samedi 11 mai 2013

Faut-il croire aux menaces terroristes?


En cas de crise, l’État recourt à deux procédés infaillibles pour faire diversion :
- Utiliser les médias pour distiller des nouvelles rassurantes.
- Détourner l’attention avec un conflit armé ou en profitant d’un attentat terroriste.
Il serait plus judicieux de préciser : susciter ces incidents.
Exemple : les dates concomitantes entre l’entrée de l’armée française au Mali, la tentative de libération de l’otage de la DGSE et la grande « Manif pour tous ». Onze, douze et treize janvier, cette proximité de temps est-elle due simplement au hasard ? Non.
C’est le politique qui, suivant les données des militaires, choisit le jour J lorsqu’un engagement est programmé. Or, la tentative de libération de Denis Allex a été montée dans la précipitation sans connaître réellement les forces que les commandos auraient à affronter. Et surtout sans diversion tactique : un leurre est indispensable dans ce type d’opération pour augmenter les chances de succès.
De plus, en posant les militaires du Service Action à des kilomètres de l’objectif, on supprimait l’effet de surprise et on rendait le but inatteignable. Cet échec a entraîné la mort de deux membres de commando et celle de l’otage de la DGSE. Une question se pose : la vie de Denis Allex était-elle menacée au point de ne pas attendre d’agir quelques jours de plus ? Encore une fois, non.
Ce n’est donc pas un simple hasard de calendrier qui plaça l’intervention au Mali et la tentative de sauvetage de Denis Allex la veille d’une manifestation imposante contre le gouvernement : c’est une volonté délibérée du président de la République et de ses conseillers.
Il est donc facile d’imaginer, vu le gouffre qui continue de se creuser entre les gouvernements et les peuples occidentaux, qu’une action terroriste serait actuellement une excellente diversion à la colère de nombreux citoyens. Le moyen par excellence de nous faire oublier la crise en nous rassemblant autour du« berger » tel un troupeau de moutons effrayé par l’orage.
J.-P. Fabre Bernadac adapté par Renato


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