samedi 18 novembre 2017

Ultra-gauche, ultra-droite, islam, anarchistes, écolos : qui sont les pires terroristes

La Base de données mondiale du terrorisme (GTD) sur les attentats classés par idéologie apporte des éclairages importants qui permettent de séparer la réalité de la propagande.
Le terrorisme est un type de violence étroitement défini, même dans le spectre plus large de la violence motivée par des convictions idéologiques, et peu de gens sont capables de faire la différence car ils se réfèrent constamment au mauvais instrument de mesure : le nombre de cercueils.
C’est pour cela qu’il n’est pas rare de voir les relativistes avancer le nombre de morts dans leur baignoire ou par piqûre de guêpe pour minimiser l’horreur terroriste, et leurs contradicteurs rester coi, sans réponse.
⇒ La GTD définit le terrorisme comme l’utilisation réelle – ou la menace d’utilisation – de la violence illégale par un acteur non étatique pour atteindre un but politique, économique, religieux ou social.
  • Dans l’application de cette définition largement partagée par les organismes anti-terroristes internationaux, ne sont pas inclus les menaces, complots et conspirations que les auteurs n’ont pas tenté d’exécuter.
  • La GTD n’inclut pas non plus les actes violents qui ont eu lieu dans le cadre d’une opération d’application de la loi, tels que le contrôle routier ou l’exécution d’un mandat de justice.
  • La GTD n’inclut également pas la violence issue d’interactions spontanées ou réactives, comme par exemple des affrontements à la suite de manifestations ou d’émeutes ou de crimes de haine violents, parce que justement, elles sont spontanées.
  • Et la GTD n’inclut pas la violence exercée par les acteurs étatiques.
Il convient de noter que la classification des attentats terroristes par idéologie peut souffrir d’un flou, en particulier lorsque les auteurs d’attentats s’identifient à plusieurs groupes ou points de vue idéologiques. Et la classification de l’activité terroriste par idéologie ne caractérise pas une population ou un mouvement idéologique tout entier comme étant violent ou prédisposé à utiliser des tactiques terroristes pour faire avancer les croyances idéologiques.

Idéologies terroristes à travers les décennies

  • Entre 1970 et 2016, 2 794 attentats terroristes ont entraîné la mort de 3 659 personnes aux États-Unis.
  • Plus des quatre cinquièmes (82%) des personnes tuées dans des attaques terroristes aux États-Unis au cours de cette période sont décédées à cause des attentats du 11 septembre 2001 à New York, en Pennsylvanie et en Virginie.
  • 5% des décès ont été causés par l’attentat à l’explosif de 1995 contre le bâtiment fédéral Alfred P. Murrah à Oklahoma City, Oklahoma.
Les graphiques ci-dessous montrent la classification idéologique des attentats terroristes (en haut) et des décès causés par les attentats (en bas) par décennie.
Les catégories comprennent :
  • l’extrémisme de gauche,
  • l’extrémisme écologiste et environnemental,
  • l’extrémisme de droite,
  • l’extrémisme religieux,
  • l’extrémisme nationaliste/ séparatiste et
  • l’extrémisme motivé par un problème étroitement défini comme l’opposition à Fidel Castro, l’opposition à l’avortement ou l’opposition à la police.
  • Un tiers (33%) des attentats ont été classés comme ayant été motivées par plus d’un type d’idéologie. Par conséquent, chaque colonne correspond à un nombre d’idéologies supérieur au nombre d’attaques survenues au cours de chaque décennie.
  • Notez également que les attentats pour lesquels la motivation idéologique spécifique n’était pas connue (24% de toutes les attentats, 2% de tous les décès) ne sont pas affichées sur ces graphiques.
  • Dans la plupart des cas où l’idéologie du ou des attaquants n’était pas connue, ceci est lié à l’information insuffisante sur l’identité ou les motivations de l’auteur, bien que dans certains cas où l’agresseur n’a pas été identifié, des conclusions sur les motivations idéologiques de l’attentat étaient basées sur l’identité de la cible ou des messages anonymes.

Années 70

Dans les années 1970, les motivations idéologiques les plus courantes des attaques terroristes étaient :

  • l’extrémisme de gauche (68% de tous les attentats et 58% de tous les décès) et
  • l’extrémisme nationaliste/ séparatiste (39% de tous les attentats et 37% de tous les décès).
Ces deux catégories se chevauchaient fréquemment aussi, car certains groupes nationalistes/ séparatistes avaient tendance à adopter une perspective politique de gauche.
Parmi les organisations les plus fréquemment responsables de la violence terroriste de gauche dans les années 1970, il y avait :
  • le Front de Libération du Nouveau Monde (NWLF),
  • le Weather Underground et
  • l’Armée de Libération des Noirs (the Black Liberation Army).
  • La violence terroriste dans les années 1970 était aussi fréquemment attribuée aux extrémistes de gauche qu’aux nationalistes noirs qui n’étaient pas affiliés à une organisation particulière.
  • Les Forces armées de libération nationale (FALN) étaient le groupe nationaliste/ séparatiste responsable de la plupart des attentats dans les années 1970.
  • Le FALN, avec le Mouvement pour l’Indépendance Révolutionnaire Armée (MIRA) et les Commandos Révolutionnaires Armés Indépendants (CRIA), était une organisation marxiste-léniniste qui a mené des attentats terroristes dans le but de faire avancer la cause de l’indépendance de Porto Rico.
  • Les attaques nationalistes/ séparatistes ont également été attribuées aux mouvements de gauche comme le Front de libération de Chicano, basé à Los Angeles, et aux organisations religieuses de droite, la Ligue de défense juive (JDL) et son groupe dissident, la Résistance armée juive (JAR).
  • Parmi les autres auteurs religieux actifs au cours des années 1970 figuraient les «Tueurs de zèbres» (un élément marginal de la Nation de l’Islam) à motivation raciale, et
  • le Ku Klux Klan.
  • Les attentats des extrémistes de droite dans les années 1970 comprenaient aussi ceux attribués aux suprématistes blancs et aux nationalistes blancs qui n’étaient pas affiliés à une organisation particulière.
Il y a eu relativement peu d’attentats dans les années 1970 motivés par des «problèmes individuels» étroitement définis, mais ceux qui ont eu lieu étaient principalement menés par des auteurs qui s’opposaient au régime de Fidel Castro.
Les organisations anti-castristes les plus actives comprenaient Oméga-7, le Front national de libération de Cuba (FLNC) et Action cubaine.

Années 80

Au cours des années 1980, le nombre total d’attentats terroristes aux États-Unis a diminué de plus de 65 pour cent et le nombre de décès de victimes a diminué de 70 pour cent.

  • Ce changement était en grande partie le résultat de la diminution de la violence exercée par les groupes de gauche et nationalistes/ séparatistes décrits ci-dessus. Bien que certains groupes indépendantistes portoricains aient accru leur recours à la violence dans les années 1980 – notamment Los Macheteros et l’Organisation des Volontaires pour la Révolution portoricaine – ils sont restés bien moins actifs que le FALN, qui a mené plus de 100 attentats dans les années 1970 et 13 dans les années 1980.
  • Et bien que le nombre d’attentats motivés par une perspective idéologique de droite ait également diminué pendant cette période, la fréquence des attentats de droite en proportion de toutes les violences terroristes a légèrement augmenté, passant de 14 pour cent de tous les attentats et 19 pour cent de tous les décès de victimes dans les années 1970, à 19 pour cent de tous les attentats et 48 pour cent de tous les décès de victimes dans les années 1980 – en raison des déclins plus spectaculaires de la violence de gauche et nationaliste/ séparatiste.
Des tendances similaires se sont produites pour les attentats motivés par l’idéologie religieuse et les problèmes individuels.
  • Le nombre d’attentats terroristes motivés par la religion était stable entre les années 1970 et 1980, mais en raison du déclin général du terrorisme pendant cette période, la fréquence des attentats motivés par la religion par rapport à d’autres types d’attentats a presque triplé en passant de 10 pour cent à 29 pour cent de tous les attentats.
  • Le nombre total de décès de victimes résultant d’attentats à motivation religieuse est passé de 40 dans les années 1970 à neuf dans les années 1980, soit 21 pour cent des victimes (contre 26 pour cent dans les années 1970).
  • La violence motivée par des problèmes individuels était également relativement stable entre les années 1970 et 1980, mais représentait une plus grande proportion de la violence terroriste totale dans les années 1980 (36% de tous les attentats et 19% de tous les décès de victimes) compte tenu du déclin de la violence de gauche et nationaliste/ séparatiste.
Le caractère de la violence motivée par des problèmes individuels a toutefois considérablement changé. Les attentats des groupes et des individus anti-castristes sont passées de plus de 80 dans les années 1970 à moins de 50 dans les années 1980.
  • Suite à la légalisation de l’avortement en 1973, le nombre d’attaques motivées par une idéologie anti-avortement est passé de 10 à la fin des années 1970 à 89 dans les années 1980.

Années 90

Dans les années 1990, le nombre total d’attentats terroristes aux États-Unis a continué de diminuer, puisque le recours à la violence par le mouvement indépendantiste portoricain a largement disparu.

  • De même, les années 90 ont vu une diminution du terrorisme motivée par l’extrémisme de gauche, ainsi que des changements dans les motivations spécifiques des auteurs de gauche.
  • Dans les années 1970 et 1980, les auteurs de gauche étaient le plus souvent motivés par l’objectif de l’indépendance portoricaine ou par des idées anti-guerre, anti-capitalisme et de « justice sociale ».
  • En comparaison, la plupart des attentats terroristes de gauche dans les années 1990 (82%) ont été perpétrés par des groupes écologistes tels que le Front de libération des animaux (ALF) et le Front de libération de la Terre (Earth Liberation Front,ELF).
  • Le terrorisme motivé par l’environnementalisme a composé presqu’un quart (23%) de tous les attentats des années 1990, mais n’a entraîné aucun décès.
  • La fréquence et la létalité du terrorisme de droite a augmenté dans les années 1990 et, comme pour le terrorisme de gauche, la composition de ses motivations spécifiques a également changé.
  • La JDL et les organisations associées n’étaient plus des auteurs actifs dans les années 90 ; cependant, les auteurs suprématistes blancs, nationalistes blancs et anti-gouvernementaux sont devenus plus violents.
  • En particulier, l’attaque de Timothy McVeigh le 19 avril 1995 contre le Murrah Federal Building à Oklahoma City a fait 168 morts, au moins 650 blessés, détruit le bâtiment et endommagé plus de 300 autres bâtiments. Cet attentat et plusieurs autres motivés par l’idéologie de l’extrême droite ont causé 89 pour cent des décès résultant d’attentats terroristes dans les années 1990.
  • La fréquence et la létalité du terrorisme anti-avortement a également augmenté dans les années 1990.
  • Il y a eu 26 pour cent d’attentats terroristes anti-avortement de plus dans les années 1990 que dans les années 1980.
  • Alors que les attentats anti-avortement des années 1980 étaient non létaux, huit personnes ont été tuées par des auteurs motivés par l’opposition à l’avortement dans les années 1990.
  • Au moins 46% des attentats anti-avortement des années 1990 – y compris tous les attentats meurtriers et tous les attentats pour lesquelles l’identité religieuse de l’agresseur a été spécifiée dans les documents sources – ont été perpétrées par des auteurs dont les croyances anti-avortement étaient enracinés dans le christianisme.
  • Le terrorisme motivé par l’extrémisme religieux dans les années 1990 comprenait également des attentats perpétrés par des groupes d’identité chrétienne tels que :
    • l’Armée républicaine aryenne,
    • l’Église mondiale du Créateur et
    • la Prêtrise de Phineas.
  • Deux attentats antisémites ont été perpétrés par des assaillants musulmans – l’assassinat en 1990 du rabbin Meir Kahane, fondateur de la JDL, et un assaut contre des étudiants juifs sur le pont de Brooklyn en 1994 pendant lequel une personne a été tué et trois autres blessées.
  • Six personnes ont été tuées et plus de 1000 ont été blessées lorsque Ramzi Yousef a fait exploser un camion piégé dans un garage du World Trade Center à New York en 1993.
  • L’un des complices de Yousef a envoyé une lettre au New York Times pour revendiquer la responsabilité de l’attentat au nom du «cinquième bataillon de l’armée de libération». La lettre indiquait que l’attaque avait été menée en représailles contre l’appui des États-Unis à Israël et avait mis en garde contre de futurs attentats.

    Années 2000

    Bien que le nombre d’attentats terroristes aux États-Unis ait diminué de près de la moitié dans les années 2000, la létalité et l’impact à long terme des attentats d’Al-Qaïda le 11 septembre 2001 ont été extraordinaires.

    • Près de 3 000 personnes ont été tuées et des milliers d’autres ont été blessées le jour des attentats de 9/11.
    • Malgré les attentats d’Al-Qaïda, les années 2000 ont vu une diminution du nombre d’organisations formelles à qui l’on attribuait la responsabilité d’attentats terroristes.
    • Bien que la taille, la structure et la cohésion des organisations ait varié, plus de 30 groupes désignés ont été responsables d’attentats dans les années 1990, comparativement à seulement huit dans les années 2000.
    • D’autres attentats islamistes au cours des années 2000 ont principalement été menés par des assaillants qui n’étaient pas officiellement affiliés à des organisations particulières. Il s’agit notamment de :
      • l’attentat de Nidal Hasan en 2009 à Fort Hood, au Texas, au cours duquel 13 personnes ont été tuées et plus de 30 autres blessées.
    • Bien que les attentats terroristes meurtriers motivés par l’idéologie chrétienne, anti-avortement et l’idéologie antisémite aient eu lieu dans les années 2000, ils étaient beaucoup moins nombreux que dans les années 1990.
    Nombre d’organisations actives auteurs d’actes terroristes aux États-Unis, par décennie.
    Décennie
    Organisations
    «Auteurs identifiés»
    Années 1970
    Années 1980
    Années 1990
    Années 2000
    Années 2010
    92
    55
    31
    8
    8
    30
    23
    18
    11
    18
    • Le nombre d’attentats réalisés par les extrémistes de gauche a augmenté de 80% dans les années 2000.
    • Ces attentats étaient presque tous motivés par l’environnementalisme et menés par des auteurs affiliés à l’ALF et l’ELF.
    • Tous ces attentats avaient pour but de causer des dommages matériels et des intimidations ; aucun n’était mortel.
    • Le nombre d’attentats motivés par l’extrémisme de droite a diminué de 40% entre les années 1990 et 2000, et comprenait des attentats perpétrés par des auteurs motivés par la suprématie blanche et l’idéologie néonazie, ainsi que par les idées antisémites, anti-immigrationnistes et anti-avortement et l’opposition aux politiques sociales progressistes.

    2010

    • Comparativement aux années 2000, la proportion d’attentats terroristes perpétrés par des extrémistes écologistes de gauche au cours des sept premières années de 2010 a fortement diminué (de 64% à 12%).
    • En même temps, il y a eu une forte augmentation de la proportion d’attentats menés par des extrémistes de droite (de 6% à 35%) et
    • des extrémistes religieux (de 9% à 53%).
    • Les attentats entre 2010 et 2016 ont généralement été perpétrés par des auteurs individuels qui n’étaient que vaguement liés à une organisation ou à un mouvement idéologique spécifique. Les motivations des attentats étaient à la fois diverses et imbriquées. Dans certains cas, ils se concentraient étroitement sur certains problèmes et, dans d’autres cas, s’inspiraient de larges systèmes de croyances. Ils comprenaient à la fois des idées d’opposition et affirmatives ou parfois les deux.
    • La nature du terrorisme aux États-Unis entre 1970 et 2016 a été caractérisée par des milliers d’attentats non mortels (91%) qui ont été ponctuées par des attentats relativement rares mais mortels, voire exceptionnellement mortels.
    • Bien que la létalité des attentats au cours de la période allant de 2010 à 2016 ne corresponde pas à celle des deux décennies précédentes, cette tendance fondamentale est restée.
    • Par exemple, sur les 68 personnes tuées dans des attentats perpétrées par des extrémistes inspirés par le djihadisme au cours de cette période,
      • 49 sont mortes à Orlando, en Floride, à la suite d’un assaut armé réalisé en 2016 par Omar Mateen.
      • 14 sont mortes à San Bernardino, en Californie, lors d’une attaque en 2015 par Syed Farook et Tashfeen Malik.
      • 9 des 18 personnes tuées par des suprématistes blancs ou des nationalistes blancs sont mortes à la suite de l’attaque de Dylann Roof en 2015 à l’église épiscopale méthodiste africaine Emanuel (Emanuel African Methodist Episcopal Church) à Charleston, en Caroline du Sud.
      • 6 autres personnes ont été tuées lorsque Wade Michael Page a attaqué des fidèles dans un temple sikh d’Oak Creek, dans le Wisconsin.
    • Cela démontre que les tendances générales du terrorisme aux États-Unis en matière d’idéologie sont très sensibles à l’influence des attaques individuelles entraînant de nombreuses victimes.
    Les auteurs d’actes terroristes aux États-Unis, 2010 – 2016
    Groupes responsables des actes de terrorisme
    Nombre total d’attaques
    Nombre de décès de victimes
    Extrémistes inspirés par le djihadisme
    21
    68
    Extrémistes anti-musulmans
    18
    3
    Extrémistes anti-gouvernementaux
    11
    8
    Extrémistes musulmans
    8
    10
    Extrémistes blancs (suprématistes/ nationalistes)
    7
    18
    Front de libération des animaux (ALF)
    6
    0
    Extrémistes luttant contre la police
    6
    8
    Extrémistes opposés à l’avortement
    5
    3
    Citoyen souverain
    4
    0
    Anarchistes
    3
    0
    Extrémistes opposés au contrôle des armes
    3
    0
    Extrémistes antisémites
    3
    0
    Extrémistes anti-blanc
    3
    5
    Hébreux Israélites noirs
    2
    0
    Anciens combattants unis pour les monuments commémoratifs non religieux
    2
    0
    Extrémistes anti-sikh
    1
    0
    Extrémistes anti-Trump
    1
    0
    Citoyens pour la liberté constitutionnelle
    1
    0
    Extrémistes pour les réformes des tribunaux
    1
    0
    Extrémistes Irakiens
    1
    0
    Extrémistes pour les droits LGBT
    1
    0
    Extrémistes de droite
    1
    0
    Étudiants pour l’insurrection
    1
    0
    Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP)
    1
    0
    Département de la justice
    1
    0
    Empire aryen uni
    1
    0
    Source: Base de données mondiale du terrorisme

    Annexe : définitions des idéologies

    L’extrémisme de gauche

    La violence à l’appui d’un programme socialiste révolutionnaire et la vision que l’on est un protecteur de la population. Caractérisé par le mépris pour le capitalisme, l’impérialisme et le colonialisme, et par une orientation politique marxiste et des idées pro-communistes/ pro-socialistes, ou le soutien à un système sociopolitique décentralisé et non hiérarchique (par exemple, l’anarchisme).

    L’extrémisme écologiste et environnemental

    La violence à l’appui de la biodiversité et de l’égalité bio-centrique (l’idée que les humains n’ont aucune prétention légitime à dominer la terre). Caractérisé par l’idée que la terre ou les animaux sont en danger imminent, que le gouvernement et des parties constitutives de la société telles que les entreprises sont responsables de ce danger, que ce danger entraînera finalement la destruction de l’environnement moderne et d’espèces entières, et que le système politique est incapable ou refuse de prendre des mesures pour préserver l’environnement et soutenir la diversité biologique.

    L’extrémisme de droite

    La violence à l’appui de la conviction que le mode de vie personnel et national est attaqué et déjà perdu, et que la menace est imminente. Caractérisé par l’anti-globalisme, la suprématie raciale ou ethnique, le nationalisme, la méfiance à l’égard de l’autorité fédérale centralisée, le respect de la liberté individuelle et la croyance dans les théories du complot qui impliquent une grave menace pour la souveraineté nationale et la liberté individuelle.

    Extrémisme religieux

    Violence à l’appui d’un système de croyance confessionnel particulier et de ses pratiques et opinions culturelles correspondantes, parfois en opposition à des systèmes de croyances concurrents. Caractérisé par l’opposition à des prétendus ennemis de Dieu, des non-croyants ; faisant tout son possible pour insérer de force la religion dans la sphère politique ou sociale en imposant des règles ou des lois religieuses strictes ; ou provoquer la fin des temps.

    L’extrémisme nationaliste/ séparatiste

    Violence à l’appui de l’autodétermination ethnique ou géopolitique. Caractérisé par la concentration régionale et une histoire de l’autonomie politique organisée, le système traditionnel, ou le gouvernement régional, et un engagement à gagner ou à retrouver l’indépendance politique.

    L’extrémisme lié à une cause particulière

    Violence à l’appui de l’avancement d’une cause spécifique ou étroitement définie. Cette idée peut être associée à n’importe quel espace sur le spectre politique.

    Source de ce rapport

    Les données présentées ici sont tirées de la Base de données mondiale du terrorisme (GTD). La GTD contient des informations sur plus de 170 000 attentats terroristes survenus dans le monde entier depuis 1970. Pour plus d’informations sur la GTD, visitez www.start.umd.edu/gtd.
    La GTD est un projet du Consortium national pour l’étude du terrorisme et des réponses au terrorisme (the National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism, START). Le START vise à fournir des conseils opportuns sur la façon de réduire l’incidence du terrorisme et de désorganiser les réseaux terroristes, ainsi que de renforcer la résilience de la société face aux menaces terroristes au pays et à l’étranger. Des informations supplémentaires sur le START sont disponibles sur www.start.umd.edu.
    L’auteur de cette fiche d’informations est Erin Miller. 
    © Université du Maryland, novembre 2017
    Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Oksana Zvirynska

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