mercredi 13 septembre 2017

Djihad mondial

    • En Syrie - Le 1er septembre 2017, les FDS ont annoncé avoir achevé la reprise de la vieille ville d'Al-Raqqah et contrôlent désormais 65 % de la ville. En même temps, les forces du régime syrien et ses partisans, avec le soutien de la Russie, ont continué d'avancer vers Deir ez-Zor. Le 2 septembre 2017, le ministère russe de la Défense a indiqué que les forces syriennes, appuyées par l'aviation russe, ont terminé la reprise d'Uqayribat, prenant ainsi le contrôle de la dernière poche de résistance de l'Etat islamique dans le Centre de la Syrie. De plus, le siège de l'enclave du régime syrien à Deir Ez Zor a été levé.
    • En Irak, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé qu'après dix jours de combats, les forces irakiennes ont terminé la reprise de Tal Afar, le dernier bastion de l'Etat islamique dans le Nord de l'Irak.
  • La coalition internationale contre l'Etat islamique a empêché, par le biais de frappes aériennes, le transit de centaines de membres de l'Etat islamique et de leurs familles de la région de Qalamoun vers l'Est de la Syrie. Selon un porte-parole du ministère de la Défense des États-Unis, le passage est bloqué en raison des craintes que les membres rejoignent les combats dans l'Est de la Syrie et en Irak. Il a souligné que puisque la coalition n'est pas concernée par l'accord, elle n'y est pas astreinte.
  • Les zones de désescalade
    • Suite aux efforts communs de la Jordanie et de la Russie, Moscou a annoncé l'ouverture d'une salle d'opérations à Amman en Jordanie, destinée à superviser la mise en œuvre des accords de désescalade. Dans son annonce, la Russie a souligné l'importance du maintien du cessez-le-feu et la mise en œuvre des accords (Al-Arabiya, 31 août 2017).
    • S'adressant à des étudiants et à des professeurs de l'Institut national des Relations internationales de Moscou (MGIMO), Sergey Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré que l'accord sur les zones de désescalade en Syrie n'est pas dangereux pour la sécurité d'Israël. Lavrov a souligné que la décision sur la mise en place de ces zones prend en compte les préoccupations d'Israël en matière de sécurité et que, lorsqu'il a été conclu, l'ensemble des partenaires ont été mis à jour, y compris Israël. Il a également dit que, dans toutes les décisions ayant trait au Moyen-Orient, les intérêts de sécurité d'Israël sont assurés, comme les intérêts du reste des pays de la région (Tass, 1er septembre 2017).
    La coalition internationale contre l'Etat islamique
    • Dans une déclaration finale prononcée lors d'une conférence téléphonique à partir de Bagdad, Stephen Townsend, commandant de la coalition internationale contre l'Etat islamique, a clairement indiqué que les Etats-Unis continueront de coopérer avec les forces des YPG fonctionnant aux côtés des FDS dans la région d'Al-Raqqah. Se référant à la poursuite de la lutte contre l'Etat islamique, il a affirmé que la bataille finale avec l'organisation est susceptible d'avoir lieu dans la vallée de l'Euphrate dans la région entre Deir Ez-zor en Syrie et le district de Rawa en Irak. Il a ajouté que les forces des FDS, qui comptent environ 50 000 combattants, prendront part à la bataille. Il a affirmé que les FDS sont une force légère possédant un petit nombre de véhicules blindés mais qu'elles sont les plus efficaces dans la lutte contre l'Etat islamique. Au sujet de la capture du chef de l'Etat islamique Abu Bakr Al-Baghdadi, Townsend a dit qu'il ne pense pas que le commandant de l'Etat islamique soit mort (Hurriyet Daily News, 2 septembre 2017).
    • Dans un entretien avec Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations Unies en Syrie, il a dit qu'il y avait encore trois importants domaines d'instabilité en Syrie : Deir ez-Zor, Al-Raqqah et Idlib. Il a déclaré que le régime syrien et les forces syriennes devraient reprendre Deir Ez-zoravant Octobre 2017. Al-Raqqah devrait être reprise plus ou moins en même temps par les États-Unis et les FDS. Quant à Idlib, il a fait référence à la présence de membres du Fateh al-Sham (Front Al-Nusra) et a précisé que sa chute était attendue plusieurs mois après la chute d'Al-Raqqah et de Deir ez-Zor. De tels événements pourraient marquer le début de la fin de la crise en Syrie (Reuters, 2 septembre 2017).
    Principaux développements en Syrie
    La campagne d'Al-Raqqah
    • Le 1er septembre 2017, les FDS ont annoncé avoir achevé la reprise de la vieille ville d'Al-Raqqah (Dimashq al-Aan, 1er septembre 2017) et contrôlent 65 % de la ville (Réseau Al-Sham, 3 septembre 2017). Dans le même temps, les combats se poursuivent dans le Sud-Ouest de la ville.
    • Au cours de la semaine, les affrontements ont opposé les FDS, assistées par des frappes aériennes de la coalition, sur plusieurs secteurs, y compris : Al-Dar'iyah, le quartier d'Al-Murour au Sud-Ouest et à la limite de la vieille ville (Observatoire syrien des droits de l'homme, 2 septembre 2017). L'Etat islamique a annoncé que lors d'affrontements dans le quartier d'Al-Murour 18 combattants des FDS ont été tués et dix autres ont été blessés (Compte Twitter, 3 septembre 2017).
    La campagne de reprise de Deir Ez-zor
    • Les forces du régime syrien et ses partisans, avec le soutien de la Russie, ont continué leur avancée vers Deir ez-Zor. Le 2 septembre 2017, le ministère russe de la Défense a indiqué que les forces syriennes, appuyées par l'aviation russe, ont terminé la reprise d'Uqayribat, éliminant ainsi la dernière poche de résistance de l'Etat islamique dans le Centre de la Syrie. Le ministère russe de la Défense a déclaré que l'élimination de l'Etat islamique dans la région de Deir Ez-zor et sa reprise portent un coup stratégique à la présence de l'organisation en Syrie (Page Facebook du ministère russe de la Défense, 2 septembre 2017).
    • Après la reprise d'Uqayribat, les forces du régime nettoient la ville avant de reprendre l'ensemble du district. Les forces russes, aidées par l'armée de l'air, ont continué leur avancée dans la partie Ouest de l'enclave. Le 4 septembre 2017, les forces syriennes ont atteint le siège de la 137èmebrigade (qui avait été utilisée par l'armée syrienne), à environ 7 km à l'Ouest de la ville, où elles ont affronté des membres de l'Etat islamique. Une autre force syrienne avance le long de la route du mont Bishri. Les membres de l'Etat islamique se sont retirés de la route reliant Al-Sukhnah à Deir Ez-zor, y compris de la région de Kobajjep, et d'Al-Shoula, au Sud-Ouest de Deir ez-Zor (Observatoire syrien des droits de l'homme, 4 septembre 2017).
    • Ces mouvements de l'armée syrienne et de ses partisans marquent l'arrêt du siège de l'enclave de Deir ez-Zor. Un fonctionnaire de l'armée syrienne a déclaré que les forces avaient achevé la deuxième phase de leur campagne dans le désert de Syrie, grâce à l'appui aérien syrien et russe. Il a ajouté qu'ils avaient réussi à lever le blocus de Deir ez-Zor. L'annonce a souligné que la levée du blocus est d'une importance stratégique pour la guerre contre le terrorisme (Télévision syrienne, 5 septembre 2017). Les membres de l'Etat islamique ont tenté de retarder l'avancée des forces syriennes, en tirant vers les concentrations d'artillerie des forces de l'armée syrienne. En outre, un terroriste suicide a procédé à une attaque au moyen d'une voiture piégée (Twitter, 3 septembre 2017).
    La participation russe en Syrie
    • L'armée russe a aidé les forces du régime et leurs partisans. Dans des attaques menées par les forces russes pendant les combats, un convoi de l'Etat islamique, qui était composé de 12 camions, d'armes, de munitions, de véhicules tout-terrain équipés de mitrailleuses et d'armes antiaériennes et de mortiers - a été détruit. Dans d'autres attaques, des véhicules blindés, des positions d'artillerie, des postes de contrôle et des centres de communication de l'Etat islamique ont été détruits (Page Facebook du ministère russe de la Défense, 2 septembre 2017). Le 4 septembre 2017, les Russes ont également tiré des missiles de croisière à partir de leur frégate Amiral Essen, ancrée dans le bassin méditerranéen (Page Facebook du ministère russe de la Défense, 6 septembre 2017). L'Etat islamique prétend que lors d'affrontements dans le village d'Al-Mushrefa, au Sud-Ouest de Uqayribat, plusieurs soldats russes ont été tués (Réseau Al-Sham, 30 août 2017). Le ministère russe de la Défense a fait savoir qu'une fois la zone reprise, il a été en mesure de corroborer l'information, reçue par divers canaux, selon laquelle la zone était occupée par des membres de l'Etat islamique originaires des pays russophones (Page Facebook du ministère russe de la Défense, 6 septembre 2017). 

    Attaque d'un convoi de l'Etat islamique par les forces de la coalition
    • Des avions de la coalition internationale contre l'Etat islamique ont empêché un convoi de 17 autobus transportant des membres de l'organisation et leurs familles, qui avaient été évacués de la région de Qalamoun, d'atteindre sa destination dans la ville d'Abu Kamal dans l'Est de la Syrie à la frontière irako-syrienne, l'un des derniers bastions de l'Etat islamique dans la région. Le convoi était composé de quelque 300 membres de l'Etat islamique et d'un nombre semblable de membres de leur famille qui avaient été évacués du Liban dans le cadre d'un accord de retrait entre le régime syrien et le Hezbollah d'une part et l'Etat islamique de l'autre. Les membres ont annoncé qu'au moins 12 personnes ont été tuées dans l'attaque (Zaman Al-Wasl, 1er septembre 2017).
    • Les forces de la coalition ont mené une attaque aérienne contre le convoi dans le secteur d'Al-Hmimah, au Sud de Deir ez-Zor. Suite à cette attaque, et après que le convoi a changé de direction, les forces de la coalition ont effectué une autre attaque. Le gouvernement irakien a également refusé de permettre au convoi de passer par son territoire (Observatoire syrien des droits de l'homme, 2 septembre 2017). A la suite de l'attaque, le régime syrien et le Hezbollah ont commencé à chercher une route alternative pour le convoi qui s'est égaré pendant plusieurs jours dans une région désertique au Nord-Est de Palmyre (Qasioun, 2 septembre 2017). Des sources de l'opposition syrienne ont indiqué que des dizaines de civils et de membres de l'Etat islamique avaient abandonné l'autobus et tenté de se rendre dans la région de Deir Ez-zor en voiture (Washington Post, 2 septembre 2017).
        Le Hezbollah a publié une annonce officielle selon laquelle les avions américains ont empêché les bus transportant les membres de l'Etat islamique et leurs familles, qui ont quitté une région sous le contrôle du gouvernement, d'avancer et qu'ils ont imposé un siège dans le désert. Il a en outre été déclaré que les Américains ont empêché l'aide humanitaire d'atteindre les malades, les blessés et les personnes âgées. Le porte-parole de la coalition a indiqué que les forces de la coalition Internationale ne permettent pas au convoi d'approcher de la frontière syro-irakienne. Il a également été signalé qu'il a été demandé à la Russie de faire savoir au régime d'Assad les intentions de la coalition au sujet du convoi. L'Irak a annoncé que si le convoi approchait de sa frontière, il lancerait une action militaire (Al-Hadath Al-Arabiya, 2 septembre 2017).
    • Un porte-parole du ministère de la Défense des États-Unis a déclaré que la coalition n'est pas concernée par l'accord et n'y est donc pas astreinte. Cependant, il a souligné que la coalition avait attaqué le convoi conformément au droit international. Le porte-parole a en outre souligné que la coalition peut intervenir n'importe où et n'importe quand contre l'Etat islamique sans porter atteinte à des civils. Le porte-parole de la coalition internationale Ryan Dillon a déclaré que l'attaque du convoi avait pour but d'empêcher la progression des membres de l'Etat islamique vers l'Est en direction de l'Irak. Il a également déclaré que la coalition continuera de suivre les convois en temps réel et de les frapper dans les zones ouvertes, où il n'y a pas de civils (Reuters, 1er septembre 2017).
    Principaux développements en Irak
    La ville de Tal Afar
    • Haider al-Abadi, le Premier ministre irakien, a déclaré le 1er septembre 2017 qu'après 10 jours de combat, les forces irakiennes ont terminé la reprise de Tal Afar et de l'ensemble de la province de Ninive (Compte Twitter du premier ministre irakien, 2 septembre 2017). Au Nord de Tal Afar, des dizaines de membres de l'Etat islamique se sont rendus aux forces peshmergas kurdes après avoir fui les forces de sécurité irakiennes (Al-Prat, 30 août 2017). Les forces d'ingénierie de l'Irak continuent leurs activités de neutralisation des engins piégés dans la ville de Tal Afar (Al-Iraqiya, 3 septembre 2017).
    • L'armée irakienne a annoncé qu'au cours de la reprise de la région de Tal Afar, plus de deux mille membres de l'Etat islamique ont été tués, dont 50 terroristes suicide. 77 voitures piégées ont été neutralisées, ainsi que 990 engins piégés. En outre, 71 structures ont été neutralisées, ainsi que 46 motos piégées et 66 tunnels. De grandes quantités d'armes et 13 ateliers de fabrication de voitures piégées ont été découverts. Selon l'armée irakienne, 150 soldats irakiens ont été tués dans la campagne de Tal Afar et quelque 600 ont été blessés (Al Sumaria, 2 septembre 2017).
    Poursuite de la réhabilitation de Mossoul
    • Le 30 août 2017, un pont flottant a été inauguré pour connecter le côté Est et le côté Ouest de Mossoul. Le pont a été installé par le corps d'ingénierie de l'armée irakienne. En même temps, la réhabilitation du quatrième pont reliant l'Est et l'Ouest de la ville a également commencé (Centre d'information de Ninive, 30 août 2017).
       L'Etat islamique craint la poursuite de la campagne en Irak
    • Après la reprise de Mossoul et de Tal Afar, les membres de l'Etat islamique craignent que les forces de sécurité irakiennes continuent leurs tentatives de reprendre d'autres bastions de l'organisation en Irak : une source locale a rapporté que chaque nuit, des familles de membres de l'organisation quittent la ville d'al-Sharbat (un bastion de l'organisation à quelques 90 km au sud de Mossoul) vers des destinations inconnues, en raison des craintes que la ville soit bientôt attaquée par les forces de sécurité irakiennes (Al Sumaria, 3 septembre 2017). Une source locale d'Al-Hawija a annoncé que la plupart des commandants de l'Etat islamique et leurs familles ont quitté la ville, qui est sous contrôle de l'Etat islamique, de crainte que la ville, à quelque 55 km au Sud-Ouest de Kirkouk, soit bientôt attaquée par les forces de sécurité irakiennes (Al-Sumaria, 2 septembre 2017).
    Attaques en Irak
    • A'ana - Une source de sécurité irakienne a déclaré que des avions de la coalition internationale ont attaqué un convoi de l'Etat islamique dans la région désertique près de la frontière irako-syrienne. 22 membres de l'organisation ont été tués dans l'attaque (Al-Sumaria, 2 septembre 2017).
    • Samarra L'Etat islamique a annoncé que trois de ses membres armés et revêtus de gilets piégés ont attaqué la station d'électricité au Sud de la ville de Samarra. Les terroristes ont ouvert le feu puis activé leurs vestes piégées. L'attentat a tué dix agents de sécurité irakiens et blessé vingt autres (Akhbar Al-Muslimeen, 2 septembre 2017).
    • Al-Waleed/Al-Tanf – L'Etat islamique a indiqué avoir attaqué un véhicule appartenant à la milice d'Al-Hachad Al-Shaabi - une milice pro-iranienne aidant le gouvernement irakien dans sa lutte contre l'Etat islamique dans la zone d'Al-Tanf entre l'Irak et la Syrie. Certains des passagers ont été tués et d'autres ont été faits prisonniers (Akhbar Al-Muslimeen, 2 septembre 2017).
    La péninsule du Sinaï
    • Un compte Twitter rapportant les événements dans la péninsule du Sinaï a publié une annonce de l'Etat islamique menaçant les employés d'une usine de béton d'El-Arish et déclarant le site objectif légitime d'attaque. Conformément à l'annonce, l'usine est l'un des outils dans la guerre de l'armée contre les fidèles musulmans d'Allah et est donc une cible légitime. L'annonce met en garde les employés et les propriétaires des véhicules transportant les produits de l'usine (Twitter ,3 septembre 2017).
    Autres pays
    Philippines : Les combats entre l'Etat islamique et l'armée philippine à Marawi touchent à leur fin
    • D'après un rapport de l'agence Reuters, qui s'appuie sur des sources militaires des Philippines, la campagne de la ville de Marawi sur l'île de Mindanao, qui dure depuis plus d'une centaine de jours, est maintenant dans sa phase finale. Selon l'agence, la zone dans laquelle les deux parties s'affrontent a été réduite et se concentre désormais au quartier commerçant de la ville. Le nombre de membres de l'Etat islamique qui prennent part aux combats a considérablement diminué. En conséquence, les femmes et les enfants sont également impliqués dans les combats. Plus de 800 membres de l'Etat islamique, pour la plupart armés, ont été tués dans les affrontements depuis le 23 mai 2017. Les membres de l'organisation détiennent 56 otages chrétiens, pour la plupart des femmes, ainsi que 80 résidents de la ville qui ont été contraints de porter des armes et de lutter contre l'armée philippine (Reuters, 4 septembre 2017). Le 2 septembre 2017, l'Etat islamique a signalé que quelque cinquante soldats philippins ont été tués dans des affrontements dans plusieurs quartiers de la ville (Al-Zuaram, 2 septembre 2017).
    Myanmar
    • La branche information Al-Malahem d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique a publié un clip intitulé "La Birmanie (Myanmar), la plaie oublié". Le clip montre le cheikh Khalid Bin Umar Batrafi, porte-parole d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique, mentionnant les souffrances des musulmans en Birmanie, qui sont opprimés par le gouvernement bouddhiste. Selon lui, la seule solution à cette crise est le jihad. Il a appelé les musulmans de Birmanie à s'y préparer. Il a également appelé les musulmans des pays voisins (Bangladesh, Malaisie, Inde, Indonésie) à aider leurs frères en Birmanie et à mener le jihad (Al-Malahem, 2 septembre 2017).
    La gestion de l'Etat islamique
    Un membre de l'Etat islamique recherché
    • Le 29 août 2017, le département du Trésor a déclaré que Salim Mustafa Mohammed Al-mansour, responsable des finances de l'Etat islamique à Mossoul, était recherché. La déclaration a été faire en coordination avec le gouvernement irakien, qui a décidé de geler tous ses biens en Irak. Mansur est connu depuis 2009, lorsqu'il était un haut responsable d'Al-Qaïda. En 2014, il a été impliqué dans le transfert de milliers de dinars irakiens à l'Etat islamique à Mossoul. En 2016, il était responsable de la vente de pétrole et de ses dérivés produits par l'Etat islamique dans les champs occupés en Irak et en Syrie. Selon le département du Trésor, il s'est récemment rendu d'Irak en Turquie et pourrait se trouver à Mercin, Istanbul, ou Adana. On ne sait pas comment il est arrivé en Turquie sans être arrêté par les autorités. John E. Smith, responsable de la supervision des avoirs étrangers du Département du Trésor, a déclaré que le ministère continue de travailler en étroite coopération avec le gouvernement irakien pour éliminer les réseaux financiers de l'Etat islamique à l'intérieur et à l'extérieur de l'Irak (Site Internet du Département du Trésor, 29 août 2017).
    Les membres de l'Etat islamique célèbrent l'Eid al-Adha au Sud de Damas
    • A l'occasion de la fête de l'Eid Al-Adha, les bureaux d'information de l'Etat islamique dans les divers districts ont publié des photos et des vidéos décrivant l'atmosphère festive. Les clips proposent des instructions sur les coutumes permises et interdites et précisent que la lutte contre le jihad fait partie intégrante de la fête :
    • Dans un clip diffusé par le bureau d'information de l'Etat islamique dans la province d'Al-Khayr, les coutumes de la fête sont expliquées conformément aux concepts de l'organisation. À la fin du clip, un homme masqué exhorte les musulmans qui ne sont pas en mesure d'émigrer sur les terres de l'Islam à amplifier le jihad en menant des actes du jihad sur les terres des Juifs et des croisés (Akhbar Al-Muslimeen, 31 août 2017).
    • La province de Damas de l'Etat islamique a publié des photos de ses membres célébrant la fête dans le Sud de Damas (peut-être dans le camp de réfugiés d'Al-Yarmouk, bien que l'emplacement exact n'a pas été spécifié). Les images montrent les membres de l'organisation priant et écoutant le sermon de l'imam dans une mosquée. En outre, des photos ont été publiées montrant la distribution de bonbons à la population locale et des moutons conduits à l'abattage (Akhbar Al-Muslimeen, 2 septembre 2017).
       
    Activités de prévention
    Russie
    • Le bureau de sécurité fédérale de Russie (FSB) a arrêté deux membres de l'Etat islamique d'Asie centrale qui préparaient une attaque terroriste à Moscou le 1er septembre 2017. L'un des suspects, Murodbek Kadirov, a admis qu'il envisageait de mener une attaque suicide au milieu d'une foule importante. La fouille de son appartement a permis de découvrir un puissant engin et un clip publié sur Internet dans lequel il prêtait allégeance à l'Etat islamique. Des informations sur d'autres recrues et des instructions sur l'exécution de l'attaque ont été trouvées dans son téléphone. Le second suspect avait prévu une attaque à l'arme blanche (Spoutnik, 1er septembre 2017).
    • Dans ce contexte, il convient de mentionner la déclaration de Valery Gerasimov, le chef d'état-major russe lors de la cérémonie d'ouverture de l'académie militaire de l'état-major pour la lutte contre le terrorisme, selon laquelle le terrorisme international et la prolifération des conflits entre hommes armés nécessitent une nouvelle approche qui permettrait de garantir la sécurité et la poursuite de la formation des forces militaires (Tass, 1er septembre 2017).
    Turquie
    • L'unité anti-terroriste de la police d'Izmir a arrêté six suspects, dont trois ressortissants syriens, accusés d'être membres de l'Etat islamique. Selon la police, ils ont été trouvés en possession de "matériel numérique et de documents" contenant du matériel de propagande de l'Etat islamique. La Turquie a indiqué que jusqu'à présent, plus de 5 000 suspects ont été arrêtés, 5 000 membres présumés de l'organisation ont été expulsés et plus de 53 000 personnes soupçonnées de terrorisme se sont vus refuser l'entrée en Turquie (Sabah, 29 août 2017)
    La guerre de propagande
    • Le bureau d'information de l'Etat islamique a publié une vidéo montrant un garçon d'environ dix racontant comment il est arrivé à Al-Raqqah il y a deux ans avec sa mère depuis les Etats-Unis et a commencé à apprendre les lois de l'Islam. L'enfant dit que son père était un soldat américain, luttant contre les combattants du jihad en Irak. Il présente son ami Abdullah, sept ans, qui vit avec lui dans la même maison. Abdullah parle arabe et dit qu'il est arrivé de Sinjar (Nord-Ouest de l'Irak) et qu'il a été transféré à Al-Raqqah par des membres de l'Etat islamique et que maintenant, il apprend les lois de l'Islam. Youssef s'adresse au Président américain Donald Trump, "la marionnette des Juifs", affirmant que la bataille ne prendra pas fin à Al-Raqqah ou Mossoul mais sur vos "terres" (Akhbar Al-Muslimeen, 23 août 2017).

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