samedi 29 septembre 2012

Se moquer de Mahomet n'est pas un discours de haine

Version originale anglaise: Mocking Muhammad Is Not Hate Speech
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert
Pour arrêter la violence islamiste consécutive à ce qui est perçu comme des insultes envers Mahomet, j'ai soutenu dans un article paru sur FoxNews.com,vendredi, qu'éditeurs et producteurs quotidiennement devraient afficher des caricatures de Mahomet «jusqu'à ce que les islamistes s'habituent au fait que nous transformons les vaches sacrées en hamburger.»
Cet appel a suscité une réponse solennelle de Sheila Musaji du site web «les musulmans américains», qui a jugé cela «irresponsable et inacceptable.» Pourquoi donc? Parce que, selon elle, «La solution à l'escalade de violence et à l'incitation à la haine n'est pas plus de discours de haine »[la solution à la violence n'est pas la violence]
Les islamistes veulent supprimer une frise en marbre dans le bâtiment de la Cour suprême américaine qui date des années 1930 et qui représente Mahomet comme un législateur.
Cela semble assez raisonnable. Mais se moquer de Mahomet, brûler un Coran, ou qualifier l'islam de secte constituent-ils des discours de haine? Et que dire des représentations respectueuses de Mahomet dans les bâtiments de la Cour suprême américaine ou de la Cour suprême de l'Etat de New York? Même eux ont causés troubles et émeutes.
Le discours de haine, les autorités judiciaires sont d'accord là-dessus, implique des mots dirigés contre une catégorie de personnes. Voici une définition classique, de USLegal.com : "l'incitation à la haine t s'applique essentiellement contre un groupe de personnes définies en termes de race, d'origine ethnique, d'origine nationale, de sexe, de religion,d'orientation sexuelle, etc."
Attaquer le caractère sacré d'une religion, selon moi, est très différent du fait de cibler les fidèles de cette religion. Le premier est un discours protégé , il fait partie des échanges d'idées sur le marché des idées, lesquelles ne sont pas toutes belles. La liberté d'expression est la liberté d'insulter et d'être désagréable. Tant que cela ne comprend pas l'incitation verbale ou des informations qui poussent à l'action criminelle, la méchanceté est une partie essentielle de notre patrimoine.
Personnellement, j'ai dû apprendre à vivre avec des flots de vulgaire venin [déversé sur moi], en paroles aussi bien qu'en images, de la part de ceux qui étaient en désaccord avec moi; vous ne m'avez pas entendu me plaindre à ce sujet. Plus largement, les catholiques, les juifs, les mormons, et d'autres communautés religieuses en Occident ont appris depuis le siècle des Lumières à supporter les attaques haineuses mettant en pièces leurs symboles et leurs doctrines.
Si une preuve s'avérait nécessaire, rappelons la vie de Brian de Monty Python, Corpus Christi de Terrence McNally, Piss Christi de Andres Serrano, et la Sainte Vierge Marie de Chris Ofili. Ou l'avalanche de caricatures antisémites qui sont à vomir émanant des musulmans.
Pour un exemple récent qui dépasse tout, le site Onion (oignon)a publié une caricature sous le titre, personne n'a été assassiné à cause de cette image .Cela montre Moïse, Jésus, Ganesh, Bouddha dans les nuages, engagés dans ce que la légende[sous l'image] avec délicatesse minimise comme étant «l'accomplissement lascif d'un acte sexuel particulièrement dépravé» Comme la maquette du site «onion»précisément poursuit: "Bien que certains membres des religions juive, chrétienne, hindoue, bouddhiste sembleraient avoir été offensés par l'image, des sources ont confirmé que voyant cela, ils ont simplement hoché la tête, levé les yeux au ciel, et ont repris leur train-train quotidien. "
J'ai imploré pour que les caricatures ne cessent d'être publiées pour bien établir que les islamistes ne doivent pas réduire la liberté de se moquer et d'insulter en se cachant derrière de fausses allégations d'incitation [à la violence].Citez un cas, Mme Musaji, où des remarques désobligeantes sur Mahomet, le Coran ou l'Islam ont provoqué des émeutes et des assassinats par des non musulmans contre des musulmans?
Aucun cas ne me vient à l'esprit.
Lorsque des attaques contre les musulmans ont lieu, elles se produisent en réponse au terrorisme produit par les musulmans; ce n'est pas une excuse, bien sûr, mais cela montre que la violence contre les musulmans n'a pas de lien avec Mahomet tourné en dérision ou la profanation de corans. Les musulmans ont besoin pour grandir de s'endurcir comme tout le monde, ce qui est l'une des séquelles de la mondialisation. L'isolation d'antan est partie pour de bon.
Pour aggraver les choses, les islamistes nous disent : Prenez des précautions avec Mahomet ! et ils menacent ceux qui ont l'audace de parler, dessiner, ou même prétendre pour rire représenter le prophète de l'Islam, même si eux librement dénigrent et insultent les autres religions. Je peux citer de nombreux exemples d'acteurs, de satiristes, d'artistes, de dessinateurs, d'écrivains, de rédacteurs, d' éditeurs, de médiateurs, et d'autres qui admettent ouvertement être objet d'intimidation quand il s'agit de discuter de sujets islamiques, un problème que même Mme Musaji elle-même a reconnu.
Pour calmer le jeu, les musulmans peuvent prendre deux mesures: en finir avec le terrorisme et arrêter les émeutes pour des caricatures et des romans. Cela conduira l'antagonisme envers l'islam construit au fil de la dernière décennie à se calmer. À ce moment-là, je serai heureux de revenir sur mon appel aux éditeurs et aux producteurs de faire étalage de caricatures offensantes du prophète Mahomet.

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