mardi 1 octobre 2013

« Salauds de Valeurs actuelles »

Goldnadel
C‘est entendu, les Verts ont dévoyé l’écologie politique.
Ils ont tout à la fois oublié la défense de la faune animale et se conduisent pire que les pires politicards qu’ils entendaient dénoncer. Furieux de ne plus faire partie du gratin du parti, Mamère Noël dénonce une « firme » cynique, quant à Hulot Nicolas, celui-ci aura mis longtemps avant de s’apercevoir cette semaine que ses anciens amis « étaient plus préoccupés de se situer à la gauche de la gauche que d’écologie ».
C’est dans ce contexte rien moins que sincère que s’insèrent les dernières imprécations de Mme Duflot à l’égard de M. Valls.
Reconnaissons-le : Mme Duflot à raison. Elle a raison de comparer les dernières observations du ministre de l’intérieur touchant aux Roms au discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble. Allons même plus avant, en comparant les deux discours : celui de M. Valls va plus loin en essentialisant les problèmes posés par la présence croissante de la population précitée sur le territoire national.
Or, peut-on rappeler à gauche la manière dont le discours grenoblois de l’ancien président de droite avait été accueilli politiquement et médiatiquement. M. Sarkozy était devenu dans le meilleur des cas un vichyssois et dans le pire un nazi. Avec une miséricorde particulière, un prêtre catholique pria pour que l’être sans cœur succombe d’un infarctus, sans que cette oraison funeste paraisse excessive à l’entendement journalistique.
Dès lors, et avec la même logique, on peut considérer que Mme Duflot est restée bien en-deçà de ce qu’elle aurait pu dire pour tenter de faire sortir M. Hollande de ses gonds politiques.
Seul, Daniel Cohn-Bendit, soudain rajeuni, a tenté (Le Parisien 28 septembre) le cri qui il y a peu paralysait encore : « Les juifs des années 1930 non plus n’étaient pas intégrables (GWG : ah bon ?)… Ils ont fini en camp de concentration. En s’exprimant ainsi, Valls renforce les extrémistes».
Normal. J’aurais passé mon temps à démontrer que c’est Mai 68 portant le slogan banalisant le nazisme, « CRS SS » qui a ouvert la voie à ce crétinisme intellectuel qui a terrorisé les esprits, culpabilisé les consciences, décérébré les cerveaux et sidéré l’action politique occidentale depuis les années 70.
Las, le président équilibriste ne peut plus continuer à jouer la chauve-souris de la fable en exhibant les ailes de faucon de M. Valls comme les ailettes angéliques des dames Duflot et Taubira.
Les Français vont découvrir enfin l’incongruité d’alliances entre partis et individus qui vont du centre républicain jusqu’à l’extrême radicalité destructrice.
Car ceux-ci sont définitivement vaccinés contre cette rage affabulatrice qui les aura peints depuis 40 ans en vert-de-gris dès lors qu’ils refusaient de se soumettre au diktat immigrationniste.
Voilà pourquoi, quand bien même les cris de « fasciste ! » (Libération 26 septembre) ont émaillé le réquisitoire de Mme Duflot, quand bien même l’ineffable Mme Redding a-t-elle tenté quelques immixtions imprécatoires, 77 % de Français libérés plutôt que nazifiés ont approuvé les évidences du ministre de l’intérieur.
Quel est le sens profond de ce « pacte républicain » qu’aurait trahi M. Valls en proférant les propos qui ont fâché la responsable de la firme, sinon la transgression de l’omerta sur les ravages de l’immigration incontrôlée ?
Déjà, lundi, un député PS, M. Pouria Amirashi, transfuge de l’UNEF, reprochait au ministre de l’intérieur d’avoir dit sur les Roms des vérités qui n’étaient pas bonnes à dire…
En somme, Valls avait cassé la baraque, ruiné le fonds de commerce antiraciste qui avait tant rapporté et tant nui à un adversaire jusqu’alors tétanisé.
C’est dans ce contexte de désarroi politique et intellectuel, qu’il faut saisir la tentative pathétique de certaines organisations satellites du PS et du PCF en déshérence, d’intimider Valeurs Actuelles concernant ses articles relatifs à une naturalisation dénaturée et aux dangers du radicalisme islamique.
À ce sujet, la présence au sein de la meute faussement antiraciste de l’UEJF ne surprendra que ceux qui ignorent l’inféodation de la direction de cette organisation juive, jadis magnifique, à un Parti Socialiste qui ne fait pourtant plus grand cas d’elle.
Salauds de Valeurs Actuelles qui reproduisait en tête d’un des articles une photo de femmes voilées manifestant en faveur de Mohamed Merah…
Peu de danger, en revanche, que l’UEJF réclame des comptes judiciaires à cet « humoriste » de Canal+ qui devant un Elie Semoun atterré s’exclamait : «Tu n’as jamais plongé dans le communautarisme…certains l’ont fait… Tu aurais pu toi aussi t’afficher dans la rue en vendant des jeans et des diamants à l’arrière d’une Smart en disant « Israël a raison, nique la Palestine woualala… » Mais tu ne l’as pas fait… Comme quoi on peut être de confession juive et pas complètement dégueulasse, n’en déplaise à certains. ».
Car pour ces gens-là, « bobo de gauche antifeuj » relève encore de l’inoxydable oxymore. Eux qui, quelques heures encore avant l’identification de Mohamed Merah tentaient désespérément de croire en la piste de l’extrême droite.
Ces nostalgiques d’une police de la pensée moins policée n’ont toujours pas compris que l’on ne meurt plus de leurs flèches au poison éventé. Ni de leur discours ringardisé.
Lu dans Le Monde un article intitulé « La très mauvaise défense de Nicolas Sarkozy par Nadine Morano » et qui pourrait tout aussi bien s’intituler « La très mauvaise attaque contre Nadine Morano ». On aura compris que l’ex députée UMP a osé s’en prendre à l’arrêt de la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Bordeaux faisant litière des nullités de procédure soulevées par la défense de Nicolas Sarkozy et des autres prévenus. Je ne peux ni ne veux ici entrer dans tous les détails de l’argumentation du journal du soir qui aspire, paraît-il, à l’objectivité.
Je me bornerai néanmoins à trois observations :
- Curieux, tout d’abord, cet acharnement à vouloir à toute force justifier la qualité et l’objectivité du magistrat instructeur bordelais. Voilà qui me rappelle la manière dont le même journal défendait obstinément et aveuglément la qualité et l’objectivité du juge d’instruction Philippe Courroye durant l’Angolagate… avant de devenir le pire contempteur, puis l’adversaire judiciaire acharné du procureur de Nanterre Philippe Courroye.
- Le Monde reprend sans rire ni critique l’attendu de la cour d’appel de Bordeaux considérant que pour un juge, désigner comme co-expert son témoin de mariage ne rendrait pas critiquable l’expertise à venir. Étrangement, c’est le même journal qui a considéré que le co-arbitrage rendu par M Estoup dans l’affaire Tapie était éminemment suspect, compte tenu d’une simple dédicace sur un livre adressé au premier par le second. Allez comprendre.
- Le quotidien vespéral ironise enfin sur le fait que Mme Morano s’interroge sur l’éventuelle appartenance du juge d’instruction au Syndicat de la Magistrature, ce qui serait juridiquement impossible. Sans doute, mais personne n’a obligé M. le juge Gentil à cosigner une pétition vitupérant la politique pénale menée par celui qu’il a cru devoir mettre en examen.
S’interroger sur l’influence de l’idéologie du syndicat qui a collé au mur une grande partie des amis de Nicolas Sarkozy ainsi que quelques parents d’enfants assassinés semble irriter Le Monde.
Peu étonnant de la part d’un quotidien qui n’a pas eu un mot pour critiquer le SM et son mur, si ce n’est de m’avoir soupçonné d’être à l’origine d’une « opération politique ».
Le monde médiatique idéologisé, rebelle à toute réalité, dans lequel nous vivons
À ce sujet, je ne saurais trop recommander la lecture du « Fusillé du Mur des Cons* » (Plon) publié par mon client Clément Weill-Raynal, le journaliste qui révéla le scandale, et qui paraît cette semaine. Lecture édifiante mais aussi écœurante. Au regard du comportement des magistrats pris, la main dans le sac, et pour l’heure toujours impunis par la grâce protectrice de la garde des Sceaux. Mais encore et peut-être surtout en raison de l’attitude complice des syndicats de journalistes SNJ et CGT qui auront tout fait pour étouffer le scandale et nuire à celui qui l’aura révélé. Attitude qui explique, mieux que toute autre spéculation, le monde médiatique idéologisé, rebelle à toute réalité, dans lequel nous vivons toujours.
Quant au monde judiciaire idéologisé et à l’article du Monde éreintant Mme Morano pour crime de lèse-majesté envers lui, je ne retire pas un mot à ces lignes que j’ai écrites dans le Figaro en suite de la découverte du mur de la connerie gauchisante et citées dans le livre à paraître :
« Sous ce nouvel éclairage, je commence à comprendre que certaines décisions de justice, incompréhensibles sérieusement, relevaient sans doute aussi de la farce et attrape. Un enfermement d’un soi-disant puissant là, la libération d’un criminel ici, une relaxe au bénéfice d’un doute inexistant, une condamnation sur la base de preuves fantasmatiques, une mise en examen à grands coups de trompettes et de cymbales, c’était encore pour rire. Et moi, rien que pour plaisanter, je vais conseiller à tous mes cons de clients de récuser tous les juges rigolos ».
Si je ne le dis pas, alors qui va le dire ?
  • Le souffle de la libération intellectuelle aura même réussi à atteindre les colonnes du Monde : dans son éditorial à la une datée du 25 septembre, intitulé « l’étendard mortifère du djihadisme » et rédigé au lendemain des massacres commis au nom de l’islam au Kenya, au Pakistan et au Nigéria, on peut lire la conclusion suivante : « Ce fatras idéologique totalitaire paraît être l’étendard au nom duquel se fait l’engagement militant chez certains jeunes dans le monde musulman. Célébré, mythifié sur des sites Internet, il justifie toutes les violences. Il est mortifère. Les grandes voix de l’islam devraient le dénoncer sans relâche. Or on ne les entend pas. »
Or, surtout, lorsqu’on engueule « ces grandes voix de l’islam » qui restent désespérément muettes, on est taxé d’islamophobe…. jusque dans les colonnes du Monde.
  • L’angélisme occidental est décidément incurable : après Bachar el-Assad il y a quelques années, cet ophtalmologue moderne, Mohamed Morsi, il y a quelques mois, voilà que le nouveau président iranien Rohani, est nimbé de l’auréole de la modération. Il a beau sortir du sérail de Khomeini, rien n’y fait. Quant à ses propos -au demeurant sans conséquences- sur sa reconnaissance de la Shoah, je signale qu’ils ont été démentis aussitôt par l’agence de presse iranienne. L’Iran me paraît bien placé pour soutirer les quelques mois qui lui manquaient pour obtenir sa bombe. Tout y concourt : l’habileté et la finesse des joueurs d’échecs persans comme la balourdise et les atermoiements de la diplomatie obamanienne. Il y aurait également beaucoup à dire sur l’état des opinions publiques occidentales, à commencer par l’opinion américaine. Je renvoie le lecteur intéressé à cet article du très libéral New York Times de la semaine passée qui déplorait un isolationnisme identique à celui qui prévalait jusqu’à fin 1941 et Pearl Harbour. À cette époque, beaucoup ne voulaient pas « faire la guerre pour Israël ». On connaît la suite.
Je sais, à quel point mon discours est inaudible actuellement en France. Raison de plus pour l’écrire.
 
© Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles

Les grandes …voix de l’Islam , le jour où elles accepteront de parler du …contenu…du Coran , elles feront un …grand…pas sur le chemin de l’Humanité !

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