vendredi 17 février 2017

LES « SERVICES » TURCS ONT-ILS ÉLIMINÉ UN AGENT DES AMÉRICAINS EN SYRIE ?

Le jeu malsain de certains services occidentaux en Syrie est parfaitement illustré autour du cas d’un djihadiste « repenti ?» dénommé Mohammad al-Ahmadi (dit al-Ghabi) et abattu dans d’obscures circonstances en novembre dernier.
Cet ancien militaire syrien avait déserté en 2011 pour rejoindre les rangs de l’Armée syrienne libre. Il changera plusieurs fois de milice, pour terminer au sein de Jabhat al-Sham. Il supervisera aussi la fondation d’une coalition de milices, baptisée Jaïsh al-Tahrir, au sein de laquelle, il aura un rôle dans la direction.
Tout d’abord, sa mort a été présentée comme étant survenue lors de combat de milices islamistes «modérées » contre Daesh. Mais en réalité, il s’avère qu’il s’agit bien d’une attaque ciblée contre sa personne.
Et en étudiant son parcours, on comprend mieux pourquoi il aurait été personnellement visé.
L’individu était en effet connu pour être devenu un proche des renseignements américains dont il exécutait un programme destiné à pousser des djihadistes à faire défection.
Ce programme secret a été mis au point à partir d’avril 2016, en collaboration avec les renseignements turcs, dans le cadre du programme de soutien à une opposition modérée.
C’est ainsi que al-Ghabi aurait réussi en quelques mois à « retourner » des dizaines de djihadistes, dont certains cadres de DAESH/Etat islamique. Il est vrai que la situation militaire s’aggravant, certains d’entre eux sont plus sensibles à certaines sirènes. Sans parler de la question de l’argent : entre 5.000 et 10.000 dollars pour tout « repenti ».
Al-Ghabi avait aussi de quoi être motivé puisque lui-même recevait le double pour chaque repenti qu’il suscitait.
Récemment, al-Ghabi aurait déplu aux redoutables services de renseignement turcs (MIT) car il informait manifestement aussi les Américains sur toutes les activités turques dans la région.
Il se pourrait bien que les Turcs lui aient fait payer le prix de sa trop grande fidélité (même si le mot est sans doute mal choisi pour l’intéressé) à la CIA…
Le conflit syrien est décidément un beau panier de crabes !

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