomitantes de l’Amérique et de ses alliés militaires. Quelles que soient les explications qui pourront être fournies pour justifier ces actions, les Etats-Unis se révèlent être un empire militaire assez inquiétant. Mais l’occasion tombe à point nommé. Il était temps de savoir ce que subit un peuple, les Congolais, meurtri de façon récurrente dans le silence de la communauté internationale par deux alliés des Etats-Unis.
Les attaques rwando-ougandaises devaient être menées juste pendant que Washington « absorbe » l’actualité internationale. Il a fallu du temps pour relever de troublantes coïncidences entre les emballements médiatiques déclenchés par Washington et les déclenchements des opérations armées contre le Congo à partir du Rwanda et de l’Ouganda, deux puissants alliés du Pentagone en Afrique accueillant des coopérants militaires américains. La dernière semaine du mois de septembre a été marquée par une montée de fièvre, Washington s’apprêtant à mener des frappes contre la Syrie.
C’est exactement le moment que choisit le Rwanda pour dépêcher plusieurs bataillons sous le couvert du M23 dans l’Est du Congo et bombarder la ville de Goma en violation de plusieurs règles du droit international dont la Charte de l’ONU prohibant les actes d’agression et les dispositions du Statut de Rome sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité (bombardement des populations civiles). L’opération est « heureusement » un tragique fiasco pour Kigali, l’armée congolaise et les troupes tanzaniennes de la brigade d’intervention de l’ONU ayant réussi à repousser l’agression. C’est aussi le moment que choisit l’Ouganda, à la grande surprise des Congolais, pour franchir la frontière et occuper le territoire de Mahagi au Nord-Est du Congo. La violence des attaques et leur coordination interpellent. Hasard de calendrier ? Sûrement pas.

De troublantes coïncidences

Il y a près d’un an, en novembre 2012, les armées rwandaise et ougandaise avaient lancé une opération éclair dans l’Est du Congo sous couvert du M23 qui se termina par la prise de Goma. Personne n’avait relevé que les médias internationaux étaient absorbés par la campagne présidentielle américaine. On avait tenu l’opinion internationale en haleine sur une possible défaite de Barack Obama face à Mitt Romney, juste ce qu’il faut pour passer sous silence la fulgurante opération que les deux alliés militaires des Etats-Unis, Museveni et Kagamé, menaient dans l’Est du Congo. Un hasard de calendrier là aussi ?... Certainement pas.
En tout cas, les coïncidences se multiplient et ne laissent guère de place à l’hypothèse de simples hasards de calendrier.
Il y a cinq ans, en octobre-novembre 2008, le CNDP, l’ancêtre du M23, moribond quelques semaines seulement auparavant, s’était révélé d’une puissance de feu étrangement déroutante. L’armée congolaise fut balayée au bout de quelques jours de combats. Des milliers de soldats et de civils congolais furent jetés dans la nature, terrifiés par des massacres comme celui de Kiwanja. Les autorités congolaises signèrent un véritable acte de capitulation que sont les fameux accords du 23 mars 2009 et acceptèrent, sur instruction de l’administration Obama[1], l’entrée des bataillons rwandais sur le territoire congolais. Officiellement pour traquer les rebelles hutus rwandais des FDLR. L’accord fut en réalité un piège qui permit au Rwanda de disposer d’une véritable armée parallèle dans l’Est du Congo comme cela a fini par être révélé. Une armée de chevaux de Troie en mission pour drainer les minerais de l’Est du Congo vers le Rwanda[2] où s’activent des multinationales impliquées dans le trafic des minerais de sang[3], anglo-saxonnes pour la plupart.
Ce qu’on a oublié de relever, c’est que cette humiliante déroute de l’armée congolaise se produisit au moment où le « monde entier » accompagnait le premier président noir à la Maison Blanche. Personne n’aurait imaginé que pendant ce grand moment de frénésie planétaire aux cris de « yes we can », des mains occultes orchestraient un énième carnage dans l’Est du Congo, à l’insu de l’opinion internationale. Une fois la fièvre électorale retombée aux Etats-Unis, plus un seul coup de feu ne fut tiré par les combattants rwando-ougandais. Du moins, jusqu’à la « prochaine occasion ».

Les mystères de la Première Guerre du Congo

Ça commence à faire beaucoup. Il semble que dès la Première Guerre du Congo, il fallait relever le lien entre les grands moments de l’actualité internationale « orchestrée » par les Etats-Unis et le lancement des opérations militaires contre le Congo.
En effet, on s’est longtemps demandé comment un pays de la taille du Rwanda, qui sortait d’une guerre qui l’avait saigné sur le plan démographique et ruiné sur le plan économique, a pu acquérir la capacité de terrasser un mastodonte de la taille du Zaïre (90 fois plus grand que le Rwanda) et mené ses troupes jusqu’à Kinshasa, en moins de six mois. Les recherches entreprises plus tard ont révélé que plusieurs pays avaient été mêlés à l’atroce « aventure ». Mais la vitesse avec laquelle cette coalition s’était formée laissait perplexe. Des mains secrètes avaient tout entrepris pour que des Rwandais, des Ougandais, des Burundais, des Angolais, des Zimbabwéens, et surtout des Américains, des Britanniques et même des Israéliens se retrouvent tout d’un coup ensemble, à ce moment précis, pour mener l’assaut contre le Zaïre du Maréchal Mobutu.

Là aussi, un hasard de calendrier ? Surtout pas !

Le « monde entier » était alors scotché devant les écrans pour « accompagner » Bill Clinton vers son second mandat face au républicain Bob Dole. Personne, ou presque, ne prêta attention à la boucherie qui se déroulait dans les forêts du Congo et à une intense, mais discrète, activité de l’armée américaine dans la région des Grands Lacs. Personne n’avait prêté attention à l’intérêt croissant des Etats-Unis pour les ressources du Continent africain, exprimé quelques années plus tôt par l’administration Clinton et aux effets dévastateurs que ces intérêts étaient au point de produire sur le Congo, pays particulièrement visé par Washington. Personne ne prêtait attention aux dirigeants avec qui les Etats-Unis faisaient alliance en Afrique (Museveni et Kagamé) et à la calamité qu’ils mijotaient contre le Congo et qu’il a fallu quelques années pour commencer à comprendre[4].
Lorsque la pression médiatique retombe, et que Bill Clinton finit de s’installer confortablement dans son second mandat, le dernier coup de feu a été tiré au Congo. Tout redevient calme. Sauf que le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) ne retrouve plus ses réfugiés hutus. Entre 100.000 et 400.000 d’entre eux ont disparu, comme avalé par un trou noir. Les témoignages sont étouffés, discutables, mais lorsqu’on met la main dessus, on imagine aisément l’ampleur de l’horreur qui vient de se dérouler, à une « vitesse éclair », dans les forêts du Congo. On sait seulement que les auteurs de ce massacre « de haute volée » n’ont jamais été inquiétés. Ca, au moins, ça ne peut pas être le fait du hasard, les crimes ayant bel et bien été commis. Il faudra attendre 2010, c’est-à-dire 14 ans, pour que les enquêteurs de l’ONU produisent un premier rapport[5], assez timide, mais suffisant pour ouvrir juste une lorgnette sur cette effroyable « exploit militaire ». Moins de six mois… Il doit y avoir un chef d’orchestre doué d’un génie froid derrière ces menées macabres.

SOS pour les populations du Congo !

On est naturellement dérouté par l’idée que « la plus grande démocratie du monde » puisse être mêlée[6] à ces guerres de massacre. Mais on ne peut pas non plus ne pas soulever des interrogations sur Washington qui dispose de coopérants militaires très entreprenant[7] au Rwanda et en Ouganda. Museveni et Kagamé peuvent-ils vraiment envoyer des troupes à répétition dans l’Est du Congo à l’insu du Pentagone et des coopérants militaires américains ? Des questions embarrassantes, mais qui devraient susciter l’extrême vigilance sur le sort des Congolais. En tout cas, il va falloir désormais surveiller l’actualité internationale dominée par les Etats-Unis.
Que les dirigeants américains soient de bonne foi ou pas, par rapport aux tragédies à répétition qui déciment femmes et enfants dans l’Est du Congo, les coïncidences deviennent suffisamment inquiétantes pour que l’histoire à venir du Congo, face aux Etats-Unis, puisse faire l’objet d’une rigoureuse surveillance. Ne serait-ce que par compassion pour les populations innocentes de l’Est du Congo qui ne demandent qu’à vivre et qui méritent meilleur traitement de la part des « grands pays civilisés ».

Paranoïaque ou échaudé à raison ?

On peut déjà commencer à s’inquiéter pour 2016, une année annoncée pour être à risque. Le Président Kabila finit son second mandat et on ne sait toujours pas s’il envisage de se maintenir au pouvoir. Mais surtout, de l’autre côté de l’Atlantique, le Président Obama va céder son fauteuil, limitation à deux mandats oblige. Coïncidence explosive… Pour une fois, les « amis » du peuple congolais seraient bien inspirés de ne point se passionner pour la campagne présidentielle américaine. C’est le contexte idéal dont profitent les « bouchers » de tous poils pour massacrer des populations sans défense dans l'Est du Congo.
Mais en attendant 2016, il va falloir suivre avec attention une possible intervention américaine en Syrie. On sait que le Rwanda, allié de Washington, masse des troupes dans la ville frontalière de Gisenyi[8]. Au premier bombardement en Syrie, ces troupes pourraient déferler sur Goma.
Et il y a déjà des indices qui devraient inquiéter au plus haut point. L’envoyée spéciale de l’ONU, Mary Robinson, proche de Londres et Washington, répète à qui veut l’entendre qu’il faut une solution négociée à la crise actuelle de l’Est du Congo[9]. Que faut-il négocier avec les individus qui ont largué des bombes sur la population de Goma et de Gisenyi ? Que faut-il négocier avec les individus qui avaient pillé Goma en novembre 2012 et violé des dizaines de femmes[10] ? Faut-il que le Congo réintègre dans son armée de nouveaux Ntaganda qui ont longtemps paralysé le pays sur le plan de la défense ? Les appels à la négociation laissent les Congolais perplexes. On demande l’impensable à un peuple, mais ce n’est pas le sujet qui devrait retenir l’attention. Il faut penser à une prochaine attaque qui se prépare, les discours sur une « solution négociée » ne servant qu’à distraire l’armée et la population pour faciliter la victoire aux armées d’agression.
Décidément, le Congo est la cible de trop de coups fourrés et de complots meurtriers qui commencent seulement à livrer quelques indices. Le péril est que trop de monde s’y trouve mêlé.
On s’est longtemps demandé comment est-il possible qu’au 21ème siècle la mort de six millions de personnes passe quasiment à l’insu de l’opinion internationale. Il n’est pas rare, de se retrouver en Occident avec des gens qui ne savent même pas situer la République Démocratique du Congo sur la carte. Le pays où se déroule le plus grand massacre du monde est un illustre inconnu de l’actualité internationale. On commence à y voir clair.
En faisant coïncider les attaques contre le Congo avec les grands moments de l’actualité internationale, on a chaque fois créé un épais rideau de fumée que l’opinion internationale peine toujours à percer. Quel média serait aujourd’hui audible en parlant du M23 pendant que le monde retient son souffle dans l’angoisse d’une possible attaque américaine contre la Syrie ? Et pourtant des dizaines[11], voire des centaines de soldats rwandais viennent de périr dans les batailles au nord de Goma. Une bérézina qui aurait pu « bénéficier » d’une couverture médiatique planétaire. Incognito… Sauf pour les familles des soldats rwandais.
Mais qui aurait imaginé une telle coordination des opérations armées contre deux pays si différents (RD Congo et Syrie). Des agents au Pentagone ?
On aboutit à l’angoissante conclusion que les massacres des populations dans l’Est du Congo, depuis maintenant 17 ans, ont les allures d’un « chef-d’œuvre » ultra-macabre réalisé de main de maître suivant un timing rigoureusement calibré.
Effrayant…
[Boniface MUSAVULI / (AgoraVox 06/09/2013)]
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Un ouvrage révélateur : Crimes organisés en Afrique centrale

Vérités sur un complot international. Dans cet ouvrage riche en informations et documents, Honoré Ngbanda, ancien ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, lève le voile sur les différents réseaux occultes, les multinationales et les chefs d’Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l’instabilité et de la pauvreté en Afrique centrale. Paris, Editions Duboiris, 2004, 450p., 20 euros

Le jeudi 2 décembre 2004

Depuis la chute du président Mobutu en 1997, l’Afrique centrale, vit un cycle infernal de conflits armés, de pillages organisés et de trafics en tous genres.
Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptible ? Pourquoi plusieurs rapports de l’Onu sur le pillage des ressources minières en République Démocratique du Congo sont restés sans effet jusqu’à ce jour ?
Dans cet ouvrage riche en informations et documents, Honoré Ngbanda, ancien ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, lève le voile sur les différents réseaux occultes, les multinationales et les chefs d’Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l’instabilité et de la pauvreté en Afrique centrale.
De la nébuleuse rwandaise à la compagnie minière American Mineral Fields Inc, basée en Arkansas, fief de l’ancien président américain Bill Clinton, en passant par la Gécamines, dirigée par le représentant personnel de Robert Mugabe, Honoré Ngbanda dénonce un complot international qui trouve son origine dans le génocide du Rwanda de 1994 et le programme américain de l’Africa New Opportunities Act signé en 1995 par Bill Clinton. Documents et preuves à l’appui, Honoré Ngbanda montre comment le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, est devenu le meneur d’un plan d’occupation et d’extermination des populations civiles à l’Est du Zaïre. Un dispositif qui rassemble des terroristes et des voyous.
Témoin direct de cette horrible machination ourdie de longue date au sein du cabinet du président Mobutu, l’auteur dévoile les véritables ressorts des crimes organisés en Afrique centrale depuis sept ans.
Un ouvrage inédit et un témoignage exclusif d’un acteur de premier plan.
Morceaux choisis (sic) No comment…

La transition congolaise piégée et contrôlée par Paul Kagame

[…]…Kagame a savamment conçu et mis sur pied, depuis la seconde agression, un instrument de manipulation et d’instrumentalisation des marionnettes congolaises, avec la complicité des Rwandais qu’il a réussi ainsi à infiltrer au sein des structures de la transition congolaise jusqu’au niveau le plus élevé de « l’espace présidentiel. » Et cela grâce au Rassemblement Congolais pour la Démocratie en abrégé RDC. (…)… L’objectif de Kagame est désormais très clairement défini : placer une marionnette congolaise, à défaut d’un Rwandais pur-sang, à la tête de la République Démocratique du Congo, pour lui permettre d’exploiter impunément les richesses de notre pays, et d’annexer l’Est de notre territoire national…

Azarias Ruberwa, un Rwandais à la tête de la RDC

[…]…Il suffit simplement de parcourir la riche saga du RCD émaillée de péripéties les plus rocambolesques pour réaliser la brutalité, le cynisme et le mépris avec lesquels Paul Kagame traite tous les Congolais qui osent relever la tête pour lui résister. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je leur conseille d’aller interroger les victimes et les rescapés de cette tyrannie dont Wamba dia Wamba, Zahidi Ngoma, Lunda Bululu, Tambwe Mwamba, Endundo, Ilondo…et j’en passe. Un cas mérite cependant qu’on lui accorde une attention toute particulière. La dernière mise en scène de Kagame à laquelle tous les Congolais ont assisté, estomaqués, fut-elle du remplacement sans pudeur à la tête du RCD-Goma du Congolais Onusumba qui avait pourtant conduit toutes les négociations, par Azarias Ruberwa. L’objectif a été d’imposer Azarias Ruberwa au poste stratégique de vice-président de la République en charge de la Défense et de la Sécurité. Ce coup de force de Kagame est capital pour sa stratégie qui vise à contrôler le déroulement de la transition et de torpiller son évolution. Il veut empêcher les élections et accélérer dans le même temps l’annexion de la partie Est de la RDC….
…le vice-président Azarias Ruberwa constitue une pièce maîtresse dans le dispositif actuel de Paul Kagame en RDC. En effet, sous les ordres personnels du chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, le général James Kabarebe, Ruberwa applique fidèlement les instructions qui lui sont données depuis Kigali par Kagame en personne. Il dicte et oriente la transition dans notre pays… …Le 6 avril 2004, le chef d’Etat-major […] James Kabarebe, envoie un courrier électronique au (…) Azarias Ruberwa pour lui dire : « Nous vous remercions infiniment car vous gardez votre position. Hima USA ont envoyé les colis concernant l’OP. Ayez d’abord le contrôle de la ville de Gombe […] N’ayez pas peur car nous sommes déjà prêts. » (voir annexe 10). Il s’agit du message de muleliberation@voilà.fr (adresse électronique de James Kabarebe) à ruga6@hotmail.com (adresse électronique de Azarias Ruberwa). Dans cet échange, il est également question de corruption et de manipulation des autorités politiques et militaires de la transition en RDC : « Vous connaissez bien leur situation, si vous leur donnez un montant suffisant, ils seront vite ravis. » Il ajoute un propos encore plus méprisant, voire raciste à l’égard des Congolais en disant : « Leur sang est toujours infidèle à la parole. »
Le 8 mai 2004, le même James Kabarebe renvoie un message codé au […] Azarias Ruberwa pour lui dire : « A présent, nous allons envoyer Ali Luschombo, l’office de Ciribanya. Ils vont se retrouver avec le groupe des Ethiopiens (léopards) chez George Mirindi qui leur donnera le programme venant de Kagame. Ce sont eux qui s’occuperont de Joseph Kabila. Ce programme est subdivisé en huit parties. Rappelle-toi la lettre XX507. Il y a un changement d’heure. Ce sera à minuit. C001 dirigera les opérations contre Zahidi Ngoma, il a reçu tout le programme. C’est Bizima Karaha qui s’occupera de Yerodia et des autres […] Soyez déterminés (esprit vainqueur). Il faut que nous dirigions la RDCongo. Relis les courriers que tu as reçus de Kagame. Prompte réponse. »(voir annexe n° 11).
Comme on le voit, la RDC est dirigée et contrôlée par Kigali à travers Azarias Ruberwa. Il exécute des ordres et des directives de Paul Kagame.
Mais, Ruberwa n’est pas seul. Il est à la tête d’un réseau politico-militaire au sein duquel Bizima Karaha, Kundabatware et Obed Rwabasira sont des pions stratégiques aux ordres de Kagame et de James Kabarebe. [ …] Bizima Karaha est une pièce importante de la stratégie du Rwanda comme en témoigne cette lettre de félicitation et d’encouragement du 15 août 2004, qui lui est adressée par Mukezamfura Alfred, député du parlement rwandais.(voir annexe n) 12). Le député lui exprime sa « satisfaction », car, il a « pu suivre à la lettre les instructions qui [lui] ont été données. » Cette lettre fait suite à la décision de Bizima Karaha et de sa clique de se retirer du parlement de transition et de se consacrer exclusivement à l’annexion de l’Est de la RDC.

L’armée de la RDC minée par le président du Rwanda

Dans la stratégie de Paul Kagame, l’armée reste l’instrument de conquête par excellence, car sa méthode repose essentiellement sur la violence et le crime. Dans les instructions et les remarques qu’il faisait à Ruberwa au travers de l’un des documents intercepté par nos réseaux de renseignement, Kagame lui dit sèchement : « je vous ai déjà dit que personne n’a jamais réussi à régner en Afrique sans verser du sang. De qui avez-vous donc pitié ? Vous avez pitié des gens au moment où vous voulez régner ? » Ces paroles résument toute la pensée de Paul Kagame.
[…] Le piège dans lequel le président rwandais est en train d’enfermer le peuple congolais n’est donc pas à sous-estimer. Pour preuve, cette lettre du général Gatsinzi Marcel, ministre le la Défense du gouvernement rwandais adressée le 12 août 2004 au général Obed Rwabasira, commandant de la région militaire du RCD/Goma. […] « Nous vous envoyons des militaires Banya qui viennent de terminer leur formation », écrit le ministre rwandais à son collaborateur du RCD, « et également les nôtres qui sont bien aguerris au combat. Prenez bien soin d’eux. Veuillez recevoir en attendant ces fusils (armes) monté(e)s, nous vous enverrons le reste dès qu’ils(elles) seront monté(e)s. Veuillez nous envoyer ce que vous nous avez promis. » (Voir la copie de la lettre ne kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 13). Ceci montre à quel point l’armée dite congolaise du RCD/Goma est complètement inféodée au Rwanda. C’est cette armée-là qui sera demain versée au sein de notre armée nationale ! C’est aussi cette armée-là qui a tenté de reprendre le contrôle de la ville de Bukavu et de la région du Kivu, sous le commandement du général rwandais Kundabatware et du colonel Mutebwisi, lui aussi rwandais. Ce dernier est le propre cousin germain du vice-président de La RDC Azarias Ruberwa.
[…] Voici une autre […] une note du ministère de la Défense du Rwanda adressée à […] Kundabatware en 2004 . […] « Nous avons le plaisir de vous exprimer notre satisfaction pour le travail que vous accomplissez. Nous avons reçu vos rapports ainsi que ceux des personnes avec lesquelles vous travailliez… Nous vous envoyons ce que vous avez demandé y compris les hommes afin d’atteindre l’effectif souhaité. Ayez donc la patience d’attendre ceux qui sont encore en formation. Concernant le colonel Mutebuzi, il faut qu’il attende lui aussi les instructions pour poursuivre son travail. Il faut que vous vous apprêtiez à accueillir James Kabarebe qui viendra voir comment se déroulent les préparatifs. Nous vous envoyons ce que vous nous avez demandé. Pour le reste, veuillez communiquer au porteur de ce courrier. Nous vous attendons ce 30 août pour la réunion de stratégie de travail » (Voir la copie de note en kinyarwanda ainsi que sa traduction libre en annexe n° 14).
Lors de la répartition des quotas au sein de l’armée […], Kagame a pesé de tout son poids, […] pour se tailler la part du lion. […] les officiers rwandais ou à défaut pro-Kagame, occupent aujourd’hui des postes de commandement hautement stratégiques au sein des états-majors de l’armée congolaise. […] Au niveau de l’état-major général, le commandement de l’état-major des Forces terrestres est assuré par le général Buki, de père katangais et de mère rwandaise. Il est le protégé de James Kabarebe qui l’avait imposé, à l’époque, à Laurent-Désiré Kabila au début de la guerre. Le commandement de l’état-major de la logistique est confié au général Malick qui est un officier de l’APR (l’Armée Patriotique Rwandaise) […].
Au niveau des régions militaires, le commandement de la région militaire du Kasaï Oriental est confié au général Amisi alias « Tango-Tango », […] l’auteur des massacres de civils congolais à Kisangani. Le commandement de la région militaire du Nord Kivu a été confié à Laurent Kunda […]. Il fut, avec Amisi Tango-Tango, co-auteur des massacres de civils à Kisangani. Il est officier de renseignement de l’APR …
Je dis à tous mes compatriotes que la situation est grave, qu’il n’est plus question de parler, de parler, de parler encore. Kagame est vraiment décidé à prendre notre pays par la force avec ses principaux soutiens. Si vous en doutez toujours, je vous en apporte une preuve supplémentaire. Le 15 mai 2004, nos réseaux de renseignement ont intercepté un autre message de James Kabarebe (muleliberation@voilà.fr) à Azarias Ruberwa (ruga6@hotmail.com).
Voici son contenu : « A l’issue de la rencontre avec Kagame (01RK), il a donné l’ordre de déclencher les opérations à la fin de ce mois. On commencera à Beth selon son programme. Ce sont ceux qui se trouvent à HED-CAT qui mèneront l’opération. Selon l’ordre de Kagame les lions (Erythréens) qui se trouvent chez nous arriveront chez vous déguisés en fourmis. Dès qu’ils seront sur place, les opérations pourront être déclenchées. Que Bizima Karaha (02C) continue ce qu’il est en train de faire. J’attends ta réponse. Renvoie-moi ma femme (copine), elle a trop traîné. Mais ne lui passe pas mon numéro de téléphone. » (voir annexe n° 15).

Création d’un nouveau territoire pour les Rwandais du Congo

[…] Cette nouvelle entité administrative destinée essentiellement aux Banyamulenge, arrache une partie du territoire de MWENGA, une partie du territoire de FIZI, dont ils ont longtemps prétendu être originaires, et une partie du territoire d’UVIRA. […]…ce rapport de l’administrateur Mugaza à Azarias Ruberwa expose clairement les quatre objectifs que se sont fixés les Rwandais qui habitent dorénavant cette partie de la RDC. En effet, M. Mugaza Ruseruka Théo, administrateur du territoire de Minembwe, écrit ceci dans son rapport au vice-président Ruberwa : « Suite aux lettres que nous vous avions écrites, vous informant de quelques points décidés pendant la réunion tenue à Minembwe le 24 décembre 2003 et à Kigali le 06 janvier 2004, nous vous signalons que nous sommes prêts à exécuter ces points. A savoir :
  • L’installation du Territoire de Minembwe dans la Province du Sud Kivu ;
  • Imposer nos autorités partout dans la Province du Sud Kivu ;
  • Prendre le contrôle du Lac Tanganyika et du lac Kivu ;
  • Contrôler tous les minerais de la Province du Sud Kivu » (voir annexe n° 17).
Azarias Ruberwa offre des passeports congolais à James Kabarebe, chef d’état-major rwandais à Kigali !
[…] Ainsi, dans le courrier électronique du 23 mai 2004, James Kabarebe (adresse électronique : « James Kahindo » James-k02r@hotmail.com) envoie à Azarias Ruberwa (adresse électronique : az_rb2001@yahoo.fr) un message de remerciement en swahili […] pour les passeports diplomatiques congolais qu’il venait de lui envoyer au nom de « James kahindo ». James Kabarebe écrit à Ruberwa ce qui suit : « Je te suis très reconnaissant pour ton courrier et son contenu. Kagame (01RK) est très content. Ce que je te demande, c’est d’être courageux (faire preuve d’un cœur d’hommes). J’ai reçu le rapport de 020C qui rencontre tes souhaits. Le passeport est bien arrivé. Essaie d’en obtenir d’autres pour 04R et 09R avec des noms luba (kassaïens). Mon nom (pseudonyme) de Kahindo sera désormais mon nouveau nom. « Grand-lac » fait savoir que ses troupes sont fin prêtes. Les commandos qui sont partis hier sont bien arrivés à bon port, ils viennent de me téléphoner. Je voulais simplement te dire que j’ai bien reçu le colis accompagnant ton courrier. Je t’écrirai demain quand j’aurai terminé le travail que vous m’avez demandé » (Voir document en kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 20).
[…] Nous avons mis beaucoup de temps à découvrir la clé de leur système de codage qui cache souvent les noms de leurs complices ou de leurs cibles. A titre d’exemple : Kagame est désigné par le code (01K ; Museveni (01U) ; Joseph Kabila (KYK ou 001 ; Jean-Pierre Bemba (Grand fourmi) ; le général Kabulo (Popo 11) ; James Kabarebe (02R) ; Yerodia (yeux larmoyants) ; Zahidi Ngoma (22,9 ;20 ;11) ; Mgr Marini (13.1.18) ; Bizima Karaha (02C) et tant d’autres personnalités congolaise sont désignées par des codes …
[…] Dans le courrier électronique du 18 mai 2004, James Kabarebe transmet les chaleureuses félicitations de Kagame à Ruberwa pour la qualité de son travail : « Maintenant, nous nous rendons compte que tu mérites ta place. Même Kagame est très satisfait… »(voir annexe n°21). Voilà pourquoi Kagame a remplacé Onusumba à la tête du RCD à la dernière minute ! […] A la lecture de ces documents électroniques, il apparaît clairement que le vice-président congolais Azarias Ruberwa est sous les ordres de Kagame qui le manipule à travers James Kabarebe.
[…] Toutefois, je suis convaincu au fond de moi que les occupants de notre pays et leurs complices externes et internes n’ont aucun intérêt à ce que nous entrions dans la phase effective de la démocratie. Nous avons le devoir primordial de reconquérir notre pays dévasté pour le rebâtir dans sa dignité, dans ses frontières, dans la paix et dans son droit.
[…] j’estime que chaque responsable ou leader politique doit reconnaître et assumer la responsabilité collective et individuelle de toutes les fautes et de toutes les erreurs commises par le passé. Car nous avons une dette morale vis-à-vis du peuple congolais que nous devons aider à sortir de la situation de misère et de honte dans laquelle nous l’avons plongé. Quant à moi, je me suis engagé résolument dans ce processus difficile de remise en question de moi-même, du pardon, de la confiance à l’égard de mes compatriotes congolais pour qu’ensemble, nous libérions notre pays. […]
Le lecteur apprendra plus en lisant l’ouvrage.
Honoré Ngbanda Nzambo, ambassadeur du Zaïre en Israël (1982-1985), ministre de la Défense (1990-1992) et conseiller spécial en matière de sécurité du président Mobutu (1992-1997). Il a contribué aux négociations secrètes pour la libération de Nelson Mandela.

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