mercredi 31 janvier 2018

Djihad mondial

  • Le 21 janvier 2018, la Turquie et les rebelles qu’elle parraine ont lancé une opération militaire contre une enclave kurde à Ifrin, dans le Nord-Ouest de la Syrie (Opération Branche d’Olivier). L’opération est dirigée contre la force kurde (YPG) qui contrôle l’enclave, qui est coupée de l’enclave kurde à l’Ouest. D’après les Turcs, l’opération est destinée à empêcher la force kurde de compromettre la sécurité de la Syrie ou d’avoir accès à la mer Méditerranée, et à empêcher la création d’un « corridor » kurde le long de la frontière avec la Syrie (Compte Twitter du bureau du Premier ministre turc, Hürriyet Daily News).
  • Cette semaine, les forces syriennes ont repris la base aérienne militaire d’Abu al-Duhur au Sud d’Alep. La reprise de la base aérienne, et le ratissage de vastes régions à l’Est de la route Alep-Hama indiquent que la première étape de la campagne de reprise de la région d’Idlib touche à sa fin. Par la suite, les forces syriennes devraient continuer de s’attaquer à l’essentiel des zones contrôlées par les groupes rebelles, principalement le Siège de Libération d’Al-Sham, dans et autour de la ville d’Idlib.
  • Dans l’Est de la Syrie, l’Etat islamique continue de mener des attaques intensives contre les forces kurdes des FDS à l’Est de l’Euphrate (principalement dans la zone entre Abu Kamal et la ville d’Al-Mayadeen). L’organisation utilise des missiles antichars et des drones et filme les attaques à des fins de propagande. En même temps, l’organisation a publié des photos d’un missile antichar Kornet récemment développé, dans le cadre des efforts de réhabilitation de ses forces dans l’Est de la Syrie et du rétablissement de sa capacité opérationnelle.
  •  Russie et l’invasion turque
  • Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que la Russie suit de près l’opération dans la région d’Ifrin et que des représentants russes sont en contact avec les autorités syriennes et turques sur la question. Peskov a souligné que la Russie continuera de voir le maintien de l’intégrité territoriale de la Syrie comme un principe de base. Il a également souligné que la Russie suit les aspects humanitaires de la situation à Ifrin. Peskov a refusé de dire si la Russie était à l’avance au courant de l’opération turque (RIA, 22 janvier 2018)
  • À la suite de l’opération turque, le ministère russe de la Défense a annoncé que le commandement des forces russes en Syrie avait décidé de transférer le groupe des opérations du Centre russe pour la réconciliation et l’unité de police militaire russe de la région d’Ifrin à la région de Tal Ajar (Nord d’Alep). Selon l’annonce publiée par le ministère de la Défense, le transfert des forces a pour but d’empêcher la provocation et de protéger la vie des forces russes. L’annonce précise que le Centre pour la réconciliation continue de surveiller la situation afin de fournir l’assistance nécessaire aux civils fuyant les zones de combat (Page Facebook du ministère russe de la Défense, 20 janvier 2018).
    • Déclarations américaines au sujet de l’invasion turque
    • Heather Nauertle porte-parole du Département d’État américain, a appelé la Turquie à cesser ses activités militaires dans la province d’Ifrin et à se concentrer sur l’Etat islamique (Département d’État, 18 janvier 2018). Au cours d’entrevues avec la presse turque, Eric Pahon, porte-parole du Département américain de la Défense, a déclaré que les États-Unis n’étaient pas présents dans la région d’Ifrin, de sorte que l’opération turque n’influe pas directement sur leurs actions. Pahon a exprimé l’espoir que toutes les forces continuent à se concentrer sur l’objectif principal qui est la défaite de l’Etat islamique. Il a observé que le retrait de la Russie d’Ifrin était une affaire entre Moscou et les gouvernements de la Syrie et de la Turquie, et a souligné que les États-Unis ne sont pas concernés par à la question (Agence de presse Anatolia, 20 janvier 2018).
      Le secrétaire d’Etat américain énonce la politique américaine en Syrie
    • S’exprimant à l’Université de Stanford, le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson a décrit la stratégie américaine en Syrie après la défaite de l’Etat islamique. Selon lui, trois facteurs principaux affectent actuellement la situation en Syrie : l’Etat islamique a cessé d’être un facteur important, mais n’a pas été complètement disparu, le régime d’Assad contrôle la moitié du territoire de la Syrie et de sa population ; les menaces stratégiques posées aux États-Unis [de l’arène syrienne] ne sont pas seulement l’Etat islamique et Al-Qaeda, mais aussi l’Iran.
    • Tillerson a énuméré cinq buts et des pistes d’action en Syrie:
    • Que la Syrie ne serve plus de plate-forme ou de refuge pour les terroristes pour organiser, recruter, financer, fomenter et lancer des attaques contre les citoyens américains ou leurs alliés aux États-Unis ou à l’étranger.
    • Résoudre le conflit entre le peuple syrien et le régime Assad. La solution pourra être réalisée au moyen d’un processus politique conduit par les Nations Unies, tel que déterminé dans la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies 2254. L’objectif de ce processus est de créer une Syrie stable, unie et indépendante opérant comme un Etat.
    • Réduire l’influence iranienne en Syrie.
    • Désarmer la Syrie des armes de destruction massive.
    • Aider les réfugiés à retourner en Syrie.
    • Tillerson a souligné que les États-Unis ne répéteront pas les erreurs commises en Libye ou en Irak. Par conséquent, afin d’atteindre ces objectifs, les États-Unis envisagent une présence militaire à long terme en Syrie jusqu’à la défaite finale et absolue de l’Etat islamique.En même temps, ils s’emploieront à réduire les tensions et à encourager toutes les parties à rejoindre les négociations (Site Internet du Département d’Etat, 17 janvier 2018).
      • Développements en Syrie

      • Le 21 janvier 2018, l’état-major de l’armée syrienne a annoncé que l’armée et ses forces (y compris les renforts iraniens envoyés dans la région) ont repris la base aérienne militaire d’Abu Ad-Duhur. Des équipes d’ingénierie militaire de l’armée syrienne ont neutralisé des mines, des charges d’explosifs et des voitures piégées restées sur place. En parallèle au nettoyage de la base aérienne, il a été rapporté que des villes et villages dans la région rurale de Hama, Idlib et Alep ont été nettoyés et que des membres de l’Etat islamique ont été encerclés dans l’enclave au Sud-Est de la base aérienne.
        • En parallèle à la reprise de la base aérienne, les forces syriennes ont attaqué plusieurs avant-postes du Siège de Libération d’Al-Sham et repris plusieurs villages dans les régions du Sud-Est de la base aérienne (Sana, 19 janvier 2018). Le 22 janvier 2018, les forces de l’armée syrienne ont pris le contrôle du village d’Abu Ad-Duhur, à environ 5 km à l’Ouest de la base aérienne militaire. Le village a été l’une des forteresses les plus importantes du Siège de Libération d’Al-Sham dans la région rurale d’Idlib (Mourasiloun, 22 janvier 2018). Une voiture piégée activée par des membres du Siège de Libération d’Al-Sham aurait tué 30 soldats de l’armée syrienne et détruit trois véhicules militaires (Suriya.net, 22 janvier 2018).
        La base aérienne militaire d’Abu Ad-Duhur, située à environ 50 km au Sud d’Alep, est la deuxième plus grande base aérienne en Syrie. Depuis Septembre 2015, elle a été contrôlée par les rebelles (principalement le Siège de Libération d’Al-Sham). En Décembre 2017, les forces syriennes ont lancé une campagne pour reprendre la base aérienne, comme une étape intermédiaire importante dans la campagne de reprise de la région d’Idlib
      • La chute de la base aérienne aux mains des forces syriennes et le nettoyage des grandes régions à l’Est de la route Alep-Hama indiquent que la première étape dans la campagne de reprise d’Idlib est sur le point de prendre fin. Par la suite, les forces syriennes devraient poursuivre leur offensive à l’encontre des zones contrôlées par les rebelles, principalement le Siège de Libération d’Al-Sham, dans la ville d’Idlib et ses environs. Un site Internet affilié à l’armée syrienne a précisé que la zone rurale à l’Est d’Idlib, où les deux villes chiites assiégées d’Al-Fu’ah et Kafraya sont situées, pourrait être la prochaine cible des forces syriennes (Butulat Jaysh al- Al-Suri, site Internet affilié à l’armée syrienne, 21 janvier 2018).
      • Le 22 janvier 2018, un terroriste suicide du Siège de Libération d’Al-Sham a fait exploser une voiture piégée au milieu d’un groupe de soldats syriens (Agence de presse Ibaa, affiliée au Siège de Libération d’Al-Sham, 22 janvier 2018).
      • Avant la reprise de la base aérienne d’Abu Ad-Duhur, la Province d’Idlib de l’Etat islamique a signalé une attaque menée par ses membres contre les forces syriennes dans la région de Sinjar (environ 18 km au Sud-Ouest de la base aérienne). Selon l’organisation, une partie des forces syriennes se sont retirées et plusieurs soldats ont été tués ou faits prisonniers (Akhbar Al-Muslimeen, 17 janvier 2018).
      • Lors d’affrontements avec les forces syriennes dans la zone rurale au Nord de Hama, trois membres de l’organisation jihadiste salafiste Khalq, affiliée à Al-Qaïda, auraient été tués. Deux d’entre eux étaient des Kurdes et un autre était du Baluchistan. Khalq est une petite organisation islamiste opérant en Syrie avec les autres organisations rebelles et peu connue, probablement parce que son volume d’activité est relativement faible.
        • Poursuite des affrontements au Nord d’Abu Kamal
    • Les affrontements entre l’Etat islamique et les FDS ont continué cette semaine 
    • dans la zone à l’Est de l’Euphrate, entre Abu Kamal et la ville de Mayadeen. Ce secteur n’a toujours pas été complètement nettoyé de la présence de membres de l’Etat islamique qui continuent leur guérilla contre les forces syriennes et les FDS. Les FDS sont aidées par les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis. Les membres de l’Etat islamique attaquent les FDS avec des voitures piégées. Les deux parties ont subi des pertes.
    • Ci-après les principaux incidents :
    • Affrontements autour de la ville de Gharanij : Le 19 janvier 2018, des affrontements se seraient produits entre les membres de l’Etat islamique et des FDS à environ 37 km au Nord-Ouest d’Abu Kamal, sur la rive Est de l’Euphrate. L’Etat islamique a fait exploser trois voitures piégées. L’organisation a subi des pertes, dont un membre appelé Abu Talha al-Almani (cf., l’Allemand). Les FDS auraient perdu au moins huit combattants (Observatoire syrien des droits de l’homme, 19 janvier 2018).
    • Une voiture piégée a explosé contre une zone de préparation des forces des FDS dans la ville de Gharanij. L’attaque a été menée par un terroriste suicide appelé Abu al-Zubayr al-Shimali (Akhbar Al-Muslimeen, 17 janvier 2018).
    • Attaque contre des forces des FDS dans le village d’Al-Bahra al-Gharbiya, à environ 32 km au Nord d’Abu Kamal. Les membres de l’Etat islamique ont attaqué les combattants des FDS dans le village d’Al-Bahra al-Sharqiya (Akhbar Al-Muslimeen, 20 janvier 2018). Un terroriste suicide a fait exploser une voiture piégée lors des affrontements, tuant 30 combattants des FDS, selon l’Etat islamique (Akhbar al-Muslimeen, 19-21 janvier 2018).
    • Les affrontements entre l’Etat islamique et FDS dans la ville d’Al-Shu’fa, à environ 12 km au Nord d’Abu Kamal. Les FDS ont reçu l’appui aérien des forces de coalition (Site Internet des FDS, 21 janvier 2018).
    • Affrontements au Sud de Quneitra
    •  Le 18 janvier 2018, il a été signalé qu’une force composée d’environ 40 membres de l’Armée Khaled bin Al-Walid (affiliée à l’Etat islamique) se sont infiltrés dans le village d’Al-Bakar, à environ 27 km au Sud de Quneitra, près de la frontière entre la Syrie et Israël. Ils sont arrivés à partir de leurs positions dans le village d’Ain Thakar, au Sud d’Al-Bakar. Une force de l’Etat islamique a occupé une école et un barrage local pendant environ une heure, jusqu’à l’arrivée d’un détachement de l’armée syrienne.
            • Développements en Irak
    • Cette semaine encore, les forces de sécurité irakiennes ont continué à mener des activités militaires intensives contre les membres de l’Etat islamique répartis dans le Nord de l’Irak, dans des enclaves, des poches sporadiques et des réseaux clandestins. L’organisation de son côté a poursuivi ses activités de guérilla et de terrorisme.
  • Ci-après les principaux incidents :
  • Le 19 janvier 2018, la Province d’Al-Anbar de l’Etat islamique a annoncé que ses membres avaient occupé les domiciles de deux hauts responsables de la police irakienne dans la région d’Albu Dhiyab, près de Ramadi. L’un des fonctionnaires a été tué et l’autre a été gravement blessé.
  • Le 19 janvier 2018, les forces de sécurité irakiennes ont signalé l’assassinat d’un commandant de l’Etat islamique dans les affrontements autour du village d’Albu Sayf, à environ 2 km au Sud de l’aéroport de Mossoul. Les membres de l’organisation étaient cachaient dans les buissons qui poussent sur les rives du Tigre près du village (Al-Sumaria News, 19 janvier 2018).
  • Suite à des informations, des membres de la Mobilisation populaire, en coordination avec les forces de la police fédérale, ont tué un terroriste de l’Etat islamique dans la région d’Albu Badri, à l’Est de Samarra (Agence de presse irakienne, 19 janvier 2018).
            • L’Etat islamique revendique la responsabilité d’un attentat suicide au Centre de Bagdad
  • Le 15 janvier 2018, un attentat suicide a été réalisé dans le marché de la place Al-Tayaran, au Centre de Bagdad. Deux terroristes suicide portant des ceintures explosives se sont fait exploser. Un total de 26 personnes ont été tuées et 95 autres ont été blessées. Le 17 janvier 2018, deux jours après l’attaque, l’Etat islamique a publié une déclaration revendiquant la responsabilité de l’attentat suicide. Le message précisait que deux cents chiites ont été tués et blessés dans l’attaque (Akhbar Al-Muslimeen, 17 janvier 2018). Le délai de publication de la revendication de responsabilité pourrait témoigner de problèmes dans le fonctionnement du réseau de propagande de l’organisation dans la région de Bagdad.
      • L’Egypte et la péninsule du Sinaï
        Activités sécuritaires de l’armée égyptienne et opérations de l’Etat islamique
    • Des sources sécuritaires et des témoins oculaires ont déclaré que les forces de sécurité égyptiennes ont récemment renforcé leur présence à Rafah, dans les zones sous leur contrôle, en prévision d’une « opération militaire sans précédent » contre les avant-postes de l’Etat islamique à l’Ouest et au Sud de Rafah. Dans ce contexte, des centaines de militaires, des dizaines de véhicules blindés, des chars et des véhicules militaires ont été placés dans des camps d’al-Cheikh Zuweid et d’Al-Arish (Al-Araby Al-Jadeed, 18 janvier 2018).
      • Le 23 janvier 2018, l’armée égyptienne a annoncé que ses forces, en coopération avec l’armée de l’air, opéraient dans le Nord du Sinaï. Au cours de cette activité, deux terroristes ont été tués, et plusieurs ont été détenus. Des bases terroristes ont été détruites, et un véhicule tout terrain prêt pour l’opération a été saisi, ainsi que six charges explosives. Au cours de cette activité, une partie d’un tunnel de dix mètres de profondeur a été exposé, et un véhicule a été saisi, contenant une grande quantité de substances utilisées pour la fabrication d’engins piégés (Page Facebook officielle du porte-parole de l’armée égyptienne, 23 janvier 2018).
        • L’Etat islamique a poursuivi son activité intensive contre les forces de sécurité égyptiennes dans le Nord du Sinaï, principalement en déposant des engins piégés :
        • La province du Sinaï de l’Etat islamique a publié une déclaration selon laquelle le 22 janvier 2018, ses membres ont interrompu une opération de l’armée égyptienne et de la police dans la zone d’Al-Arish. Selon le communiqué, trois engins piégés ont explosé près de trois chars,détruisant deux d’entre eux et endommageant le troisième. Des membres de l’Etat islamique ont également fait exploser des engins piégés au Sud d’Al-Arish (un véhicule blindé a été détruit) et à l’Ouest d’Al-Arish (plusieurs membres d’une patrouille ont été tués et blessés) (Agence de presse Aamaq, citée sur le compte Twitter Terror Monitor).
        • Le 17 janvier 2018, l’Etat islamique a fait exploser une bombe artisanale dans la zone de Sabeekah dans le Nord du Sinaï, près de la route côtière entre Al-Arish et Al-Qantara. Un agent de police et quatre soldats ont été blessés (Al-Bawaba News, 17 janvier 2018). L’Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l’attaque (Akhbar Al-Muslimeen, 18 janvier 2018).
        • Le 19 janvier 2018, deux officiers de l’armée égyptienne et dix soldats ont été blessés lorsque deux engins piégés ont explosé dans deux incidents distincts sur la route internationale à l’Ouest Al-Arish. Les deux engins piégés ont explosé alors que deux véhicules blindés des forces de sécurité fouillaient la zone (Al-Masry Al-Youm, 19 janvier 2018).
          • L’Etat islamique dans les différentes provinces
        • La Province d’Al-Baraka de l’Etat islamique (Est et Nord-Est de la Syrie) a publié les photos d’une formation de missiles antichars proposée aux membres de l’organisation au cours des dernières semaines. Les photos montrent les membres en classe recevant des explications sur les missiles russes Kornet. Les membres sont également montrés regardant le tir d’un missile antichar et le tir de missiles sur des cibles des FDS (Akhbar al-Muslimeen, 17 janvier 2018). L’organisation d’un tel cours est une nouvelle expression des efforts de l’Etat islamique de remettre en état ses forces dans l’Est de la Syrie et de rétablir sa capacité opérationnelle.
            • Activités de l’Etat islamique dans d’autres pays
              Afghanistan
        • Le 20 janvier 2018, quatre jihadistes ont attaqué l’Hôtel Intercontinental de Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, et se sont barricadés à l’intérieur. Après 12 heures de siège, les forces de sécurité afghanes ont réussi à lever le siège de l’hôtel. Selon le ministre afghan de l’Intérieur, 14 civils ont été tués, y compris des étrangers. Un total de 153 personnes, dont 41 étrangers, ont été sauvés de l’hôtel. Les Taliban ont revendiqué la responsabilité de l’attaque sur les médias sociaux, annonçant que dix étrangers avaient été tués dans un attentat suicide à l’hôtel (CNN, 21 janvier 2018).
            • Al-Qaïda recruterait d’anciens membres de l’Etat islamique
        • Selon des rapports de plusieurs régions du monde, Al-Qaïda tenterait de recruter des membres de l’Etat islamique dans ses rangs après l’effondrement de l’organisation. Selon les rapports, la campagne de recrutement a commencé l’été dernier, avant même que l’État islamique ait perdu ses derniers bastions. L’un des points centraux de cet effort concerne l’Algérie, notamment au cours du mois d’Août. Selon des sources de sécurité, 10 membres de l’Etat islamique ont rejoint Al-Qaïda. La deuxième tentative a été en Syrie au cours de Septembre. En Afrique du Nord,les hauts dirigeants d’Al-Qaïda ont réussi à recruter un haut commandant dans leurs rangs. Au Yémen, de même, il y a eu des rapports selon lesquels des membres de l’Etat islamique auraient rejoint Al-Qaïda (The Guardian, 18 janvier 2018).
            • Activités de propagande
              Appel à la guerre sainte contre le régime au Kazakhstan
        • La Province d’Al-Khayr en Syrie a publié une vidéo sur le soi-disant « régime infidèle » au Kazakhstan et la nécessité de mener le jihad Les orateurs dans la vidéo, des membres de l’Etat islamique, sont appelés « les Kazakhs » (ce qui peut indiquer qu’ils sont tous du Kazakhstan),appellent les habitants du Kazakhstan à mener le jihad contre le régime, qui, selon eux, coopère avec la Russie, est démocratique et laïque, exploite la population, opprime les musulmans, et lutte contre l’Islam. L’un des orateurs précise que s’il est impossible d’immigrer dans l’État islamique, il faut se débarrasser des infidèles, les poignarder avec des couteaux, et prendre leurs armes (Akhbar al-Muslimeen, 20 janvier 2018).
            • Abu Muhammad al-Julani invite les organisations terroristes à unir leurs efforts contre l’armée syrienne, « l’ennemi commun »
        • Un discours d’Abu Mohammad al-Julani, chef du Siège de Libération d’Al-Sham, a été diffusé sur les médias sociaux le 16 janvier 2018. Le titre du discours de 18 minutes était : « S’occuper des ennemis au lieu de s’occuper de l’âme et des différences d’opinion. » Au début du discours, Al-Julani élabore sur les dommages causés par le processus de règlement en Syrie et explique pourquoi le Siège de Libération d’Al-Sham s’y oppose. Il note que dans l’avenir également, l’organisation ne prendra pas part à une conférence ou à un processus qui ne profitera pas aux habitants de la Syrie, car le Siège de Libération d’Al-Sham « fait partie du peuple et de sa révolution contre le régime. »
          • Compte tenu de la crise et de la grave situation, Al-Julani appelle les organisations armées à mettre de côté leurs différends, à unir leurs efforts et leurs rangs contre l’armée syrienne. Il salue la ténacité des combattants à Deraa, Quneitra, et dans la région de Damas, en disant qu’ils sont à la base de la prise de Damas. À la fin de son discours, il s’adresse aux combattants et affirme que la poursuite du jihad dans Al-Sham permettra de contrecarrer le « complot » tramé à l’encontre de la mosquée Al-Aqsa. Il note que c’est une lourde responsabilité et qu’il est donc nécessaire d’unir les rangs et le cœur et de mettre de côté les différences.

          Aucun commentaire:

          Enregistrer un commentaire