jeudi 24 mai 2012

Israël réactive son option militaire, après le rejet par Obama de ses exigences minimales envers l’Iran

Israël est revenu sur sa promesse faite au Président américain Barack Obama de ne pas frapper les sites nucléaires de l’Iran avant l’élection présidentielle de novembre, puisqu’il a rejeté ses exigences minimales dans les négociations avec l’Iran. C’est un rapport exclusif des sources de Debkafile à Washington.
 
En public, les ministres israéliens s’expriment encore de façon aussi ferme qu’ils pensent que cela puisse avoir un impact sur les pourparlers entre les six puissances mondiales et l’Iran, qui ont repris en claudiquant, pour le second jour à Bagdad, alors que les parties en présence sont encore à mille lieues l’une de l’autre. Mais le véto présidentiel a essentiellement contribué à maintenir Israël en dehors du cercle d’influence, quant aux résultats éventuels de la démarche diplomatique.
 
Lorsque le Ministre de la Défense Ehud Barak a rencontré le Secrétaire d’Etat à la Défense, Léon Panetta au Pentagone, le 17 mai, il s’est entendu dire qu’Obama rejetait les exigences même les plus pondérées d’Israël envers l’Iran, pour qu’au moins, il stoppe son enrichissement d’uranium à haute intensité, qu’il exporte ses stocks de matériel d’enrichissement, au-dessus d’un niveau de 3, 5% et qu’il arrête la production sur le site nucléaire de Fordo, près de Qom. Depuis 6 mois, l’Administration Obama tente d’adoucir la pilule de ses rejets pour la faire avaler en gonflant le pactole de l’aide sécuritaire. La dernière manifestation recouvre une nouvelle avance de 70 millions de $ pour la fabrication de plus d’intercepteurs de missiles de courte protée, le Dôme de Fer.
 
Après avoir parlé avec Panetta, Barack s’est tourné vers la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et le Conseiller à la Sécurité Nationale Tom Donilon, dans l’espoir de gagner leur soutien, afin de modifier la position de Barack Obama. Clinton a répliqué qu’elle n’était pas impliquée dans les négociations avec l’Iran et Donilon, qu’une décision personnelle du Président n’était pas ouvert à des changements.

Une semaine de consultations a fait suite au retour en Israël du Ministre de la défense, au cours de laquelle il a été décidé de retirer la promesse faite par Israël de se réfréner d’attaquer l’Iran au cours de la campagne présidentielle américaine.
 
Mercredi 23 mai, le jour où ont commencé les discussions de Bagdad, Barack a notifié Washington à cet effet. Le Ministre de la défense a aussi transmis ce message, dans une petite interview radiophonique peu remarquée. Pour être sûr que ses paroles atteignent la bonne adresse sans mauvaises interprétations, le bureau du Ministre de la défense a diffusé un verbatim d’une traduction en anglais à partir de l’hébreu.
 
“Il n’y a aucun besoin de nous dire ce qu’il faut faire, nous n’avons aucune raison de paniquer, Israël est très très fort, mais nous savons pertinemment ce que les Iraniens sont des joueurs d’échec accomplis et qu’ils tenteront par tous les moyens de réaliser leurs capacités nucléaires. Notre position n’a pas changé. Le monde doit empêcher l’Iran de devenir nucléaire. Toutes les options restent sur la table”.
 
Alors que les pourparlers de Bagdad tournent en rond, on a mis fermement l’option militaire israélien sur la table et au milieu de l’échiquier américano-iranien.

http://www.debka.com/article/22024/Israel-revives-military-option-after-Obama-rejects-its-nuclear-demands-of-Iran


DEBKAfile Reportage exclusif 
Adaptation : Marc Brzustowski

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