lundi 6 novembre 2017

L’Etat islamique et al Qaïda se déploient entre l’Algérie et le Maroc

Mettant à profit les relations détestables entre l’Algérie et le Maroc, les différents groupes terroristes progressent en toute impunité dans les régions sub-sahariennes, et n’ont pour seule préoccupation que de se disputer le leadership entre l’État Islamique, en pleine déconfiture en Syrie et en Irak et qui se replie vers la Libye, et justement ces régions sub-sahariennes qui lui sont offertes, et l’AQMI, réplique d’Al Qaïda, dans le Maghreb islamique.

Ces deux formations laissant à Boko Haram, créé en 2002 au Nigéria et qui, l’on s’en souvient, avait prêté allégeance à l’EI en mars 2015, toute liberté de massacrer dans la région du Tchad et la possibilité de s’étendre vers l’Afrique Centrale.
Pour tenter, sinon d’éradiquer, ce qui est demeure impossible dans les conditions actuelles, mais de freiner l’expansion de ce terrorisme africain, vient d’être mise en place une nouvelle force antiterroriste « G5 Sahel », composée de seulement 5000 militaires, originaires du Burkina Faso, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad.
Cette « nouvelle force », parrainée par la France et qui devrait être complémentaire de l’opération Barkhane et de la mission de l’ONU, vient de bénéficier d’un appui financier des États-Unis de 51 millions d’euros, accordé pour répondre à la mort récente de trois de ses soldats au Sahel.
  • Le Maroc a donné son accord pour former cette nouvelle force et sécuriser les frontières.
  • En revanche, l’Algérie, l’un des principaux pays intéressé puisque ses frontières se partagent avec trois pays de ce « G5 Sahel » (Mauritanie, Mali et Niger), justement zones de prédilection des groupes terroristes, se trouve écartée de cette nouvelle alliance.
  • Elle avait pourtant proposée la création d’une base militaire de 70.000 hommes, située à Tamanrasset.
  • Mais cette proposition n’a pas fait long feu puisque le Maroc avait été exclu de cette initiative militaire autrement plus importante que le « G5 Sahel ».
Les différends, qui n’en finissent pas, entre l’Algérie et le Maroc, sont responsables du blocage de cette initiative (CEMOC – Comité d’état-major opérationnel conjoint) indispensable pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Il serait temps que le Maroc et l’Algérie cessent ce jeu politicien et prennent conscience que c’est leur avenir commun qui se joue actuellement en Afrique.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez 

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