vendredi 10 février 2012

Les Premières unités étrangères en Syrie appuient les rebelles d’Homs. Damas et Moscou en désaccord

Des unités des opérations spéciales britanniques et qataries opèrent, sous couverture, auprès des forces rebelles dans la ville syrienne de Homs, à juste 162 kms de Damas, selon des sources exclusives du renseignement militaire, proches de Debkafile. Ces troupes étrangères ne sont pas engagées dans le combat direct contre les forces syriennes bombardant différents quartiers de la troisième plus grande ville syrienne, de 1, 2 million d’Hbts. Ce sont des conseillers tactiques, ils gèrent les lignes de communications rebelles et relaient leurs requêtes pour obtenir des armes, des munitions, des combattants et de l’aide logistique en direction des fournisseurs extérieurs, principalement en Turquie.
 
force-speciale-britannique-en-libye (Copier)
Forces spéciales britanniques en Libye.
 
Ce site est le premier à mentionner la présence de forces militaires étrangères dans une quelconque des zones assiégées de l’insurrection syrienne.
 
Nos sources révèlent que les deux contingents étrangers ont mis en place quatre centres d’opération – à Khaldiya, au nord du secteur de Homs, à Bab Amro, à l’Est, et Bab Derib et Rastan, au nord. Chacun de ces secteurs abrite environ un quart de million de personnes.
 
 
C’est le Premier ministre turc Tayyip Erdogan qui a requis la présence de troupes britanniques et qataries, en vue du nouveau plan qu’il a dévoilé au Parlement d’Ankara, mardi 7 février. S’appuyant sur ces contingents britanniques et qataris comme le premier pas étranger posé à travers la porte syrienne, son plan repose sur l’expédition d’une seconde force turco-arabe en direction d’Homs, à travers ce corridor et sous la protection de ces contingents. Plus tard, ils pouuraient alors ouvrir la voie vers d’autres villes qui représentent des points-chauds.
 
Dans le cours des près de onze mois de révolte syrienne, Erdogan a tramé plus d’un schéma directeur pour contenir la répression sauvage du régime Assad contre la dissidence. Celui qui a été le plus persistant contenait le projet de création de zones de sécurité militaire visant à donner refuge aux rebelles et civils persécutés par les autorités syriennes. Mais aucun de ces plans n’a abouti, parce qu’à chaque fois qu’il en était question, Assad a renforcé ses contingents présents sur la frontière turque et a déployé ses batteries de missiles anti-aériens et sol-sol. Il a fait savoir clairement que le premier Turc franchissant la frontière déclencherait une guerre totale de grande ampleur. Il est difficile d’affirmer à ce point, en quoi le dernier plan en cours du dirigeant turc serait plus praticable que ses précédents schémas. Jusqu’à présent, il a renvoyé la balle dans la cour des Américains. Mercredi 8 février, il a envoyé le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu à Washington pour obtenir la coopération de l’Administration Obama. Le Premier ministre turc se trouve aussi en consultation  d'urgence avec les dirigeants saoudiens et de plusieurs autres pays du Golfe, dans l’espoir de les embarquer dans l’aventure. 
 

La présence de troupes anglo-qataries à Homs était au centre des discussions d’Assad à Damas, mardi, avec le ministre des affaires étrangères russe, Sergei Lavrov et Mikhaïl Fradkov, le chef des renseignements extérieurs russes, le SVR  [en russe : Служба внешней разведки Российской Федерации, translittération :Služba vnešnej razvedki Rossijskoj Federacii] . Les officiers supérieurs des renseignements syriens ont transmis leurs mises à jour en provenance du terrain, avant l’arrivée de leurs visiteurs russes et ont reçu en échange les données et évaluations du SVR.
 
Les responsables des renseignements occidentaux habitués à ce type de pourparlers, décrivent l’atmosphère entre Assad et les responsables russes comme ardue et tendue. Plus tard, Lavrov a affiché, de façon optimiste, qu’il avait reçu des assurances de la part du dictateur syrien, d’une fin prochaine des violences, de son désir de parler avec toutes les parties syriennes concernées et un prochain référendum sur une nouvelle constitution en vue de réformes politiques. Son compte-rendu n’était rien d’autre que des tergiversations, masquant les résultats opposés intervenus durant leurs échanges. En fait, leur conversation s’est focalisée sur la survenue de toujours plus de violence, précément, sur les plans d’Assad en vue de ses prochains assauts contre les rebelles et les protestataires et ses répliques militaires à l’apparition d’une présence secrète de troupes étrangères occidentales, arabes et musulmanes en Syrie.
 
Les sources militaires de Debkafile révèlent que le Président Assad a donné à un parent, le Général Zuhair al-Assad, l’autorité d’enterrer la révolte d’Homs profondément sous terre. Le général, qui a une trentaine d’années, commande la 90 ème brigade d’infanterie syrienne, qui est l’épine dorsale de la force militaire qui pilonne la ville depuis plus de cinq jours, au prix d’un taux de morts qui se comptent par centaines.

 

http://www.debka.com/article/21718/

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