mercredi 30 mai 2012

Le monde libre s’inquiète pour la sécurité aérienne : le cauchemar de la bombe humaine se poursuit

Avec trois ans de retard sur nos analyses
Récupérée par l’axe syro-iranien, Al-Qaïda est de plus en plus dangereuse par ses innovations !
Très affaiblie en Afghanistan depuis l’élimination de Ben Laden, en mai 2011 au Pakistan, et la mise hors d’état de nuire de plusieurs chefs militaires, Al-Qaïda est de plus en plus captée par l’Iran. La nébuleuse sunnite sert ainsi les intérêts de la République islamique chiite notamment au Yémen pour déstabiliser l’Arabie saoudite et le Golfe arabique, en Syrie pour discréditer l’opposition, et en Afrique pour harceler l’Occident.
Pour déjouer les contrôles et faire sauter un avion en vol, les artificiers d’Al-Qaïda travaillent à une technique pour l’instant imparable, qui donne des cauchemars aux services de sécurité : implanter la bombe dans le corps même d’un kamikaze. Mais le manque de laboratoires de recherches dans leurs fiefs (Yémen, Mali, Afghanistan…) impose aux spécialistes de la lutte antiterroriste une question légitime sur « la contribution des scientifiques iraniens aux innovations des artificiers d’Al-Qaïda ». Car aujourd’hui, la nébuleuse sert surtout les intérêts de l’axe chiite et est combattue et traquée par l’ensemble des pays sunnites.
Depuis plusieurs années, la connexion entre Téhéran et Damas d’une part, et Al-Qaïda d’autre part, n’est plus à démontrer, et la lutte idéologique entre les organisations terroristes sunnites et chiites s’est transformée en coopération et alliance objective au service de l’Iran [Cliquez ici pour lire, à ce sujet, notre analyse du 25 mars 2008 : Entre le Hezbollah de Hassan Nasrallah et Al-Qaïda de Ben Laden et Al-Zawahiri : complémentarité ou concurrence ?]
Alors que la République islamique d’Iran est engagée dans un bras de fer avec l’Occident sur le nucléaire, et dans un conflit idéologique vieux de 14 siècles avec les Sunnites, l’usage du terrorisme d’une nouvelle génération risque de se généraliser. Ainsi, lit-on dans les agences de presse, que « la crainte d’un attentat aux produits indétectables a conduit à dérouter un avion transatlantique mardi dernier aux Etats-Unis ». Les mêmes sources nous apprennent, avec plusieurs années en retard, qu’au Yémen, le chef-artificier d’Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), le Saoudien Ibrahim Hassan al-Assiri a développé des engins explosifs chimiques, sans aucune pièce métallique, capables de passer les détecteurs installés dans les aéroports. Il a déjà équipé des volontaires de slips dans lesquels l’engin de mort était cousu, caché entre les jambes. L’étape suivante est donc d’implanter chirurgicalement ou de cacher dans une cavité du corps du kamikaze une bombe, commandée à distance. Al-Assiri avait même déjà tenté l’expérience : son jeune frère Abdullah s’est fait exploser en 2009 à proximité du prince saoudien Mohamed Ben Nayef, vice-ministre saoudien de l’Intérieur, qui n’avait été que légèrement blessé. Le corps du kamikaze a été déchiqueté au point qu’il était impossible de savoir si la bombe était cachée dans son slip ou dans son rectum. [Cliquez ici pour lire notre analyse du 12 octobre 2009 : Al-Qaïda innove dans la Péninsule arabique et inquiète le reste de la planète avec son « suppositoire explosif » ]
Malgré la sophistication croissante des contrôles dans les aéroports, notamment les scanners corporels, les experts et services de renseignements estiment qu’il faut se préparer à une nouvelle tentative de ce genre. Les agences de presse citent l’ancien chef du contre-terrorisme américain Richard Clarke, qui a déclaré sur ABC News, qu’Al-Qaïda travaille depuis plus d’un an sur l’idée d’implanter chirurgicalement des bombes dans des corps humains, et ils l’auraient peut-être même déjà fait. Le Français Christophe Naudin, criminologue spécialisé en sécurité aérienne et aéroportuaire, confirme que « les services de renseignements rapportent des informations comme quoi des organisations criminelles s’entraînent à ce genre de choses ». « L’explosif peut être dissimulé, sans être détectable, sous l’aspect de gel dans des prothèses mammaires de grande taille », ajoute-t-il. « Une Britannique d’origine indo-pakistanaise s’est suicidée ainsi en Irak en 2009 après une transplantation effectuée en Grande-Bretagne ». La bombe peut aussi « prendre la forme d’un suppositoire explosif ». [Et ici pour lire notre analyse du 26 janvier 2010 : Après le suppositoire explosif, les islamistes développent des bombes indétectables à base de bois]
Si l’insertion chirurgicale d’un engin explosif est possible, assurent des médecins, par exemple dans la cavité abdominale, il est évident que le terroriste pourrait difficilement ne pas en porter les traces ou avoir une attitude calme et décontractée. C’est là-dessus que les services de sécurité aéroportuaires ont, ces derniers mois, été alertés : ils recherchent désormais, au moins en Europe et aux Etats-Unis, les passagers dont les cicatrices, l’état de santé ou la nervosité pourraient les trahir. C’est par des déclarations effrayantes (« J’ai un objet implanté dans le corps ») que la passagère française Lucie Zeeko Marigot a alerté l’équipage de l’avion US Airways à bord duquel elle avait embarqué mardi à Paris à destination des Etats-Unis.
Mediarabe.info

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