jeudi 25 octobre 2012

L'usine soudanaise bombardée produisait des missiles shehab

KhartoumAttack24.10.12 (Copier)
L’usine soudanaise de missiles en flammes
Le complexe d’installations militaires de Yarmouk, près de Khartoum, qui a été bombardée cinq minutes après minuit, mercredi 24 octobre, par quatre chasseurs-bombardiers, venait récemment de commencer à fabriquer des missiles balistiques sol-sol Shehab, sous licence de Téhéran, dévoilent des sources militaires et du renseignement de Debkafile. Les sources occidentales du renseignement n’ont pas révélé quelles sortes de Shehab étaient en production au Soudan, mais elles pensent que ces entrepôts de Yarmouk étaient destinées à servir de stocks de réserve stratégique pour Téhéran, au cas où l’arsenal balistique de l’Iran serait frappé par les bombardiers israéliens.

La force aérienne israélienne dispose d’un long et solide palmarès d’attaques préventives visant à détruire les missiles de longue portée de l’ennemi dans la première phase d’un conflit. En juillet 2006, par exemple, Heyl Ha’avir a détruit 90% des missiles de longue portée du Hezbollah, dès les premières heures de la guerre du Liban. Les vidéos des explosions provoquées au cours de ce raid aérien sur le Soudan montrent de vastes quantités de nuages de phosphore dans les cieux, suggérant qu’un énorme stock a été détruit en même temps que les équipements de fabrication.
Les sources occidentales n’ont pas divulgué d’information concernant les allées et venues de spécialistes de missile iraniens, ni si le gouvernement d’El-Béchir avait donné l’autorisation à Téhéran de lancer des attaques depuis le Soudan contre des cibles au Moyen-Orient, en l’échange de l’attribution d’un certain nombre de missiles à l’armée soudanaise. Tout ce qu’ils ont pu dire, c’est que les structures du complexe avaient été complètement rasées par le bombardement aérien et l’incendie qui s’en est suivi.
Le Soudan accuse Israël d’avoir mené cette attaque et a déclaré qu’elle se réservait le droit de répliquer à un moment et dans les circonstances de son choix. Les responsables israéliens se sont abstenus de commenter et de répondre aux questions. Si, effectivement, Israël est responsable de ce raid de bombardement, il est possible de postuler les objectifs suivants :

1. Sa force aérienne a survolé 1800 à 1900 kms pour atteindre l’usine soudanaise d’armement, une distance plus longue que les 1600 kms qui la sépare du site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo. Cette opération pourrait être destinée à démontrer à Téhéran que la distance ne représente pas un obstacle à une frappe israélienne contre son programme nucléaire.

2. L’Air Force Israélienne dispose d’une capacité d’approvisionnement en vol efficace.

3. Ce raid pourrait avoir sérieusement détruit la capacité de l’Iran de répliquer de l'extérieur à une attaque israélienne ou américaine potentielle. S’il a bien été conduit par Israël, cela ajouterait un troisième article à la liste des assauts détournés dans lesquels l’Iran et Israël apparaissent engagés au cours des trois derniers mois.
Le 17 août, les lignes électriques de Fordo ont été sabotées, provoquant la rupture du travail d’enrichissement qui se déroule à cet endroit, ainsi que l’incendie de certaines des centrifugeuses avancées qui s’y trouvent.
Le 6 octobre, un drone furtif iranien a pris son envol depuis le Liban pour pénétrer l’espace aérien israélien et a photographié ses sites militaires les plus sensibles aussi bien que le réacteur nucléaire de Dimona, avant qu’Israël ne l’abatte.

http://www.debka.com

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