"En fin de compte, ce seront les citoyens français qui goûteront inévitablement aux conséquences amères de l'attitude inconséquente de leur gouvernement à l'égard des otages", préviennent les islamistes dans un communiqué parvenu samedi à l'AFP. Les islamistes somaliens shebab ont aussi affirmé que l'otage français qu'ils détenaient était toujours vivant, après l'échec d'une opération militaire française pour le libérer, mais qu'ils le jugeraient "dans les deux jours".
Les shebab affirment également détenir "un soldat français blessé" dans l'opération, et ils ajoutent que les commandos français ont emporté avec eux "plusieurs" de leurs camarades tués ou blessés dans les combats, dans un communiqué envoyé à l'AFP.
 
Abattu par ses geôliers
Le ministre français de la Défense a au même moment annoncé à Paris que l'otage français présenté comme Denis Allex avait été "abattu par ses geôliers", lors d'une opération menée par les forces françaises dans le sud de la Somalie, tandis que deux soldats français et 17 "terroristes" avaient été tués dans l'opération.

"Plusieurs soldats français ont été tués et de nombreux autres blessés avant qu'ils abandonnent le combat, laisssant derrière eux de l'équipement militaire et même un de leurs camarades", affirme pour sa part le communiqué de presse des shebab. "Le soldat français blessé est maintenant sous la garde des Moudjahidine et Allex est toujours en sécurité, loin du lieu de la bataille", assurent les islamistes.

Verdict final dans deux jours
"En réponse à cette opération ratée des forces françaises, les Moudjahidine d'Al Shabab assurent au peuple français qu'ils donneront leur verdict final concernant Denis Allex dans les deux jours" qui viennent, prévient le mouvement. L'opération militaire visait à libérer un agent de la DGSE (services français du renseignement), détenu en Somalie depuis le 14 juillet 2009 par les shebab, un mouvement rallié à Al-Qaïda. Cet agent avait été enlevé à Mogadiscio avec un autre agent qui a, lui, recouvré la liberté en août 2009.