jeudi 25 avril 2013

Vladimir Poutine face à la presse

Lors de sa première séance de questions-réponses avec la population depuis son retour au Kremlin, qui a duré presque cinq heures non-stop, le chef de l'Etat russe a abordé tous les sujets, des problèmes de tous les jours à ceux de politique étrangère, en passant par la situation économique et la politique intérieure.
Economie: des signaux alarmants mais le cap sera maintenu
Les bases fondamentales de la politique économique russe resteront inchangées, bien que certaines modifications soient nécessaires, selon le président.
"Des corrections sont peut-être nécessaires, mais je veux souligner que le cap sera maintenu. Nous continuerons de porter notre attention sur les indices macroéconomiques et d'orienter l'économie vers la satisfaction des besoins sociaux de la population", a indiqué M.Poutine.
Le président a souligné que la politique d'austérité n'est pas toujours justifiée parce qu'elle risque d'avoir de graves conséquences sociales. "Des mesures rigoureuses dans l'économie ne sont pas toujours justifiées vu que les revenus de la population russe restent très modestes".
Politique intérieure : pas de divergences entre le gouvernement et le président
Il n'existe pas de divergences entre le gouvernement russe et l'administration présidentielle en ce qui concerne les questions liées au développement économique du pays, a insisté le Vladimir Poutine. Tout en reconnaissant le mécontentement d’une partie de la population à l’égard de la politique du gouvernement, Vladimir Poutine a demandé de l’indulgence pour les ministres qui occupent leurs postes depuis un peu moins d'un an.

© RIA Novosti.

Les réformes des années 1990 pilotées par la CIA
Les réformes menées dans les années 1990 par Anatoli Tchoubaïs étaient supervisées par des agents de la CIA, qui se faisaient passer pour des conseillers de ce dernier, a reconnu Vladimir Poutine. "Dans l'entourage d'Anatoli Tchoubaïs il y avait des agents de renseignement américain. Et lorsque ces derniers sont rentrés aux Etats-Unis, ils ont été jugés pour avoir violé les lois US en s'enrichissant lors de la privatisation en Russie, ce qu'ils n'avaient pas le droit de faire en tant qu'officiers de la CIA", a indiqué le chef de l'Etat russe sans préciser les noms de ces derniers.
A propos de la peine de mort
Le président russe Vladimir Poutine a avoué qu'il était parfois tenté d'abolir le moratoire sur la peine de mort en Russie.
"Face à certains crimes, on se prend d'envie de signer une série de documents visant à rétablir la peine capitale. Toutefois, les experts estiment que le durcissement du châtiment ne sert pas à éradiquer le crime", a souligné le chef de l'Etat russe.
Depuis 1996, la Russie applique un moratoire sur la peine de mort, ce qui constitue une condition de sa participation au Conseil de l'Europe.
La Russie a définitivement rompu avec le stalinisme
Vladimir Poutine ne croit pas qu'il y ait des éléments de stalinisme dans sa manière de gouverner le pays, tout en estimant que la Russie a besoin d'ordre et de discipline.
"Le stalinisme est lié au culte de la personnalité, à des violations massives de la loi, aux répressions et aux camps. Il n'y a rien de tel en Russie, et j'espère que cela n'arrivera plus jamais. Cependant cela ne signifie pas que nous n'avons pas besoin d'ordre et de discipline (…). Personne n'est jeté en prison pour des raisons politiques. On ne condamne personne pour ses vues politiques (…), mais pour des violations de la loi que tous sont tenus de respecter", a souligné M.Poutine.
Attentat de Boston: coopération avec les Etats-Unis
L'attentat de Boston devrait pousser la Russie et les Etats-Unis à coopérer afin de venir à bout des menaces communes, le terrorisme en tête, a estimé Vladimir Poutine.
"Je voudrais que les attentats de Boston nous pousse à coopérer face aux menaces communes, dont l'une des plus importantes et dangereuses est le terrorisme. Si nous réussissons à unir nos efforts, nous n'essuierons plus jamais des coups de ce type et ne subirons plus de pertes pareilles", a dit le chef de l'Etat.

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