vendredi 1 juin 2012

Obama a mis son veto pour une frappe franco-saoudienne pour éliminer Assad dans son palais

Avertissement : entretemps, une entrevue entre Obama et Poutine propose l'envoi de 3 à 5000 gardes de l'ONU, essentiellement composés de Russes, pour assurer que les réserves d'armes chimiques et biologiques syriennes ne tombent pas entre les mains d'Al Qaeda, en cas de guerre civile totale... Si la Russie ne s'accordait pas sur ce plan de sauvegarde, Obama pourrait changer d'avis quant à une éventuelle option militaire appuyée par les Occidentaux...  


QassiounAssadPalace (Copier)
Le Palais fortifié de Bashar Assad au sommet du Mt. Qassioun
 
 
Le Président américain Obama a récemment mis son veto à un plan franco-saoudien détaillé visant à mettre un terme au règne de Bashar Al Assad au moyen d’une frappe aérienne massive contre son palais, susceptible de le balayer d’un seul coup, lui, sa famille et les hauts centres dirigeants qui l’entourent, selon les sources du renseignement militaire de Debkafile.
 
Leur plan consistait à ce que des avions de chasse français, décollant du porte-avions Charles de Gaulle, au large des côtes de Méditerranée, ainsi que des bombardiers saoudiens et des Emirats arabes Unis, volant à travers l’espace aérien jordanien, bombardent jusqu’à la dévastation le palais présidentiel situé au sommet du Mont Qassioun, au nord-est de Damas.
 
 
Ils auraient alors bombardé le palais Durant 12 heures, en plusieurs sorties, pendant qu’au même moment, des avions de chasse américains, lancés depuis un porte-avions américain croisant en Méditerranée oui sur la Mer Rouge, auraient fait taire les défenses anti-aériennes syriennes, qu’on considère parmi les plus sophistiquées et les plus densément positionnées de la région.
 
 
Les avions de guerre américains auraient aussi dû maintenir au sol l’armée de l’air syrienne et les empêcher de servir à repousser les bombardiers entrants.
 
Ce plan a été exposé séparément au Président Obama, par Nicolas Sarkozy, avant qu’il ne perde son poste présidentiel et par le Ministre de la Défense saoudienne, le Prince Salman, qui s’est rendu à la Maison Blanche le 12 avril, pour une présentation personnelle. Le Prince a soutenu l’idée qu’il n’y avait pas de fin en vue au conflit syrien ; tout ce qui risquait de se passer c’est qu’il s’étende et déclenche d’autres incendies dans le reste du Moyen-Orient. Ce péril ne pouvait qu’être éradiqué à la racine par une frappe militaire unique et radicale, capable d’éradiquer et son clan rapproché pour de bon. Cela constituerait la seule forme d’intervention armée arabo-occidentale acceptable en Syrie et elle présenterait l’insigne avantage d’être efficace sans nécessiter de faire entrer la moindre botte étrangère sur le sol syrien.
 
Au début mai, Sarkozy a encore essayer de convaincre Obama de l’intérêt de ce plan. Il a passé ses derniers jours au Palais de l’Elysée à de longues conversations téléphoniques avec la Maison Blanche qu’il a conduite selon trois points :
 
1.   Parce qu’Assad a concentré sa famille, les chefs de son renseignement et de son commandement militaire en un unique centre névralgique, derrière les murs fortifiés du Palais de Qassioun, il est très faisable de couper la tête du serpent en une seule frappe massive.
 
Le cas du Libyen Mouammar Khadafi était très différent, parce qu’à la différence d’Assad, il ne restait jamais très longtemps en place et était constamment en mouvement.
 
 2. Une fois que ce centre nerveux est détruit, l’armée syrienne et les renseignements seraient, ainsi, privés de leur source de commandement. Leurs troupes pourraient être paralysées sur leurs bases, en attente de nouvelles, alors que leurs officiers seraient susceptibles de tenter de combler le vide politique à Damas, pour essayer de s’emparer du pouvoir. En tout cas, l’armée syrienne serait libérée de ses ordres d’écraser la révolte anti-Assad.

3.  Les forces aériennes françaises, saoudiennes et des Emirats manquent d’un centre de commandement unifié capable de coordonner une opération aérienne combinée et de première importance et, par conséquent, dépendent des Etats-Unis pour leur fournir ce composant essentiel. Le facteur militaire américain est, aussi, vitale pour paralyser les défenses anti-aériennes syrienne, en mettant en œuvre ses capacités cybernétiques militaires, afin de rendre aveugles les systèmes de radar des batteries de missiles anti-aériens de la Syrie.
 
 
Nos sources à Washington rapportent qu’Obama a constamment résisté aux efforts répétés tant français que saoudiens, pour l’amener à approuver leur initiative.
 
 
 A un moment de leur conversation, le Ministre saoudien de la défense a vertement déclaré au Président américain qu’il était grand temps que les Américains cessent de discutailler et finissent enfin par agir. Mais Obama est demeuré figé et les bras ballants. Ces évènements, révélés ici par Debkafile, fournissent les éléments qui sous-tendent les réponses divergentes des Présidents Barack Obama et François Hollande, mardi 29 mai, aux atrocités d’Al-Houla qui ont fait 108 victimes sauvagement assassinées.
 
 
La Maison Blanche a réitéré son objection à toute intervention militaire en Syrie « en ce moment », parce que cela ne ferait « qu’accroitre le carnage ». Néanmoins, une option militaire restait sur la table.
 
Cela a constitué le discours standard d’Obama, au sujet de la crise en Syrie, sur laquelle il reste déterminé à rester en dehors de toute action armée visant à détrôner le Président Assad, au lieu de quoi il recherche un accord avec les Russes concernant le destin du tyran Assad, comme faisant partie d’un arrangement global sur la Syrie et le programme nucléaire iranien.
 
On a, au départ, cité le Président Hollande, qui déclarait qu’il n’excluait pas une intervention armée en Syrie. Les sources de l’Elysée ont, ensuite, refroidi le sens de ces déclarations, avec l’emploi du qualificatif : « Seulement avec l’approbation du Conseil de Sécurité de l’ONU »
 
 
Au plus fort de la manifestation de l’obstacle américain, Moscou et Pékin se sont précipité mercredi 30 mai, pour rappeler qu’ils opposeraient (leur veto) à toute résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU autorisant une intervention militaire en Syrie, tuant ainsi dans l’œuf l’intention française.
 
Conformément à cette assurance, Bachar al Assad n’a eu aucun scrupule à congédier l’envoyé de la Ligue arabe et de l’ONU, Koffi Annan, une main devant, une main derrière, dans sa tentative désespérée de sauvegarder sa mission de paix : les pouvoirs mondiaux l’ont laissé bien tranquillement assis dans son palais, sans plus de préoccupations pour son avenir et totalement libre de poursuivre l’une des campagnes de répression la plus cruelle des temps modernes.
 
DEBKAfile Reportage exclusif  
 
Adaptation : Marc Brzustowski.

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