mardi 5 juin 2012

Le plan d’Obama pour un blocus aéronaval de l’Iran reporte la frappe israélienne. Hormuz en jeu ?

Le Président américain Barack Obama a, à nouveau, persuade le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahou de suspendre toute attaque contre le programme nucléaire iranien dans les prochains mois, en lui promettant un nouveau train de sanctions sévères contre l’Iran.
Des responsables de l’Administration américaine ont assuré aux sources de Debkafile à Washington que les dirigeants israéliens se sont ralliés à la promesse de l’Administration Obama de renfort des sanctions américaine et européennes contre l’Iran, si le prochain cycle de négociations avec les six puissances mondiales, dans moins de deux semaines, s’enlisent une nouvelle fois.
 

Voici les nouvelles sanctions qui pendent au-dessus de l’Iran, telles que les exposent nos sources :
 
1. Le 1er juillet, les Européens mettront en place l’embargo qui doit frapper les exportations de pétrole iranien et ses banques.
 
2.  A l’automne, l’Administration Obama mettra en œuvre son arme économique la plus puissante : un embargo sur tous les navires et avions en visite dans les ports et aéroports iraniens. Tout avion de ligne national ou international atterrissant en Iran sera interdit de repartir en direction d’aéroports américains ou d’Europe occidentale. La même règle sera appliquée aux navires privés ou appartenant à un gouvernement, y compris les pétroliers. Faire appel à un port iranien les exclura automatiquement d’entrée dans un havre américain ou européen.
 
Ces sanctions imposeront des mesures autoritaires de siège aérien et naval autour de la République Islamique sans besoin de tirer un seul coup de feu.
 
L’écho de ce plan américain a provoqué une visite délibérément provocatrice du Commandant en chef des Gardiens de la Révolution Iranienne, le Général Mohammad Ali Jafari, jeudi 31 mai, à ses forces stationnées sur les trois îles disputées qui ferment le détroit d’Hormuz : Abu Musa, Little Tumb et Big Tumb. Les Emirats Arabes Unis revendiquent ces îles. Une visite précédente du Président Mahmoud Ahmadinedjad, le 11 avril, a suscité un tollé général dans la  région du Golfe.
Washington a interprété la visite de Jafari comme une piqûre de rappel venue de Téhéran, concernant ses menaces répétées de fermer le Détroit d’Hormuz, et l’éventualité d’un blocus opposé à la libre circulation d’une large part du pétrole mondial.

3.   Le Président Obama a promis au Premier Ministre Netanyahou de s’occuper personnellement de convaincre l’Inde et l’Indonésie, les deux violateurs les plus flagrants des sanctions contre l’Iran, qui mettent leurs réseaux financiers à la disposition de Téhéran, afin de l’aider à échapper aux restrictions sur ses activités commerciales internationales.
 
Washington, selon nos sources, est persuadé que des fuites concernant son plan de sanctions sont parvenues à Téhéran, via des canaux parallèles diplomatiques et de renseignements, afin de tordre le bras du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, et le dissuader d’ordonner à ses négociateurs aux discussions de Moscou, le 16 juin, de commencer à montrer plus de flexibilité face aux exigences des puissances mondiales d’interrompre l’enrichissement d’uranium au-delà du niveau de 20% et de permettre l’accès des inspecteurs de l’Agence Nucléaire Internationale aux sites soupçonnés d’être impliqués dans le développement d’armes nucléaires.
 
 
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait, sans aucun doute, en tête les dernières concessions d’Israël faites à l’Administration Obama, dimanche 3 juin, lorsqu’elle a balayé d’un revers de main, en affirmant qu’il « n’y avait rien de nouveau sous le soleil », les questions concernant la menace de Khamenei de répliquer à une attaque israélienne par une « réponse foudroyante ». Elle a expliqué que : « Nous attendons ce que les Iraniens mettront effectivement sur la table à Moscou. Nous voulons voir poindre une solution diplomatique. Nous disposons actuellement d’une occasion de la concrétiser, et nous espérons que cette occasion ne sera pas gâchée, pour le bien de tous ».
 
 
Téhéran est, désormais averti que s’il manqué effectivement cette occasion, il pourrait se trouver confronté à un grand orchestre, sous la forme d’un embargo international aérien et naval.
 
 
DEBKAfile Reportage exclusif 
Adaptation : Marc Brzustowski

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