mercredi 2 novembre 2016

Le secrétaire de presse de Poutine : Si Assad part, il y aura de nouveaux attentats en Europe

Dans une interview diffusée le 22 octobre 2016 sur Russia 1, le secrétaire de presse du président russe Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré que Bachar El-Assad devait rester au pouvoir en Syrie afin de prévenir « de nouvelles vagues de réfugiés » et de « nouvelles [attaques] au camion à Cannes ».

Journaliste : J’exprime probablement une pensée séditieuse lorsque je dis : peut-être la Russie devrait-elle s’arrêter-là ? Je veux dire, nous avons obtenu ce que nous voulions : la base navale de Tartus est sûre, la nouvelle base aérienne est opérationnelle, et les objectifs géopolitiques de la Russie ont été atteints. Pourquoi la Russie devrait-elle être impliquée dans la résolution du conflit interne en Syrie ? La Syrie pourrait être vouée à se scinder en différentes entités. Déterminons simplement quelle partie nous est loyale et défendons-là. Le débat est du moins ouvert à ce sujet.
Dmitri Peskov : Les bases [militaires] temporaires ne sont pas une fin en soi. Ce sont des moyens pour arriver à une fin. L’objectif a été déclaré par le président depuis le tout début : soutenir les autorités légitimes syriennes dans leur lutte contre le terrorisme. Il faut libérer le territoire syrien et tout mettre en œuvre pour empêcher le partage de la Syrie, car celui-ci pourrait engendrer des conséquences catastrophiques pour l’ensemble de la région. […]
Journaliste : Combien de temps va encore durer [la situation] en Syrie ?
Dmitri Peskov : J’aimerais bien sûr être optimiste et dire que nous pouvons en entrevoir la fin à moyen-terme, mais malheureusement, l’information qui nous arrive ne nous permet pas d’être ces optimistes insouciants. D’une manière ou d’une autre, le problème syrien devra être résolu, et le seul moyen de le résoudre est la coopération multilatérale. C’est pourquoi nos positions doivent se rapprocher. Certains pays essaient de jouer à des jeux avec Satan, et tentent de se débarrasser d’Assad au moyen de terroristes. D’autres – sans bien y réfléchir – disent simplement qu’Assad doit partir. […]

Après l’avoir dit, ces pays gardent un silence penaud, lorsqu’on leur demande : « Et ensuite ? » 
Nous avons le choix : soit c’est Assad qui gouvernera à Damas, soit c’est le Front Al-Nosra. Il n’y a pas de troisième option
Pour que la résolution politique débute, il faut qu’Assad reste à Damas. Dans ce contexte, par conséquent, il est difficile de sous-estimer le rôle de l’opération menée par la Russie là-bas. Si Damas tombe et que les terroristes prennent le pouvoir, il n’y aura pas de solution politique. Si les terroristes arrivent au pouvoir, ils n’obéiront à aucun maître ou marionnettiste. Cela mènera à de nouvelles vagues de réfugiés, à de nouvelles [attaques] au camion à Cannes, et à ce genre de choses, Dieu nous en préserve.


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