Piège mortel

Cette étude de René Marchand a pour principal objectif de dire que "ne concevoir l'islam que comme une religion est un piège mortel pour les Européens".
Elle a été éditée en 2011 par l'association CLARIFIER (13 rue Jean de La Bruyère 78000 VERSAILLES - plaquette de 20 pages - 2,50 € - prix par quantités). contact@associationclarifier.fr Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

L’islam, totalitarisme guerrier, utilise notre conception de la "religion" comme cheval de Troie pour la conquête subversive de Europe.

* Comment évaluer la portée des nombreux signes qui témoignent de la montée de l’islam dans les pays européens, du plus anodin en apparence, comme le choix des prénoms des enfants d’immigrés venus du Maghreb, jusqu’aux plus spectaculaires, tels que la multiplication des mosquées ou des voiles pour les femmes ?

* Comment les musulmans interprètent-ils chacun de ces signes ?

* Avons-nous affaire à une campagne d’islamisation de notre continent ?

* Dans cette hypothèse, qui conduit l’offensive ?

* Qui y participe aujourd’hui ?

* Qui est susceptible de s’y rallier, à court et moyen terme ?

* La cohésion de nos peuples est-elle menacée ?

* Y a-t-il un risque de fracture à l’intérieur de nos nations ? de guerre civile ?

* L’avenir de notre civilisation est-il en cause ?

Voilà des questions que dirigeants, chefs de partis, autorités spirituelles, intellectuels… devraient se poser quand l’Europe compte sur son sol une communauté musulmane de plus de vingt millions de personnes, en accroissement numérique constant, tant par voie interne que par apport. Des "immigrés", installés à demeure, refusent l’assimilation pure et simple aux peuples qui les ont accueillis et revendiquent toujours davantage de droits particuliers.

La France, où les musulmans représentent 10% de la population, s’honorerait en prenant l’initiative de réfléchir – simplement réfléchir, avant toute chose – sur cette mutation lourde au sein de nos sociétés.

Disons-le tout net : il est indispensable que nous commencions par nous débarrasser de beaucoup de nos idées reçues sur l’islam et les musulmans. Sommaires, souvent fausses, parfois véritables tares héritées d’un lointain passé, certaines de nos conceptions sont extrêmement nocives dès que nous abordons le champ de l’action. Un grand ménage s’impose dans ce bric-à-brac.

Place aux réalités, aussi dérangeantes soient-elles pour notre confort intellectuel ! L’exercice sera difficile. Il exigera de nous de la recherche, de la réflexion, de l’honnêteté, de la persévérance.

Il conviendra aussi que nous évitions, au moins dans un premier temps, les jugements de valeur sur nous-mêmes ou les autres, qui brouillent la vue et empêchent de poser les problèmes en termes adéquats.

L’islam, défini seulement comme une "religion" : un piège mortel

L’ignorance pousse toujours les peuples à plaquer sur des phénomènes qui leur sont étrangers leurs propres concepts, leur propre grille d’analyse : c’est l’erreur d’ethnocentrisme.

C’est ce que nous, Européens, avons fait et continuons à faire avec l’islam, et avec d’autant plus d’aveuglement que nous sommes «ignorants de notre ignorance" : nous croyons bien connaître cette civilisation qui nous est contiguë depuis toujours, que nous avons vaincue au cours des derniers siècles, qui est présente maintenant sur notre sol…

Ainsi, nous définissons l’islam comme une "religion" sans plus de précision. En notre siècle, en Europe, le mot "religion", recouvre un culte, des rites, une tradition… mais, d’abord et avant tout, une foi, c’est-à-dire quelque chose qui relève de la sphère privée, du droit qu’a chacun chez nous de penser ce qu’il veut et de croire à ce qu’il veut. Et nous tombons dans un piège.

En proférant : "l’islam est une religion" comme une vérité connue de tous et qui ne mérite pas de commentaires, nous nous interdisons, en conséquence, au nom de nos valeurs démocratiques et laïques, d’examiner de près sa nature, son idéologie, ses modes d’expression, ses moyens et ses fins, et nous nous gardons d’intervenir dans les pratiques de ses fidèles.

Des musulmans, qui, eux, nous connaissent parfaitement, jouent à fond de notre ignorance satisfaite, mais aussi de notre respect du droit de l’individu, pour réclamer la libre expansion de leur "religion" dans nos nations. L’islam "religion" est l’arme principale des promoteurs de l’islamisation de l’Europe. C’est le cheval de Troie d’un totalitarisme engagé dans une guerre de conquête.

Un totalitarisme, à fondement religieux, à l’opposé de la laïcité

L’islam est bien différent de ce que nous nommons "religion". En première analyse, disons que c’est un ensemble insécable, à la fois :

• identité
(une identité qui a prévalence sur toute autre, à laquelle il est interdit de renoncer sous peine de mort),
• religion,
• droit,
• morale,
• civilisation,
• culture… selon les mots de nos langues indo-européennes qui recouvrent très imparfaitement ses composantes.

Dans l’islam, tout a un contenu religieux, tout – absolument tout – est placé sous le signe d’Allah, en référence :
• à son Livre (le Coran, incréé et éternel comme Allah),
• à son Prophète, "le beau modèle", et aux premiers compagnons de celui-ci…

L’islam ignore nos distinctions entre

• le politique et le religieux,
• le sacré et le profane,
• le droit public et le droit privé,
• le droit et la morale, les mœurs…

C’est un totalitarisme, à fondement religieux sans doute, mais certainement pas simplement une religion au sens que nous donnons, aujourd’hui, à ce mot dans nos pays.

Gardons-nous de l’ethnocentrisme à tous égards : le mot "totalitarisme", pour les démocrates occidentaux que nous sommes, est chargé négativement.

Mais pour un homme de foi, soucieux de placer sa vie sous tous ses aspects dans la complaisance à son Dieu, il ne peut être que valorisant.

Concernant les droits et devoirs des individus, le totalitarisme islamique est d’un extrémisme et d’une rigueur sans équivalent dans l’histoire. L’individu est pris dans un lacis d’interdictions et de devoirs pour toutes les occurrences de sa vie.

D’autre part, à tout instant, il se trouve placé dans un système croisé de surveillance et de sanction confié à la fois,

- verticalement : à des cadres (imams, ulémas, qadis…)

- horizontalement : aux parents, voisins, musulmans ordinaires.

Seule la prise en compte de ces réalités permet de poser avec pertinence la question de la compatibilité de l’islam avec les principes constitutifs de nos sociétés, en particulier, en France, au regard d’un des piliers de notre république : la laïcité.

1 – Au plan des concepts, un islam laïc est impensable parce que contraire à ses dogmes les plus sacrés. Strictement inimaginable. Comme un cercle carré ou un triangle à quatre pointes.

2 – Un musulman peut se dire laïc ; il ne l’est pas, il ne peut pas l’être. Un musulman qui se prétend laïc est un ignorant, un naïf, un cynique ou une taupe.

3 – Une variété d’islam acceptant les lois et coutumes d’un pays non musulman, "rendant à César ce qui revient à César", bref, un islam respectant la laïcité dans une nation laïque est tout aussi impossible. Sur des points aussi essentiels que la place du politique et du religieux ou la liberté de conscience, le choix est binaire : ou la laïcité ou l’islam.

4 – L’histoire et l’actualité nous fournissent la réponse musulmane à cette question de la compatibilité : dès qu’elle en a le pouvoir, une autorité fondée sur l’islam a toujours réduit à l’état de sujets subordonnés les non-musulmans et leur a interdit toute propagande pour leur propre religion.

D’où l’importance du combat pour le respect de la laïcité face aux débordements de l’islam dans notre espace civilisationnel. Au demeurant, la laïcité, c’est une pierre de touche irremplaçable pour juger de la menace islamique sur nos valeurs et nos modes de vie.

Résumons : en laissant l’islam prendre ses aises sur notre territoire - avec l’espoir, vain, de le contrôler -, nos gouvernants ne font pas place à une religion de la sphère privée parmi d’autres, mais à un totalitarisme incompatible avec tout ce qui fonde notre civilisation. Et ce totalitarisme est mobilisé en permanence pour la conquête.

L’islam est né et ne peut être qu’expansionniste et guerrier

L’islam, de naissance, génétiquement, en fonction de ses dogmes les plus sacrés, impossibles à réformer, indiscutables et jamais discutés, fait à ses adeptes un devoir d’expansion.

Parmi les moyens légitimes de cette expansion figure la guerre (dans le Coran, deux synonymes : jihâd, qitâl).

- sous la forme violente, sanglante, de l’affrontement armé,

- mais aussi sous la forme subversive : l’islam admet, et même recommande, toutes les variétés de la ruse, de la dissimulation, du mensonge… (taqiyya, kitmân, makr…).

Allah garantit à qui remplit ce devoir, cette obligation de jihâd les plus grandes récompenses : de son vivant, le butin, et, surtout s’il meurt en "martyr" "dans le chemin d’Allah", le Paradis du Coran.

Dès sa naissance, au VIIème siècle de notre ère, l’islam a déclaré au reste de l’humanité "une guerre universelle et perpétuelle", divisant le monde en Maison de l’islam (dâr al-islâm) et Maison de la guerre (dâr al-harb). Il n’a cessé ses agressions que lorsqu’il était dominé ou contenu.

En position de force ou d’égalité, un musulman ne peut signer avec un pouvoir infidèle qu’une "trêve", d’une durée maximum de dix ans, cela en référence à une action de Mahomet face aux Mekkois, en 628.

Sur le rôle joué par la guerre dans l’histoire de l’islam, les spécialistes sont unanimes : de tout temps, elle fut le moyen privilégié de son expansion.

La réforme impossible d'une dynamique involutive

Autre réalité dont il faut nous pénétrer : l’islam n’a jamais connu de réforme et il ne peut être réformé. Sa dynamique est "involutive", fondamentaliste, réactionnaire. Cela se démontre par sa génétique même (ce qui excèderait le cadre de cet article) et cela se prouve par l’histoire.

Jusqu’au choc avec l’Occident il y a deux siècles, tous les grands mouvements intellectuels, toutes les révoltes, tous les changements de dynastie se sont fixés pour objectif, non de "faire table rase du passé", mais de revenir à l’islam, plus ou moins mythifié, des fondations.

Il s’agissait, non pas seulement de s’inspirer de cet islam plus "pur", plus rigoureux, mais bien de l’imiter. Le pire crime-péché était l’innovation (bid‘a).

Actuellement, les seuls partis (au sens large : politiques, religieux, intellectuels, selon nos mots) qui recrutent dans les pays musulmans et en Occident sont les partis prônant le retour aux origines.

Ce "reflux continu", inhérent à l’islam dès sa naissance, répétons-le, se trouve activé présentement par plusieurs facteurs :

• la volonté de récupérer une identité malmenée pendant longtemps par les Occidentaux ;

• un désir, bien compréhensible, de revanche ;

• la faillite des modèles de gouvernement et de développement importés en terre d’islam.

Les musulmans qui se disent "nationalistes", "modernistes"… sont sur la défensive ; ils ne s’expriment guère que dans les démocraties de l’Ouest et la sincérité de beaucoup est sujette à caution. Et il faut savoir qu’ils ne disposent d’aucune doctrine à opposer au courant majoritaire.

Ces faits, constatables, indéniables, signifient notamment que l’espoir de voir naître un "islam des Lumières", en Europe par exemple, est une utopie… ou un outil de propagande. A supposer que, dans un de nos pays, une branche de l’islam développe des rameaux plutôt laïcs ou tolérants à l’égard des autres, ces étrangetés seraient, tôt ou tard, réduites à rien par l’orthodoxie à laquelle obéissent un milliard quatre cent millions d’hommes qui, de nos jours, communiquent d’un bout à l’autre de la terre, notamment par les transmissions satellitaires et par Internet.

La "divine surprise" : l’Europe, terre d’immigration de l’islam

Pendant des siècles, il était interdit à un musulman de s’établir durablement dans un pays non musulman, parce qu’il lui serait impossible d’accomplir ses devoirs et que ses mœurs risquaient de se corrompre. Au siècle dernier, l’Algérien Ben Badis ou le Frère musulman égyptien Sayyid Qutb, n’avaient pas de mots assez durs pour condamner ceux qui émigraient chez les Infidèles.

Soudain, au tournant des années 70/80, le discours des maîtres à penser a changé. Que s’était-il passé ?

Des Européens de l’Ouest, par avidité financière (plutôt à droite) et/ou par calcul politicien (à gauche), faisaient venir des Musulmans en nombre sur leur territoire, puis, par stupidité et veulerie, ils laissaient s’en installer d’autres par millions.

La constitution d’une diaspora musulmane en Europe occidentale – une nouveauté dans l’histoire – a été analysée par les musulmans les plus attentifs à leurs devoirs saints comme une aubaine pour reprendre la guerre d’expansion. Le continent ennemi héréditaire était de nouveau à la portée des "Croyants".

Mais, cette fois, la guerre serait subversive. La taqiyya (ruse et dissimulation) remplacerait le cimeterre. L’énoncé même de ce fait : "l’islam conduit une guerre subversive de conquête en Europe" choque certains de nos esprits patentés "antiracistes". Ethnocentrisme encore, et, en l’occurrence, "racisme" inconscient, mais bien réel !

Au nom de quoi, sinon à partir d’une supériorité présupposée de leur vision du monde, des Occidentaux non musulmans peuvent-ils reprocher à des musulmans de se conformer à leurs valeurs les plus sacrées et d’aligner leurs actes sur leurs dogmes fondamentaux ? Ils sont dans leur logique.

Une stratégie "peau de panthère", en vue d'une libanisation (pour commencer)

Une stratégie précise a été élaborée et elle est mise en œuvre avec systématisme. Les rôles y sont bien distribués : des généraux d’état-major (comme, entre autres, l’Egypto-qatari Qaradawi, président du Conseil européen pour la recherche et la fatwa – sic –), des combattants (les cadres et militants d’organisations comme l’UOIF), des sympathisants, de la piétaille, des taupes (beaucoup de musulmans qui se disent "modérés"), et, bien sûr, des idiots utiles (tant d’Européens de souche !), des alliés à courte vue…

Cette stratégie ne cesse de remporter victoire sur victoire, démontrant par là même et sa réalité et son efficacité.


A - Dans une première phase
, les opérations s’articulent sur trois axes :

1 – D’abord, faire venir en Europe le maximum de musulmans (ou de migrants susceptibles d’être islamisés, en provenance d’Afrique).

2 – Les réislamiser, ce qui ne veut pas tant dire leur apprendre ou réapprendre les dogmes et lois de l’islam, les inciter à fréquenter la mosquée… non. Les réislamiser, c’est d’abord les doter de signes et de comportements marquant leur qualité de membres de la Umma et, donc, rendant impossible leur intégration dans le pays d’accueil. Comment ?

les prénoms des enfants. Donner à un enfant un prénom musulman, c’est le tatouer à jamais comme musulman, ainsi que toute sa descendance, car un musulman ou un enfant de musulman ne peut quitter l’islam : c’est le crime d’apostasie, punissable de mort. Aujourd’hui, dans toute l’Europe, la pression sur les immigrés est telle qu’aucun d’eux ne peut appeler son rejeton Marcel, Alain ou Isabelle.

le voile des femmes, qui signifie non seulement un statut diminué, mais aussi l’interdiction du mariage avec un non-musulman ; le voile, c’est le fanion d’une armée.

le ramadan : le mois lunaire de jeûne a une fonction policière de premier plan : il permet de détecter les "mauvais musulmans", qui seront châtiés en conséquence et ramenés par la pression de la communauté dans le droit chemin.

les mosquées, évidemment, qui sont bien autre chose que des "lieux de prière", à la fois mairies, lieux de réunions pour la politique et la propagande (c’est dans les mosquées que sont nés tous les mouvements d’opposition au "modernisme"), écoles, centres de formation continue, éventuellement casernes…

les mœurs, les habitudes alimentaires (la viande hallâl, ce qui veut dire "licite"…), qui, comme les prénoms et les vêtements, sont des marqueurs au quotidien, permanents, de l’identité et des rappels à ne pas se laisser entraîner vers l’assimilation à la société d’accueil…

3 – Habituer les Européens au "fait musulman", les amener à considérer la présence de l’islam comme "normale", non dérangeante et définitive, ce qui conduit à laisser aux envahisseurs toute latitude pour mener à son terme leur projet de conquête.

Les prénoms, les voiles, les mosquées, le ramadan, la viande hallâl… doivent être banalisés peu à peu sur notre territoire.

La revendication pour des "arrangements raisonnables", au nom de notre tolérance, des droits de l’homme, du respect dû aux religions…sera méthodique, incessante, portant ici sur la séparation des hommes et des femmes dans les piscines, là sur tel ou tel chapitre de l’enseignement, scolaire ou universitaire, non conforme à la doctrine islamique.

Il s’agit, on le voit, d’une conquête par petits bouts, portant à la fois sur les lois, les mœurs, les paysages…, "en peau de panthère", pour arriver à la reconnaissance par la loi d’une communauté identitaire – qu’on pourra qualifier de "religieuse" par ethnocentrisme – à l’intérieur de chaque pays, autrement dit : la libanisation.

B - L’étape suivante, tout aussi programmée, est la conquête du territoire lui-même. N’ayant plus à ménager les autochtones, les guerriers d’Allah utiliseront désormais la violence armée.

La méthode est annoncée :

1 – obtenir du pouvoir central des "places de sûreté islamique" (sur le modèle des villes de sûreté des protestants au XVIe siècle) là où la population est majoritairement musulmane ; dans ces zones, la Loi musulmane sera appliquée dans son intégralité ;

2 – à partir de ces points d’appui, grignoter continûment (encore "la peau de panthère") des espaces. Les chefs de la guerre font miroiter à leur troupe l’islamisation complète, avant la fin de ce siècle, d’un ensemble comprenant

• la France, qui compte le plus grand nombre de musulmans et le plus fort pourcentage de musulmans dans sa population, coupable de colonisation et de guerre contre l’indépendance, terre des "Francs", à l’origine des croisades…,

• la Belgique, déjà affaiblie par ses deux communautarismes de fondation et dont la capitale, Bruxelles, par ailleurs "capitale de l’Europe", est presque conquise démographiquement : dans dix ou quinze ans, un habitant sur deux y sera musulman,

• l’Italie, cible "spirituelle", à cause du Vatican,

• l’Espagne : al-Andalus, de Gibraltar à… Narbonne, exclue injustement de la Maison de l’islam.

Les Européens appliquent la stratégie de leur ennemi ! Pourquoi ?

Les Européens ont laissé les musulmans qui leur font la guerre développer leur stratégie sans même avoir conscience qu’ils étaient attaqués. Il y a là un mystère qui n’est pas sans précédent dans le temps (cf. l’attitude des démocraties face au nazisme et au communisme dans les années trente).

Ce qui est nouveau, c’est que les pays agressés ont apporté activement leur concours à leur ennemi,

- non seulement en cédant à ses demandes,

- mais en allant au devant de ses revendications, en appliquant sa stratégie, en "en faisant toujours plus" : par exemple, créer des postes "d’aumôniers" dans l’armée ou les prisons (ni la fonction ni le terme n’existent en islam), aider à la formation des "imams" (un mot valise qui permet les ruses les plus variées)…

Il faut faire la part belle à la mauvaise conscience coloniale, à la dilution des valeurs de civilisation en Occident, à la haine de soi, à la torpeur avachie de générations de repus voulant croire toute guerre désormais impossible… Ces causes-là sont certaines, mais elles sont insuffisantes pour expliquer une attitude littéralement suicidaire. L’étude ne peut qu’être esquissée ici.

Retenons-en quelques points essentiels :

1. les intérêts à court terme de lobbies et de partis :

- le "patronat" faisant venir des immigrés pour faire pression sur les salaires ouvriers et disposer d’une manœuvre bon marché et mal protégé,

- les socialistes espérant créer entre droite et gauche un parti charnière qui leur serait acquis ;


2. la sous-estimation de l’adversaire, le mépris (ou attitude de supériorité) des anciens colonisateurs qui ne pensent pas que des hommes qu’ils ont dominés puissent sérieusement les menacer, encore moins les vaincre ;


3. l’aïkido à partir de nos conceptions et de nos valeurs : une technique qui fonctionne à la perfection. Les appels à la tolérance, au respect des religions, des minorités, à la liberté de conscience servent à justifier notre complaisance à l’égard d’un totalitarisme à qui ces notions sont inconnues et qui les refuse frénétiquement là où il a le pouvoir.


4. notre besoin de nous rassurer. Pour ne pas avoir à envisager toute l’horreur d’une guerre avec l’islam tout entier, nous nous accrochons à trois contre-vérités :

• "l’islam n’est qu’une religion parmi d’autres, d’ailleurs une religion de tolérance et de paix."

Passons !

• "il est absurde de parler de l’islam comme d’une entité géopolitique. Il existe tant de variétés d’islam !"

Certes, mais tous les musulmans, dans les cinquante-sept pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique et dans les communautés de la diaspora, tous adhèrent aux mêmes "fondamentaux", tous lisent le même Coran…

Le sentiment d’appartenance des musulmans à une Umma radicalement, ontologiquement, différente du reste de l’humanité est constant depuis le VIIe siècle. C’est dire, notons-le au passage, les possibilités de soutien et de mobilisation au nom de l’islam en cas de choc aggravé des "civilisations".

• "les menées agressives de musulmans, tant dans nos banlieues qu’à l’échelle planétaire, s’expliquent facilement par la pauvreté, le sous-développement…".

Nous nous réfugions dans une explication simpliste par l’économie alors que les pires terroristes viennent des pétrodictatures richissimes et nous refusons de voir que le problème est identitaire, sans doute parce que nous ne savons plus guère ce qu’est une identité, à commencer par la nôtre.

Surtout, dans ce besoin maladif de refus de voir l’islam tel qu’il est, nous avons inventé "les islamistes".

Ecoutons les définitions que nous donnons de ces "fous d’Allah" :

- "des marginaux",

- "qui défigurent l’islam en le mettant au service d’une ambition politique",

- "quelques individus"

- "que leur passéisme même condamne à disparaître." Et nous faisons d’Al-Qaïda notre seul adversaire musulman et, de ses attentats sanglants, le seul danger venu de l’islam.


5. Dès lors - et c’est un fait auquel nous ne prenons pas garde - la guerre des "islamistes" fait écran à la guerre subversive contre l’Europe, autrement active et autrement dangereuse.

Elle seule occupe les écrans, la presse. Des centaines de livres lui sont consacrés et sont largement diffusés alors qu’il est impossible de trouver en librairie les rares ouvrages qui évoquent l’invasion de notre continent.

Pourtant, qu’on réfléchisse un peu : les attentats des "islamistes" ne peuvent provoquer que des sursauts d’autodéfense, de survie, alors que la subversion qui grandit dans notre corps social même est un cancer létal.

Nous ne remporterons pas la guerre sans une stratégie

Comment sortir d’un mécanisme de destruction de l’Europe ? Quelques indications :

1 - une stratégie globale est indispensable. Ce n’est pas en multipliant les "coups" qu’on fera pièce à la stratégie globale d’en face. Définissons des objectifs clairs, susceptibles de mobiliser les masses ; élaborons des méthodes et des moyens, évaluables et révisables… Ne recommençons les erreurs des croisés et des colonisateurs qui agirent toujours sans vision d’ensemble, en suivant l’occasion, jusqu’à la déconfiture.

2 - prendre conscience de l’importance de l’enjeu. Nous vivons actuellement un "processus continu de libanisation" (Ivan Rioufol). La "libanisation", c’est la guerre civile à l’état endémique entre l’islam, expansionniste et guerrier, et les autres composantes de la nation.

Voulons-nous laisser cet héritage à nos enfants ? Après cette "libanisation", le terrorisme islamique pouvant se déployer pleinement, la fin de notre civilisation ne demandera pas longtemps. Nous connaîtrons le sort des Juifs de Médine, des Chrétiens sujets de Byzance, des Persans... Là où l’islam passe, les civilisations trépassent. L’Europe a commencé à jouer sa survie même.

Et, au plus tôt

1- inverser les courants migratoires avec les pays musulmans ou les pays connaissant une propension à l’islamisation (le sujet est trop vaste pour être traité ici).

2 - apprendre l’islam et le dévoiler. Dire que c’est un totalitarisme qui ne se réformera jamais. Avant tout, sortir du piège de "l’islam religion". Cette religion-là dissimule un système politique, militaire, juridique, policier… impitoyable qui ignore la liberté de l’individu, qui refuse l’autre, qui recommande la guerre pour son expansion.

Peut-on accorder à un tel système, sans aucun contrôle, des moyens de propagande, des écoles, des émissions sur le service public, des aumôniers dans nos armées, des prêcheurs dans nos prisons… ?

3 - ne rien céder sur nos valeurs, nos lois, notre morale, nos modes de vie, puisque, en islam, tout ce qui constitue une civilisation relève d’une même Loi et que tout recul de notre part est une victoire pour l’ennemi.

4 - fonder notre action avec les musulmans sur deux notions qui nous sont communes, qui seront donc facilement admises :

• à l’intérieur, la justice : une justice ferme, aux règles connues et appliquées sans faiblesse.

Exemple :"cramer" une voiture = incendie volontaire ; selon le Code pénal français, art. 322 : 10 ans d’emprisonnement, 150 000 euros d’amende.

• vis-à-vis des états étrangers, la réciprocité : pas de champ libre à l’islam tant que les pays musulmans ignoreront la liberté de conscience ; pas de prêcheurs musulmans tant que les prêcheurs chrétiens seront interdits en terre d’islam…

Ainsi, nous mettrons un terme à l’ingérence de régimes et de personnages médiévaux et hostiles dans nos affaires intérieures.

5 - affirmer hautement et fortement nos valeurs chez nous ; les enseigner à nos enfants. La fierté d’appartenance est la première condition pour qu’un homme se construise et pour qu’une nation tienne debout.

6 - définir dans nos pays, par la voie démocratique - et le référendum sera indispensable -, un statut de l’islam qui tienne compte de ses spécificités multiples, et notamment de celles qui sont radicalement incompatibles avec nos valeurs et nos modes de fonctionnement démocratique. Il faut arriver au plus vite au containment de l’islam en Europe.

7 - dans le débat, ne pas s’interdire d’examiner la possibilité d’une interdiction pure et simple de la propagande et de l’exercice de l’islam en Europe.

Immédiatement

Œuvrer à l’unité des "résistants" : les clivages internes à notre civilisation, comme la distinction droite/gauche ou catho/franc-mac ne doivent pas entraver l'action pour un objectif commun. Un objectif semblable à celui des résistants de 1940 : vaincre un totalitarisme pour sauver nos démocraties et survivre dans notre personnalité. Une question de vie ou de mort. Une question d’honneur aussi.

Un paradoxe ? Seule la lutte contre l’islamisation de l’Europe nous acquerra le respect des musulmans

Le programme ébauché ci-dessus ne peut que provoquer la frénésie d’un certain nombre d’Occidentaux qui crieront : "Racisme ! Xénophobie ! Islamophobie !".

Mais comment sera-t-il jugé par les musulmans ?

Notons que la certitude de la victoire des musulmans sur nous est basée principalement sur notre incapacité actuelle à défendre notre civilisation face aux empiétements de la leur.

Nos faiblesses, nos démissions devant l’islam sont pour eux des preuves de notre décadence, de notre faiblesse, et même de… notre impiété. Nous sommes des "vaincus d’avance", qui, par leur comportement, ne font que démontrer qu’ils méritent leur sort à venir, le sort que leur réservent des hommes pieux, moraux, courageux, œuvrant "dans le chemin d’Allah".

Reprenons en mains notre destin et le jugement des musulmans – de tous les musulmans – sur nous changera aussitôt. Nous respectant nous-mêmes, nous acquerrons le respect de l’autre.

Du même coup, en mettant un coup d’arrêt à l’entreprise de destruction de notre civilisation, nous diminuerons l’agressivité des plus enragés et libérerons les plus modérés de l’emprise des agents du totalitarisme. Avec les pays musulmans, nous pourrons entretenir des échanges plus apaisés. Nous pourrons parler avec chaque musulman d’égal à égal, dans un langage clair, dénué d’arrière-pensée.

Faute de quoi, à moins d’une implosion de l’islam que rien ne permet de présager, nous nous condamnons soit à nous engager dans une Reconquista longue et meurtrière, soit à accepter notre disparition dans la Oumma totalitaire.


René Marchand, ancien élève de l'Ecole nationale des Langues orientales, est licencié de langue et de littérature arabes (Sorbonne).

Il a publié :

- La France en danger d'islam, entre Djihad et Reconquista (Editions de l'Age d'homme – 2002).

- Mahomet, contre enquête (Éditions de l'Echiquier - 2006)

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