vendredi 23 septembre 2016

Libye : l’Europe, décidément peu douée en géopolitique, a encore misé sur le mauvais cheval

Comme il fallait s’y attendre, une fois les terroristes de l’état islamique éradiqués de Syrte et de Benghazi, et jetés hors de Libye vers les pays voisins, la guerre ouverte a de nouveau éclaté entre le général Khalifa Haftar, commandant de l’Armée nationale libyenne, et homme fort du pays, dont l’objectif désormais principal est d’imposer son leadership à tout le peuple libyen, et le gouvernement actuel d’union nationale.

Le général Haftar s’est saisi, en moins d’une semaine, des quatre principaux terminaux pétroliers et détient dorénavant les principales rentrées d’argent.
Les risques d’effondrement économique du gouvernement d’union nationale, dirigé par Fayez El Sarraj, sont désormais présents, et une guerre civile entre les forces gouvernementales, basées à Tripoli, et celles du général Haftar, installées dans l’est, à Baïda, se précise.
Les conséquences d’un tel affrontement seraient, à terme, une partition de la Libye.
Dans un premier temps, le président Fayez El Sarraj a menacé et appelé ses partisans à se mobiliser. Aujourd’hui, il souhaiterait un dialogue et propose à tous les partis de se réunir d’urgence afin de sortir de cette crise qui s’annonce imminente, et mettre ainsi fin aux rivalités.
Il refuse de diriger une guerre entre une et l’autre des forces qui divisent la Libye.
L’ONU, par la voix de son envoyé spécial Martin Kobler, a demandé, devant le Conseil de sécurité, une cessation immédiate des affrontements et s’est prononcée en faveur de Fayez El Sarraj, affirmant :
« Qu’un coup sévère avait été porté par le général Haftar en s’emparant des terminaux et des ports pétroliers et que cette action mettait en grand danger la paix fragile dans le croissant pétrolier de la Libye ».
Deux membres du gouvernement El Sarraj, les deux vice-premiers ministres Ali Al Qatrani et Fathi Al Majbari, ont d’ors et déjà proclamé leur soutien au général Haftar.
Ce dernier accepte de s’asseoir à la même table qu’El Sarraj à la condition que ce soit lui qui impose les règles.
Il a le soutien d’une grande partie des milices de l’est du pays et des anciens Khadafistes, et certains pays occidentaux le considèrent comme leur principal atout, tout comme l’Egypte, qui l’alimente ouvertement en armement de toutes sortes, car pour le chef du gouvernement égyptien Al Sissi, le général Haftar est le meilleur rempart contre le terrorisme djihadiste.
Il y a tout lieu de penser que, finalement, ce sera le général Haftar qui l’emportera dans cette épreuve de force.
Attendons de voir le comportement de la communauté internationale qui, jusqu’à présent, avait tout misé sur Fayez El Sarraj.
© Manuel Gomez pour Dreuz.info.
Avant le mois d’août la Turquie, membre « inactif » de OTAN combattait les Kurdes, alliés de la coalition américaine; aucune plainte n’est venue d’Obama ni autre membre de OTAN. 
La Turquie commerçait avec l’Etat Islamique, fournissait des armes, achetait leur pétrole sans aucune critique de OTAN.
Un seul aéroport turc était accessible et seulement pour les Américains. 
Les autres membres de l’Otan combattant l’état islamique devaient trouver des aéroports ailleurs qu’en Turquie; aucun membres de l' OTAN n’a critiqué la Turquie, qui continuait a emprisonner les journalistes qui répandaient ces faits.

La djihadistes occidentaux passaient par la Turquie sans rencontrer de difficultés; encore une fois aucune critique à l’égard de la Turquie, toujours membre de OTAN .
Et hier, après une négociation avec la Russie où Poutin a été leurré pour cesser le combat. 
Les Américains bombardent l’armée de son allié syrien et tuent plus de 90 militaires respectant la trêve et les Américains disent : « Sorry we thought they were the enemy » mais il faut réaliser que pour l' OTAN, l’armée syrienne n’a jamais été considérée comme un allié.
Après 4 années à combattre les Kurdes la Turquie continuera-t-elle à endormir Obama et ses alliés européens?
Nous sommes réellement gérés par des tricheurs malhonnêtes et incompétents.
Pauvre démocratie.

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