Des
centaines de jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)
avançaient mercredi vers un poste-frontière entre la Syrie et la Turquie après
des combats avec un groupe rebelle, rapporte l'Observatoire syrien des droits
de l'Homme (OSDH).
"Des
centaines de combattants de l'EIIL avancent depuis la nuit dernière vers Bab
al-Salamé, qui est fermé du côté turc", a affirmé à l'AFP le directeur de
l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
Cette
avancée intervient après des combats avec la brigade de la Tempête du Nord, un
groupe qui fait partie de l'Armée syrienne libre (ASL), la force rebelle
appuyée par des pays arabes et occidentaux.
L'EIIL a
pris au moins deux villages près d'Azaz, ville située à quelques kilomètres du
poste-frontière, poussant les habitants à fuir la zone.
"Les
combattants de la brigade de la Tempête du Nord se sont retirés de leurs
barrages et de leurs sièges quand ils ont senti qu'ils ne pouvaient pas
résister" avant l'arrivée des jihadistes, précise M. Abdel Rahmane, dont
l'organisation s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources
médicales en Syrie.
L'EIIL
est entrée le 18 septembre dans la ville d'Azaz qui était sous le contrôle de
l'ASL. Des combats meurtriers avaient éclaté entre les deux bords, poussant
Ankara à fermer le poste-frontière de son côté.
A la
suite d'un accord, l'ASL s'était retirée de la ville, à l'exception de l'unité
Tempête du Nord.
L'avancée
de l'EIIL mercredi intervient également alors que s'intensifient les combats
entre l'EIIL, affiliée à Al-Qaïda, et des groupes de l'ASL, notamment dans le
nord de la Syrie, qui échappe en grande majorité aux troupes du régime du
président Bachar al-Assad.
La
rivalité entre l'EIIL, en majorité composé d'étrangers, et les rebelles
syriens, s'est exacerbée après que le groupe radical s'est aliéné la population
locale en raison de ses exactions (arrestations, meurtres) et de son interprétation
extrême de l'islam.
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