mercredi 2 novembre 2011

Le siège de Charly Hebdo détruit par un incendie criminel


La rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, qui publie ce mercredi un numéro spécial après les élections en Tunisie, a été détruite dans la nuit de mardi à mercredi par un incendie criminel, a-t-on appris mercredi de source policière, évoquant un jet de "cocktail molotov".
L'incendie, qui s'est déclenché "aux alentours de 01H00 du matin" au 62 boulevard Davout (XXe arrondissement), est "maîtrisé et n'a fait aucun blessé", a-t-on indiqué de même source.
"Il n'y a pas d'interpellation", a-t-on ajouté, tout en évoquant un jet de "cocktail molotov" pour expliquer l'origine de l'incendie. "L'enquête devra le confirmer", a-t-on toutefois souligné.

Selon le médecin urgentiste et chroniqueur Patrick Pelloux, joint sur place par l'AFP, le cocktail molotov aurait été lancé "sur la devanture et aurait mis le feu au système informatique".
Le journal, rebaptisé pour l'occasion "Charia Hebdo", a décidé de faire de Mahomet le "rédacteur en chef" de son numéro de ce mercredi, afin de "fêter la victoire" du parti islamiste Ennahda en Tunisie.
"Tout est détruit", a témoigné M. Pelloux. "Le poste de maquette a brûlé et il y a de la suie partout, le système électrique a fondu", a précisé le directeur de la publication, le dessinateur Charb, également joint sur place par l'AFP.
Pour lui, l'incendie est directement "lié" à la publication de ce mercredi.
"Sur Twitter, sur Facebook, on a reçu pas mal de lettres de protestation, de menaces, d'insultes", que la direction du journal s'apprêtait à transmettre à la police, a-t-il expliqué.
Le journal avait déjà reçu des menaces lors de la publication des caricatures de Mahomet en 2006, mais le numéro de ce mercredi "n'a pas la même portée, c'est plus déconnant qu'autre chose", et seule la couverture avait été diffusée au moment de l'incendie, "pas le contenu" du journal, a-t-il souligné.
Les locaux de Charlie Hebdo du boulevard Davout abritent notamment la rédaction, le service de fabrication des maquettes, des bureaux et des stocks merchandising.
La police judiciaire de Paris a été saisie de l'enquête.
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Source : AFP

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