mardi 25 février 2014

Pauvre Ukraine !

Lendemain de révolution, et la fête est déjà finie. Les voix graves des popes et les grandes orgues se sont tues. Les cierges sont éteints, les fleurs déjà se fanent sur les tombes. La foule qui se signait et se recueillait devant les dépouilles des combattants morts pour sa liberté défile ébaubie dans les jardins babyloniens que s’était fait aménager le satrape hier tout-puissant, aujourd’hui en fuite, écoeurée bien plus qu’étonnée qu’un peuple si pauvre ait des dirigeants si riches. La tourmente a balayé la créature des oligarques et des Russes, abandonnée par ses manipulateurs, qui en ont d’autres en réserve, à commencer par la fausse blonde à fausses nattes qui ne demande qu’à reprendre du service.
Aussi vite dégrisée qu’elle s’était enivrée de son courage et du drame romantique qu’elle avait mis en scène devant les caméras et sous les applaudissements du monde entier, ravi du spectacle, l’Ukraine se retrouve face à elle-même, dans l’aube grise des matins qui déchantent, avec la gueule de bois.
Les trois rois mages envoyés par l’Union européenne sont repartis plus vite qu’ils étaient venus, et l’encre des accords qu’ils avaient entérinés n’était pas encore sèche que ceux-ci n’étaient plus que chiffons de papier. Aujourd’hui comme hier, l’Europe, où l’humeur n’est pas à de nouveaux élargissements, est prête à prodiguer ses conseils et à recommander le respect de ses valeurs à un pays en virtuelle faillite, mais elle ne mettra pas sur la table plus que les 600 millions d’euros qu’elle avait promis et qui pèsent peu au regard des quinze milliards de dollars que la Russie s’était engagée à débloquer si l’Ukraine acceptait ses conditions. Aujourd’hui comme hier, c’est la Russie qui est maîtresse de couper ou d’ouvrir les robinets de l’énergie indispensable au pays voisin, et qui peut à son gré fermer ses frontières aux productions industrielles et agricoles de l’Ukraine. Moscou n’acceptera pas plus demain qu’hier de voir Kiev tomber dans la zone d’influence de Bruxelles, de Berlin et de Varsovie. Déjà, tandis que Kiev et Lvov disent leur joie, Donetsk, Odessa et Sébastopol font entendre des voix discordantes. La révolution n’a pas changé la nature ni réglé les problèmes d’un État fragile et profondément divisé.
Berceau de la Rous, longtemps polonaise ou lituanienne, parfois même allemande, le plus souvent englobée dans le giron maternel, protecteur en même temps qu’étouffant de la grande Russie, l’Ukraine, de mémoire de peuple, n’a connu l’indépendance que de 1917 à 1920, et de nouveau depuis 1991. Pauvre Mexique, disait Porfirio Díaz, si loin de Dieu, si près des États-Unis… Pauvre Ukraine, si loin de Barroso et si près de Poutine !

Journaliste et écrivain
Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié plus d'une vingtaine de romans et d'essais
 L'Ukraine passant à l'Ouest et c'est la guerre civile, c'est un nouveau Kosovo. Et les US pressent à la « démocratisation » de ce pays.
Pour se faire, Obama met les paquet: il envoie la conseillère Susan Rice et l’ambassadrice à l’ONU, Samatha Power., Phil Gordon (ami personnel et traducteur de Nicolas Sarkozy) , Karen Donfried et Karen Donfried, tous conseillers éclairés en matière de désinformation et de magouillages en tout genre. Le tout chapeauté par Dan Rhodes, spécialiste de la propagande qui a écrit la version officielle du 11-Septembre 2001, en rédigeant le rapport de la commission d’enquête présidentielle à la barbe de tous les autres officiels.
Maintenant que les JO sont terminé, Poutine va reprendre la main.. Et c'est une chance pour tous, y compris pour l'Europe.


La rumeur , c'est que la Crimée, république autonome d'ukraine demande son indépendance.
La Crimée n'a jamais été ukrainienne. Elle fut rattachée par Kroutchev en 1954 sur plan de Staline 1952 pour russifier la république soviétique d'Ukraine.
Lorsque l'Ukraine a accédé à l'indépendance en 1991, la Crimée et la partie sud et est de ce territoire auraient du avoir une indépendance à eux .

La coupure entre ces 2 grandes entités est historique,linguistique, et même politique. Pourquoi faire vivre ensemble des gens qui se détestent.
La Tchécoslovaquie s'est séparé sans heurt, pourquoi ne pas faire de même sur le territoire dit d'Ukraine.

Je ne sais si c'est le but de l'UE ( qui a reconnu les putschistes - la moitié du pays ne les reconnaissent pas - la Russie non plus et même les USA qui préferent attendre les élections) mais on risque de récupérer un territoire agricole très pauvre. Attention aux impôts.

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