samedi 23 janvier 2016

Boycott de la cérémonie des Oscars : Charlotte Rampling ose dire non

ney Poitier est le premier acteur noir américain à avoir reçu l’Oscar du meilleur acteur en 1964 pour sa superbe performance dans le filmLe Lys des champs. Au cours des années 2000, plusieurs acteurs afro-américains ont été récompensés d’un Oscar. Jamie Foxx (Ray) et Forest Whitaker (Le Dernier Roi d’Écosse) pour le premier prix d’interprétation masculine ; Halle Berry (À l’ombre de la haine) pour le premier prix d’interprétation féminine. Mentionnons aussi 12 Years a Slave, Oscar du meilleur film en 2014, traitant de la période de l’esclavage en Amérique du Nord. Un bilan qui n’a rien de déshonorant pour les représentants de la « communauté afro-américaine » et plus généralement le panafricanisme. J’emploie les deux expressions à dessein car elles correspondent à des réalités sociologiques, politiques et médiatiques en Amérique du Nord.
Ces quelques exemples, et d’autres, démontrent que l’industrie du spectacle américaine n’ostracise pas les individus en raison de leur couleur de peau. Au contraire, on assiste à une véritable révolution culturelle tout à fait totalitaire. La plupart des œuvres de fiction contemporaine sont, de nos jours, assujetties au politiquement correct : certaines s’attachent à réviser l’Histoire ou les mythes (une série de la chaîne ABC a, par exemple, créé un Lancelot afro-américain), les autres s’attachent à anticiper le futur de la société multiculturelle positivement, représentant le monde « tel qu’on voudrait qu’il soit » et non tel qu’il est. Cela serait tout aussi insupportable dans l’autre sens. Peut-on imaginer à quel point un film sur Chaka Zulu (roi de la tribu zouloue) serait ridicule si Brad Pitt en était l’acteur principal ?
L’offensive ne s’arrête pourtant pas là. Les puissants lobbys communautaires s’affairent désormais contre la cérémonie des Oscars. Plusieurs acteurs entendent même la boycotter. L’objet de leur courroux ? Le faible nombre d’acteurs noirs en lice pour recevoir un Oscar. Même l’excellent acteur Idris Elba (série Luther pour la BBC) s’est laissé emporter par ce torrent de stupidité. Parmi les activistes les plus en pointe, deux noms peu surprenants : George Clooney, jamais en reste, et Spike Lee, éternel activiste. Ce dernier a même suggéré de créer des quotas !
Les acteurs les plus talentueux doivent être récompensés. Les meilleurs films aussi.  Cela s’appelle la méritocratie, une notion très républicaine. Une notion autrefois chère aux Américains et aux Français. Une notion malmenée par les intérêts des puissantes micro-tribus contemporaines (basées sur le groupe sexuel, orientations sexuelles, ethno-culture). Les débats relatifs aux Oscars s’introduisent aussi en France. Les acteurs Omar Sy et Roschdy Zem soutiennent d’ailleurs l’initiative. De la même façon, des organismes tels que le Parti des indigènes de la République font pression pour que les œuvres de fiction intègrent des quotas d’acteurs « issus de la diversité ». Fleur Pellerin n’en a pas moins dit lors de la présentation de son projet de loi, demandant des mesures de discrimination « positive » destinées à promouvoir la « diversité ».
Les associations communautaires, et autres groupes de pression « progressistes », essentialisent tous les débats pour saper un à un tous les fondamentaux de notre civilisation. Ils défendent des identités multiples pour mieux nier celles qui les dérangent.
Il reste heureusement quelques vestiges de beauté et d’intelligence. Charlotte Rampling, nommée dans la catégorie meilleure actrice aux Oscars 2016 pour le film 45 ans, a ainsi déclaré à propos de cette polémique postmoderne : « Je trouve ça raciste pour les Blancs. Peut-être que les acteurs noirs ne méritaient pas d’être dans la dernière ligne droite. » Il était temps qu’une personnalité ait le courage de le dire. Bravo et merci à elle.

Je vais boycotter les rencontres sportives à la télé, surtout le foot et l'athlétisme où je trouve que les noirs et les gris sont sur-représentés. Le quota de blancs n'étant pas respecté du tout.

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