vendredi 29 novembre 2013

Et pourquoi priverait-on l’Iran de l’arme nucléaire ?

On peut évidemment se réjouir de l’accord trouvé à Genève sur lenucléaire iranien. On peut aussi faire remarquer que l’Iran ayant signé il y a beau temps le traité sur la non-prolifération desarmes nucléaires (TNP), il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil. Il est vrai que la communauté mondiale accuse sans preuve l’Iran d’avoir voulu se doter de la bombe, d’où des années de menaces, de sanctions, de condamnations qui ne pouvaient que pousser l’Iran à persévérer dans ses efforts. Le TNP impose des contrôles internationaux, des procédures qu’il eût été pertinent d’imposer avant d’étrangler l’économie iranienne.
Et c’est là que l’on voit le rôle des faux-culs : hors l’Allemagne, le tribunal international devant lequel l’Iran a comparu à Genève réunissait tous les gros bras du monde, les cinq puissances auxquelles le TNP accorde — ego nominor leo — le privilège de détenir des centaines, voire des milliers d’armes nucléaires. Rappelons toutefois qu’en signant le TNP, ces puissances se sont engagées à réduire leur arsenal pour rechercher, à terme, l’éviction mondiale des armes nucléaires – engagement qu’elles ne respectent pas. La France, en particulier, s’est dotée de puissants moyens de simulation et de calcul, pour mettre au point de nouvelles armes plus performantes, et les autres en font bien entendu autant.
Je ne sais pas quelles sont les intentions de l’Iran, mais je comprendrais très bien qu’il recherche dans l’arme nucléaire le moyen de retrouver son indépendance, comme le fit en son temps le général de Gaulle.
Il n’est d’ailleurs que de voir la réaction d’Israël à la signature de ce « mauvais accord » pour comprendre que ce pays veut pouvoir continuer à s’en prendre militairement ses voisins – Irak, Syrie, Jordanie… et l’Iran — chaque fois que l’envie lui en vient, alors qu’il détient contre tout droit, lui-même, l’arme nucléaire.
La France fut, dans cette affaire, à la pointe des exigences et se vante d’avoir obtenu des conditions plus strictes. Notre ministre Fabius a cherché là un moyen de se refaire après le camouflet que Barak Obama lui avait infligé en Syrie, le laissant tomber dans ses visées guerrières contre el-Assad dont personne ne souhaite plus guère le départ. L’ennui est que, pendant ce temps-là, les USA s’arrangeaient secrètement avec l’Iran et que ce sera eux qui ramasseront les fruits économiques de l’accord de Genève pendant que nous allons perdre ou voir réduites à la portion congrue nos positions industrielles, en particulier dans le pétrole et l’automobile. La France a, comme d’habitude, mené une politique irréfléchie et loin des réalités du monde. On ne gouverne pas avec de bons sentiments.
François Jourdier

L’Angleterre ne veut plus d’immigrés… tiens donc !

Ça fait le buzz et le reste, maisDavid Cameron, et l’Angleterre avec, seraient en train de changer de braquet vis-à-vis de leur politique migratoire. Tout le monde le sait : la France est bonne fille et l’Angleterre est une garce. Certes, les Anglais ne sont pas fondamentalement méchants ; c’est seulement Dieu qui a dû les dessiner ainsi. D’ailleurs, ce sont des îliens, avec le caractère qui va avec ; un peu comme les Corses ou les Japonais. Et chez eux, le racisme n’est pas construction de l’esprit, juste une façon d’être, un état de fait. Il est donc logique que ces peuples aient en commun codes et rites, simple vernis de civilisation destiné à cacher leur vieux fonds barbare.
Cela a parfois du bon et le Diable peut porter pierre. Ainsi, depuis des décennies, l’Albion perfide nous a vendu l’immigration en vente libre, le communautarisme et le Londonistan allant généralement avec. Sans compter les flics sikhs, les pubs où l’on ne peut plus fumer, les manifestations de juifs hassidiques et les putes d’Europe de l’Est roulant, Louboutin à fond sur la pédale, dans des Maserati toutes neuves flambantes. Et on vous épargne le reste, par souci de charité chrétienne la plus élémentaire. Bref, le new swinging London is the next place to be ! Pour les crétins, il va sans dire…
En revanche, l’avantage des garces, surtout d’outre-Manche, c’est que là-bas au moins, le pragmatisme n’est point lettre morte. Ainsi, David Cameron, le Premier ministre local, vient, malgré ses joues poupines et sa tête de ravi de la crèche, de mettre les pieds dans le pudding, en renversant la table européenne à propos de « l’immigration massive »
Pragmatiques comme à leur habitude, les Anglo-Saxons sont souvent en avance d’un débat… Dans la ligne de mire : ces immigrés, souvent qualifiés, mais qui viennent manger le pain des Anglais ; voire même celui des Français, grâce à ces directives européennes, tôt détournées pas les aigrefins du grand patronat.
Résultat, à en croire Le Monde de ce jeudi : « plusieurs dirigeants européens partagent, sans forcément en tirer des leçons similaires, les mêmes conclusions que David Cameron, dans un contexte de montée en puissance des partis populistes et d’extrême droite, à sept mois des élections européennes » 
Et c’est finalement un diplomate roumain qui trouve les mots idoines : « Notre pays n’exporte pas seulement de la main-d’œuvre bon marché, mais aussi des médecins que Bucarest aimerait bien garder. »
Nous y sommes. En plein cœur des enjeux véritables. L’Europe a-t-elle vocation à devenir zone de libre-échange, d’hommes comme de marchandises, concept voulu dès le début par l’Angleterre et son puissant cousin américain ? Ou souhaitons-nous une Europe politique, puissance susceptible de contrecarrer les intérêts d’autres blocs géopolitiques, anciens ou nouveaux ?
En ce sens, et ce sans forcément l’avoir voulu, David Cameron a posé la véritable question, celle qui fâche et fâchera, inévitablement : ceux qui font mine de défendre l’Europe la défendent-ils vraiment ?
Nicolas Gauthier

Centrafrique : avons-nous les moyens de nos ambitions ?

Répondant à la demande instante d’un gouvernement et d’un État en péril de mort, cautionnée par l’Organisation des Nations Unies, accueillie avec transport par l’immense majorité de la population, l’intervention de notre armée au Mali, en janvier dernier, pleinement justifiée par l’urgence, irréprochable au regard du droit international, a bénéficié sur le moment, chose rare, de l’approbation unanime des Français.
L’opération Serval a de surcroît été couronnée par le succès. Elle atrès vite réalisé ses objectifs essentiels : stopper le déferlement des milices islamistes sur Bamako, refouler l’adversairevers le Nord du pays, détruire ses capacités opérationnelles. C’est sur cette base qu’ont pu être organisées et se dérouler sans obstacle les élections présidentielles puis législatives qui ont rétabli une légalité et une légitimité démocratique au Mali.
Cela étant dit, qu’il ne faut ni nier ni sous-estimer, il est clair que ce pays demeure institutionnellement et politiquement fragile. Qu’à tout moment, les têtes de l’hydre djihadiste peuvent y repousser. Que nos forces, avec leurs effectifs limités, sont en mesure de faire échec à toute nouvelle offensive islamiste mais ne sont pas à même de quadriller un territoire grand comme deux fois la France et d’y rétablir une paix durable. Et qu’enfin, le départ de nos troupes, initialement prévu en juillet, risque d’être indéfiniment retardé, comme c’est déjà le cas au Tchad, en Côte d’Ivoire ou au Niger, si l’on veut éviter le retour des désordres qui sont à l’origine de leur envoi sur place.
C’est aujourd’hui au Centrafrique que sonne l’alarme. L’État n’est plus qu’un nom, une pure fiction dans un pays où le seul règne est celui du chaos. Réduit à ses seules forces, le gouvernement mis en place par une alliance anarchique de militaires putschistes, de combattants islamistes, de bandits transfrontaliers et de voyous attirés par la soif de l’or et l’odeur du sang, est totalement incapable, en eût-il la volonté de rétablir même un semblant d’ordre et de mettre fin aux viols, aux pillages, aux massacres et à la guerre civile sans merci qui s’étend de jour en jour comme un feu de brousse. La simple humanité justifie une intervention qui se traduira là aussi, dans un premier temps, par la déroute et la dispersion de ces Grandes compagnies qui ressuscitent sur le continent noir, en plein XXIe siècle, les horreurs de notre Moyen Âge.
Mais après, mais plus tard ? Si notre supériorité technique et le professionnalisme de nos soldats nous mettent à l’abri d’une défaite, pouvons-nous nous payer le luxe financier et prendre le risque politique de maintenir indéfiniment des troupes étrangères sur le sol d’États souverains qui n’ont trop souvent secoué le joug colonial que pour tomber sous la coupe de dictateurs ou de gouvernements corrompus, mais dont la population n’est pas moins jalouse d’une indépendance qu’elle n’entend pas voir remise en cause ? Le comble serait que l’on en vienne à soupçonner nos intentions et à nous reprocher des interventions qui sont pourtant exemptes de tout désir de rétablissement d’un ordre ancien, même si elles ne sont pas toujours pures de toute arrière-pensée économique.
La Côte d’Ivoire il y a deux ans, le Mali au début de cette année, à présent le Centrafrique nous posent en définitive une question simple et capitale : sommes-nous prêts à assumer, avec toutes ses conséquences, militaires et politiques, le rôle de gendarme de l’Afrique francophone ? Si la réponse est affirmative, il nous faut accepter l’idée que cette responsabilité nous engage pour très longtemps et admettre que le poids de cet engagement est incompatible avec l’affaiblissement programmé de notre défense nationale.
Nos capacités de « projection », proches de leurs limites, réduisent nos interventions à des effectifs de plus en plus dérisoires, alors même que François Hollande, sur les théâtres extérieurs, développe un interventionnisme inattendu. Après l’envoi de 3.000 hommes au Mali, nous ne disposons que de 1.000 hommes pour le Centrafrique. Et si demain le feu se propageait au Cameroun, en Guinée, au Congo, que sais-je, est-ce avec une escouade de hussards, un peloton de dragons ou une patrouille de parachutistes que nous volerions au secours des États et des gouvernements concernés ? Peut-on faire de plus en plus avec de moins en moins ? Avons-nous toujours les moyens d’une grande politique ? Il y a des offensives qui ressemblent à des fuites en avant.
Dominique Jamet

jeudi 28 novembre 2013

La Birmanie refuse la nationalité à ses 800 000 musulmans: « ils ne respectent pas nos lois »

Pas de sharia! pas d'OCI
Pas de sharia, pas d’OCI
Hier, nous évoquions la situation de l’Angola, majoritairement chrétienne, et qui interdit l’islam et détruit les mosquées.
La Birmanie se joint à la lutte contre l’invasion par l’islam.
Le gouvernement de Birmanie vient de rejeter la demande urgente du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies, formulée le 19 novembre dernier, d’accorder la citoyenneté aux 800 000 musulmans Rohingya, qu’il considère comme des émigrants illégaux du Bangladesh, et les appelle « bengalis ».
Le gouvernement avait déjà refusé à l’OCI (la tentaculaire Organisation de la coopération islamique qui dicte de nombreuses décisions pro-islam à l’UE et à l’ONU) la permission d’installer une antenne et des bureaux dans le pays.
A la base de ce refus catégorique, on trouve non seulement le président Thein Sein, mais également l’opposition, en la personne du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi.
Entre autres motifs, les autorités accusent les musulmans de ne pas être en mesure de prouver leurs prétentions sur des racines (ils affirment vivre en Birmanie depuis des siècles) et un droit d’héritage sur le pays (tiens tiens…).
De plus, a déclaré hier Ye Htut, un des portes-parole de la présidence birmane sur sa page facebook, il n’est pas question d’accorder « la citoyenneté à ceux qui ne sont pas en accord avec la loi, quelles que soient les pressions». Car en Birmanie les musulmans réclament la tolérance pour leurs différences culturelles et une adaptation des lois pour se conformer à la sharia.
Invitée de l’émission « Today » de la BBC, la prix Nobel de la paix a déclaré, concernant le rejet des musulmans par les bouddhistes birmans (240 000 musulmans ont fui leurs villages cette année) : “C’est ce que le monde doit comprendre : la peur n’est pas uniquement du coté des Musulmans, elle est également du coté des Bouddhistes”… “Oui, les Musulmans ont été visés, mais les Bouddhistes ont également été victimes de violences. »
Suu Kyi : “Vous accepterez, je pense, l’idée qu’il existe une puissance musulmane, une formidable puissance musulmane mondiale, très forte. C’est ce qui est ressenti dans de nombreuses parties du monde, et également dans notre pays.”
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Toutes les nations du monde ne sont pas obligées de vendre leur âmes comme les pays européens certaine ont encore de la dignité, bravo les Birman n’agissez surtout pas comme certain pays européens qui se prostituent face à l’islam. 
On ne saurait donner tort aux birmans, qui il y a quelques mois ont été obligés de se défendre des exactions des musulmans qui ont du « mettre le paquet » et franchement abuser pour faire sortir les bouddhistes de leurs gonds, ce sont des gens calmes et tolérants en règle générale. Les musulmans bien que n’ayant rien donné de positif ou que ce soit ni laissé de trace positive à travers les ages,revendiquent leurs racines sur toute la planète et partout ou ils s’installent c’est le désordre la pauvreté et les conflits car ils ne respectent rien ni personne et surtout pas la vie et ils veulent imposer leur doctrine et leur loi mortifères. On comprend la crainte des bouddhistes de voir s’incruster sur des prétextes mensongers les parasites que sont la majorité des musulmans qui rejettent le travail pour beaucoup, ils préfèrent le pillage. Le bouddhisme est une des plus anciennes religions et l’islam ose revendiquer des racines et un droit à l’héritage de ce pays, ils ne doutent vraiment de rien!! 

Tyrannie des marchés : l'Eglise, le capitalisme et la justice sociale, ce qu'elle en pense, ce qu'elle en comprend

Dans une exhortation apostolique publiée mardi 26 novembre, le Pape François a souhaité fustiger la "nouvelle tyrannie des marchés" tout en plaidant en faveur d'un retour "à une éthique de l'être humain". En accord avec la doctrine sociale traditionnelle de l'Église, ces déclarations auraient néanmoins besoin d'être appuyées par une pensée économique plus aboutie.

Philippe Chalmin

Philippe Chalmin est professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine où il dirige le Master Affaires Internationales. Membre du Conseil d’Analyse Economique auprès du Premier Ministre, il est le président fondateur de CyclOpe, le principal institut de recherches européen sur les marchés des matières premières. 

Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont le récent « Demain, j'ai 60 ans : Journal 2010 - 2011 ».

Atlantico :  Au-delà des déclarations récentes du souverain pontife, perçues par beaucoup comme un choc, quelle est la position actuelle du Vatican vis-à-vis du capitalisme ? Sur quels éléments se fonde-t-elle ?

Philippe Chalmin : Il s'agit d'un thème que le pape François a déjà beaucoup abordé depuis son accession à la fonction de souverain pontife. Déjà en juin dernier il s'était ainsi fait remarquer en dénonçant la spéculation sur les marchés agricoles lorsqu'il avait reçu les ambassadeurs auprès de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, NDLR). Je dirais que cela fait finalement partie d'une posture finalement assez traditionnelle de l’Église contre la finance, mais qui  n'est pas à mon sens la plus éclairée si l'on regarde la doctrine sociale de l’Église. Nous sommes bien ici dans le domaine de l'exhortation, dont les conséquences pratiques resteront relativement limitées. Dénoncer les méfaits de la finance et de la spéculation dans leur ensemble peut paraître porteur symboliquement, mais une telle démarche semble ignorer que dans le monde actuel, fait d'instabilité, la spéculation (sur les marchés agricoles notamment) est nécessaire pour fournir aux marchés les liquidités dont ils ont besoin. Ce que l'on peut définir comme fondamentalement malsain, c'est la spéculation malhonnête qui orchestre des manipulations de marchés à son seul avantage et au détriment de beaucoup. Dans un cadre structuré, les spéculations ne sont finalement que la somme des anticipations des opérateurs sur les marchés, ce qui n'est, en soi, pas choquant. D'aucuns diront que je suis un affreux libéral mais je pense, sans contester le droit au Pape de faire de telles déclarations, que de telles critiques nécessiteraient une connaissance bien plus approfondie sur un phénomène aussi complexe.

Originellement, l’Église condamnait toute forme de prêt à intérêt, et voyait par extension les activités financières d'un très mauvais œil. Peut-on dire que le pape François tente de renouer avec cette vision aujourd'hui ?

Le prêt à intérêt a effectivement été interdit par l’Église jusqu'au XVIIIe siècle, mais on trouve dans les textes originaux de la Chrétienté des passages qui abondent dans l'autre sens, dont la célèbre Parabole des Talents, où le maître reproche à son serviteur d'avoir enfoui son patrimoine dans la terre plutôt que l'avoir porté au banquier pour le faire fructifier.
Pour répondre plus directement sur les objectifs personnels du Pape François, il faudrait être à sa place. Je dirais néanmoins que cette exhortation apostolique ne sera probablement pas considéré comme l'un des textes emblématiques du magistère de l’Église. A l'inverse, l'encyclique "Veritas in Caritate" (La vérité dans la charité) produite en 2008 par Benoît XVI est un texte extrêmement poussé sur ce que l'on appelle la grâce et la beauté du don, dans le sens où il cherche les esprits par la conduite individuelle plutôt que par la remise en cause d'un système économique conséquent. Il est clair que les structures de l'économie mondiale ont été mal construites, mal organisées, mais une remise en cause globale exige une critique extrêmement aboutie.

La banque du Vatican, éclaboussée à plusieurs reprises par des scandales, s'est essayée depuis le mois d'octobre à la transparence en fermant plusieurs comptes douteux et en rendant ses rapports publics. Cette politique de l'exemple peut-elle faire des émules dans d'autres pays ?

Je pense qu'il s'agit finalement d'un sujet assez secondaire, les problèmes qu'a connu la Banque du Vatican s'expliquant pour beaucoup par une accumulation d'incompétences plutôt que par une corruption omniprésente. Il fallait nettoyer les écuries d'Augias, et s'il n'est pas impossible que le Vatican puisse effectivement accoucher d'un modèle capable d'inspirer d'autres États, il s'agissait avant tout d'une question propre aux affaires de l'Eglise.

Plus largement, ces déclarations semblent acter une certaine volonté d'intégrer les sujets économiques et politiques. Le Vatican peut-il trouver son rôle dans un tel cadre ?

Il est important que le Vatican entretienne une réflexion économique, d'autant qu'il possède toujours une certaine responsabilité, ne serait-ce que sur le plan de la parole, en termes de développement économique. Il s'agit là d'un sujet sur lequel le clergé est autrement plus attendu que sur les questions de gestions du marché.

Le site d'informations Rue 89 a titré hier. "Cette fois, c'est sûr, le pape François est socialiste". L'analogie vous semble-t-elle crédible ?

Je resterai poli en disant que la comparaison n'est pas des plus intelligentes, d'autant plus qu'elle sous-entend que ceux qui prennent le parti des pauvres sont, de fait, socialistes. Je dirais par ailleurs que beaucoup commettent une erreur en croyant que ces déclarations font état d'une supposée révolution au sein de l’Église. 

http://www.atlantico.fr

Espagne: des islamistes radicaux ont infiltré l’armée. Comme en France, comme en Allemagne

Une enquête de la CIA et du FBI de 2009 a révélé qu’au moins cent islamistes extrémistes avaient déjà infiltré l’Armée américaine, et parmi ces individus, certains avaient été en contact avec des islamistes radicaux, qui avaient noyauté des unités militaires en Espagne, en Grande Bretagne, en France et en Allemagne.
Pour de nombreux jeunes musulmans nés en Espagne, la carrière militaire offre une alternative au chômage des jeunes de moins de 25 ans, qui dépasse les 60%. Souvent, un passage par l’armée ouvre les portes à des emplois dans le civil, soit dans la police nationale, soit dans d’autres domaines relatifs à la sécurité.
L’armée espagnole surveille en douce ses soldats musulmans
Or, l’armée espagnole surveille en douce ses soldats musulmans, afin de prévenir la propagation de l’islam radical dans ses rangs, comme révélé par un document déclassifié du Ministère de la Défense, divulgué à la presse espagnole.
L’armée espagnole est en train de remplacer ses soldats musulmans par de nouvelles recrues, originaires d’Amérique latine, afin de réduire les risques dans les régions à forte population musulmane.
L’Espagne avait aboli la conscription en 2002 et effectué la transition vers une armée de métier, mais il lui fut impossible de trouver suffisamment de jeunes Espagnols de souche pour combler les rangs, en raison sans doute d’une situation résultant d’un mélange d’apathie, de pacifisme et d’une baisse du taux de natalité, l’un des plus bas de l’Union européenne (1.36 en 2011).
A l’instar d’autres pays européens confrontés à un semblable dilemme, le Ministère de la Défense espagnol, dans une recherche désespérée de candidats pour l’Armée, s’est dès lors tourné vers les recrues musulmanes. Mais l’enrôlement de musulmans dans l’armée est une arme à double tranchant. Si l’Espagne a besoin d’effectifs, recruter des soldats musulmans nourris aux idéologies extrémistes avait de quoi inquiéter les autorités.
Un document rédigé par le chef adjoint de l’état-major de l’armée espagnole, le général Jesús Carlos Fernández Asensio, le 24 octobre 2013, était intitulé :
« Mesures à appliquer aux militaires suspectés d’entretenir des liens avec le radicalisme islamique »
Ce document, ultra-confidentiel, qui a fuité à la presse et a été publié par El Pais le 19 novembre, montre que l’armée espagnole a détecté dans ses rangs « la présence de personnes clairement liées au radicalisme (idéologique, religieux ou criminel) dans leurs vies privées ou sociales. »
« La conduite de ces individus rend l’armée vulnérable et représente une menace potentielle pour la sécurité nationale. Dans le but de neutraliser ou du moins réduire ce risque, l’armée a mis en place une série de mesures qui seront appliquées par les commandants militaires à tout membre du personnel militaire considéré comme suspect, et ce à n’importe quel moment. »

Les mesures comprennent :
la révocation des autorisations de sécurité à tout soldat, soupçonné de radicalisme, l’interdiction d’occuper un poste de travail où il pourrait représenter un risque pour la sécurité ou avoir accès à des informations sensibles.

Le document énumère ainsi plus d’une douzaine d’emplois ou lieux à interdire à tout individu suspecté de radicalisme :
  • police militaire ou d’autres unités liées à la sécurité,
  • l’état-major,
  • locaux où sont traités et entreposés les documents classifiés,
  • armureries, arsenaux et dépôts d’armes,
  • les centres de communication et les systèmes d’information,
  • les emplois de chauffeur, de garde du corps, et dans les escortes de sécurité,
  • les postes de tireurs d’élite et de démineurs,
  • et… n’importe quel autre poste à déterminer par le commandant de l’unité.
Vérifier tout projet de voyage à l’étranger
Des unités militaires sont chargées de la surveillance des suspects à différents niveaux : prosélytisme, degré de radicalisation et activités publiques (médias sociaux, presse, etc.). Elles doivent également garder la trace de toutes les poursuites civiles ou pénales, en dehors du cadre de l’armée, qui peuvent impliquer un soldat suspecté de liens avec des radicaux islamistes, et de vérifier tout projet de voyage à l’étranger.
Le ministère de la Défense recommande la stricte application des règlements disciplinaires du Code pénal militaire et des politiques de prévention et de lutte anti-drogue. Ces procédures fourniraient la base juridique nécessaire pour permettre d’exclure de l’armée tout soldat suspecté de radicalisme. Le document propose également le « développement d’un « système de notation spécial pour tout soldat qui afficherait un changement important dans son comportement professionnel.. »
Une évaluation négative serait un motif valable pour le licencier de l’Armée.

Bien que le document ne définisse pas précisément ce qu’implique le terme «radicalisme», il se réfère certainement à l’islam salafiste, principal source d’inquiétude pour le ministère de la Défense espagnol, suite au nombre croissant de recrues musulmanes dans les rangs de l’armée.
Il n’existe pas de statistiques officielles quand au nombre exact de musulmans servant dans les forces armées espagnoles, qui comptent actuellement 140.000 actifs et 5000 réservistes.
Toutefois, le problème de la présence de soldats musulmans est spécialement crucial dans les enclaves de Ceuta et de Melilla, sur la côte nord du Maroc. Les Musulmans représentent approximativement 30% des troupes stationnées à Ceuta et Melilla, où le taux de chômage atteint 40%.
Des agents d’al-Qaïda infiltrés
En juillet 2012, le « Centro Nacional de Inteligencia » (CNI) fut informé par la CIA, que des agents d’al-Qaïda avaient infiltré des unités de l’armée espagnole basées à Ceuta et à Melilla, territoires que l’AQMI (al-Qaïda au Maghreb islamique basé en Algérie) menacent depuis longtemps de reconquérir pour l’islam.
Cette alerte, transmise aux Autorités espagnoles, fut le résultat d’une enquête menée par la CIA et le FBI en novembre 2009, après l’attentat terroriste islamiste perpétré par le major Nidal Malik Hasan, un sympathisant d’Al-Qaïda, à Fort Hood au Texas, et qui coûta la vie à 13 soldats et fit plus de 30 blessés.
Des islamistes dans les armées en Espagne, en Grande Bretagne, en France et en Allemagne
D’après les résultats de l’enquête, au moins cent islamistes extrémistes avaient déjà infiltré l’armée américaine et parmi ces individus, plusieurs avaient été en contact avec les islamistes radicaux qui avaient noyauté des unités militaires en Espagne, en Grande Bretagne, en France et en Allemagne.
Selon les rapports des medias, les enquêteurs du CNI commencèrent à rechercher des soldats musulmans qui ne correspondent pas au profil « classique » du pieux musulman, à savoir des individus qui ne montraient aucun signe d’appartenance à la culture musulmane, qui semblaient même très occidentalisés, buvaient de l’alcool, fumaient, mangeaient sans respecter les interdits imposés par le coran et ne fréquentaient pas les mosquées locales.
Après enquête, les Autorités militaires décidèrent de remplacer des douzaines de soldats musulmans par des recrues d’Amérique du Sud. L’éviction de l’armée de soldats musulmans, pour « manque de confiance » ou « loyauté douteuse » ne fit qu’aggraver les tensions avec la communauté musulmane locale, qui distribua des milliers de tracts dénonçant la « persécution des soldats espagnols de confession musulmane. »
L’inquiétude relative à une éventuelle infiltration du salafisme radical dans l’armée espagnole remonte à décembre 2006, quand une opération de police appelée « Operacion Duna » démantela une cellule salafiste qui planifiait des attentats terroristes à l’aide d’explosifs volés par des soldats musulmans à Ceuta. Le raid, qui impliqua plus de 300 policiers, résulta en l’arrestation de 11 salafistes, y compris des « Espagnols », parmi lesquels trois d’entre eux servaient dans l’armée.
Depuis lors, la police espagnole a effectué plus de 20 raids à travers l’Espagne afin de démanteler les cellules salafistes.
Rosaly : malgré ces faits inquiétants, l’UE continue à promouvoir l’immigration de masse musulmane, à faire entrer les loups islamiques dans la bergerie occidentale. D’un côté, nos gouvernements dépensent des sommes colossales, nos impôts, pour enquêter et lutter contre les islamistes infiltrés dans nos pays dans le but de nous détruire, et de l’autre, ils ouvrent les bras et les portes de l’Occident à de plus en plus de Musulmans, parmi lesquels des islamistes radicaux. Tout en nous répétant que l’islam est une religion de paix.
Pour Tarik Ramadan, les Musulmans d’Occident devraient se conduire comme s’ils vivaient déjà dans une société à majorité musulmane et étaient de ce fait exemptés de toute concession à la religion, à la culture et aux lois de la société hôte. Les Musulmans d’Europe devraient avoir le droit de vivre selon leurs propres principes, affirme Ramadan, et la société occidentale, dans son ensemble, devrait, au nom de la tolérance, avoir l’obligation de respecter ce choix. Charmant Frère musulman, Tarik.
Une phrase, citée par Otto von Bismarck, le premier chancelier impérial allemand de 1871 à 1890, pourrait parfaitement s’appliquer à l’Europe du XXIe siècle :
« L’Europe d’aujourd’hui est un baril de poudre, et ses dirigeants sont comme des hommes qui fument dans un arsenal »
Pour gagner la guerre qui s’annonce contre le djihad, la première chose à faire est de commencer à parler franchement de l’identité et du caractère de l’ennemi, et de la nature de la menace. L’obligation d’agir ainsi est dictée par la moralité au moins autant que par la nécessité de se préserver.
« Si tu connais l’ennemi et si tu te connais, tu n’as pas à craindre le résultat de cent batailles », dit Sun Tzu.
« Nous connaissons l’ennemi. Nous connaissons ses convictions essentielles, ses exemples, son cursus, son état d’esprit, son mode d’action et ses intentions. Nous connaissons aussi ses faiblesses, nombreuses, et qui sont dominées par son incapacité à créer une économie prospère ou une société fonctionnelle et harmonieuse.
Il appartient aux millions d’Européens normaux et à leurs cousins américains de mettre fin à cette folie. La classe des traîtres veut qu’ils partagent sa volonté de mort, qu’ils s’annihilent en tant que peuple doté d’une mémoire historique et d’une identité culturelle, et laissent place à l’utopie post-humaine uniforme dont le fer de lance est la cinquième colonne djihadiste »
- Serge Trifkovic.
© Rosaly pour Dreuz.info.
Source : « Spain: Islamic Radicals Infiltrate the Military” by Soeren Kern (traduit, adapté et commenté par Rosaly)
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jeudi 14 novembre 2013

Centenaire de 14 : halte aux voleurs de mémoire !

Sacré Hollande ! 1.350.000 Français de souche tués dans la Première Guerre mondiale, mais pas un mot pour eux dans son discours sur la commémoration du centenaire de 14. Les 350.000 poitrines bretonnes frappées à mort ? Connais pas ! Pas plus que les Corses, les Champenois, les Lorrains ou les Auvergnats qui ont fourni les plus lourds tributs à la grande ordalie.
Citer Dreyfus, c’est bien joli, mais son rôle en 1914-1918 a été parfaitement nul alors que le sacrifice héroïque de Driant et de ses chasseurs au bois des Caures a stoppé l’avance allemande sur Verdun.
Mais voilà, avec Hollande, pour avoir droit à une mention particulière, il faut appartenir à une minorité. Ainsi des troupes coloniales : 5 % seulement des tués mais une occasion de rappeler tout ce que nous devons à la « diversité », n’est-ce pas ! Cela « leur a donné des droits sur nous », dit Hollande. Et les Français de souche dont les patronymes sont sur les monuments aux morts, on n’a pas de devoirs envers eux, par hasard ? Celui de continuer l’aventure de la France, par exemple…
Quant au ministre des Armées et à celui des Anciens combattants, ils n’ont reçu qu’une seule consigne présidentielle : s’occuper des fusillés. Un tué sur 2.000, l’urgence vraiment.
Chez Hollande, il y a aussi des mots qu’on n’entend pas : « Poilu », par exemple. Un mot, il est vrai, qui fait tache aujourd’hui car il évoque de manière crue « ceux qui en ont ». En tout cas qui ont fait preuve de courage et de résistance sous le froid, la pluie, la boue, les obus et les balles. Ce n’est pas très tendance…
Hollande, qu’on aurait pu croire bonhomme, est en fait un politicien sectaire et clientéliste : rien pour la France profonde qu’il déteste, tout pour les minorités et les « épilés », ses cibles électorales et médiatiques.
Voilà pourquoi il tente de transformer une opération mémorielle en mémoricide. Aux Français de s’y opposer.
À nous de continuer de nous recueillir sur les monuments aux morts de nos villages, de nos villes, de nos églises, de nos cimetières. À nous de nous imprégner des noms de nos ancêtres sacrifiés. « Ils ont des droits sur nous », disait Clemenceau en parlant de ces Français jetés dans la bataille. À nous de respecter nos devoirs à l’égard de la génération de 1914 : devoir de dénoncer le grand travestissement des faits ; devoir de combattre le grand effacement de la mémoire française ; devoir de refuser le grand remplacement de la population. À nous de subvertir la commémoration tronquée qu’on nous prépare.
Jean-Yves
Le Gallou
Ancien député européen, essayiste.
Président de Polémia.