dimanche 13 janvier 2013

La Tunisie, un corridor pour les armes des islamistes au Mali. Alger exprime son soutien aux autorités maliennes


Les combattants islamistes du Mali sont une menace pour la Tunisie, qui est en train de devenir un corridor pour les armer, a estimé samedi le président tunisien Moncef Marzouki, alors que Tunis, Alger et Tripoli ont décidé de lutter ensemble contre le trafic d’armes.
La situation au Mali nous inquiète depuis toujours parce qu’on commence à savoir que nos propres jihadistes entre guillemets sont en relation avec ces forces terroristes. On a l’impression que la Tunisie est en train de devenir un corridor entre l’armement libyen et ces régions-là du Mali, a-t-il dit dans un entretien à la chaîne française d’information en continu France 24.
M. Marzouki fait référence à un trafic d’armes issues de l’arsenal du colonel déchu Mouammar Kadhafi qui vient alimenter via la Tunisie et l’Algérie les forces islamistes dans le nord du Mali. Nous suivons avec beaucoup d’attention ce qui se passe dans ce nid de frelons, car il s’agit d’un nid de frelons qui peut menacer la sécurité de l’ensemble des pays, dont la Tunisie, a-t-il ajouté. Interrogé sur sa position concernant l’intervention militaire française au Mali pour appuyer l’armée contre les combattants islamistes, M. Marzouki s’est gardé d’apporter un soutien clair à Paris. De son côté, Alger a exprimé samedi son soutien sans équivoque aux autorités de transition au Mali où l’armée, appuyée par les troupes françaises, a lancé une contre-offensive pour repousser l’avancée des groupes islamistes vers le Sud.
L’Algérie a, dans ce contexte, condamné fermement les attaques des groupes terroristes contre des régions du centre du Mali, a déclaré le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, à la veille d’une visite prévue dimanche à Alger du Premier ministre malien Diango Cissoko. C’est en toute souveraineté que le Mali a demandé l’aide de puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme, a ajouté le porte-parole, Amar Belani, en réaction à l’intervention étrangère en cours. Face aux nouveaux développements, l’Algérie exprime un soutien sans équivoque aux autorités maliennes de transition avec lesquelles elle entretient des relations de coopération multiforme, y compris dans le domaine militaire, a-t-il dit dans une déclaration écrite transmise à l’AFP. (Médias).

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