lundi 28 octobre 2013

Retour du mythe d’une Turquie européenne

Erdogan vient de remettre la compresse en pressant les Européens de se rendre à l’évidence : la Turquie est en Europe…Lors du sommet de Copenhague, fin 2003, les dirigeants européens ont cédé à la demande pressante du gouvernement islamiste turc d’entamer les fameuses discussions à tiroirs pour une intégration de la Turquie à l’Union européenne. Les Turcs formulaient leur requête urgentissime en arguant qu’en 1964, une promesse leur aurait été formulée par la CEE dans ce sens, alors qu’en fait, il ne s’agissait que d’un partenariat avec le marché commun européen. Les accords économiques spéciaux issus de cette étape ont d’ailleurs fonctionné et opèrent encore actuellement. Mais la perspective d’alors n’impliquait en aucune manière l’union politique et s’arrêtait à ce seul accord commercial. Aujourd’hui, les ex-conquérants de Constantinople se disent étonnamment empressés de faire partie dès que possible d’une aire de civilisation dont ils ont, durant des siècles, âprement combattu les valeurs et les symboles. Qu’on se souvienne des menées ottomanes jalonnées de massacres dans l’Europe centrale et les Balkans. Qu’on pense aux interminables périodes de racket en Méditerranée par les pirates albanais qui ont enrichi Istambul de leurs pillages et de leurs rapts, qu’on n’oublie pas ces cruelles méthodes d’enlèvements permanents de jeunes gens et jeunes filles tragiquement livrés aux notables turcs…Malgré la réputation abusive de tolérance dont certains le parent, l’Empire de la Sublime Porte a pratiquement éradiqué les chrétientés byzantines, anatoliennes et arméniennes. Certains esprits laïques affranchis vous diront avec indifférence ou ignorance que ces événements appartiennent au passé et qu’il faut regarder vers l’avenir. Mais outre le fait que la Turquie est géographiquement et culturellement tout sauf occidentale, ce projet d’intégration dans l’ensemble européen présente inévitablement de graves menaces pour la cohésion et la sécurité des peuples européens : les frontières d’une Union repoussées à l’est vers des zones de conflit majeur, le rapport des équilibres religieux complètement bouleversé, tout porte à croire que l’opération serait hautement problématique pour les acquis des nations occidentales déjà fragilisées dans bien des domaines. A ces risques s’ajoutent ceux de fortes disparités démographiques ainsi que de trafics est-ouest renforcés par l’intermédiaire de filières déjà puissantes (drogue, clandestins, etc). Pour impressionner les opinions publiques, le chantage des partisans de l’adhésion turque se base sur deux postulats peu crédibles : premièrement, en refusant d’accueillir la Turquie, l’Europe montrerait qu’elle est un « club chrétien », et deuxièmement, elle prendrait le risque de voir l’islamisme proliférer à sa porte.
 Nul ne peut nier l’importance des valeurs judéo-chrétiennes dans l’histoire du vieux continent, et qui se plaindra des avantages civilisationnels évidents qu’elles ont générés ? Sans aucun doute, les révisionnistes laïcistes, toujours prêts à scier la branche sur laquelle ils sont assis ! Rappelons quand même qu’il y a eu, en 35 ans, de véritables transferts de populations musulmanes allogènes à l’intérieur de ce « club chrétien » européen (entre 40 et 50 millions), au sein desquelles s’activent de plus en plus certains groupes islamiques au profil inquiétant : en revanche, il ne reste plus beaucoup de chrétiens dans l’actuelle Turquie ! (0,05%). Les meurtres de prêtres y sont perpétrés d’année en année, y compris la décapitation récente du chef de l’Eglise catholique, Mgr Padovese, aux cris de Allah ou akbar. La Turquie peut-elle décemment exiger en sa faveur l’ouverture et la tolérance qu’elle a manifestement toujours refusé d’accorder aux autres ? La montée de l’islam radical turc, les attentats antichrétiens et l’émergence de l’antisémitisme ne sont pas là pour inverser la tendance ! Quoi qu’il en soit, le bon sens impose de prendre en compte, avant de s’engager dans une telle aventure, la montée en puissance d’une idéologie politico-religieuse hostile aux valeurs constitutives de l’Occident. Pour les authentiques démocrates, il sera plus efficace de se prémunir face à ces dangers évolutifs lorsque ceux-ci restent contenus en dehors des frontières de l’Union. Rappelons qu’aujourd’hui encore, le gouvernement d’Ankara ne veut toujours rien savoir du génocide arménien, et qu’il n’envisage ni de rapatrier les occupants turcs illégaux du nord de Chypre, ni d’offrir un réel espace d’expression culturelle aux Kurdes et cultuelle aux chrétiens. L’éventuelle entrée de la Turquie dans l’espace européen ouvrirait les vannes aux 75 millions de musulmans de ce pays, auxquels s’ajouterait potentiellement la poussée des 120 millions de turcophones des nations limitrophes, comme aspirés par ce raz de marée : alors adieu l’Europe, adieu la laïcité, adieu les communautés juives et chrétiennes encore relativement libres d’expression sur leurs territoires ancestraux…
© Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info

L’intégration de la Turquie au sein de l’OTAN et les accords entre l’Union Européenne et la Turquie sont des héritages de la guerre froide. La Turquie est à l’évidence étrangère à l’Europe d’un double point de vue géographique et culturel. Est-ce à dire qu’elle doit être considérée, à l’instar de la Russie, comme une puissance adverse sur le plan géostratégique? Rien ne le prouve à l’heure actuelle. Son arrogance de puissance émergente s’explique par un besoin d’oublier les humiliations passées; elle doit être reçue avec fermeté mais sérénité. La Turquie doit elle intégrer l’Union ? Dans la perspective d’une hypothétique avancée vers le fédéralisme, évidemment non. Dans la perspective d’un détricotage de l’Union en simple zone de libre échange, la question reste ouverte, encore que le principe de la libre circulation des personnes devrait impliquer une réponse également négative. Mais du point de vue des adversaires irréductibles du fédéralisme, l’entée de la Turquie dans l’Union serait probablement la meilleure garantie…
Ce que les Ottomans n’ont pas réussi à occuper pendant des siècles car repoussés militairement, ils le gagneront par la cécité de technocrates non élus. Que vont faire les Bulgares, les Grecs et les Chypriotes qui furent au cours de leur histoire envahis et occupés par les Turcs ?
L’Europe, usée, fatiguée malade de tout les virus et infections dont elle est infectée vas en plus s’injecter avec la Turquie un cancer généralisé dont elle ne s’en relèvera plus jamais.
Les abrutis au pouvoir dans l’UE (à l’exception peut-être des Grecs et des Chypriotes) n’ont absolument aucune idée de ce qu’est réellement la Turquie. Ils n’en connaissent que les hôtels 5 étoiles et les salles de conférence. La Turquie (qui oppresse par ailleurs les Kurdes -qu’il faudrait aider pour qu’ils se débarrassent du joug turc comme l’ont fait les esclaves de l’empire ottoman dans les siècles passés (non qu’ils soient moins primitifs que lesTurcs mais on ne voit pas pourquoi ils n’auraient pas leur Etat- et occupe militairement 1/3 d’un pays membre) ce sont (hors quelques îlots à Istanboul et sur la côte de la mer Egée) des populations soumises aux règles d’une religion imbécile qui les abrutit totalement, des régions rurales misérables qui vivent encore au Moyen-Age -et encore !-. Circulez un peu en voiture dans le bled turc et vous verrez le vrai niveau de développement économique et intellectuel de la majorité de ces gens, soumis à une dictature islamiste, Erdogan établissant un règne de plus en plus autocratique. Ces gens là n’ont strictement rien d’européen. Evidemment, le rêve neo-ottoman du dictateur d’Istanbul sombrant dans le chaos le plus total (il se voyait en grand vizir d’un ensemble allant de la mer noire à l’Egypte), cette crapule se tourne à nouveau vers l’Europe.

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