lundi 24 juillet 2017

Situation du djihad

La Russie et les pays de la coalition

L'accord de désescalade au Sud-Ouest de la Syrie : Etat des lieux
  • En général, l'accord de désescalade dans le Sud-Ouest de la Syrie, qui est entré envigueur le 9 juillet 2017, a été maintenu, à l'exception de violations isolées surune base quotidienne. La situation dans les zones de désescalade en Syrie est décrite par lesRusses comme "stable" (Site Internet du ministère russe de la Défense, 11-17 juillet 2017). Selonle centre de coordination de Hmeymim, la plupart des violations sont signalées dans les zonessous le contrôle de l'Etat islamique et du Fateh al-Sham (anciennement le Front Al-Nusra)(Agence de presse TASS, 12 juillet 2017).
  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré, lors de sa visite en France, qu'Israël s'oppose à l'accord de désescalade dans le Sud de la Syrie parce qu'ilperpétue la présence iranienne en Syrie et ne tient pas compte des intérêts sécuritaires d'Israël(Quotidien israélien Haaretz, 16 juillet 2017[1]).Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov a déclaré que dans le cadre de l'accord, les Etats-Unis etla Russie font de leur mieux pour s'assurer que les intérêts d'Israël en matière de sécurité soient pleinementpris en compte (Agence de presse TASS, 17 juillet 2017).Le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer a déclaré que les Etats-Unis et Israël ont un intérêt commun àempêcher l'enracinement de forces militaires iraniennes dans le Sud de la Syrie(Site Internet de la Maison Blanche, 17 juillet 2017).

Principaux développements en Syrie

La campagne d'Al-Raqqah
  • Les combats se poursuivent dans Al-Raqqah entre les forces des FDS, avec l'appui aérien des Etats-Unis et les membres de l'Etat islamique (qui sont actuellement au nombre de 2 000 combattants, selon lesestimations américaines). Les FDS font face à une résistance acharnée (cette semaine, ils ont subides dizaines de victimes) dans leur avancée vers le centre-ville. Lesbatailles se déroulent principalement dans la vieille ville, mais dans plusieurs quartiers (apparemmentdéjà repris par les FDS), principalement au Sud et au Nord-Est de la ville, lescombats continuent.
  • Concernant la situation à Al-Raqqah, les médias de l'Etat islamique ont précisé que les membres de l'organisation contrôlent le terrain et que les FDS ont subi de nombreuses pertes. Dansla vidéo d'une formation de tireurs d'élite à Al-Raqqah, un sniper, Zayd l'Azeri, indique en russe (avec des sous-titres en arabe) quedes combattantssont arrivés du monde entier pour combattre à Al-Raqqah. Il affirme que lesbénévoles sont répartis dans différentes unités désignées, comme les terroristes suicide, les terroristes menant l'assaut, les démineurs et les tireurs isolés. D'après Zayd l'Azéri, depuis le début dela campagne d'Al-Raqqah, un total d'environ 250 combattants des FDS ont été tués et blessés(Haqq et site Internet de partage de fichiers, 15 juillet 2017).
Déclarations américaines au sujet des combats à Al-Raqqah
  • Des sources américaines ont déclaré que la campagne d'Al-Raqqah ne sera pas facilitéepar l'entrée des forces dans le cœur de la ville. Selon le lieutenantgénéral Stephen Townsend, commandant de la coalition dirigée par les Etats-Unis, l'Etat islamique a eu plus detrois ans pour se préparer à la bataille d'Al-Raqqah. Il a ajouté que malgré la bonneouverture des FDS au début des combats, la résistance de l'Etat islamiquea par la suite augmenté(Site Internet du ministère de la Défense, le 11 juillet 2017).
  • Au cours d'une conférence de presse au département d'Etat américain, Brett H. McGurk,l'envoyé spécial du Président pour la coalitioncontre l'Etat islamique, a déclaré que les combatsdes forces des FDS dans Al-Raqqah se poursuivent de manière intensive. Selonlui, les FDS ont pénétré dans le centre-ville, ont surmonté les barrières défensives,les ceintures explosives, les tireurs, les tunnels et les attentats-suicide. Il a noté que les forcesont subi de nombreuses pertes et devraient subir des pertes supplémentaires avec la progression des combats (Site Internet du département d'Etat, 13 juillet 2017).
  • D'après les estimations de l'armée américaine, il reste environ 2 000 combattants de l'Etat islamique à Al-Raqqah, contre environ 2 500 lorsque l'attaque de la ville a commencé.Le porte-parole de la coalition le Colonel Ryan Dillona noté que durant les premières phases des combats, lesforces des FDS ont avancé rapidement. Maintenant, cependant, alors que les forces s'approchent du centre-ville,elles rencontrent une résistance féroce de la part de l'Etat islamique, qui utilise des ceintures explosives et desdrones armés, causant de nombreuses pertes (CNN, 12 juillet 2017).
Implication des Etats-Unis dans les combats d'Al-Raqqah
  • Selon le porte-parole de la coalition le Colonel Ryan Dillon,l'artillerie et lesavions de la coalition continuent d'appuyer les forces des FDS dans les combats. Dillon a noté que les conseillers militaires américainsqui conseillent les forces des FDS luttant contre l'Etat islamique àAl-Raqqah sont plus exposés à un contact avec l'ennemi que les conseillersqui agissaient dans les combats en Irak. Selon lui, l'augmentation de l'exposition dessoldats américains provient du fait qu'ils conseillent les forces locales directement, trèsprès de la ligne de front(CNN, 12 juillet 2017).
La région d'Idlib
  • Les affrontements se poursuivent dans la région d'Idlib entre le Siège de Libérationd'Al-Sham, une coalition de plusieurs organisations dirigées par le Fateh al-Sham(autrefois connu sous le nom de Front Al-Nusra), et l'Etat islamique. Le Siège de Libération d'Al-Sham a fait état de 11 décès et de plusieurs blessés à la suite d'unattentat suicide près de l'un de ses avant-postes dans la ville d'Idlib (Al-Aan Dimashq,12 juillet  2017). Le mouvement Ahrar Al-Sham aurait arrêté 21 membres de l'Etat islamiqueà Idlib (Réseau Sham, 12 juillet 2017).
La région de Palmyre
  • Au cours de la semaine, les forces syriennes sous le commandement de Hassan Suheil ont continué d'avancer vers la ville de Sukhnah. Les troupes syriennes auraient l'intention d'encercler les membres de l'Etat islamique dans la zone Ouest de Sukhnah (Observatoire syrien des droits de l'homme, 15 juillet 2017).
  • Cette semaine, les combats se sont poursuivis dans le secteur des champs de pétrole et de gaz d'Aarak et d'Al-Hail au Nord-Est de Palmyre. Il a été signalé que les forces syriennes ont pris le contrôle total du champ d'Al-Hail (Réseau Sham, 14 juillet 2017). Un total de 36 membres de l'Etat islamique auraientété tués dans les combats dans le secteur du champ d'Al-Hail (Dimashq, 14 juillet 2017). Selon un autre rapport, les forces syriennes auraient subi 14 morts etblessés dans l'explosion de mines à l'Est de la zone du champ d'Al-Hail (Agence de presse Sukhnah,17 juillet 2017).
  • La poursuite de la reprise des champs de pétrole et de gaz par les forces syriennes dans les secteurs de Palmyre et d'Al-Raqqah provoque d'autres dommages à l'économie de l'Etat islamique, qui étaitbasée dans le passé, dans une large mesure, sur les revenus tirés du pétrole et de ses produits. L'organisation a perdu la plupart de ses champs de pétrole et de gaz et est susceptible de perdre plus de champs face à lapression dont elle fait l'objet.
Mort d'un commandant iranien
  • L'Etat islamique a signalé la mort de Bahram Mehrdad, commandant des forces Ali Rida, un groupe pro-iranien opérant en Syrie sous la direction desGardiens de la révolution iranienne, dans la zone rurale à l'Est de Homs (Haqq, 14 juillet 2017). Selon les médias iraniens,le commandant qui a été tué était dans le passé commandant de secteur des Basijà Téhéran.

Principaux développements en Irak

La situation à Mossoul après sa libération
  • Après la libération de Mossoul,les habitants ont commencé à retourner dans la ville depuis les camps de personnes déplacées, principalement en raison des mauvaises conditions dans les camps. Les personnes déplacées reviennent principalement dans la partie orientale de la ville, qui a subimoins de dégâts que la partie Ouest. Il y a une pénurie de logements dans la villecar de nombreuses maisons ont été détruites, et les prix des appartements à loueront augmenté. En outre, il y a un problème avec l'approvisionnement en eau, l'infrastructure de l'eau ayant été détruite. Le problème de l'électricité a été temporairementrésolu à l'aide de générateurs (Al-Khaleej, 17 juillet 2017).
  • En parallèle au retour des habitants, les forces de sécurité irakiennes travaillentà détruire les pièges, les mines et les armes laisséspar l'Etat islamique.Les forces de sécurité irakiennes effectuent des explosions contrôlées et arrêtent desmembres de l'organisation en fonction de listes préparées à l'avance. Selon lesresponsables de la sécurité irakienne, il n'y a pas de combats dans la région de Mossoul et les bruits d'explosion qui peuvent êtreentendus autour de la ville sont le résultat d'explosions contrôlées des engins et des explosifslaissés sur le terrain par l'Etat islamique (Centre d'information de Ninive, 16 juillet 2017).
Réactions de l'Etat islamique à la perte de Mossoul
  • L'Etat islamique n'admet pas qu'il a perdu la campagne de Mossoul. Dans un éditorialparu dans le n° 89 d'Al-Naba, l'hebdomadaire publié par lebureau d'information de l'État islamique, l'organisation se moque des chiites et affirme que la campagne à Mossoul n'apas encore été décidée. L'éditorial indique notamment qu'alors que les soldats ducalifat ont écrit de nouvelles pages de gloire à Mossoul, les "dictateurs" chiites dansle monde entier se félicitent de leur victoire, "une victoire qui n'est pas encoreatteinte, dans une campagne qui n'est pas encore décidée" (Al-Naba, 14 juillet 2017).
  • Dans le même temps, la machine de propagande de l'Etat islamique s'efforce de glorifier lescombats de Mossoul en publiant des données (qui sont exagérées selon nous) sur les nombreuses pertes et le lourd préjudice subipar les forces irakiennes: l'Etat islamique a publié une infographie résumant les pertes subiespar les forces de sécurité irakiennes pendant la campagne pour Mossoul.Selon l'organisation,pendant les neuf mois de combats dans la ville, un total de 11 700 membres desforces de sécurité irakiennes ont été tués, dont 1 629 à la suite de tir de sniper ; des dizaines demilliers ont été blessés et sont devenus handicapés ; 2 622 points d'équipements militairesont été détruits ou mis hors service. L'Etat islamique a commis 482attaques suicide ; un total de 15 hélicoptères et drones 103 ont été abattus (Haqq, 14 juillet 2017).
  • Même après la chute de Mossoul,l'Etat islamique continue d'effectuer des opérations de guérillacontre les forces irakiennes et les forces de la mobilisation populaire(les milices chiites),démontrant une fois de plus ses capacités opérationnelles :
  • Le secteur de Mossoul: Le 15 juillet 2017, des membres de l'Etat islamique ont attaqué uneforce de la mobilisation populaire à environ 70 km au Sud de Mossoul. Un total de 23 membres ont ététués dans les échanges de tirs, certains d'entre eux par des tireurs de l'Etat islamique (Haqq, 15 juillet2017).
  • Rawa : L'armée irakienne a annoncé la mort dans une frappe aérienne de trois membres de l'Etat islamique qui essayaient de planter des engins piégés sur la route à l'Est de la ville, qui estdétenue par l'organisation (Al-Sumaria, 16 juillet 2017).
  • Rutba : L'Etat islamique a indiqué que ses membres avaient planté un engin piégé qui a endommagéun véhicule de l'armée irakienne à l'Est de Rutba (Haqq, 15 juillet 2017).
  • Baiji: L'Etat islamique a annoncé le 15 juillet 2017 qu'il avait tiré un missile sur unezone de préparation des soldats de l'armée irakienne au nord de Baiji. Selon l'organisation, la frappe a été directe(Haqq, 15 juillet 2017).

L'Egypte et la péninsule du Sinaï

La péninsule du Sinaï
  • Dans la péninsule du Sinaï, l'activité des forces de sécurité égyptiennes contre les membres de l'Etat islamique continue: l'armée de l'air égyptienne a attaqué des membres de l'organisation dansune maison dans un village à l'Ouest de Rafah. Vingt personnes auraient été tuées (Al-Bawaba News, 13 juillet 2017). Les forces de sécurité égyptiennes auraient déjoué unattentat suicide le 13 juillet 2017, à un poste frontière militaire dans le centre dela péninsule du Sinaï (Twitter, 15 juillet 2017). Dans un bombardement effectué par l'armée de l'air égyptienne au Centre de la péninsule du Sinaï, six terroristes ont été tués,et un véhicule chargé de grandes quantités d'explosifs a été détruit (Page Facebook officielle du porte-parole de l'armée égyptienne, 16 juillet 2017).
  • Des membres de l'Etat islamique ont tué le cheikh de la tribu des Rumeilat à son domicile à Ismailiyaparce qu'ils le soupçonnaient de collaborer avec les services de sécurité égyptiens. En raisonde menaces sur sa vie, le cheikh a quitté sa maison à Rafah et s'est installé à Ismailiya. Cinqindividus masqués ont fait irruption dans sa maison et l'ont tué (Al-Masry Al-Youm, 14 juillet 2017). Les forces de sécurité égyptiennes à Ismailiya ont tué quatre terroristes qui ontparticipé à l'assassinat du cheikh (Twitter, 15 juillet 2017).
  • Hurghada, une station village sur la côte de la mer Rouge (au Sud-Ouest de Charm El-Cheikh), une attaque de couteau a été effectuée. Deux touristes allemands ont été tués. Quatre autres touristes ont été blessés (Al-Masry Al-Youm, Juillet 14, 2017). L'auteurétait Abd al-Rahman Shams al-Din, 28 ans, du village d'al-Cheikh (Al-Youm Al-Sabea, 14 juillet 2017). Pour le moment, aucune organisation n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque. Des sources officielles en Egypte et en Allemagne estiment quel'attaque a été inspirée par l'Etat islamique. Selon le ministère allemand des Affaires étrangères, le terroriste visait des ressortissants étrangers. L'un des témoins oculaires, un commerçant àl'hôtel, a noté que l'assaillant s'était écrié qu'il n'avait pas l'intention de nuire auxcitoyens égyptiens. Selon une source de sécurité égyptienne, l'agresseur était en contactavec des membres de l'Etat islamique via Internet et avait reçu pour mission d'attaquer lestouristes étrangers(Deutsche Welle, 15 juillet 2017).
Egypte
  • Le 16 juillet 2017, des sources de l'armée égyptienne ont rapporté que l'armée de l'air avaitdétruit 15 véhicules transportant des armes, des munitions et des explosifs, quiavait tenté d'entrer en Égypte הן/  la frontière Ouest, entre l'Egypte et la Libye(Page Facebook officielle du porte-parole de l'armée égyptienne, 16 juillet2017). En parallèle à leur activité dans la péninsule du Sinaï, lesforces de sécurité égyptiennes opèrent également contre des terroristes le long de la frontière avecla Libye.L'Egypte, en coopération avec l'armée libyenne, surveille l'activité à lafrontière libyenne en utilisant des moyens technologiques tels que les drones (Al-Gomhuria, 16 juillet 2017).

Le comportement de l'Etat islamique

Estimation de l'activité de l'Etat islamique suite à la perte de territoires
  • Un article publié par l'agence de presse russe RIA Novosti traite de l'avenirde l'Etat islamique. L'article note que jusqu'à présent, il y a deux hypothèses quant à l'avenir de l'organisation : selon la première hypothèse, Al-Qaïda succédera à l'Etat islamique.Selon la deuxième hypothèse,les membres de ces deux organisationsseront capables de s'accorder et d'établir une sorte de front commun.Tous les commentateurs conviennent que la marque de l'organisation ne devrait pas disparaîtremême après la perte de ses territoires en Syrie et en Irak. Ils affirment que l'organisation ferausage de l'expérience acquise dans des domaines liés à l'administration de l'état, telsque le recouvrement d'impôts, des opérations commerciales et la gestion d'entreprise, qui va lui permettrede financer le terrorisme en Irak et en Syrie, et même de le transférer en Occident.
  • Les commentateurs russes affirment que bien que la mort d'Abu Bakr al-Baghdadia affaibli l'Etat islamique, elle ne conduira pas à la cessation de son activité. De plus, à leuravis, elle pourrait même créer de nouvelles difficultés dans la lutte contre l'organisation. Seloneux, le choix d'un nouveau chef à la place d'Al-Baghdadi sera une tâche difficile pour lesmembres de l'organisation et pourrait même conduire à une scission de l'organisation. Selon leurévaluation, cette scission compliquerait la lutte contre l'organisation, car lescombats ne seront pas contre une organisation, mais contre un certain nombre d'organisations rivales (RIA Novosti, 11 juillet 2017).
  • Il convient de souligner que les rapports de la mort d'Abu Bakr al-Baghdadi, d'abord parus dans les médias russes, n'ont pas encore été vérifiés.Unmembre des services antiterroristes kurdes a déclaré qu'il pensait qu'Al-Baghdadi était vivant et se trouve dans la région au sud d'Al-Raqqah. Selon lui, Al-Baghdadi est toujours en mouvement le long de la frontière irako-syrienne en évitant d'utiliserdesmoyens de communication électroniques (Reuters, 17 juillet 2017).
Mort d'un responsable de l'Etat islamique dans une frappe aérienne
  • Le Département de la défense a signalé la mort d'un responsable de l'Etat islamique enAfghanistan baptisé Abu Said.Abu Said a été tué le 11 juillet 2017, avec d'autres membres de l'organisation, dans une frappe aérienne des Etats-Unis dans laprovince de Kunar dans l'Est de l'Afghanistan (près de la frontière pakistanaise). Abu Said est le troisièmeresponsable de l'organisation tué en Afghanistan depuis Juillet 2016 (Reuters, 14 juillet 2017).

Anti-terrorisme

Turquie
  • La vague d'arrestations de suspects de l'Etat islamique enTurquie se poursuit.Selon le chef de la sécurité, lesforces de sécurité turques ont arrêté 233 personnes soupçonnées d'être impliquées dans des activités de l'Etat islamiquedans le cadre d'uneopération dans 29 provinces du pays. Les détenus comprennent 25ressortissants étrangers, qui seront traités par le ministère de l'Immigration (Spoutnik, 12 juillet2017). Cinq personnes soupçonnés d'être des membres de l'Etat islamique ont été tuées dans laprovince de Konya dans un échange de tirs avec la police turque. Le lendemain, lesforces de sécurité turques ont arrêté cinq autres individus soupçonnés d'avoir été en contact avec les cinqterroristes qui ont été tués (Hürriyet, 13 juillet 2017).
La Grande-Bretagne
  • Dans le cadre de la guerre contre le financement du terrorisme, le gouvernement britannique amené uneétude retraçant les sources de financement desactivités de l'Islam radical dans le pays. Le 12 juillet 2017, la ministre britannique de l'Intérieur Amber Rudda présenté les principales conclusions du rapport au Parlement. La conclusion la plus importanteest que la plupart du financement provient de dons anonymes et de dons privésde Grande-Bretagne.Il a également été constaté que, dans de nombreux cas, les donateurs necomprennent pas la nature des groupes extrémistes qu'ils soutiennent. Legouvernement britannique a décidé de ne pas publier l'étude complète pour des raisons de sécurité eten raison de la grande quantité de renseignements personnels qu'elle contient.
  • Selon le Home Office, l'étude fournit une bonne image de la façondont les éléments extrémistes dans le pays s'établissent financièrement, et améliore la compréhension de la façon dont les éléments islamiques extrémistes sont financés en Grande-Bretagne.Selon des fonctionnaires du gouvernement britannique, il n'y a pas d'étape spécifique à adopter, et donc le gouvernement britannique et ses alliés continueront à prônerles activités qu'ils ont effectué jusqu'à présent, y compris, entre autres(Site Internet du Home Office britannique, le 12 juillet 2017) :
  • La tenue decampagnes de sensibilisation du public sur la nature et les objectifsdes organisations auxquelles les dons sont attribués.
  • L'augmentation de la surveillance des organisations soupçonnées d'être extrémistes, tout enaugmentant le nombre d'organismes assujettis à la supervision
  • La réalisation d'un examen en profondeur de l'utilisation abusive d'organismes de bienfaisance aux finsde financement du terrorisme.
  • L'accroissement de la coopération internationale dans la lutte contrele terrorisme.

La guerre de propagande

Incitation à commettre des attentats en Occident
  • Face aux échecs de l'Etat islamique en Syrie et en Irak, l'organisation incite ses membres etses sympathisants à mener des attaques terroristes dans les pays musulmans, arabes et dans les pays d'Occident:
  • Début Juillet 2017, la branche turque de l'Etat islamique a publié unguide en turc de 66 pages contenant de nombreuses images et infographies détaillant lesdifférentes méthodes pour mener des attaques en Occident. Les méthodesmentionnées comprennent : l'incident de voitures en stationnement, l'incendie de forêts, des attaques à la voiture bélier,lafabrication de bombes, l'exécution d'attaques suicide contre des passants aumoyen de camions piégés, l'explosion de bâtiments et plus. Le guide est apparu sur la chaîne Telegram qui a également publié une vidéo de 25 minutes appelant les terroristes solitaires dans le monde à effectuer différents types d'attaques (TheWashington Times, 10 juillet 2017).
  • L'Etat islamique a appelé les combattants d'Egypte et de Tunisie de retour dans leurspays d'origine après avoir combattu dans les rangs de l'Etat islamique en Irak à commettre des attentats contre destouristes au cours de l'été. L'appel a été publié principalement dans les forums jihadistes (Al-Bawaba News, 15 juillet 2017).
  • Un article de fond dans le 11ème numéro du magazine Rumiyahpublié par la fondation Al-Hayat Media le 14 juillet 2017, en 11 langues, traite dupillage des infidèles. L'article précise la position de la loi islamique sur lesujet. L'article cite aussi une fatwa d'Ibn Taymiyyah autorisant l'enlèvement d'enfants infidèles. L'article est accompagné de photos, y compris unephoto du siège de la Banque centrale européenne, avec la légende"Les musulmans doivent attaquer l'infidèle les économiques infidèles (Rumiyah, 14 juillet 2017).

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