samedi 19 mai 2012

Portrait politiquement *incorrect* de Jean-Marc Ayrault, par des élus Nantais


Celui qu’on surnomme, à Nantes, le « professeur d’Allemand … de l’Est », et dont les médias s’empressent de soutenir, en dépit d’une réalité têtue, qu’il n’a jamais été condamné à 6 mois de prison (avec sursis), ne fait pas l’unanimité dans son camp.
(Petite parenthèse sur sa condamnation – dont les socialistes vont jusqu’à maintenant nier la gravité. Le procureur de la République, en 1997, n’avait requis que trois mois de prison avec sursis et pas d’amende, et que, fait rare pour un grand élu de l’Etat, le tribunal correctionnel durcit la condamnation à 6 mois de prison avec sursis et 30.000F (de l’époque) d’amende, pour délit de favoritisme, Ayrault ayant accordé un marché surpayé à Daniel Nedzela, alors considéré comme le financier du PS en Loire-Atlantique (!)…)
Dans un interview donnée à Ouest France le 16 mai, Françoise Verchère, ancienne du PS, conseillère général Parti de gauche, vice-présidente de Nantes Métropole et Maire de Bouguenais, et qui a travaillé avec Jean-Marc Ayrault de 2001 à 2008 accuse :
Avec Ayrault, « c’est une apparence de démocratie ». « Il dirige Nantes Métropole avec très peu de personnes : son directeur des services, son directeur de cabinet, un élu proche… Les autres élus ont une petite marge de manoeuvre dans leur délégation, mais sur les grandes décisions, ils n’ont aucune prise.
(Ayrault a) un pouvoir installé localement depuis longtemps (qui) conduit à la féodalité, avec un suzerain et des vassaux.
Opinion confirmée par Isabelle Loirat, conseillère municipale MoDem de Nantes. Sur France Inter, elle déclare :
« Il (JM Ayrault) est capable d’aller parfois très loin dans la négation de ses opposants et dans le manque de respect ».
Dans l’Usine Nouvelle (2) Henri-Bruno Levesque, vice-président de l’UIMM locale (Union des Industries et des métiers de la métallurgie) est encore plus dur :
Il (Ayrault) a une image de grand gestionnaire de Nantes mais il fait les choses de façon excessivement lente. Il a surtout la chance de ne pas avoir eu d’opposition. Le crédit revient à la région sur la plupart des grandes réalisations économiques, dont la création de l’IRT Jules Vernes. Jean-Marc Ayrault, « c’est un robinet d’eau tiède, qui se contente de suivre le mouvement sans grande acuité économique. Il a mis dix ans à créer une agence internationale pour Nantes », ajoute Henri-Bruno Levesque, pour qui François Hollande en choisissant Jean-Marc Ayrault « ne va pas disposer d’un grand moteur ».

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