vendredi 19 avril 2013

Allemagne : les critiques d'un projet de méga-mosquée placés sous surveillance

Selon des récents sondages (lire dans ce billet), l'image de l'islam en Allemagne est «dévastatrice». Les promoteurs du multiculturalisme et de l'immigration de masse ainsi que les islamistes s'unissent pour tenter de renverser la tendance. On verra de plus en plus en Europe des actions de nature stalinienne pour censurer la critique politique.
Conférence de presse annonçant que la campagne contre la mosquée pourrait être "inconstitutionnelle" :


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La section bavaroise de l'agence allemande du renseignement intérieur, le Bundesamt für Verfassungsschutz, a placé sous surveillance des activistes allemands accusés de fomenter la haine des musulmans en s’opposant à la construction d'une méga-mosquée à Munich.
La décision de censurer la critique de la mosquée sous prétexte qu’elle serait « inconstitutionnelle »a été annoncée par le ministre de l’Intérieur de la Bavière, Joachim Herrmann, lors d’une conférence de presse le 12 avril, et représente une menace sans précédent pour la liberté d'expression dans l’Allemagne post-réunification.
Herrmann a annoncé cette décision lors de la présentation d’un rapport annuel sur les menaces à l’ordre démocratique en Allemagne. Il a nommé le mouvement citoyen Die Freiheit Bayern (Liberté Bavière), ainsi que la section de Munich de Politically Incorrect (PI), un blogue sur la liberté d’expression très populaire centré sur des sujets tels que l’immigration, le multiculturalisme et l’islam en Allemagne.
Les deux groupes ont attiré l'attention du public sur le projet de construction d'un méga complexe abritant une mosquée, connu sous le nom de Centre pour l’islam en Europe – Munich. Le projet de 6.000 m², qui coûtera environ 40 millions d’euros, vise à servir de plate-forme stratégique pour répandre l'islam dans toute l'Europe.
Herrmann a fait des commentaires particulièrement vitrioliques contre Michael Stürzenberger, président de Liberté Bavière et porte-parole de PI pour Munich, coupable d’avoir « lancé, sur Internet ou lors d’évènements publics, une campagne de signatures d’une pétition publique contre le Centre pour l'islam en Europe-Munich et qui sert de plate-forme de promotion de la propagande anti-islamique». La pétition de Stürzenberger a recueilli plus de 20.000 signatures ; il a besoin d'un total de 30.000 signatures pour forcer un référendum sur le projet de mosquée.
Les services de renseignement allemand ont commencé à surveiller Liberté Bavière et PI à la fin de mars 2013, et la Bavière est le premier état allemand à considérer ceux qui n’aiment pas l’islam comme des extrémistes, selon Burkhard Körner, patron du renseignement bavarois.En revanche, il y a plus de deux ans, les services de renseignement ont cessé de surveiller Benjamin Idriz, l’imam macédonien derrière le projet de méga-mosquée à Munich, qui a des liens troublants avec des éléments islamiques radicaux.
Évidemment, Stürzenberger et ses partisans ne voient pas les choses de la même manière que Herrmann et les pouvoirs en place. Dans un billet de blog sur PI, Stürzenberger décrit sa situation comme une « incompréhensible renversement de la réalité : on cloue au pilori ceux qui défendent la démocratie et les droits fondamentaux contre une idéologie anticonstitutionnelle [l'Islam]. Y en a-t-il encore pour douter que l’Allemagne est complètement infestée par le politiquement correct ? »
En effet, la répression de Liberté Bavière et de PI semble s’inscrire dans le cadre d’une campagne de salissage menée depuis un an par une triple alliance d’élites multiculturelles allemandes, de divers groupes musulmans et de grands médias, qui ont tout fait pour discréditer le soi-disant mouvement anti-djihad (également connu sous le nom « islamophobes ») en Allemagne.
Les sondages montrent qu'un nombre croissant d’Allemands ordinaires sont préoccupés par les conséquences de décennies de politiques multiculturelles qui ont encouragé l'immigration de masse en provenance des pays musulmans. Les Allemands sont particulièrement préoccupés par le refus de millions d'immigrants musulmans de s'intégrer dans la société allemande, et de l'émergence d'un système juridique parallèle basé sur la charia.
Les gardiens du multiculturalisme en Allemagne ont travaillé très fort pour renverser cette tendance de l’opinion publique en accusant les critiques de l'islam de tenir un discours de haine afin de réduire au silence la prétendue « nouvelle droite ».
Selon PI: «Notre travail d'information n'est pas orienté contre les musulmans, mais contre l'idéologie politique de l'islam. Les musulmans, particulièrement les femmes, en sont les premières victimes. Nous voulons les libérer du joug de cette idéologie afin qu'ils puissent s'intégrer dans notre société libre et démocratique. Nous allons poursuivre notre travail, avec cohérence et de manière résolue».
Source : Germany Cracks Down on Critics of Mega-Mosque, par Soeren Kern, Gatestone Institute via Poste de Veille

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