vendredi 29 novembre 2013

L’Angleterre ne veut plus d’immigrés… tiens donc !

Ça fait le buzz et le reste, maisDavid Cameron, et l’Angleterre avec, seraient en train de changer de braquet vis-à-vis de leur politique migratoire. Tout le monde le sait : la France est bonne fille et l’Angleterre est une garce. Certes, les Anglais ne sont pas fondamentalement méchants ; c’est seulement Dieu qui a dû les dessiner ainsi. D’ailleurs, ce sont des îliens, avec le caractère qui va avec ; un peu comme les Corses ou les Japonais. Et chez eux, le racisme n’est pas construction de l’esprit, juste une façon d’être, un état de fait. Il est donc logique que ces peuples aient en commun codes et rites, simple vernis de civilisation destiné à cacher leur vieux fonds barbare.
Cela a parfois du bon et le Diable peut porter pierre. Ainsi, depuis des décennies, l’Albion perfide nous a vendu l’immigration en vente libre, le communautarisme et le Londonistan allant généralement avec. Sans compter les flics sikhs, les pubs où l’on ne peut plus fumer, les manifestations de juifs hassidiques et les putes d’Europe de l’Est roulant, Louboutin à fond sur la pédale, dans des Maserati toutes neuves flambantes. Et on vous épargne le reste, par souci de charité chrétienne la plus élémentaire. Bref, le new swinging London is the next place to be ! Pour les crétins, il va sans dire…
En revanche, l’avantage des garces, surtout d’outre-Manche, c’est que là-bas au moins, le pragmatisme n’est point lettre morte. Ainsi, David Cameron, le Premier ministre local, vient, malgré ses joues poupines et sa tête de ravi de la crèche, de mettre les pieds dans le pudding, en renversant la table européenne à propos de « l’immigration massive »
Pragmatiques comme à leur habitude, les Anglo-Saxons sont souvent en avance d’un débat… Dans la ligne de mire : ces immigrés, souvent qualifiés, mais qui viennent manger le pain des Anglais ; voire même celui des Français, grâce à ces directives européennes, tôt détournées pas les aigrefins du grand patronat.
Résultat, à en croire Le Monde de ce jeudi : « plusieurs dirigeants européens partagent, sans forcément en tirer des leçons similaires, les mêmes conclusions que David Cameron, dans un contexte de montée en puissance des partis populistes et d’extrême droite, à sept mois des élections européennes » 
Et c’est finalement un diplomate roumain qui trouve les mots idoines : « Notre pays n’exporte pas seulement de la main-d’œuvre bon marché, mais aussi des médecins que Bucarest aimerait bien garder. »
Nous y sommes. En plein cœur des enjeux véritables. L’Europe a-t-elle vocation à devenir zone de libre-échange, d’hommes comme de marchandises, concept voulu dès le début par l’Angleterre et son puissant cousin américain ? Ou souhaitons-nous une Europe politique, puissance susceptible de contrecarrer les intérêts d’autres blocs géopolitiques, anciens ou nouveaux ?
En ce sens, et ce sans forcément l’avoir voulu, David Cameron a posé la véritable question, celle qui fâche et fâchera, inévitablement : ceux qui font mine de défendre l’Europe la défendent-ils vraiment ?
Nicolas Gauthier

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