mercredi 11 septembre 2013

Barack Obama repousse les frappes en Syrie

l’issue de 48 heures d’intense activité diplomatique qui ont éloigné la perspective de frappes sur le pays ravagé par la guerre civile, le président américain a jugé que la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international constituait un signe « encourageant ». « Cette initiative peut permettre de mettre un terme à la menace des armes chimiques sans recourir à la force, en particulier parce que la Russie est l’un des plus puissants alliés d’Assad », a déclaré le président américain, tout en reconnaissant qu’il était « trop tôt » pour dire si ce plan aboutira.
« D’accord pour attendre » a répondu le Congrès à Obama : les élus ont appuyé mardi sur le bouton « pause » dans le dossier syrien, le Sénat repoussant à au moins la semaine prochaine un vote de procédure sur une résolution autorisant le recours à la force.
S’il a demandé au Congrès de ne pas voter immédiatement sur un éventuel recours à la force, le président américain a rappelé que l’option militaire restait sur la table. Dénonçant l’attaque chimique « écœurante » commise par le régime Assad qui a fait plus de 1.400 morts selon le renseignement américain, il a évoqué « des hommes, des femmes, des enfants tués par le gaz allongés les uns à côté des autres » vus sur les vidéos prises après l’attaque.

Obama, qui a dépêché son secrétaire d’Etat John Kerry à Genève pour des entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov jeudi, s’est dit déterminé à maintenir la « pression » sur le régime syrien. De puissants bâtiments de guerre américains équipés de missiles de croisière ont été déployés ces dernières semaines en Méditerranée orientale. « J’ai donné l’ordre à notre armée de garder ses positions actuelles, pour maintenir la pression sur Assad et afin d’être prête à réagir si la diplomatie échoue », a-t-il prévenu.
« Même une attaque limitée ferait passer un message à Assad d’une (magnitude) qu’aucun autre pays ne peut envoyer », a assuré Obama. Il a aussi renouvelé son engagement à ne pas déployer de troupes au sol et rejeté la comparaison avec l’Irak de 2003. « Je ne pense pas que nous devrions renverser un nouveau dictateur par la force », a lancé le président, qui s’exprimait depuis l’East Room, la salle d’apparat de la Maison Blanche, exactement l’endroit où il avait annoncé à ses compatriotes la mort d’Oussama ben Laden dans un raid de commandos américains en mai 2011.

Une solution qui « sauve » la face de (presque) tout le monde

Au Congrès, les deux sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham, fervents partisans de frappes, ont dit regretter que Barack Obama « n’ait pas présenté de plan plus clair pour tester le sérieux de la proposition russe et syrienne visant à transférer les armes chimiques du régime Assad sous contrôle international ».
Cependant, les Occidentaux semblent vouloir donner une chance à la proposition russe. Barack Obama a d’ailleurs convenu avec son homologue français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron de l’examiner. « Tout le monde, ou presque, est surtout soulagé », analyse Baudouin Loos dans son édito, ce mercredi.

Et pour cause, les médias alternatifs ont suffisamment mis en lumière le fait qu'il s'appuyaient sur un bidonnage pas possible: voir la dernière mise à jour de http://democratie-nouvelle.skynetblogs.be/archive/2013/06/06/et-c-est-ces-gens-la-que-nos-gouvernements-veulent-mettre-au.html . Au moins aussi crédible que les assertions d'un état voyou qui a bien trop à gagner dans cette affaire . En tout état de cause: il est urgent d'attendre !

La publication de ce genre d'image vise évidemment à entretenir le chos émotionnel. Quand nous sommes sous le coup d'un tel choc, nos capacités d'analyse s'estompent. Comme le dit l'article ci-dessus, la proposition russe a pour mérite de permettre à tous ceux qui le veulent de sauver la face. Il faut dire que les populations visées par la manipulation médiatique ont bien résisté et que dès lors, une opération militaire devient difficile. Beaucoup de gens ne sont pas dupes et soupçonnent les "rebelles" d'avoir eux-même commis cet épouventable crime pour justifier d'une intervention armée. Dans la mesure où l'identité des coupables est loin d'être certaine, l'exigence de Hollande de traduire en justice les responsables (supposés syriens officiels) semble avoir pour but de faire échouer la proposition russe. Soit il sert des intérets dépourvus de scrupules, soit il est le seul à être suffisemment bête pour ne pas avoir compris que les dés sont jetés. Ne nous méprenons pas, je souhaite comme tout le monde que les coupables soient traduits en justice, seulement je doute que ces coupables fassent partie de l'armée régulière: trop d'anomalies et d'incohérences tendent à discréditer la thèse d'une intervention de l'armée syrienne. Un crime commis par certains rebels semble plus plausible. Certains sites alternatifs affirment même que, parmis les enfants morts qui ont été exhibés précédemment, des parents ont reconnus leurs propres enfants, enlevés plus tôt dans des zones alaouites. A vérifier..

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire