vendredi 7 octobre 2016

Attentat de Nice : le gouvernement connaissait le profil du tueur islamique



Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Dans la lutte contre le terrorisme islamique, le gouvernement fait quotidiennement la preuve de son impardonnable légèreté, laquelle se traduit par une impéritie coupable exposant sciemment la vie de nos concitoyens.BFM TV, levant un voile sur l’enquête actuellement en cours concernant l’attentat de Nice, révèle ainsi que « Mohamed Lahouaiej Bouhlel […] contrairement aux premières révélations sur son compte, […] n’a pas subi une “radicalisation éclair”. Un an avant l’attentat, en août 2015, il fréquentait déjà des islamistes radicaux et envoyait d’intrigants SMS sur la Syrie et le djihad. »
Le Tunisien avait déjà été contrôlé à la frontière italienne, à Vintimille, le 5 août 2015, alors qu’il voyageait en voiture avec trois hommes affublés de barbes caractéristiques, dont l’un était connu des services de renseignement pour son implication dans la filière terroriste syrienne. Selon ses dires, il se rendait souvent dans la péninsule « afin d’apporter de la nourriture aux migrants syriens ».
De qui se moque-t-on ? Tandis qu’elle s’apprête à rendre un hommage national aux victimes, le 14 octobre prochain, la République a-nationale socialiste distille à doses homéopathiques, au sein de l’opinion publique, de prétendus éléments d’enquête inédits, alors même qu’il apparaît évident que les autorités policières et judiciaires étaient en mesure de connaître, bien avant la tragédie niçoise, le profil du tueur de masse.
Ses fréquentations en disaient manifestement long sur ses motivations, un indice que n’ont certainement pas manqué de relevé les fonctionnaires de police et ceux des services du renseignement, mais qui a été (volontairement ?) ignoré des décideurs politiques.
L’intéressé se serait « radicalisé » donc depuis plusieurs mois. En juin dernier, le procureur de la République François Molins confiait que « les investigations […] ont permis non seulement de confirmer plus encore le caractère prémédité du passage à l’acte mortifère de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, mais également d’établir que ce dernier avait pu bénéficier de soutiens et de complicités dans la préparation et la commission de son acte criminel », ajoutant que l’assassin musulman avait « envisagé et mûri son projet criminel plusieurs mois avant son passage à l’acte ».
A posteriori, ces propos démontrent, par la relative aisance avec laquelle les enquêteurs sont rapidement parvenus à démonter l’écheveau d’un dossier pourtant sensible, que les pouvoirs publics n’ont strictement rien fait pour tenter d’éviter le drame. On se souviendra, dans le même temps, de cette policière municipale qui, de manière réitérée, avait fermement accusé le ministère de l’Intérieur d’avoir exercé des pressions sur elle afin qu’elle modifie son rapport sur le dispositif de sécurité déployé le 14 juillet à Nice.
La vérité est que le gouvernement, au nom du « padamalgam » – ce tabou incapacitant, sclérosant coupablement toute action politique adaptée -, se dérobe, par principe, à toute critique d’une supposée religion partagée par une communauté musulmane dont la présence sur notre sol est déjà nombreuse et en constante augmentation. Celle-ci constitue, il est vrai, un réservoir de voix non négligeable pour la kyrielle d’élus locaux apparentés au PS qui, sans elle, auraient été, depuis longtemps, dépossédés de leurs mandats.
Le documentaire de Bernard de La Villardière, intitulé « L’islam en France, la République en échec », diffusé par M6, le 28 septembre dernier, estimait qu’en France, le vote musulman représente 5 % des inscrits sur les listes électorales. À chameau de course, on ne regarde pas la bride ; peu important qu’elle soit salafiste ou prétendument « modérée ».
Docteur en droit, journaliste et essayiste

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