Dien Bien Phu: Ni capitulation... Ni reddition ! |
En 1919, Naissance
de Eva DUARTE de PERON à Los Toldos en
Argentine.
M
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ais le 7 mai, en
1954, c’était la chute du camp retranché de Dien Bien Phu. Ni capitulation… Ni
reddition ! Et pour ces milliers de vaincus commence une lente descente aux
enfers, l’apprentissage du désespoir. Mais ce qu’ils ne savent pas, parce que
personne ne leur a jamais dit, c’est que la liberté était en marche et venait à
leur rencontre.
Submergés par le nombre... |
Car si la presse du monde entier
annonce, en première page le 8 mai 1954, la défaite française et la perte
irrémédiable de l’Indochine, les tribus montagnardes, elles, se soulèvent. Par
milliers, les maquisards se mettent en route et libèrent des villes abandonnées
précédemment par les Français et occupées par les troupes de Giap. Dien Bien Phu
appartient au Viet Minh, mais tout l’arrière-pays leur échappe ! Jamais les
volontaires méos n’ont été aussi nombreux et enthousiastes dans la jungle,
les vallées et les forêts du Nord Tonkin et du Nord Laos… alors que semble
triompher l’ordre rouge. Ly Séo Nung et ses partisans ont repris Lao Kay à la
frontière de Chine, ainsi que Laï Chau, et ses guerriers vêtus de noirs sont
arrivés en vue d’Éliane 2, le 8 mai.
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Colonne Crève-Cœur... |
Ce même jour, le colonel Godard
commandant la colonne Crève-Cœur a reçu l’ordre de faire demi-tour pour
rentrer au Laos alors qu’il ne restait plus que 50 kms pour aboutir à Dien Bien
Phu. Il aurait rencontré les maquisards de « Malo » et « Servan », venus de la
plaine des Jarres, plus de 2.000 méos autour de leur roi Touby Liphong, allié de
la France dès l’invasion japonaise. Après des semaines de marches harassantes
dans la jungle, des escalades de pitons calcaires, le franchissement
d’innombrables rivières et vallées, ils sont sans doute partis trop tard.
Mais qu’auraient-ils pu faire face aux 60.000 « bo-doïs » du Viet Minh
?
Et la France a délibérément ignoré
le sort qui attendait les dizaines de milliers de montagnards qui attestaient
les armes à la main dans les hautes vallées d’Indochine, leur refus d’être
livrés, pieds et poings liés, aux Tonkinois, ces étrangers qu’ils avaient
toujours combattus. Honte à Mendès France !
Et jamais cette question n’a été
posée aux Vietnamiens « A Dien Bien Phu, vous avez capturé 11.721 soldats de
l’Union française, valides ou blessés. Après les accords de Genève, vous nous en
avez rendus 3.290. Ils en manquent 7.801. Que sont-ils devenus ?
»
J’ai eu la chance de pouvoir
parcourir, l’automne dernier, le nord du Tonkin sur plus de 3.000 km. Ce circuit
en boucle, de Hanoi à Haiphong, en passant par Mai Chau, Son La, Dien Bien Phu,
Cha Pa, Bao Ha , Yen Binh, Bac Quang, Quan Ba, Yen Minh, Coc Pan, Cao Bang, Dong
Khe, Na Cham, Dong Dang, On, Bac Ninh, et Ha Long m’a permis de visualiser le
cadre décrit dans les multiples ouvrages concernant la guerre d’Indochine (de
1945 à 1954).
Assaut sur les Elianes: "Contre le Viet, contre l'ennemi..." |
Ce périple « sur les traces de la
Légion Étrangère » était aussi l’accomplissement d’une promesse faite à deux
anciens képis blancs -à des périodes différentes- si d’aventure j’allais au Viet
Nam, je rechercherais les lieux historiques et j’irais aussi me recueillir, en
mémoire du sacrifice des dizaines de milliers de soldats tombés pour la défense
du drapeau français et des valeurs qui s’y rattachent : courage, fidélité,
patrie, famille, honneur, abnégation et ténacité.
À Dien Bien Phu se trouvent
d’immenses monuments érigés à la gloire de l’Armée de Libération du Vietminh,
commandée par le génial et illustre général GIAP au service de l’Oncle HO ;
monuments qui écrasent les visiteurs étrangers par la hauteur de leur
suffisance.
Pour ma part j’ai ignoré la
propagande marxiste (nous étions selon mon guide, mon épouse et moi, les seuls
touristes étrangers à ne pas vouloir visiter le champ de batailles, le musée et
le mausolée) et je me suis rendu au monument de l’Armée Française.
L'obélisque érigé grâce à Rolf Rodel |
Ce petit obélisque se situe dans le
quartier Thanh Truong, près de la reconstruction du tunnel De Castries. Très
rares sont les visiteurs qui se recueillent là, dans ce carré chargé de
symboles, de sang et de sacrifices, d’explosions et d’exploits, de victoires et
d’humiliations.
Ce monument a été érigé grâce à
l’obstination de Rolf RODEL, sous-officier de la Légion et ancien combattant
du Front de l’Est. En effet selon certaines sources, la Légion Étrangère
avait enrôlé 35.000 soldats allemands issus des camps de prisonniers, au
lendemain de l’armistice, dont plusieurs dizaines de sous-officiers et certains
officiers, très compétents et efficaces, pour un engagement de 5 ans. Partout
ailleurs au Tonkin, à Lao Kay ou à Lay Chau, à Ha Giang ou à Dong Van, à Meo Vac
ou à Bao Lac, à Cao Bang ou à Dong Khe, à That Khe, à Lang Son, Dong Trieu ou
Haiphong, RIEN !!!
Vae Victis … Mais, « la gloire est
le soleil des morts », R.I.P.
Au Tonkin, en novembre 2012, plus
aucune trace d’un siècle de présence française. TOUT a été effacé, martelé,
éradiqué. Subsistent encore les passerelles volantes au-dessus des rivières, des
poteaux en béton portant les câbles électriques, quelques rares maisons
coloniales et le chemin de fer qui n’a subi aucune amélioration ni modernisation
ces 60 dernières années…¢
Bibliographie : les 170 jours de
Diên Biên Phu de Erwan BERGOT.
Croquis du camp retranché de Dien Bien Phu |
Ich hatt' einen Kameraden - Légion
Etrangère
A la Légion et
dans les Paras,
on ne pleure pas
ses Morts... on les venge !
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