lundi 25 juillet 2011

Violents affrontements au Caire

Des groupes d'hommes armés de couteaux et de bâtons ont attaqué des protestataires tentant de marcher en direction des dirigeants militaires de l'Égypte, samedi, déclenchant d'intenses affrontements dans les rues.

Ces heurts surviennent alors que les tensions ont augmenté entre le conseil militaire qui a pris le contrôle du pays après qu'une importante série d'émeutes a forcé le départ de l'ex-président Hosni Moubarak et des activistes qui désirent une accélération des réformes et de l'ouverture de procès contre les responsables de l'ancien régime, en plus d'instaurer une date de transition pour un régime civil.

Une foule estimée à 10 000 personnes est partie de la place Tahrir, au centre-ville du Caire, mais n'a pas pu rejoindre le quartier général de l'armée, dans le quartier d'Abbasiyah, à l'est, étant bloquée par une série de barricades militaires. En chemin, les manifestants ont scandé des slogans contre le retard du conseil militaire à mettre en place leurs demandes.

Des bandes d'hommes armés de couteaux et de bâtons sont surgis des rues adjacentes, déclenchant de féroces combats de rue au cours desquels les deux parties en sont venues aux poings et se sont lancé des pierres. Des coups de feu ont été entendus, mais il n'était pas possible de savoir qui tirait sur qui.

Les assaillants n'ont pas été identifiés. Des groupes d'hommes similaires ont déjà tenté de disperser d'autres manifestations, et le régime de Moubarak a souvent embauché des bandits pour attaquer les protestataires. Certains témoins affirment qu'il aurait pu s'agir de résidants ou de cordonniers fâchés par la perte de revenus due aux manifestations.

Quelques heures avant la manifestation, le chef du conseil militaire avait salué les jeunes qui avaient dirigé les émeutes ayant mené au renversement de Moubarak, dans un effort sans doute destiné à apaiser les tensions entre les activistes et l'armée.

Plusieurs protestataires n'ont plus confiance envers les chefs militaires qui ont assumé le contrôle du pays depuis le départ de Moubarak, il y a cinq mois.

Dans son allocution de samedi, le chef du conseil militaire, le maréchal Mohammed Hussein Tantawi, a pourtant appelé à l'unité nationale. Ces remarques ont été prononcées dans le cadre d'une cérémonie commémorant l'anniversaire du coup d'État de 1952 qui avait renversé la monarchie égyptienne.

http://www.journalmetro.com/mo...n-au-caire 

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