lundi 27 avril 2015

Encore un petit effort et Al Qaeda disposera d’un port militaire sur la Méditerranée.


Tous contre Assad. Depuis la prise d’Idlib le 24 mars dernier les « rebelles syriens » progressent inexorablement vers la côte méditerranéenne. La coalition anti-gouvernementale nommée pour l’occasion « armée du Fatah », en référence aux conquêtes qui propagèrent l’Islam à travers le Moyen-Orient du VIIe siècle et composée d’une quarantaine de groupes d’opposition est entrée le 24 avril dans la ville de Jisr al-Choughour.
Al-Qaeda représentée par le Front al-Nusrah, Ahrar al-Sham, Ansar al-Din et Ansar al-Sham, l’Arabie Saoudite soutenant Jaysh al-Islam, la Turquie hébergeant, formant tous groupes d’oppositions, et enfin les États-Unis approvisionnant l’Armée syrienne libre se sont rassemblés pour défaire les troupes d’Assad à Jisr al-Choughour dans un combat qualifié de «Bataille pour la Victoire ».
La prise de Jirs al-Choughour est stratégique pour les rebelles car elle ouvre la voie autoroutière vers le port de Lattaquié, fief des Assad, et bien évidemment accès à l’espace maritime. Outre Assad, les pays de la Méditerranée doivent prendre en compte le fait qu’Al-Qaeda disposera très prochainement d’un port militaire sur leur rivage.
Les groupes djihadistes ont progressé vers la plaine d’Al-Graab, prenant place dans au moins cinq villages défendus par les troupes d’Assad et s’emparant de cinq chars d’assaut, de véhicules de transport de troupes ainsi que de nombreuses armes et munitions laissées par l’armée gouvernementale en fuite.
Toute cette province d’Idlib, du nord-ouest de la Syrie, n’est pas tombée aux mains de l’opposition, les militaires syriens tiennent encore la ville d’Ariha, la base militaire d’Al-Mastumah ainsi que la base aérienne d’Abou al-Duhur. L’armée d’Assad avait néanmoins le souhait de reprendre la ville d’Idlib, pour y parvenir, il lui faudra maintenant reconquérir Jirs al-Choughour. Cependant, il apparait clairement que la Syrie est en passe de partage, le nord-est tenu par Daesh, le nord-ouest aux mains d’Al-Qaeda et le sud, d’une ligne Tartous – Homs restant sous la coupe d’Assad, de l’Iran et du Hezbollah, avec le soutien de la Russie.
Par Gilles S.Raphel

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