mercredi 16 novembre 2016

Trump réussira-t-il son mandat?

 La presse internationale tente de nous persuader que les électeurs de Donald Trump ont exprimé une révolte des Petits Blancs face aux élites. Elle ne fait en réalité que prolonger le discours d’Hillary Clinton que, précisément, ces électeurs ont rejeté. Elle refuse d’envisager que le clivage actuel n’ait aucun rapport avec les thèmes qu’elle a traités durant cette campagne.

Nous avons tous vu une nouvelle ligne de fracture apparaître non pas entre les deux grands partis, mais en leur sein. De nombreux leaders républicains ont soutenu Clinton et quelques leaders démocrates Trump. Bernie Sanders vient même de lui proposer ses services. De même, l’analyse des votes en fonction des appartenances communautaires (femmes, hispaniques, noirs, musulmans, gays, etc.) n’a pas plus de sens. Bien que l’on nous ait rabâché que voter Trump, c’était voter pour la haine des minorités, au moins un tiers des minoritaires a voté pour lui.

Si l’on analyse en fonction des précédents étrangers, on doit au moins tenir compte des élections surprises de Narendra Modi en Inde et de Rodriguo Dutertre aux Philippines (une ancienne colonie états-unienne).

Il y a quelques semaines, Thierry Meyssan écrivait que le clivage qui divise les États-Unis n’est déterminé ni par les appartenances ethniques, ni par les classes sociales, mais par l’idéologie puritaine. Nous devrions assister à une lutte existentielle des partisans de cette idéologie face à l’administration Trump. Tout ce qu’entreprendra le nouveau président sera systématiquement saboté.

Alors que la presse US spécule sur les nominations possibles de personnalités de l’administration Bush au sein de l’administration Trump, nous devons anticiper le rôle politique que joueront les cadres commerciaux de la Trump Organisation, les seuls en qui il puisse avoir confiance.

Nous devons nous appuyer sur le général Michael T. Flynn qui, quoique démocrate, fut le principal conseiller en politique étrangère et de défense durant sa campagne. Commandant du Renseignement militaire, de la Conférence de Genève 1 à la conquête de l’Irak par Daesh, il n’a cessé de combattre le président Obama, la secrétaire d’Etat Clinton, les généraux David Petraeus et John Allen, et Jeffrey Feltman à propos de l’usage des jihadistes et du terrorisme pour maintenir l’impérialisme US. Qu’il soit conseiller de Sécurité nationale, directeur de la CIA ou secrétaire à la Défense, il sera le meilleur allié de la paix au Levant.

Source 
Al-Watan (Syrie)


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