vendredi 24 janvier 2014

Syrie : une opposition à Bachar El Assad de plus en plus cacophonique

 (NOVOpress via Kiosque Courtois) - Une ONG a affirmé hier que les combats entre rebelle et jihadistes avaient fait près de 1400 morts en 20 jours de combats.

En effet selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, les combats qui opposent depuis vingt jours des rebelles, en majorité islamistes, et les jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) (son drapeau en Une) ont fait 1400 tués. Plusieurs coalitions de rebelles syriens, excédés par les exactions des jihadistes de l’EIIL et leur volonté d’hégémonie, ont retourné leurs armes début janvier contre ce groupe lié à Al-Qaïda, dans les zones contrôlées par la rébellion dans le nord de la Syrie. Dans un message audio mis en ligne hier, le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a appelé les jihadistes à cesser immédiatement leurs combats fratricides en Syrie.
 
Islamistes, jihadistes, Al Qaida, miliciens kurdes… Où sont passés les gentils rebelles simplement épris de liberté que la grande presse nous présentait il y a encore quelques mois ?

Les forces d’opposition se décomposent en cinq groupes principaux : tout d’abord les nationalistes arabes soutenus par l’Occident, les seuls que les médias nous aient présentés pendant la première année du conflit. Puis les islamistes proches des Frères musulmans. Mais aussi les salafistes qui veulent instaurer un état islamique. Mais encore, au nord du pays, une guérilla kurde au discours marxisant. Et pour finir, les jihadistes affiliés à Al Qaida, avec d’un côté le Front Al-Nostra composé de jihadistes syriens et de l’autre, l’EIIL majoritairement composé de jihadistes étrangers. C’est cette dernière branche qui, par ses exactions répétées, a fédéré contre elle l’ensemble des autres groupes d’opposition.

Une situation très confuse qui ne peut que bénéficier au régime de Bachar El Assad
Les groupes jihadistes ont en effet réussi à retourner une grande partie de la population contre eux, et l’opposition entre les factions rebelles les affaiblit et les décrédibilise sur la scène internationale. C’est donc en position de force que le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem  a entamé mercredi la séance d’ouverture de la conférence de paix sur la Syrie, baptisée Genève II. Il s’est même permis de faire la leçon au secrétaire d’état américain :  « Monsieur Kerry, personne au monde n’a le droit de conférer ou de retirer la légitimité à un président,  sauf les Syriens eux-mêmes ».  

Les débats entre le régime syrien et l’opposition se dérouleront à huis clos à partir d’aujourd’hui.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire